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Liste des monarques de France
[modifier | modifier le code]Éducation
[modifier | modifier le code]Ancien Régime
[modifier | modifier le code]Dès sa naissance, le roi est remit par le capitaine des gardes, à une gouvernante et un médecin. Jusqu'à l'age de sept ans il vit entouré de femmes. La gouvernante doit veiller sur sa santé et lui donner les premiers enseignements et principes. Le dauphin l'appelle « maman » jusqu'à l'age de sept ans. La gouvernante le représente auprès des corps. De ce fait, elle vit dans l'intimité de la famille royale dans le palais. Le poste de gouvernante se transmet de mère en fille. Elle est liée au dauphin jour et nuit et ne peut s'en éloigner. Elle dort dans sa chambre et ne peut porter le deuil d'un membre de sa famille. Elle s'occupe aussi de tous les enfants de France légitimes ou illégitimes. A partir de Louis XIII, des sous-gouvernantes apprennent l'étiquette et la représentation. Le dauphin possède aussi une nourrice qui permet une ascension sociale à la famille (certaines nourrices sont issues de la paysanneries ou de la petite bourgeoisie). Le dauphin a aussi à son service huit femmes de chambres et valets.
A partir de l'age de sept ans, le dauphin change d'appartement et reçoit des officiers. Désormais il vit entouré d'hommes. La maison du dauphin compte énormément de personnes, jusqu'à 77 pour le fils de Louis XV, avec en autre un capitaine des gardes ou un premier écuyer. Tout de foi, le dauphin ne fait qu'un avec le roi et le service général est le même pour les deux. Le chef de leur éducation est un gouverneur qui s'occupe de l'ensemble des enfants de France. Il doit prêter serment de former l'esprit, le courage, les mœurs et la vertu du prince et l'élever dans l'amour et la crainte de Dieu et lui faire connaitre les lettres et les sciences. Après sa charge, le gouverneur garde ses avantages. Son épouse est dame d'honneur de la dauphine. Il a ses entrées chez le roi et peut monter dans le carrosse royal. Sous lui, sont nommés plusieurs sous-gouverneur qui lui prêtent serment. Le dauphin et les fils de France ont un précepteur qui est souvent un membre du clergé. Il ont en plus, un sous-percepteur et un lecteur. Le précepteur à ses entrées dans la chambre et le carrosse du roi. Le confesseur du roi est aussi celui des enfants de France, à partir d'Henri IV le poste est occupé par un jésuite. L'éducation du Dauphin est terminé lorsqu'il atteint la majorité royale de quatorze ans. Pour les autres enfants de France l'éducation prend fin à dix-sept ans.
Ce qu'apprennent les rois est assez différents selon les époques. Au XVIIe siècle, la formation est avant tout militaire et ils apprennent leurs métiers de soldat et de chef d'Etat par la pratique. La formation de l'esprit est assez simple et les personnes responsable de la formation ne cherches pas à apprendre grand chose. Il pratique un peu le latin, la géographie, l'Histoire, la religion et les arts. Ils apprennent très tôt à lire et écrire. Le métier de chef d'État s'apprend par les intrigues et conspirations de la cour. Ils participent très tôt au conseil d'État et aux expéditions militaires. Louis XIV apprend son métier au côté de Mazarin qui l'informe de toutes les affaires du Royaume. Au XVIIe siècle, les études prennent le pas sur l'apprentissage. Ils sont instruits par les livres et les dossiers et sont plus bureaucrates que soldats. Ils sont alors moins en contact avec la réalité. Louis XV par exemple assiste peu au Conseil lorsqu'il est enfant et après son sacre le régent tente de lui faire un cours d'une demi-jours chaque jours sur les affaires de l'Etat. Lorsque Louis XVI devient roi sa préparation est insuffisante et son sens de l'Etat est défaillant.
Travail
[modifier | modifier le code]Ancien Régime
[modifier | modifier le code]Le roi gouverne en « Grand Conseil », il a le devoir de s'informer et de peser les autres avis avant de de prendre ses décisions qui doivent exprimer la volonté de la France. Le travail du roi se divise en trois phases, la vie de cour où le roi rencontre tous ceux qui peuvent jouer un rôle dans le fonctionnement du royaume, la présidence des Conseils Royaux et le travail de cabinet avec les personnes qu'il juge bon de consulter. Il travail en particulier avec quatre secrétaires qui lui apporte les dossiers à traiter. Au fur et à mesure du temps, le rôle des ministères évolue et à la fin du XVIIIe siècle les ministères prennent des décisions au nom du roi sans le consulter en se basant sur les précédents.
Les façons de travailler évoluent selon les rois, Henri IV prend ses décisions dans un Conseil Supérieur ou il donne ses ordres et prend des renseignements. En dehors, seul le surintendant des finances, les secrétaires d'État ou un commissaire extraordinaire pouvait voir le roi dans son cabinet. Louis XIII, atteint de dépression et à la santé fragile, pris un premier ministre, mais n'arrêtait pas de gouverner. Il avait des entretiens fréquents avec lui, lisait ses rapports et donnait des décisions. Richelieu a toujours gouverné sur décision du roi. Avec Louis XIV, le roi devient de plus en plus un bureaucrate. Il passe de longues heures derrière son bureau avec des horaires fixes. Il créa le Conseil royal des finances qui siège deux fois par semaines, il devait décider des affaires financière du royaume, mais enfaite la majorité des décisions sont prisent par le roi avec Colbert. Le roi joue le rôle de surintendant des finances et exige de signer toutes les ordonnances sur les finances. Il donnait de nombreuses audiences et écoutait les doléances et plaintes et avait de nombreux entretiens privés avec des hommes d'États. Il dirige de son bureau les opérations militaires et rédige les lettres aux maréchaux. Depuis 1700, il gouverne en réalité deux royaumes, celui de France et d'Espagne et augmente son temps de travail au bureau jusqu'à neuf heures. Jusqu'à l'age de 32 ans, Louis XV se fia à un Premier Ministre, puis gouverna lui-même. Il aimait travailler seul dans son bureau entouré de notes et de dossiers et recevait une heure par jour un secrétaire d'État. Il n'osait pas s'imposer lors des Conseils, ni devant ses ministres et généraux. Si bien qu'il mène une diplomatie parallèle à l'insu de ses ministres avec des agents à lui. Louis XVI travail avec ses ministres, mais souffre d'un problème pour exprimer sa pensée. Il n'arrive pas à imposer une politique générale à ses ministres qui travail chacun de leurs côtés. La machine administrative est devenu si énorme qu'elle prend souvent ses décisions elle même. Le temps du roi qui gouverne lui-même avec ses Conseils est dépassé.
Mystique
[modifier | modifier le code]Le roi tient son pouvoir d'un statut coutumier, il est limité par les lois fondamentales du royaume de France. Le roi est chrétien et considéré comme élu par Dieu. Le roi doit être sacré pour que son pouvoir découle de Dieu. Le roi devient alors le premier ecclésiastique du royaume. Il peut présider le Conseil de l’Église de France, communier avec les prêtes et faire des lois sur les libertés et franchises de l’Église de France. Le roi est thaumaturge, il peut soigner les écrouelles en touchant le malade. Le lendemain du sacre, le roi va à Corbeny pour toucher pour la première fois des malades en disant la formule « Le roi te touche, Dieu te guérit ». Une cérémonie qu'il répète tout au long de sa vie lors des grandes fêtes religieuses. Ce pouvoir donnait au roi de France une énorme renommée par rapport aux autres monarques et en fait un favori de Dieu dans l'opinion des gens.
Durant le sacre, le roi passe l'anneau à son doigt, de ce fait il épouse royaume. Le roi ne doit faire plus qu'un avec le royaume. Le roi sent, comprend et dégage la volonté générale. Il peut donc décider même contre l'avis de la majorité puisqu'il reçoit les grâces du ciel. Le roi est mandataire de Dieu dont il doit son pouvoir. Avant les assassinats d'Henri III et IV les français pensaient que le roi tenait son pouvoir indirectement par le peuple, puis après l’assassinat de ses deux rois en l'espace de 21 ans, l'idée vain que le roi tenait son pouvoir directement de Dieu sans intermédiaire du peuple. De là vain la théorie de la Monarchie de droit divin. Les Etats généraux de 1614-1615 supplia le roi de proclamer comme loi fondamental le fait que le roi ne tient sa couronne que de Dieu. Le roi est considéré comme souverain, il ne répond de personne au dessus de lui sauf Dieu. Néanmoins, si un prince rompt le serment qu'il a fait à Dieu de vivre et mourir en catholique alors peut être déchu par le pape ou un concile.
Souveraineté
[modifier | modifier le code]Le roi est le suzerain suprême, en plus d'être roi, il est aussi seigneur. Son fief est la couronne de France et tout les français pourrait être considéré comme ses vassaux et il doit protéger tous ses vassaux et pour cela il peut les contrôler. Le roi doit prouver son indépendance face à l'Empereur et au Pape qui revendique une supériorité sur les autres princes. L'idée de souveraineté vient des besoins de se défendre contre l'étranger et de l'influence du droit romain. La souveraineté n'est pas une tyrannie puisque le roi est sujet au lois de Dieu sinon il est coupable de lèse-majesté divine, ainsi qu'au loi fondamentale du royaume. la souveraineté permet de déclarer la guerre ou y mettre fin, connaitre tous les jugements des magistrats, instituer ou destituer les grands officiers, imposer ou exempter les sujets de charges, octroyer grâces et dispenses contre la rigueurs des lois, battre monnaie, faire jurer les sujets de fidélité (car le roi est le gardien des fidélités), faire, changer, interpréter les lois. Depuis Innocent III, le pape confesse que le roi de France ne relève de personne. Clément V a lui révoqué le décret qui assujettit la France au Saint-Empire. Le crime le plus détestable est celui d'attenter à sa vie, ou même proférer des menaces ou conspirer contre lui. Il a la puissance de glaive sur ses sujets, il peut les condamner à mort, les juger. Il peut contraindre en temps de guerre un particulier à abandonner ses biens pour le bien communs comme fortifier une place ou ouvrir une avenue. En temps de paix il peut le faire contre un dédommagement. Il peut convoquer les États Généraux et provinciaux. Il peut faire des lois ecclésiastiques. Il peut autoriser de nouveau monastère et congrégations. Il peut instituer les officiers et donner commissions extraordinaires. Il peut disposer des deniers publics. Il peut anoblir, naturaliser les étrangers et légitimer des bâtards. L'obéissance doit lui être totale sauf s'il est contraire aux commandement de Dieu. Un ordre injuste (comme un assassinat) doit être exécuté si c'est pour le bien de l’État.