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Victor Trimondi (1940) est le nom de plume de Herbert Röttgen, écrivain, essayiste et ancien éditeur allemand qui a co-écrit ses ouvrages avec sa femme Mariana, sous le pseudonyme de Victoria Trimondi. Il a fortement critiqué le dalaï-lama dans son ouvrage L'ombre du Dalai Lama et contribué à la controverse Dordjé Shougdèn.

Biographie

Herbert Röttgen a fait des études de droit à l'Université de Cologne avant de suivre des études en philosophie et en histoire de l'art en France et à Munich. En 1967, il fonde avec Gisela Erler la maison d'édition Trikont à Cologne et Munich, étroitement liée aux mouvements sociaux de 1968 et aux transformations qui s'ensuivirent. À partir de 1975, il publie le magazine "autonomie - Materialen gegen die Fabrikgesellschaft" en collaboration avec Thomas Schmid auquel participent également Joschka Fischer et Daniel Cohn-Bendit.

À la fin des années 1970, Herbert Röttgen publie aux éditions Trikont une critique du milieu d'extrême-gauche : Vulkantänze - linke und alternative Ausgänge. Dans le cadre d'un "changement de conscience radical", il imagine de nombreuses solutions aux problèmes de société de l'époque. Par la suite, il se consacre à des thèmes plus spirituels et développe un nouveau programme de publication afin de soulever "un débat entre religion et science, tradition et modernisme ainsi qu'entre les différentes cultures et religions". Parallèlement, la maison d'édition Trikont devient Dianus-Trikont. Au début des années 1980, elle organise plusieurs congrès auquels participent, entre autres, le 14ème dalaï-lama, Tenzin Gyatso, l'indienne Hopi Carolyne Tayangyoma, Carl Friedrich von Weizsäcker et Joseph Needham. La maison d'édition ferme ses portes en 1986.

En 1989, Herbert Röttgen épouse sa femme Mariana. Déçu par les résultats des rencontres interculturelles et interreligieuses, ils se consacrent à l'étude de sujets tels que "Rolle der Geschlechter in den Kulturen und Religionen" (le rôle des deux sexes dans les cultures et les religions), "Einfluss der Kultmysterien und Mythen auf Geschichte und Politik" (l'influence des mystères religieux et des mythes sur l'Histoire et la politique) ainsi que "Bedeutung des Opferritus in den Religionen und seiner sozialpolitischen Funktion" (l'importance des sacrifices au sein de la religion et leur fonction sociale et politique). De 1989 à 1991, ils planifient et organisent des manifestations telles que "Kunst und Sakrale" (l'art et le sacré).

En 1990, ils fondent la "Interkulturelle Gesellschaft für kreative Symbolforschung" (société interculturelle pour l'étude créative des symboles) afin d'étudier "la mythologie et les symboles dans l'histoire de la science moderne". De 1991 à 1993, ils entreprennent plusieurs voyages artistiques. En 1994, ils débutent le projet de recherche intitulé "Die Bedeutung der traditionellen Religion für die Wertebildung und Kreativität in einer Kultur der Zukunft" (L'importance de la religion traditionnelle dans la formation des valeurs et de la créativité au sein d'une culture d'avenir).

De 1994 à 1998, ils dressent une critique du bouddhisme tibétain dans le cadre de leur projet sur "l'importance de la religion traditionnelle dans la formation des valeurs et de la créativité au sein d'une culture d'avenir". Dans leur premier ouvrage en commun "L'ombre du Dalaï-lama Lama - Sexualité, magie et politique dans le bouddhisme tibétain", ils se penchent sur les rituels sexuels et magiques du bouddhisme tantrique ainsi que sur le rôle actuel du 14ème dalaï-lama. L'ouvrage déclencha une controverse dans les médias. Applaudi par certains pour avoir démystifié le bouddhisme tibétain, il est critiqué par d'autres comme étant fondé sur des sources peu fiables. Selon eux, les textes et représentations tibétaines n'auraient pas été pris au sens symbolique mais interprétés littéralement. D'après Martin Brauen, le livre, L'ombre du Dalai Lama, des Trimondi met en avant des déclarations «  absurdes et confuses à l'extrême » fondées sur des preuves et sources circonstantielles et discutables (incluant des « experts » non nommés, et des adresses Internet anonymes).

En 2002, Victor et Victoria Trimondi publie leur deuxième livre intitulé "Hitler-Buddha-Krishna - Eine unheilige Allianz vom Dritten Reich bis heute" et financé par la Fondation Hans Sauer. Comme l'avaient essayé Heinrich Himmler et les orientalistes du Forschungsgemeinschaft Deutsches Ahnenerbe e.V. (Institut de recherche sur l'Héritage Ancestral allemand), ils présentent la transformation du nationalsocialisme en religion politique, son influence sur les systèmes religieux orientaux tels que le Védanta, le Pourâna et le Bhagavad-Gîtâ, en passant par le bouddhisme tibétain jusqu'au bouddhisme Zen ainsi que la diffusion de cet "Hitlérisme religieux" jusqu'aux néonazis actuels.

En 2004, Victor et Victoria Trimondi deviennent les noms civils de Herbert et Mariana Röttgen.

En 2006 parait l'ouvrage "Guerre des religions - politique, croyance et terreur : les symboles de l'Apocalypse" aux éditions Wilhelm Fink. Les auteurs y examinent les religions monothéistes, leur caractère fondamentaliste et leurs conséquences présentes.

Critique

À l'instar des publications précédentes, ce dernier ouvrage est accueilli de façon controversée par la critique. Dans le Süddeutsche Zeitung, Bukhard Müller le décrit "comme une réserve inépuisable de citations. On peine à croire les orgies de feu et de sang présente dans les trois Écritures ainsi que la fureur et la satisfaction avec lesquelles ils sont célébré et demandé par les éditeurs contemporains". À l'inverse, Adolf Holl, théologue, sociologue religieux et ancien prêtre catholique, considère l'ouvrage comme "un chantier, qui une fois de plus n'a jamais été achevé".

Ouvrages

• Victor und Victoria Trimondi: Der Schatten des Dalai Lama. Sexualität, Magie und Politik im tibetischen Buddhismus". Patmos Verlag, Düsseldorf 1999, (ISBN 3491724074)
• Victor und Victoria Trimondi: Hitler - Buddha - Krishna. Eine unheilige Allianz vom Dritten Reich bis heute. Verlag Ueberreuther, Wien 2002, (ISBN 3800038870)
• Victor und Victoria Trimondi: Krieg der Religionen. Politik, Glaube und Terror im Zeichen der Apokalypse. Wilhelm Fink Verlag, München 2006, (ISBN 377054188X)

Liens et références externes

• trimondi.de Site officiel de Victor Trimondi
• Jens Schlieter: Wer hat Angst vor dem Dalai Lama? Victor und Victoria Trimondis "Der Schatten des Dalai Lama" (1999) als spiritualistische Verschwörungstheorie. In: Transformierte Buddhismen, 1. September 2008, Institut für Religionswissenschaft der Ruprecht-Karls-Universität Heidelberg.