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Le lacis neural est un implant crânien fictif permettant au cerveau d'un individu d'acquérir des fonctionnalités biomécaniques et informatiques. Cette technologie est associée à la série de romans La Culture de l'auteur de science-fiction écossais Iain M. Banks, crédité comme étant l'inventeur du concept.

Fichier:Impression lacis neural.jpg
Une vision d'artiste d'un lacis neural permettant d'interagir par la pensée avec un téléphone intelligent.

Dans la science-fiction[modifier | modifier le code]

Dans la série de romans La Culture de Iain M. Banks, le lacis neural est un ordinateur futuriste prenant la forme d'un très mince filet et ayant des propriétés organiques[1]. À l'implantation, ils ont la forme d'une graine. Celle-ci croît au fil du temps et s'intègre au cerveau de manière symbiotique. L’hôte du lacis acquiert plusieurs fonctions : Cet implant régule les sécrétions des glandes de son hôte afin d’optimiser ses réponses biologiques pour réagir en temps critiques. L’utilisation de techniques de manipulations des glandes, ou « glanding », permet au cerveau de l’hôte de traiter l’information à des vitesses s’apparentant aux intelligences artificielles de l’univers de la Culture. Le lacis sert d’interface informatique à la manière d’un terminal interne, permettant à son hôte une communication sans-fil et à grande distance en se connectant au dataverse, un réseau informatique intergalactique. Il permet aussi à l’hôte l’interaction directe avec d’autres systèmes, comme les systèmes de contrôle de navettes spatiales. Il améliore la rétention et l’accès aux souvenirs, prévenant les pertes de mémoire. Crucialement, cette technologie permet de sauvegarder une copie de la conscience de l’hôte afin de la recréer à distance dans un autre corps, lui permettant de survivre au-delà des limites corporelles.

Possibles applications[modifier | modifier le code]

Elon Musk[modifier | modifier le code]

En septembre 2016, Elon Musk offre ses spéculations sur la création d’un outil permettant au cerveau humain d’interagir par la pensée avec des systèmes informatiques, désignant cette technologie futuriste sous le nom de lacis neural (« Neural lace ») [2]. Sa description des fonctions du lacis inclue l’écriture, le dessin et la communication par la pensée au moyen de réseaux sans-fil, ainsi que la possibilité de créer une copie de sauvegarde du cerveau d’un individu en cas de décès.

Musk prévoit qu’en augmentant ainsi artificiellement l’intelligence humaine, on améliore nos chances d’empêcher la prise de contrôle totale par les intelligences artificielles [3].

DARPA[modifier | modifier le code]

En janvier 2016, DARPA annonce un projet de recherche de conception de systèmes de neuro-ingénierie (« Neural Engineering System Design ») [4] avec objectif la création d’interfaces cerveau-machines. Ce système pourrait transmettre des signaux depuis et jusqu’à un million de neurones individuelles et ce à une résolution et une bande passante sans précédent[5]. Ce projet cherche à stimuler l’innovation dans les domaines des neurosciences, de la biologie, des circuits électroniques à faible puissance et des mathématiques. La réalisation d’une technologie similaire au lacis neural est encore du domaine de la spéculation.

En recherche[modifier | modifier le code]

Une équipe de recherche internationale dirigée par le professeur de chimie de Harvard Charles Lieber ont développé des appareils électroniques microscopiques composées de mailles et pouvant être injectées dans un organisme vivant par l’entremise d’une seringue[6] Cette découverte offre une alternative aux sondes cérébrales présentement utilisées et reconnues pour causer des inflammations requérant relocalisation de la sonde. Les mailles électroniques (« Mesh electronics »), faites de fibres conductibles deux fois plus mince qu’un cheveu, ont pu, quant à elles, enregistrer l’activité cérébrale de souris de laboratoire durant une période de huit mois sans causer d’inflammation. Selon le chercheur Charles Lieber, ces techniques pourraient mener à une intégration sans faille entre les systèmes électroniques et biologiques[7]. Parmi les bénéfices escomptés, son équipe mentionne les possibilités de stimuler de manière thérapeutique des neurones ciblées afin de contrôler les maladies cérébrales telles que la maladie de Parkinson[8].

  1. (en) Iain M. Banks, Excession, Robert Laffont, , 596 p. (ISBN 978-2-253-07241-9[à vérifier : ISBN invalide], lire en ligne), chap. 5 (« Embrasse Ma Lame »), p. 263.
  2. (en) Andrews, Robin, « Elon Musk's Neural Lace Will Allow Us To "Achieve Symbiosis With Machines" », sur iflscience.com, (consulté le ).
  3. (en) Carmichael, Joe, « Elon Musk is “making progress“ on a Neural Lace Brain Hack », sur inverse.com, (consulté le ).
  4. (en) Alveda, Dr Phillip, « Neural Engineering System Design (NESD) », sur darpa.mil (consulté le ).
  5. (en) « Bridging the Bio-Electronic Divide : New effort aims for fully implantable devices able to connect with up to one million neurons », sur darpa.mil, 19 janvier 2016 consulté le=31 octobre 2016.
  6. (en) Liu, Jia, Fu, Tian-Ming, Cheng, Zengguang, Hong, Guosong, Zhou, Tao, Jin, Lihua, Duvvuri, Madhavi, Jiang, Zhe, Kruskal, Peter, Xie, Chong, Suo, Zhigang, Fang, Ying et Lieber, Charles M., « Syringe-injectable electronics », Nature Nanotechnology,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  7. (en) Harvard University, « Syringe-injectable mesh electronics offer researchers a new window into the brain », sur psypost.org, (consulté le ).
  8. (en) Lieb, Anna, « Injectable Mesh Electronics Could Someday Interface with Your Brain », sur pbs.org, (consulté le ).