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Utilisateur:Maria Cavaillès/Brouillon

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PROSPER JOUNEAU[modifier | modifier le code]

Louis Prosper Jouneau est un faïencier et sculpteur français à l'origine de la création de la fabrique de Faïences fines de Parthenay en 1882[1].

Né à Parthenay le 30 août 1952 dans le faubourg de Saint-Sépulcre[2], Louis Prosper passe sa jeunesse à Niort puis devient élève de l'Ecole des Beaux-Arts de Poitiers. Il obtient sa première médaille en 1869. En 1872 Prosper entre à l'Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris où il reste six ans dans l'atelier du sculpteur Dumont (Augustin Alexandre Dumont, dit Auguste Dumont, 1801 - 1884). Dès 1874, il envoie ses premières œuvres au Salon des Artistes Français. C'est en 1878 qu'il ressent une véritable passion soudaine pour la céramique en visitant l'Exposition Universelle. Il suit alors les cours de la Manufacture Nationale de Sèvres et travaille assidûment le manuel de Brogniart qui constitue alors la référence en la matière. Sa formation initiale de sculpteur lui permet néanmoins d'affirmer son style très plastique et architectural.

Prosper Jouneau rencontre au début des années 1880 Henri Amirault et, avec quelques mécènes, ils décident la création de la manufacture des "Faïences fines" de Parthenay. Il dirige la faïencerie de 1882 à 1891, puis s'installe rue Thiers à Parthenay de 1891 à 1893 avec ses fours chez lui. Il poursuivit seul sa production. Le musée de Parthenay possède le reliquaire architectural qui lui valut la médaille d’or à l'Exposition universelle de 1889, ainsi que l'aiguière présentée en 1900 qui lui permit d’obtenir la médaille d'argent à l'Exposition universelle.

Parallèlement, et dès 1887, il devient le premier directeur de l'École de Dessin et de Modelage appliqués à l'Industrie et aux Arts Décoratifs de Parthenay. Malgré ces succès, Prosper Jouneau accepta en 1902 un poste d'enseignant à l'École régionale des Beaux-Arts de Montpellier. Il décède à Montpellier en 1921.

Œuvres[modifier | modifier le code]

Son œuvre comme sculpteur est peu connue malgré de commandes d’Etat. Sa Jeune femme à la cruche envoyée à la ville de Quimper sera détruite pendant la deuxième guerre mondiale[3]. Ses pièces les plus fines sont souvent constituées par des petits temples à colonnettes, des pièces à motifs incrustés de terres colorées aux fers de relieurs, grandes aiguières souvent ornées de rinceaux en pâtes d'application, avec anses en serpent ou à personnage féminin.

Son chef-d'œuvre reste le Plafond à caissons d'inspiration Renaissance avec coupole centrale à personnages, réalisé pour l'Exposition Universelle de 1889 et désormais au Musée d'Agesci de la CAN de Niort[4].

Il se fait aussi une grande réputation par sa création de plaques ovales, parfois rondes, en porcelaine dure et portant en pâtes d'application, pâte sur pâte sur fond bleu, vert ou brun, des figures allégoriques (les saisons d'après Prud'hon), Psyché, la Vierge, le Christ. Le musée municipal de Parthenay possède un nombre important d’œuvres de cet artiste[5].

  1. Maria Cavaillès et Fabienne Désirée Texier, La faïencerie de Parthenay : Prosper Jouneau, Ville de Parthenay, , 256 p. (ISBN 978-2-9540203-4-1)
  2. Régistre d'état civil de la commune de Parthenay en 1852.
  3. Base des données Mistral - CDOA
  4. Collections du Musée Bernard d'Agesci de la Communauté d'Agglomération de Niort.
  5. Collections du Musée d'Art et d'Histoire de Parthenay.