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Utilisateur:Brunoguay/Brouillon

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Yvonne Maisonneuve[modifier | modifier le code]

Yvonne Maisonneuve, née le 20 avril 1903 dans le quartier Côte-des-Neiges et décédée le 25 décembre 1980 à Montréal (Canada), est la fondatrice de la maison d'hébergement pour femmes en difficultés, Le Chaînon[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Née à Montréal le 20 avril 1903 dans le quartier Côte-des-Neiges, cette fille de forgeron perd sa mère à l’âge de onze ans. Elle devient alors responsable de ses trois petites sœurs. Selon elle, cette charge familiale fit d’elle une adulte avant l’heure. Elle étudie puis travaille en secrétariat et accompagne régulièrement les célébrations religieuses à l’orgue de l’église paroissiale.

Hébergement des femmes en difficulté[modifier | modifier le code]

Animée d’une foi aussi profonde qu’inébranlable, c’est à 29 ans qu’Yvonne Maisonneuve entend l’appel et trouve sa véritable vocation. Le 18 décembre 1932, elle s’installe au troisième étage d’une maison au 366 rue Fairmont et commence à y accueillir des femmes en détresse. Rapidement le mot circule et le refuge accueille à pleine capacité. Le modeste soutien d’une poignée de bienfaitrices ne suffit plus à pourvoir aux besoins. Elle redouble d’efforts pour quêter la nourriture, le mobilier, les produits d’hygiène et de première nécessité, tout en continuant à aider et à écouter celles qui viennent frapper à sa porte.

Heureusement, Yvonne Maisonneuve est de nature convaincante et sociable. Au fil des années, elle tisse des liens fructueux avec de fidèles donateurs. Elle s’entoure de personnes désireuses de soutenir son œuvre bénévole d’accueil et d’hébergement. Son sens inné de l’organisation, sa générosité sans limites, sa détermination à poursuivre son œuvre font d’elle la cheville ouvrière d’un organisme qui ne cesse de croître et qui acquiert une notoriété enviable dans la communauté montréalaise. Initialement connue sous le nom d’Institut Notre-Dame de la Protection, la réputation de la maison amène, jour après jour, de plus en plus de femmes en difficulté. Après quelques déménagements en vue d’augmenter l’espace d’hébergement, l’organisation s’installe en 1940 au 101, rue de la Gauchetière. Elle y restera jusqu’à son expropriation en 1974.

Yvonne Maisonneuve poursuit contre vents et marées l’œuvre entreprise. Grâce à une vague de recrutement initiée au début des années 50, elle mobilise d’autres « missionnaires urbaines » qui viennent lui prêter main-forte. On les appellera les associées. À l’instar de la fondatrice, elles vivent sans recevoir aucune rémunération, auprès des femmes hébergées et consacrent leurs journées à dispenser les services alimentaires, à assurer l’entretien des lieux, à solliciter les dons de toutes natures et à accomplir la mission d’aide et d’écoute.

En 1965, épuisée par des décennies de dur labeur et de dévouement inlassable Yvonne Maisonneuve sent que le temps est venu de passer le flambeau. Elle se retire alors de la vie publique et confie la direction à une associée de la première heure qui occupera ce poste durant vingt ans.

C’est en 1974 que l’Association d’entraide Le Chaînon s’établit de manière définitive au 4373 avenue de l’Esplanade. Le groupe fondateur de l’organisation compte alors quelques dizaines d’associées dont le dévouement permet d’aider, d’accueillir et d’héberger annuellement des milliers de femmes en difficulté.

Décès[modifier | modifier le code]

Le 25 décembre 1980, Yvonne Maisonneuve s’éteint[2]. Elle laisse derrière elle une organisation solide et bien structurée, une maison ouverte à toute heure du jour et de la nuit, aux femmes en difficulté qui viennent frapper à sa porte.

Reconnaissances[modifier | modifier le code]

Maison Yvonne-Maisonneuve[modifier | modifier le code]

En 2003, la Maison Yvonne-Maisonneuve[3], nommée en souvenir de sa fondatrice, ouvre ses portes pour accueillir des femmes de 55 ans et plus ayant séjourné au Chaînon .

Prix-hommage Yvonne-Maisonneuve[modifier | modifier le code]

Le Prix-hommage Yvonne-Maisonneuve, décerné chaque année à un partenaire du Chaînon pour son soutien exceptionnel.

Liste des récipiendaires:

2017 - 2018 : Daniel Lacombe / Eco-logixx

2016 - 2017 : Daniel Aird / Joaillier Aird

2015 - 2016 : Thérèse Godin

2014 - 2015 : Antoine Geloso[4]

2013 - 2014 : Louise Rousseau et Madeleine Rousseau[5]

2012 - 2013 : René Goulet

2011 - 2012 : Marcel Daudelin

2010 - 2011 : Claire Léger

2009 - 2010 : Yvon Deschamps et Judi Richards

2008 - 2009 : Québecor

2007 - 2008 : Prêtres de Saint-Sulpice

2006 - 2007 : Fondation Marcelle et Jean Coutu[6]

Répertoire historique des toponymes Montréalais[modifier | modifier le code]

En 2016, le nom d'Yvonne Maisonneuve s'ajoute à la banque de 375 noms féminins mettant en valeur la contribution des femmes dans l'histoire de Montréal grâce à l'initiative de Toponym’Elles

Parc Yvonne-Maisonneuve[modifier | modifier le code]

Le 27 mars 2017, lors de la séance du conseil municipal, les élus de la Ville de Montréal désignaient un parc du nom d’Yvonne Maisonneuve, la fondatrice du Chaînon à l'oeuvre depuis 1932 auprès des femmes en difficulté.

Le mardi 12 septembre 2017 avait lieu l'inauguration du parc Yvonne-Maisonneuve. Des membres du groupe fondateur et de la famille Maisonneuve, de même que des partenaires, bénévoles et amis du Chaînon étaient présents pour ce moment haut en émotions. La voix des femmes en difficulté s’est fait entendre à travers les dizaines d’invités qui ont lu de nombreux extraits de témoignages d’espoir et de reconnaissance laissés par des résidantes de la maison d'hébergement au fil des ans.

« À partir d’aujourd’hui, le nom et l’œuvre d’Yvonne Maisonneuve sont à jamais gravés dans la mémoire collective des Montréalaises et des Montréalais, nous rappelant que cette femme d’exception a consacré sa vie à aider, inconditionnellement et sans jugement, les citoyennes les plus marginalisées de notre communauté », a déclaré la directrice générale, Marcèle Lamarche.

Citations[modifier | modifier le code]

« J'ai le cœur comme un tramway. On y trouve toujours une place pour quelqu'un d'autre! »[7]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Agence Archipel, « Le Chaînon accueille et accompagne les femmes en difficulté depuis 1932. | Le Chaînon », sur www.lechainon.org (consulté le )
  2. « Yvonne Maisonneuve n'est plus », LaPresse,‎ , p. 12 (lire en ligne)
  3. Arrondissement.com, « Un nouveau maillon pour le Chaînon », Arrondissement.com,‎ (lire en ligne)
  4. Annie Bourque, « La cause des Geloso », MAG,‎ , p. 9 (lire en ligne)
  5. Joanny-Furtin Michel, « Madeleine Rousseau reçoit le Prix Yvonne-Maisonneuve », Métro,‎ (lire en ligne)
  6. Le Chaînon, « Le Chaînon remet le Prix Hommage Yvonne-Maisonneuve à la Fondation Marcelle & Jean Coutu », Arrondissement.com,‎ (lire en ligne)
  7. Halpern, Sylvie, Le Chaînon, La maison de Montréal, Québec, Les éditions internationanles Alain Stanké, (ISBN 2-7604-0647-4), p. 39