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Utilisateur:Célia NANNETTE/Brouillon

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Lazare Ki-Zerbo[modifier | modifier le code]

Lazare Ki-Zerbo, né le 6 janvier 1965, à Ouagadougou au Burkina Faso est un philosophe de formation et un chercheur interdisciplinaire dans le domaine des sciences humaines. Conseiller du Président de la Conférence mondiale des humanités (Liège, août 2017) et coordinateur pour l'Afrique de l'ouest du programme "Humanities in Africa: Asia and Africa", l'ensemble de ses travaux s'oriente autour de la cause qu'il défend : celle de l'Afrique.

Lazare Victor Ki-Zerbo
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Biographie
Naissance
(59 ans)
Ouagadougou
Nationalité
Burkinabé
Formation
Université Paris-Sorbonne
Père
Joseph Ki-Zerbo
Mère
Jacqueline Coulibaly
Autres informations
A travaillé pour
UNESCO
Membre de
Dialogue interculturel et inter-religieux
Mouvement
Panafricanisme
Œuvres principales

L'idéal panafricain

Le panafricanisme au XXème siècle

Biographie[modifier | modifier le code]

Enfance[modifier | modifier le code]

C'est à Ouagadougou, le 6 janvier 1965, que Lazare Ki-Zerbo naît. Son père, Joseph Ki-Zerbo[1], fut un historien et un politique qui a marqué son époque. Sa mère, Jacqueline Coulibaly[2][3] est une Malienne et fille d'un syndicaliste, feu Lazare Coulibaly. Joseph et Jaqueline Ki-Zerbo sont reconnus pour avoir été un couple d'intellectuels et d'activistes. Jacqueline Ki-Zerbo était enseignante en anglais et fut également une femme très engagée. Elle est un membre fondateur de l'Entraide féminine Voltaïque et a été directrice du Cours normal des jeunes filles.

Lazare Ki-Zerbo a grandi avec l'influence de ses parents et de l'époque. La famille Ki-Zerbo vécut en exil au Sénégal de 1976-1977 à 1983 suite à un différend politique entre Joseph Ki-Zerbo et Thomas Sankara.

Formation académique[modifier | modifier le code]

Lazare Ki-Zerbo fit sa scolarisation au Burkina Faso, jusqu'aux classes de primaire. Il fit le reste de sa scolarisation hors du Burkina Faso, pendant les années d'exil de sa famille au Sénégal. En octobre 1976, il fit ses dernières années au lycée de Saint-Louis au Sénégal. Il y suivit la formation Prytanée militaire Charles N'Tchoréré et obtint son baccalauréat C avec mention assez bien en Juillet 1983.

À partir de 1983, Lazare Ki-Zerbo poursuivit sa formation en France, au lycée Paul-Valéry de septembre 1983 à Juillet 1984, puis au lycée Fénelon à Paris de 1984 à 1986. En 1986, il intègre l'Université de Paris Sorbonne où il suit des études de philosophie. Il poursuivit ensuite à l'Université de Poitiers en tant que boursier du CNRS (URA 106-ENS, Archives Husserl Paris). Il y prépara sa thèse intitulée "Réalité plus forte que les idées" sur la théorie du lien social et sa construction. Elle fut présentée, le 7 avril 1994 le jour où a eu lieu le début du génocide au Rwanda, événement qui fut un des déclics qui furent décisifs dans la vie de Lazare Ki-Zerbo et dans la force de son engagement politique. À la même période de 1986 à 1988 il suivit l'enseignement de la Cour Sainte-Marie de Dakar.

En 1990, Lazare Ki-Zerbo passa le CAPES de philosophie puis enseigna à Ouagadougou jusqu'en 1994. La même année entre 1994 et 1995, il suivit une formation à l'Institut universitaire d'Études régionalistes d'Aoste en Italie et obtint le certificat de la session internationale de formation sur l'intégration européenne par l'Institut des Hautes Études Internationales de Nice, dans le cadre de l'Europe en formation. Il fut également diplômé de l'Institut du fédéralisme de Fribourg (Suisse) cette même année.

Au cours des années qui suivirent, Lazare Ki-Zerbo obtint nombre de certifications telles que le certificat de la session de formation sur le maintien de la paix en situation post-conflit (Center for the study of violence and reconciliation, Johannesburg, Afrique du Sud, Austrian Study Center for Peace and Conflict Resolution, Burgschlaining, Autriche). Ou encore le certificat de formation en genre de l'OIF et du centre d'études pour le développement africain (C.E.D.A[4]) au Burkina Faso. En juillet 2016, il obtint le certificat postdoctorat de philosophie de l'Institut catholique de Paris.

Le parcours académique riche en expérience, de Lazare Ki-Zerbo est le témoin de son engagement politique qui s'est formé et a évolué au fil d'années de recherches et d'études.

Engagement politique[modifier | modifier le code]

Dès les débuts de sa vie d'adulte, Lazare Ki-zerbo suivant son intérêt et sa curiosité pour le fonctionnement de l'humain, de la conscience humaine, de la société et des différents processus de sociabilisation, il s'est naturellement penché sur des questionnements liés au continent africain, aux villes d'Afrique, aux conflits et plus largement à la diaspora africaine du monde entier. 

Du haut de ses 23 ans, encore étudiant à l'époque, il rédige différents articles sur ces thèmes comme "La phénoménologie et les tâches critiques des sciences humaines en Afrique" ou encore "La phénoménologie et les tâches critiques des sciences humaines en Afrique". C'est donc naturellement qu'il réalisa sa thèse sur la théorie du lien social et de sa construction ("Réalité plus forte que les idées"). L'actualité africaine au cours de cette année et d'autres petits déclics ont fait que par la suite, il s'est engagé pour l'unité de l'Afrique, de toute l'Afrique de par le monde à travers son engagement politique et ses écrits.   

La carrière de Lazare Ki-Zerbo entant qu'auteur et traducteur est au fil des années devenue le reflet de son engagement pour le mouvement panafricain. Ses écrits entant qu'étudiant sont la résultante directe de son militantisme. En avril 1988, à la Cité internationale de Paris, il défend, avec l'ensemble des autres étudiants africains les valeurs véhiculées par le mouvement et publie la même année pour le CIFAN[5][6] (Comité d'initiative pour le fédéralisme en Afrique Noire). En décembre 1988, il publiera entant que coauteur "le manifeste pour la liberté[7]" dans le journal Hakili qui signifie esprit ou raison en bambara. Cet écrit fut à l'origine des mouvements des intellectuels au Burkina Faso. 

Régulièrement, Lazare Ki-Zerbo intervient au sein de colloques et réalise des missions de nature diplomatique pour des organisations et associations. Il réalisa par ailleurs une mission au sein du centre d'études pour le développement africain (C.E.D.A), créé par Joseph Ki-Zerbo, en 1980, comme section nationale de l'intervention africaine des forces pour le développement, né d'une collaboration en 1974 avec l'homme politique sénégalais Mamadou Dia.

Publications[modifier | modifier le code]

  • Etudes africaines de géographie par le bas (CODESRIA, Dakar, 2006)
  • L'idéal panafricain, Directeur de publication (CODESRIA, Dakar 2016)
  • La diaspora africaine par l'histoire et la culture, traduction de l'anglais de l'ouvrage de Patrick MANNING, The African Diaspora: A History Through Culture (New York: Columbia University Press, 2009)[8]
  • Le Balafon, traité musical d'un balafola, publié en tant qu'éditeur, Edition Latérit, Paris 2016
  • Histoire et cultures de la diaspora africaine, traduction de l'ouvrage de Patrick Manning, 2018

Articles et rapports de recherche[modifier | modifier le code]

Articles de revue[modifier | modifier le code]

  • Alfred Schütz and the rational choice in Austrian economics, Review of Austrian economics, 2001, vol. 14, issue 2-3, pages 157-72[9]
  • "La phénoménologie et les tâches critiques des sciences humaines en Afrique", Présence Africaine, n°145, 1er trimestre 1988
  • "La phénoménologie sociale de Proudhon", Europe en Formation, 1995[10]
  • La phénoménologie et les tâches critiques des sciences humaines en Afrique, Présence africaine, 1988

Articles au sein d'ouvrages[modifier | modifier le code]

  • The International South Group network (ISGN) experience: lessons and post 2015 perspectives, D. KHUDORI (ed.), Bandung at 60 new insights and emerging forces 60 years after the Bandung Asian-African Conférence, octobre 2015.

Rapports de recherche[modifier | modifier le code]

  • Note sur les travaux du Groupe multinational de travail sur l'Etat et ses dissidences territoriales en Afrique, CODESRIA, 2002
  1. Joseph Ki-Zerbo, A quand l'Afrique, Editions d'en bas, (ISBN 9782829002984, lire en ligne)
  2. MADIEGA Yénouyaba Georges, NAO Oumarou, Burkina Faso. Cent ans d'histoire, 1895-1995 (2 tomes), KARTHALA Editions, (ISBN 9782811137595, lire en ligne)
  3. « Jacqueline Ki- Zerbo : Une grande dame, discrète et compétente, s’en est (...) - leFaso.net, l'actualité au Burkina Faso », sur lefaso.net (consulté le )
  4. « Structures | Africultures », Africultures, {{Article}} : paramètre « date » manquant (lire en ligne, consulté le )
  5. « [Ethiopiques - Revue negro-africaine de littérature et de philosophie.] », sur ethiopiques.refer.sn (consulté le )
  6. (en) « Comité d'initiative pour le fédéralisme en Afrique noire | Yearbook Profile | Union of International Associations », sur uia.org (consulté le )
  7. Mouvement du manifeste pour la liberté (Burkina Faso), « Hakili: trimestriel du mouvement des intellectuels du Manifeste pour la liberté. », Hakili : trimestriel du mouvement des intellectuels du Manifeste pour la liberté.,‎ 0000 u (ISSN 0796-6393, lire en ligne, consulté le )
  8. (en) « Patrick Manning (professor) », Wikipedia,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. Lazare Ki-Zerbo, « Schutz and the Rational Choice Debate in African Economics », The Review of Austrian Economics, vol. 14, nos 2-3,‎ , p. 157–72 (ISSN 0889-3047, lire en ligne, consulté le )
  10. « Proudhon : livres et articles fédéralistes - Presse fédéraliste », sur www.pressefederaliste.eu (consulté le )