Utilisateur:Louis-garden/Pseudo-Cellini

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SAUVEGARDE DE LA TENTATIVE VOUÉE À L'ÉCHEC DE CRÉER UNE PAGE SUR UN PORTRAIT SUPPOSÉ DE CELLINI (VOIR DÉBAT DE DÉMONSTRATION QUE J'AI PU FAIRE DE LA TROMPERIE de Alicia Milor)

Portrait possible de Benvenuto Cellini ?
Date
expertisé peut-être du XVIe siècle
Type
Huile sur papier
Dimensions (H × L)
61 × 48 cm
Propriétaire
collection privée
Saint Macaire, extrait de la Fresque Campo Santo, Pise

Ce tableau, présenté une seule fois à un public de collectionneurs en Russie et soumis à plusieurs expertises, serait-il un portrait de Benvenuto Cellini, et est-il peint par lui-même en autoportrait ?


Description[modifier | modifier le code]

Le portrait, une peinture à l’huile sur papier, représente un homme barbu et portant un bonnet rouge sur fond sombre.

Historique[modifier | modifier le code]

À partir de la date de sa découverte en 2004, l’étude du portrait en question s'est orientée, par les experts mandatés, vers une ressemblance avec ce qu'on peut savoir de Benvenuto Cellini, graveur et sculpteur du XVIe siècle et ses représentations d'hommes barbus dans ses œuvres.

Pour cela une étude anthropologique (non à partir des originaux mais de photographies)[1] a été engagée pour rapprocher ce visage de celui de Cellini sur :

  • le dessin de la Biblioteca Reale de Turin »[2]. Recto : pierre noire, le visage de Cellini : verso : plume et encre, écriture manuscrite de Cellini et études de nus et profil d’homme.
  • le bas-relief « le Sauvetage d’Andromède », piédestal de Persée, Loggia dei Lanzi (copie à la Loggia dei Lanzi, original au Bargello), Florence[3].
  • la fresque « Cosme de Medici entouré par les architectes et sculpteurs de sa cour » de Giorgio Vasari, Palazzo Vecchio, Florence. Cette représentation a été reconnue comme la seule « officielle » du visage de Benvenuto Cellini, avant 2004 :

« Il existe de lui un portrait officiel, au Palazzo Vecchio, où Vasari, vers 1563, peignit à la fresque un médaillon communément désigné sous le titre de Cosme Ier entouré de ses artistes et qui représente en fait Cosme Ier avec ses architectes, ses ingénieurs et ses sculpteurs. … à l’arrière-plan, de l’autre côté … en profil droit et Cellini … est désigné par son prénom : BENVENUTO SCVL John Pope-Hennessy, in Benvenuto Cellini, Hazan, 1985, p. 16. »

Les traits un peu idéalisés des visage représentés par Cellini peuvent se voir aussi dans :

  • Jupiter de Benvenuto Cellini, piédestal de Persée. » [8]


Pourtant, il existe un grand nombre de « portraits » ou d’« images » de Benvenuto Cellini en provenance des XVIIIe ou XXe siècle. Toutes ces représentations étaient plus ou moins imaginaires, selon les descriptions verbales que les artistes trouvaient dans les sources littéraires relatives à Benvenuto Cellini. Cette profusion d’images s’explique par le fait que l’autobiographie La Vie de Cellini écrite par lui-même[9] a été écrite pendant le troisième quart du XVIe siècle, mais le livre n’a connu le succès qu’à partir du XVIIIe siècle et est devenu très populaire. À cette époque, les éditeurs et le public avaient besoin du visage de l’auteur, donc plusieurs artistes, et parmi eux certains célèbres, ont créés des images de Cellini selon leur imagination.

Buste de Benvenuto Cellini par Raffaello Romanelli au milieu du Ponte Vecchio à Florence.

Parmi les plus connus de ce genre, nous pouvons citer l’œuvre du sculpteur Raffaello Romanelli, le fameux buste de Cellini, au milieu du Ponte Vecchio de Florence. Cette sculpture a été réalisée en 1900, et l’auteur lui-même explique qu’il a imaginé l’orfèvre ainsi.

Histoire de la découverte du tableau[modifier | modifier le code]

Le tableau a été acheté au petit salon des antiquaires de Fayence, dans le Var, en France, en août 2004, par le propriétaire actuel comme étant un portrait d’inconnu, peut être du XVIIe siècle.

Il est évident que le vendeur, un galeriste monégasque, n’avait pas sorti le tableau de son cadre avant de le vendre. En le faisant, le nouveau propriétaire a trouvé une inscription cachée sur le cadre[Laquelle ?], le message du propriétaire précédent, aujourd’hui décédé, qui permet d’identifier le personnage et l’auteur.

Suite à une série d’expertises et d’études approfondies, par des spécialistes agréés au plus haut niveau en France, « jugeant de l'ensemble des constituants de la peinture il est tout à fait possible que la date soit milieu du du XVIe siècle[ext 1] », et l’identité du personnage confirmée[1],[ext 2].

Vue l’importance de la redécouverte, et conformément aux textes en vigueur, le propriétaire a contacté le Ministère de la Culture français pour demander le Certificat d’Exportation de Biens Culturels[ext 3].

La procédure en vigueur d’obtention du certificat prévoit obligatoirement l’inspection de l’œuvre par un expert de l'État.

Bien que tout ait été fait dans les règles, le propriétaire ne fut jamais convoqué pour présenter le tableau. Pourtant, le certificat fut obtenu, envoyé par courrier postal simple.

C’est ainsi que l’œuvre, a été mis en libre circulation internationale.

Par l’intermédiaire de son avocat étranger, le propriétaire a contacté les représentants italiens. Ceux-ci identifièrent tout de suite le tableau comme étant très important. Après avoir examiné des données, les négociations commencèrent entre l’Ambassadeur de la République italienne à Moscou en personne et l’avocat du propriétaire. Les négociations durèrent plusieurs mois, les Italiens exigeant nommément du propriétaire qu’il fasse un don volontaire à l’Italie. Le propriétaire était d’accord pour placer le tableau dans un musée pour une longue période, sans en perdre la propriété. Les négociations échouèrent définitivement en mai 2005.

Par mesure de sécurité, entre 2005 et 2012, le tableau n’a été montré aux journalistes qu’une seule fois, le 13 septembre 2005 à Paris, lors d’une petite conférence de presse[10].

À partir de 2005 la présentation de l’œuvre au grand public a été reportée sine die.

Les études et les recherches par des spécialistes et experts ont néanmoins été poursuivis jusqu’en 2010. Au mois de mars 2010, le résultat des recherches a été présenté à l’Italian Academy for Advanced Studies in America de l’Université de Columbia, aux Etats-Unis[ext 4].


Le tableau fut pour la première fois exposé au public à Moscou au mois d’avril 2012, au musée des Arts décoratifs et populaires (ru), lors de l'exposition « Collectionneurs et collections » (« Коллекционеры и коллекции »)[11].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Raoul Perrot, « Biométrie faciale et expertise d'œuvres d'art », Paleobios, vol. 15, 2007 [lire en ligne]
  2. John Pope-Hennessy, in Benvenuto Cellini, Hazan, 1985, p. 279-280.
  3. John Pope-Hennessy, in Benvenuto Cellini, Hazan, 1985, p. 212.
  4. John Pope-Hennessy , in Benvenuto Cellini, Hazan, 1985, p. 201.
  5. John Pope-Hennessy, in Benvenuto Cellini, Hazan, 1985, p. 235.
  6. copie de la Loggia dei Lanzi, original au Bargello.
  7. John Pope-Hennessy, in Benvenuto Cellini, Hazan, 1985, p206.
  8. John Pope-Hennessy, in Benvenuto Cellini, Hasan, 1985, p205.
  9. Éditions Mercure de France.
  10. Colin Randall, « Antique sale painting unveiled as £60m Cellini self-portrait », The Telegraph, 14 septembre 2005.
  11. (en) [RIA Novosti]


Liens externes[modifier | modifier le code]

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