Utilisateur:Hetzeer/Brouillon

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Amado Carrillo ( à Guamuchilito, Sinaloa, Mexique) était un trafiquant de drogue d'origine mexicaine et chef du cartel de Juárez. Connu pour ses activités de blanchiment d'argent destiné à financer sa flotte d'avions transportant de la cocaïne aux États-Unis, il est décédé lors d'une opération de chirurgie destinée à changer son apparence.

La DEA américaine a décrit Carrillo comme l'un des plus influents trafiquants de drogue au monde. Plusieurs analystes affirment qu'il était l'un des hommes les plus riches au monde et l'un des criminels les plus riches de l'histoire, possédant une fortune estimée à 25 milliards USD[1].


Jeunesse[modifier | modifier le code]

Fils de Walter Vicente Carrillo Vega et Aurora Fuentes à Guamuchilito dans le Sinaloa, il avait onze frères et sœurs. Carillo était le neveu d'Ernesto Fonseca Carrillo, également connu sous le nom de "Don Neto", l'un des membres éminents du cartel de Guadalajara. Amado a débuté dans le trafic de drogue sous la tutelle de son oncle Ernesto et a ensuite impliqué ses frères dans le commerce, ainsi que son fils Vicente José Carrillo Leyva.

Le père de Carrillo est mort en avril 1986. Le frère de Carillo, Cipriano Carrillo Fuentes, est mort en 1989 dans des circonstances mystérieuses.[2]

Carrière[modifier | modifier le code]

Au départ, Carrillo faisait partie du cartel de Guadalajara et fut envoyé à Ojinaga, Chihuahua pour superviser les cargaisons de cocaïne de son oncle, Ernesto Fonseca Carrillo ("Don Neto"), et pour s'informer des opérations frontalières auprès de Pablo Acosta Villarreal et Rafael Aguilar Guajardo. Plus tard, Carrillo a travaillé avec Pablo Escobar et le cartel de Cali qui faisait de la contrebande de drogue de la Colombie vers le Mexique et les États-Unis. Il a également travaillé avec "El Chapo" (Joaquin Guzman Loera), la famille Arellano Felix et l'organisation Beltran Leyva [3][4].

Au cours de sa carrière, Carrillo aurait construit un empire de la drogue estimé à 25 milliards de dollars de recettes [5].

Décès[modifier | modifier le code]

La pression exercée par les autorités américaines et mexicaines pour capturer Carrillo s'est intensifiée après que les habitants de l'État de Morelos aient entamé des marches silencieuses contre le gouverneur Jorge Carrillo Olea et sa complaisance présumée face à la violence liée à la drogue. Carrillo Fuentes possédait une maison à quelques pas de la résidence officielle du gouverneur et organisait régulièrement des fêtes avec des narcotrafiquants dans la municipalité de Tetecala.

Le gouverneur Carrillo Olea a été forcé de démissionner puis arrêté. La pression grandissante a peut-être convaincu Carrillo Fuentes de subir une chirurgie plastique faciale et une liposuccion abdominale pour changer son apparence le 4 juillet 1997 à l'hôpital Santa Mónica de Mexico. Cependant l'opération tourne mal, il meurt dans des circonstances troubles, l'administration d'un médicament ou l'utilisation d'un respirateur défectueux étant évoqués par les médias. Les funérailles se sont déroulées à Guamuchilito dans le Sinaloa, en présence de sa mère Aurora, deux soeurs et d'autres membres de la famille [6].

Deux des gardes du corps de Carrillo Fuente se trouvaient dans la salle d'opération pendant l'opération. Le 7 novembre 1997, les deux médecins qui ont pratiqué l'opération de Carrillo ont été retrouvés morts, enfermés dans du béton à l'intérieur de fûts en acier, leurs corps présentant des traces de torture. [7]

Le cartel après Carrillo[modifier | modifier le code]

Dans la nuit du 3 août 1997, vers 21h30, un commando de quatre hommes est entrée dans un restaurant de Ciudad Juárez et a ouvert le feu sur des clients avec des AK-47, tuant cinq personnes. En sortant, les tireurs ont fait une autre victime : Armando Olague, un fonctionnaire de la prison et un officier de police en congé, qui a été abattu à l'extérieur du restaurant après avoir accouru d'un bar voisin, pistolet à la main. Il a été établi par la suite qu'Olague était un lieutenant du cartel de Juarez. Les autorités mexicaines ont refusé de commenter les motifs du meurtre, déclarant que la fusillade n'était pas liée à la mort de Carrillo. Néanmoins, il a été déterminé durant l'enquête que les auteurs avaient été envoyés par le cartel de Tijuana.

À Ciudad Juárez, la PGR a saisi des entrepôts que le cartel aurait utilisés pour stocker des armes et de la cocaïne. Elle a également saisi plus de 60 propriétés appartenant à Carrillo dans tout le Mexique, et a entamé une enquête sur ses relations avec la police et les fonctionnaires du gouvernement. Les agents ont également gelé des comptes bancaires pour un montant de près de 10 milliards de dollars.En avril 2009, les autorités mexicaines ont arrêté le fils de Carillo, Vicente Carrillo Leyva.

En 2006, le gouverneur Eduardo Bours a demandé au gouvernement fédéral de démolir le manoir de Carrillo à Hermosillo, Sonora [8].

Représentation dans les médias[modifier | modifier le code]

  • Dans El Chapo (2017), la série télévisée Netflix et Univision sur la vie de Joaquín "El Chapo" Guzmán, Carrillo est interprétée par Rodrigo Abed.
  • El Señor de los Cielos (2013-2019), diffusé dans le cadre de la programmation nocturne de Telemundo, met en scène l'acteur mexicain Rafael Amaya dans le rôle d'Aurelio Casillas (une version fictive d'Amado Carrillo Fuentes).19
  • Dans la série de Netflix, Narcos (2017) et Narcos : Mexique (2018), Carrillo est incarné par José María Yazpik ;
  • Dans la série de Netflix "Surviving Escobar" (2017), Carrillo est nommé "Señor de los Aires" et est incarné par Mauro Mauad

References[modifier | modifier le code]

  1. (en) DoJ, « Operation Impunity Dismantles Nationwide Drug Trafficking Operation », DoJ,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. (es) Rubén Aguilar, « Los hermanos Carrillo Fuentes », Animal Político,‎ (lire en ligne)
  3. Terrance Poppa, « Amado Carrillo Fuentes » [archive du ], (consulté le )
  4. DEA Congressional Testimony, August 8, 1995 « https://web.archive.org/web/20090514115955/http://www.usdoj.gov/dea/pubs/cngrtest/ct950808.htm »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?),
  5. (en) Molly Moore, « Drug lord goes home in coffin », The Washington Post,‎ (lire en ligne)
  6. https://www.youtube.com/watch?v=tORGLF1Ku9g
  7. (en) Molly Moore, « Top Mexican Surgeons Found Entombed in Concrete Drums », = The Tech,‎ (lire en ligne)
  8. (en) Marizc, Michel, « Narco-Power », Border Reporter,‎ (lire en ligne)

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