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Utilisateur:DilouAda/Monte Verita 1

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Monte Verità est le nom une colline qui domine le Lac Majeur et la petite ville d'Ascona située dans le canton du Tessin en Suisse. L'ancienne Monte Monescia renommée Monte Verità en 1900 et que l'on peut traduire par "Montagne de la Vérité" ou "Montagne de Vérité" est devenu un haut lieu de la liberté de pensée et de vie : recherches croisées et innovation dans tous les arts, rapprochement plus étroit avec la nature, libération des corps et du sexe, nourriture végétarienne, idées de communauté, opposition au système patriarcal, à l'ordre familial ou à l'état. C'est ainsi qu'en deux décennies, une succession de groupes et de courants d'idées, aux intentions parfois divergentes ont tous en commun la volonté de penser et mettre en oeuvre une autre manière de vivre que ce que la société industrielle, en pleine expansion pouvait alors proposer.

Le poète Erich Mühsam en séjour à Monte Verità en 1904. Erich Mühsam Postkarte Sanatorium Monte Verità ca 1904.jpg (page de description)

le groupe fondateur de Monte Verità[modifier | modifier le code]

Ils sont sept à se lancer dans l'aventure. Henry Hoedenkoven, Karl Gräser et son frère Güsto Gräser, Ida Hoffman et sa soeur Jenny, Lotte Hattemer et son ami Ferdinand Brune qui quittera rapidement l'aventure[1].

Henry Hoedenkofen (1875-1935) est le fils d'un riche businessman d'Anvers (Belgique) et dispose de l'argent nécessaire à l'acquisition de la colline de Monescia avec une participation symbolique des autres. Il vit avec Ida Hoffmann (1864-1926)[2] de onze ans son ainée. Elle est austro-hongroise, née à Cetinje (Montenegro). Pianiste, s'intéressant à la théosophie elle est également une grande admiratrice de Wagner. L'émancipation de la femme est l'un de ses nombreux combats. Comme un certain nombre de ses contemporains, elle est influencée par les écrits tardifs de Tolstoï qui en appelle à une vie communautaire, végétarienne, non violente et subsistant par ses propres cultures. Les deux soeurs, Ida et Jenny qui est plus jeune inquiètent fortement leurs parents de culture bourgeoise et traditionnelle [3]. Lotte Hattemer représente les excentiques de Monte Verità. Belle et cultivée, elle professe un catholicisme mystique particulier et s'entoure les cheveux, logtemps avant les flowers- children californiens, d'une couronne de fleurs[4]. Elle se suicidera en 1906. Karl Gräser est un ancien officier de l'armée impériale autrichienne et a choisi une orientation pacifiste. Gustav Gräser (dit Gusto), son frère, peu sociable et de personnalité exceptionnelle, on le verra, est artiste et "peintre mystique"[5]. La composition même du groupe reflète une relative hétérogénéité. Contrairement à leurs camarades, Henri Oedenkoven et sa compagne Ida sont soucieux de la viabilité matérielle du projet. Ni hostiles au progrès ni à celui du confort moderne (eau courante - électricité), ils projettent un lieu de cure mais à bas prix pour l'idéal de communauté. Les frères Gräser rejettent ces perspectives économiques. C'est ainsi qu'en 1901, pour surmonter les conflits, Henri rachète les modestes parts des membres de la colonie pour développer son projet de sanatorium, une "école alternative" et la production d'objets artisanaux. Karl Gräser achète de son côté un petit lopin de terre à proximité. Il forme désormais un "couple en union libre" avec Jenny Hoffman. Karl construit sa maison et ses meubles avec quelques planches et branches en utilisant que ce qui provient de la propriété.Le couple vit de fruits crus. Gusto Gräser s'installe dans une grotte et vit comme un ermite, du moins dans les premiers temps.

Personnalités de Monte Verità[modifier | modifier le code]

L'invention de la danse moderne[modifier | modifier le code]

Monte Verità après 1920[modifier | modifier le code]

Aujourd'hui[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Kaj Noschis, Monte Verita, le génie du lieu, Lausanne, Presses Polytechniques et Universitaires Romandes, , 143 p. (ISBN 978-2-88074-409-5[à vérifier : ISBN invalide]), p.33
    Cet ouvrage est le premier ouvrage publié en langue française"pour décrire l'un des feus d'artificeles plus étonnants du 20ème siècle"(Kaj Noschis).
  2. Ida HOFMANN-HOEDENKOFEN, Monte Verità, Wahreit ohne Dichtung, Lorch/Württemberg, Karl Röhm, , 103 p. (lire en ligne), p.1-15
    Ida Hofmann, a participé à la fondation Monte Verità et raconte avec de nombreux détails les débuts de l'installation de la petite communauté
  3. Kaj Noschis, op.cit., p.33
  4. (en) Martin Green, Mountain of Truth: The counterculture begins, Ascona 1900-1920, Hanover-London, University Press of New England, , 301 p. (ISBN 0874513653[à vérifier : ISBN invalide]), p.122-127
  5. Kaj Noschis, op.cit., p.34


Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Martin GREEN, Mountain of Truth: The conterculture begins, Ascona 1900-1920, Hanover-London, University Press of New England, 1986, 301p.
  • Initiales M.V (Monte Verita), Initiales N°4, Lyon-Dijon, ENSBA Lyon et Les Presses de Réel, 2014
  • Kaj NOSCHIS, Monte Verita, Ascona et le génie du lieu, Lausanne, Presses polytechniques et universitaires romandes, 2011, 143p..
  • Harald SZEEMANN, "La vérité a plusieurs mamelles", in Ecrire les expositions, Bruxelles, La Lettre volée, 1996