Aller au contenu

Utilisateur:Chris93/pol

Une page de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Territoire alors en Seine-et-Oise[modifier | modifier le code]

La réflexion sur le communisme municipal, la conquête d'une commune par le Parti n'étant jusque vu comme un moyen d'expansion, s'ébauche dans son programme municipal de 1925. Des réalisations sociales, en faveur de l'enfance ou de la santé voient le jour à Bagnolet, Pierrefitte... Les résultats du scrutin municipal de 1935 viennent en appui au Front Populaire, mais la dissidence doriotiste touche Saint-Denis, Pierrefitte et Villetaneuse. Dans la foulée de l'action de comités de libération contrôlés par le PCF, les municipales de 1945 sont un triomphe, parfois éphémère dans certaines villes. Le mode de scrutin à deux tours de 1959 marque une poussée gaulliste après son renforcement aux législatives de 1958, mais le repli stratégique du PCF lui permet de reprendre Pantin à la SFIO[1].

Seine-Saint-Denis[modifier | modifier le code]

Dans les années 60, la banlieue est et nord de Paris est une région de forte implantation communiste hors de portée d'une prise de contrôle par la droite[2], où son activité et sont ses résultats électoraux sont les plus importants. Aux législatives de 1962, sept des neuf circonscriptions de la future Seine-Saint-Denis élisent un député communiste puis, avec 45% des suffrages exprimés, huit en 1967[1] et même neuf sur neuf en 1978[2]. Toutefois, les résultats exceptionnels de 77 et 78 sont en partie dus aux progrès du PS dans l'électorat des employés et couches moyennes dont le PCF bénéficie grâce à l'Union de la gauche ou au report de voix[2].

Lors de certaines élections municipales, la liste communiste n'a même pas de concurrent (1965 à Aubervilliers et Blanc-Mesnil, 1977 à Stains, etc.). Aux municipales de 1971, le PCF gère 22 villes, le PS 6 et la droite 12. En 77, la droite perd 5 villes : 1 au profit du PS (Villemomble) et 4 pour le PCF, qui reprend aussi Sevran au PS. En 1983, le PCF perd 7 villes (Villepinte, Aulnay, Montfermeil, Gagny, Rosny, Neuilly-Plaisance, Noisy-le-Grand) au profit de la droite, alors que la gauche résiste dans les villes limitrophes de Paris[1].

A la présidentielle de 1981, le PS est en tête dans 10 villes PCF (Villepinte, Aulnay, Montfermeil, Gagny, Rosny, Neuilly-Plaisance, Noisy-le-Grand, Sevran, Clichy, Pantin[1])

Dans les villes cocos, le PCF la structuration d'associations proches : anciens combattants, Secours Populaire, associations de locataires, associations sportives, lieux et troupes culturels[1]...

La crise économique, la féminisation du salariat, le moindre report des voix à gauche après la rupture du Programme commun, le rajeunissement du département, l'émergence du PS entraîne un lent déclin du PCF[1].

Depuis la fin des années 70, le PCF connaît des tensions avec l'émergence d'une minorité (surtout à Auber SD et Montreuil), qui s'accentuent après la sortie des ministres PCF du gouvernement, notamment avec Marcelin Berthelot[1].

Résultats PCF au premier tour[1]
Élection S-S-D +/- France +/-
1967 45,0% 22,5%
1978 38,0% -7,0 20,7% -1,8
1981 (Pr.) 27,3% 15,3%
1981 (Lg.) 36,3% -1,7 16,1% -4,6
1986 18,7% -17,6 9,9% -6,2

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g et h Girault
  2. a b et c Rey