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Utilisateur:Gabi jotova

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Introduction[modifier | modifier le code]

Le présent travail a pour objectif de faire une comparaison entre la langue française et la langue bulgare. Deux langues assez différentes, que ce soit au niveau de l'ortographe, la phonétique et la morphologie. Mais en même temps il y a quelques similarités, surtout dans la vocabulaire. Dans ce travail, nous étudierons ces différences et similarités dans les différents domaines évoqués.

Notes historiques[modifier | modifier le code]

La naissance des deux langues[modifier | modifier le code]

Le français trouve son origin dans le latin, comme la plupart des langues romaines. La grammaire de la langue française et la plus grande partie de son vocabulaire sont issues des formes orales et populaires du latin, telles aue l'usage les a transformées depuis l'époque de la Gaule romaine. Le plus ancien texte français écrit, les Serments de Strasbourg, date de 842. Au Moyen Âge, la langue française est faite d'une multitude des dialects qui varient considérablement d'une région à une autre. Avec l'établissement de la monarchie des Capétiens, c'est la langue d'oïl qui s'impose progressivement. Dans cette époque et jusqu'au XVIIe siècle, le latin a été la langue de l'Église, des clercs, des savants, de l'enseignement. C'est après la Révolution française de 1789-1799, que le français est considéré comme un ciment pour l'unité nationale et les éléves partout dans la France commencent à l'étudier dans des écoles.

Le bulgare, d'autre part, fait partie du groupe méridional des langues slaves. Elles ont évolué depuis cette époque-là, mais moins que le français. Au début, les peuples dans la région de la Bulgarie contemporaine, parlaient le vieux slave (Ve siècle- IXe siècle), mais les plus anciens textes écrits datent du IXe siècle, quand le premier alphabet a été crée par Constantin-Cyrille - l'alphabet glagolitique. la langue bulgare contemporaine a été introduite comme langue oficielle après le joug turc, au XIXe siècle, quand le dialecte des parties nord-est de la Bulgarie est choisi pour devenir la langue officielle.

Relations historiques français-bulgares[modifier | modifier le code]

La France est représentée officiellement en Bulgarie depuis aue celle-ci a été restaurée en tant qu'Etat, après la Liberation du joug turc à la suite de Traité de San Stefano et de Traité de Berlin de 1878. Mais, bien avant cette date, à l'époque de la Renaissance bulgare qui s'était déroulée sous le joug turc, beaucoup de jeunes gens avaient fait leurs études en France. A travers eux, la culture française et la langue ont joué un rôle important dans la vie culturelle de la Bulgarie. Cette tendance s'est conservée après la Liberation de Bulgarie jusqu'à nos jours.

L'alphabet[modifier | modifier le code]

La plus grande et la ples évidente différence entre la langue française et la langue bulgare est l'utilisation d'alphabets différents. les bulgares utilisent l'alphabet cyrillique, tandis que les francophones utilisent l'alphabet latin. En cu qui concerne l'histoire et l'évolution des deux alphabets, tous les deux ont connu des change,ents dans leurs alphabets d'origine.

D'abord les slaves, les bulgares inclus, utilisaient un alphabet inventé par Constantin-Cyrille, le glagolite. Mais au (Xe siècle les bulgares, et en particulier les deux frères Cyrille et Méthode, l'ont transformé par substitutions aux lettres glagolitiques des lettres greques correspondantes. Le français, à son tour, est considéré comme la langue la plus éloignée du latin. A l'alphabet latin, on a ajouté 5 diacritiques, qui enrichissent la langue alors de 13 voyelles accentués et du grapheme « ç », ainsi que deux ligatures « e » dans « l' a » et dans « l' o »

Mais bien que ce soient des alphabets toujours différents on peut faire quelques parallèles entre eux. Il y a des lettres aui sont les mêmes dans les deux langues, certains voyelles, par exemple - « a », « o », « e ». Mais il y a aussi des lettres qui s'écrivent de la même façon, mais qui one une prononciation tout à fait différente? par exemple la lettre « P », qui, en bulgare, se prononce comme [r]. C'est le même cas avec la lettre « B » - en bulgare on la prononce comme [v]. Il y a aussi des cas où les lettres majuscules sont les mêmes qu'en l'alphabet latin, mais les lettres minuscules sont différentes.

Phonétique[modifier | modifier le code]

En ce qui concerne la phonétique, les différences entre la langue française et la langue bulgare sont très évidents, quand on écoute les deux langues parlées. L'accentuation est la première chose qu'on remarque en écoutant parler les Bulgares. En bulgare, et dans la plupart des langues slaves, tout mot autonome dans la phrase, nom, adverbe, verbe, porte un accent. Les petits mots de la phrase n'ont pas normalement d'accent propre et ils s'unissent dans la prononciation à un mot accentué, soit au mot qui les précède, soit à celui qui les suit. dans le premier cas, on les appelle enclitiques et dans le second proclitiques. Les francophones, par contre, traitent la phrase de la même façon, qu'ils traitent un seul mot, c'est à dire, ils placent l'accent toujours à la fin de la phrase. L'accent bulgare est un accent libre. Il est mobile, avec des fortes normalisations; Il est aussi plus fort que l'accent français.

Il y a des similarités dans l'intonation. Par principe, dans les deux langues, si la phrase est déclarative, l'intonation est descendante. Mais en bulgare, si la phrase est interrogative, l'intonation est toujours descendante, sauf dans des cas où le mot interrogatif est omis. Dans ces cas l'intonation est montante, afin qu'on puisse distinguer les phrases déclaratives et les phrases interrogatives. En français, toutes les phrases interrogatives sont prononcées avec une intonation montante.

Morphologie[modifier | modifier le code]

Genre et nombre[modifier | modifier le code]

La première différence qu'on va discuter en ce qui concerne la morphologie, c'est la différence entre les genres. En français, il y a deux genres, masculin et féminin, et la distinction des genres, surtout quant aux substantifs, est en général plus justifiée qu'en bulgare. Dans la langue bulgare il y a trois genres - masculin, féminin et neutre. la valeur des genres est nette quant aux pronoms et adjectifs, employés absolument. D'autre part, ce n'est pas le même cas avec les substantifs, où la distinction est peu justifiée sauf les noms designant des êtres mâles qui sont d'ordinaire masculins, des êtres femelles qui sont au féminin. le neutre ne comprend que des noms des choses ou des abstraits et parfois des noms d'êtres jeunes. Par exemples les noms bulgares pour « enfant » et « bébé ».

Les nombres en bulgare et en français sont toujours les mêmes - singulier et pluriel.

Modes[modifier | modifier le code]

En ce qui concerne les modes, en français il y en a sept – quatre personnels et trois impersonnels. Les modes personnels sont : indicatif, impératif, subjonctif et conditionnel et les impersonnels sont : infinitif, participe et gérondif. Dans la langue bulgare, par contre, il y a en quatre – indicatif, impératif, conditionnel et médiatif.

Cas[modifier | modifier le code]

En bulgare on emploie encore des cas. La langue bulgare a accepté un type balkanique de flexion réduite. On peut dégager un type masculin singulier le plus complet à nominatif, vocatif, cas oblique et prépositionnel en « a », limité aux noms de personnes, mais en train de disparaître. Ce phénomène n'existe pas dans la langue française.

Temps[modifier | modifier le code]

Les temps, qu’ on peut trouver dans la langue française, on peut les voir aussi dans la langue bulgare . Mais quand on fait des traductions, on doit faire attention aux aspects différents d’utilisation.

Les temps en français sont un « produit » de l’époque gallo-romane, suite à des transformations phonétiques et morphologiques ils ont abouti à la langue moderne sous la forme que nous connaissons actuellement. D’autre part, le bulgare moderne,

«  n’est pas autre chose qu’une forme évoluée du vieux slave, auquel on peut légitimement appliquer la dénomination de vieux bulgare »

selon Léon Beaulieux. On peut dire, qu’il existe un parallélisme évident dans les procéssus de développement dans des nombreuses langues indo-européennes, y compris en bulgare et en français.

L’autre différence concerne la réparation des tiroirs dans les registres de l’énonciation. D’une part, ceci est dû aux contraintes de transposition des tiroires, valables pour le français et absentes en bulgare. A la différence du français, les présents et les futurs fonctionnent librement dans un contexte relatif à l’époque du passé. D’autre part, l’aoriste bulgare, à la différence du passé simple français, n’est pas coupé du moment de l’énonciation ; il peut référer dans certains de ses emploies à l’actuel de l’énonciateur, voire à son ultérieur.

A la différence du français, le présent et le futur fonctionnent en bulgare sans aucune contrainte grammaticale dans le registre narratif. Mais en français le plus souvent ils sont transposés à l’aide de formes qui expriment le prospectif dans le passé.

Lexique[modifier | modifier le code]

On a déja noté, que beaucoup de bulgares, pendant le joug turc, étudiaient dans les écoles et universités françaises. Ils ont apporté en revenant en Bulgarie, non seulement la culture française, mais aussi des phrases et des mots, qui s’utilisent jusqu’à nos jours et qui sont d’origine française.

Voilà une petite liste des mots d’origine française :

L'ortographe bulgare L'ortographe français
амбриаж embrayage
аншоа anchois
асансьор ascenseur
банкер banquier
бишкоти biscotte
бутик boutique
бутилка bouteille
бюро bureau
каскет casquette
коняк cognac
миньор mineur
пижама pyjama
ренесанс renaissance
супа soupe
суфле soufflé
тирбушон tire-bouchon
шампионат championnat
шанс chance
шофьор chauffeur
фейлетон feuilleton
фрикасе fricassée
хризантеми chrysanthemes
цирк cirque
мерси merci

Conclusion[modifier | modifier le code]

On pourrait donc conclure à l'existence de certaines correspondances entre la langue française et la langue bulgare. Les similarités evidentes entre les deux langues ne se limitent pas aux exemples cités plus haut. On peut ajouter aussi les prépositions, les constructions, mais ils nécessitent une étude plus approfondie.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Novakova Iva, Sémantique du futur : Étude comparé français-bulgare, Paris, Harmattan, 2001, 396 p.

Vaillant André, Grammaire comparé des langues slaves, Paris, Klincksieck, 1950 – 1977, vol. 1 et vol. 2

http://www.slovo.bg/old/litforum/122/izhekov.htm

http://jean-francois.mangin.pagesperso-orange.fr/carolingiens/francais_naissance.htm