Utilisateur:FlyNoch/Brouillon

Une page de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Le Leucochloridium Paradoxum (L. Paradoxum)

Le Leucochloridium Paradoxum (nom scientifique) est un ver appartenant à la famille des Plathyhelminthes . Ce parasite exploite les gastéropodes comme hôte intermédiaire afin d'arriver à l'oiseau, son hôte primaire. Il se trouve particulièrement dans l'espèce d'escargot Succinea qu'il infecte. Cela est notamment visible par les yeux de l'escargot où des "chenilles" sont visibles. Quelle est alors la relation entre le Leucochloridium Paradoxum et l'escargot qui permet au L. Paradoxum de se reproduire ?

Description générale[modifier | modifier le code]

Morphologie[modifier | modifier le code]

Schéma du Leucochloridium Paradoxum (Image non affichée)
Le Leucochloridium Paradoxum, parasite du Succinea Putris.

Il est difficile de distinguer les espèces de Leucochloridium les unes des autres en raison de leurs similitudes dans les apparences qu'ont les adultes. Beaucoup d'entre eux n'ont pas de structure solide et possède des tailles différentes. La façon la plus facile de différencier les Leucochloridium entre eux est de regarder leur sac de couvés, "broodsacs" en anglais (visible au niveau des antennes de l'escargot) et les taille et couleurs de leurs bandes. Le L. paradoxum présente typiquement des sacs de couvés qui ont des bandes vertes avec des taches brunes et noires sombres.

Au cours du cycle, le parasite a différentes tailles et formes. Le L. Paradoxum en forme d'oeufs est connu pour être de couleur brune et présente une forme ovale. Le miracidium au cours de la première étape de développement est claire et allongée. Une fois que les miracidiums se transforment en sporocystes, ils apparaissent comme sacs de couvés qui infectent les mollusques hôtes dans leurs yeux et commencent à palpiter en vert, jaune et rouge. Les sporocystes se transforment en cercaire (juvéniles) qui ont une queue le long avec un tube digestif qui est bordée d'une vessie excréteur qui se prolonge dans la queue. Le cercaire dispose également de deux ocelles. A la fin du cycle, les adultes apparaissent comme des vers. Ils ont des épines et sont aplaties sur le dos avec des ventouses afin de joindre à l'hôte définitif.

Habitat[modifier | modifier le code]

Le L. paradoxum se trouvent dans les zones humides telles que les forêts d'Amérique du Nord et en Europe. Leurs hôtes définitifs (corneilles, geais, les moineaux et les pinsons) et leur hôte intermédiaire ( l'escargot Succinea) sont localisées dans ces régions.

Répartition[modifier | modifier le code]

Leucochloridium paradoxum a été observé de l' Allemagne.[1] Les autres localisations vérifiées sont la Norvège [2] et de la Pologne[3].

Le Cycle de vie[modifier | modifier le code]

I. L'oeuf[modifier | modifier le code]

L'oeuf est la première étape du cycle du Leucochloridium Paradoxum. L'oiseau ingère le parasite et les oeufs se retrouvent dans l'intestin. Ils y seront fécondés chez l'hôte principal, mais ne s'y développeront jamais. Ils seront ensuite expulsé avec les matières fécales.

Les oeufs se développent dans l'eau ou sur terre par la suite.

II. Le miracidium[modifier | modifier le code]

Les oeufs se développent, devenant des miracidiums. Il s'agit de petites larves nageantes dont le rôle est d'infecter l'escargot. Cette larve peut vivre deux jours dans les excréments. Si dans ces deux jours elle est ingérée par un escargot coprophage, elle peut alors pénétrer activement à travers son tégument. Elle envahit alors l'escargot.

Les miracidiums sont composées principalement de deux sortes de tissus:

  • les tissus somatiques: ils forment les organes nécessaires à leur survie
  • les bourgeons de cellules germinales: ils permettent la future reproduction du parasite

III. Le sporocyste & les cercaires[modifier | modifier le code]

Le miracidium s'allonge et se transforme en un stade larvaire appelé sporocyste, sorte de sac à l'intérieur duquel apparaissent, par le bourgeonnement de cellules germinales, des sporocystes fils. A l'intérieur de ces sporocytes de deuxième génération se forment les cercaires. Ce sont eux qui forment le ver "visible" à l'oeil nu.

IV. Le ver lors de son développement final[modifier | modifier le code]

Voici 3 Leucochloridium Paradoxum à l'état adulte. Ils ont été extrait entièrement de l'hôte secondaire.

Le ver est la dernière étape du cycle, il a pour seul objectif d'être ingéré par l'oiseau. Il prend alors le contrôle nerveux de l'escargot et le fait grimper à haute altitude à la lumière visible du soleil.

Une fois ingéré par l’oiseau via les antennes de l'escargot, le L. Paradoxum finit alors par atteindre le tube digestif. Etant résistant à ce système digestif, il peut facilement survivre en se nourissant des nutriments fournit par l’oiseau. Il libère alors ses oeufs (taches foncés sur l'image) et les pond. Ils seront ensuite expulsés dans la nature avec les fientes de leur hôte. Le cycle recommence alors.

Un phénomène particulier du ver : la bioluminescence[modifier | modifier le code]

Description générale[modifier | modifier le code]

La bioluminescence du L. Paradoxum permet une attraction de son hôte principal. De plus, elle est couplée avec des pulsions qu'effectue le ver afin d'attirer l'oiseau à l'ingérer. Il s'agit d'une bioluminescence extracellulaire. Il y a donc une réaction d'oxydoréduction où les électrons libérés produisent de la lumière.

Voici la réaction chimique:

Tableau de la réaction de bioluminescence du L. Paradoxum
Substrat Enzyme Produit
Luciférine + ATP + Mg2 Luciférase + O2 (Oxyluciférine + Photons) + Luciférase

Les éléments chimiques[modifier | modifier le code]

Les réactifs[modifier | modifier le code]
Formule topologique de la luciférine
  • La Luciférine: molécule dont l'oxydation, sous le contrôle de la luciférase, entraîne la formation d'oxyluciférine et à l'émission de photon
  • L'ATP: (Adénosine-5'-triphosphate): molécule qui fournit l'énergie nécessaire à la réaction chimique par hydrolyse
  • Le Mg2 et l'O2: Magnésium et dioxygène
  • La luciférase: enzyme responsable de la bioluminescence. Elle possède 550 acides aminés séparés en 2 chaînes.[4]
Les produits[modifier | modifier le code]
  • La luciférase: En tant qu'enzyme, son rôle est d'accompagner la réaction. Elle ne se transforme donc pas pendant la réaction.
  • L'oxyluciférine: complexe entre la luciférine et de la luciférase. Il est oxydé
  • Le photon: émis par le complexe oxydé

Conclusion[modifier | modifier le code]

Le Leucochloridium Paradoxum est un ver original par sa relation qu'il possède avec l'escargot. Par un cycle précis, il arrive à se reproduire dans son hôte définitif. Son développement a des étapes précises: l'oeuf puis le miracidium ensuite le cercaire et enfin il passe à son stade de développement final. Pour arriver à ses fins, il utilise la bioluminescence comme moyen d'attraction couplé à des pulsions tout en modifiant également le comportement de l'escargot.

Liens externes[modifier | modifier le code]

https://docs.google.com/document/d/1Db_WQ9DG7Sj_7fUIkJ7jOzarArHzkpXxwq7RqjkKIBw/edit?usp=sharing - Fiche technique de l'article

http://www.rcsb.org/pdb/explore/jmol.do?structureId=1LUC&bionumber=1 - Image en 3 dimensions de la protéine de luciférase (impossibilité d'intégrer l'image)

https://www.youtube.com/watch?v=Go_LIz7kTok - Vidéo illustrative des pulsions du ver ainsi que de son apparence

https://www.francebleu.fr/infos/climat-environnement/un-redoutable-ver-mangeur-d-escargots-decouvert-caen-1393953578 - Un ver présenté par un héliciculteur qui ravageait son exploitation

https://docs.google.com/document/d/10n2XZxMLvb3EFNJH3NGVY8ttG4SbxDP9qrz1ghfzlAE/edit?usp=sharing - Note de synthèse de A. Guidoux

https://docs.google.com/document/d/1CF8j6TkHJrWXhE-eZIk6Tb1uIPUAo1xtw59EyJMOQ48/edit?usp=sharing - Note de synthèse de E. Vasse

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) S.P. Casey, T.A. Bakke, P.D. Harris & J. Cable, Use of ITS rDNA for discrimination of European green- and brown-banded sporocysts within the genus Leucochloridium Carus,
  2. (en) T.A. Bakke, A revision of the family Leucochloridiidae Poche (Digenea) and studies on the morphology of Leucochloridium paradoxum Carus,
  3. (en) W. Wesoowska; T. Wesoowiski; Journal of Zoology, Do Leucochloridum sporocysts manipulate the behaviour of their snail hosts?,
  4. RCSB Protein Data Bank, Fisher, A.J., Thompson, T.B., Thoden, J.B., Baldwin, T.O., Rayment, I., « Remediated Sequence - 1LUC: BACTERIAL LUCIFERASE Sequence Report Page », sur www.rcsb.org (consulté le )