Utilisateur:MarionCharbonnier14/Brouillon

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Association Noé (protection de la biodiversité)[modifier | modifier le code]

Association d’intérêt général à but non lucratif, Noé a pour mission de sauvegarder la biodiversité en France et à l’international[1].

Pour mener à bien sa mission, Noé déploie des programmes de conservation d’espèces menacées et de préservation et de restauration de milieux naturels et d’espaces protégés.

Noé mène aussi des actions d’éducation et d’accompagnement visant à développer des changements de comportements plus respectueux de l’environnement, en reconnectant l’Homme à la nature.

Création de l'association[modifier | modifier le code]

Arnaud Greth, Président-fondateur de Noé
Arnaud Greth, Président-fondateur de Noé

Noé a été fondée en 2001 par Arnaud Greth, vétérinaire et biologiste de formation et ancien Directeur scientifique du WWF-France.

L’idée, à l’origine, était de créer une association française dédiée à la sauvegarde de la biodiversité. L’ADN de Noé se caractérise par son engagement, sa volonté d’être dans l’action et sur le terrain, sa culture du résultat, et la recherche de solutions positives. A son lancement de 2000 à 2005, Noé a été incubée par le WWF-France, avec l’appui de son Directeur général, Cédric du Monceau, puis par la Fondation pour la Nature et l’Homme, avec le soutien de Nicolas Hulot. Le premier salarié de Noé, Antoine Cadi a été recruté le 1er avril 2004. Puis l’association a grandi rapidement.

Noé s’adresse au grand public, mais aussi entreprises et aux collectivités, vecteurs de changement en faveur de la biodiversité.

Qu’est-ce que la biodiversité selon Noé ?[modifier | modifier le code]

La caractéristique la plus incroyable de la planète est la présence de la vie, et la caractéristique la plus incroyable de la vie est sa diversité !

La biodiversité, c’est l’ensemble du monde vivant sur la planète, dans ses différentes échelles de grandeur et de complexité.

  • La diversité génétique fait que nous sommes tous des individus différents.
  • La diversité spécifique organise le vivant en groupes, les espèces, qui se reproduisent ensemble (dont les êtres humains, « Homo sapiens»).
  • La diversité des écosystèmes rassemble ces différents individus et espèces en communautés d’organismes vivants, depuis la minuscule flaque d’eau aux grands milieux naturels et paysages terrestres et marins de la Terre.

La biodiversité se caractérise surtout par une vision dynamique du vivant, puisque c’est finalement la somme des interactions entre tous ces organismes vivants qui modèle et constitue le fragile équilibre de notre écosystème planétaire.

Abeille à miel en vol sur fleur de Bourrache -Vosges du Nord - © Michel Rauch / Biosphoto
Abeille à miel en vol sur fleur de Bourrache -Vosges du Nord - © Michel Rauch / Biosphoto

La biodiversité se caractérise par trois adjectifs. Elle est méconnue, menacée et méprisée.

  1. Méconnue : nous n’avons identifié qu’environ 1,8 millions d’espèces de plantes et d’animaux sur les 10 à 20 millions d’espèces qui peuplent notre planète. On connaît mieux le nombre d’étoiles qui scintillent dans notre galaxie que celui des espèces vivant sur terre.
  2. Menacée : on estime qu’un minimum de 25 % des espèces vivantes est menacé de disparition. La crise de la biodiversité est une réalité scientifique. Certains estiment même qu’une espèce sur 2 pourrait disparaître avant la fin du XXIe siècle.
  3. Méprisée : nous n’accordons pas assez de place à la nature, à sa sauvegarde et à sa restauration. Le peu d’attention des responsables politiques et les maigres budgets consacrés à la sauvegarde de la biodiversité le prouvent. Or, nous vivons au quotidien des ressources naturelles (bois, poisson, etc.) et des multiples biens et services écologiques (fourniture de l’eau, recyclage de la matière organique, stockage du carbone, qualité de vie et bien-être, etc.) que nous procure, le plus souvent gratuitement, la biodiversité. Au même titre que le climat, la biodiversité est un des enjeux environnementaux majeurs du 21ème siècle.[2]

Les missions de Noé et ses programmes d’action[modifier | modifier le code]

  • Reconnecter l’Homme à la nature : devenu en majorité urbain, l’Homme a perdu le contact avec la nature. Avec ses programmes d’éducation à l’environnement et ses nombreux outils pédagogiques, Noé sensibilise chacun à la beauté de la nature et à la nécessité de la protéger. En effet, pour respecter, il faut d’abord prendre conscience, comprendre et connaître. [3]

Noé propose et anime trois programmes de sciences citoyennes (participatives) : Observatoire de la Biodiversité des Jardins, Observatoire de la Biodiversité des Forêts, Observatoire de la Biodiversité de la Nuit. Noé a aussi conçu 2 expositions itinérantes pour parler de la biodiversité au grand public.

  • Restaurer la biodiversité ordinaire : en détruisant les milieux naturels, l’Homme a fortement altéré le fonctionnement et la capacité des écosystèmes à produire des biens et services écologiques utilisés quotidiennement par l’Homme. Et ce sont les milliers d’espèces de plantes et d’animaux communs qui nous entourent qui font fonctionner l’usine de la nature (comme par exemple les pollinisateurs sauvages, indispensables à la production de nos fruits et légumes). [4]

Noé a conçu sept programmes afin de restaurer cette biodiversité ordinaire en ville comme à la campagne : Jardins de Noé, Maisons de Noé, Villes de Noé, Nuits de Noé, Prairies de Noé, Mares de Noé,  Fermes de Noé.

  • Protéger les espaces naturels à l’international : sauvegarder des grands espaces protégés et des écosystèmes productifs dont dépendent les communautés rurales des pays du sud est indispensable pour sauvegarder la biodiversité de pays en voie de développement. Noé anime, dans les parcs nationaux et les aires protégées de ces pays, des projets impliquant les acteurs locaux et favorisant la formation et le renforcement des capacités locales. Noé a de plus récemment développé un nouveau programme « Parcs de Noé », qui consiste à gérer entièrement des Parcs Nationaux en Afrique, avec un mandat de gestion du gouvernement concerné.[5]
Portrait de deux Addax - © Cyril Ruoso / Biosphoto
Portrait de deux Addax - © Cyril Ruoso / Biosphoto

Noé développe et accompagne à l’international cinq programmes de protection des espaces naturels : Parc national Orango en Guinée Bissau, Réserves sahélo-sahariennes du Niger et du Tchad, Zones Humides des Balkans, Parc National de Mohéli Comores, Parcs de Noé.

  • Sauvegarder les espèces menacées : l’extinction d’une espèce vivante sur la planète est irréversible. Aussi les hommes ont la responsabilité morale de protéger toutes les espèces vivantes. Noé y contribue par ses programmes de conservation des espèces menacées, en France métropolitaine, mais aussi dans les collectivités d’outre-mer françaises et au niveau international.[6]

Noé gère quatre programmes de sauvegarde des espèces menacées : Palmiers et Conifères de Nouvelle-Calédonie, Pélican Frisé dans les Balkans, Addax du Sahara, Agir ensemble pour les pollinisateurs sauvages.

L’organisation de Noé[modifier | modifier le code]

Noé est une association d’intérêt général. Son siège est basé à Paris, en France.

Elle est présente dans une dizaine de pays, et est animée par une équipe de salariés et de bénévoles.

Elle est pilotée par un Conseil d’Administration composé de 15 membres, professionnels reconnus de la conservation de la nature ou engagés personnellement dans la protection de l’environnement.[7]

Sa gestion financière[modifier | modifier le code]

Le budget de fonctionnement de Noé s’élève en 2017 à environ 1,7 millions d’euros.

Plus de la moitié des ressources de Noé proviennent de subventions internationales (52%).  Les ressources sont également issues de financements privés (dons, mécénats, partenariats) à hauteur de 36%. Les subventions publiques représentent 12% des ressources de Noé.

Les missions de conservation de la biodiversité constituent la grande majorité des dépenses de Noé avec respectivement 54% pour le pôle international et outre-mer et 26% pour le pôle national.[8]

Les succès de Noé en quelques chiffres[modifier | modifier le code]

  • 2 millions de visiteurs pour l’exposition « Biodiversité et humanité : nos vies sont liées »
  • 25000 participants à l’Observatoire des papillons des jardins (sciences citoyennes)        
  • 4100 jardins labellisés « Jardins de Noé » (jardins qui favorisent le retour de la biodiversité par de bonnes pratiques)
  • 69% d’augmentation de la population de pélicans depuis 2013 dans les zones humides des Balkans
  • 500 jours de patrouille en Guinée-Bissau pour contrôler la pêche illégale
  • 700 kg de mélange de graines Noé semés dans les prairies pour favoriser le retour des pollinisateurs sauvages
  • 6 maires des 10 plus grandes villes de France engagés avec notre programme en faveur de l’éclairage durable

Publications significatives[modifier | modifier le code]

  1. « Tout sur Noé », sur noe.org, (consulté le )
  2. « La biodiversité vue par Noé », sur noe.org, (consulté le )
  3. « Reconnecter l'Homme à la nature », sur noe.org, (consulté le )
  4. « Restaurer la biodiversité ordinaire », sur noe.org, (consulté le )
  5. « Protéger les espaces naturels à l'international », sur noe.org, (consulté le )
  6. « Sauvegarder les espèces menacées », sur noe.org, (consulté le )
  7. « L'organisation de Noé », sur noe.org, (consulté le )
  8. « Rapport d'activité 2017 de Noé », sur noe.org, (consulté le )