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Utilisateur:AmélieBataille/Brouillon

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Tatiana Wolska
Naissance
(44 ans), Zawiercie, Pologne.
Nationalité
Activité
Formation

Tatiana Wolska est une artiste contemporaine née en 1977 à Zawiercie en Pologne. Sa pratique pluridisciplinaire, mêlant dessin et sculpture, est caractérisée par des formes proliférantes et organiques.

Biographie[modifier | modifier le code]

Née en Pologne, Tatiana Wolska vit et travaille à Bruxelles en Belgique. Elle a débuté sa carrière artistique à la Villa Arson, école nationale supérieure d'art de Nice où elle fut diplômée en 2007. En 2010, elle reçoit le prix Jeune talent de la sculpture de la Collectivité Territoriale de Corse.

Tatiana Wolska est lauréate du Grand Prix du Salon de Montrouge en 2014 la même année, une exposition personnelle lui est consacrée au palais de Tokyo. Depuis lors, elle a été invitée par de nombreuses institutions françaises et belges et a développé une pratique pluridisciplinaire caractérisée par des formes proliférantes et organiques.

Démarche artistique[modifier | modifier le code]

L'économie de moyens et la simplicité du geste sont les fondements de son travail sculptural. Sa pratique lente et minutieuse sublime la simplicité des matériaux - des déchets recyclés, toujours - afin de faire ressortir leur poésie.

Tatiana Wolska regarde sa collection sans aucun concept ni plan. Privée d'imagination, elle commence à réunir ces éléments, à les relier entre eux - par pure curiosité. Parfois, la structure ainsi formée devient puissante, la dépasse, la submerge... Elle aime quand ces structures deviennent fortes et indépendantes. Elles deviennent elles-mêmes.

Fascinée par la frontière entre les beaux-arts et l'art appliqué, l'artiste accorde beaucoup d'importance au contact individuel de chacun avec les œuvres.

Matériaux[modifier | modifier le code]

Tatiana Wolska parcours les frontières de l’architecture et de la sculpture. Pour construire ses œuvres, elle n'achète presque jamais rien. Et si elle le fait, ce ne sont que des éléments indispensables à la construction. Ses œuvres sont réalisées à partir d’éléments recyclés comme du plastique thermoformé, des chutes de bois ou des métaux ou du mobilier abandonnés. Elle est entourée de matériaux, qui la distraient et la déroutant à tel point qu'elle a perdu tout intérêt dans sa quête de recherche de matériaux différents, aussi sophistiqués et attirants soient-ils.

Tatiana Wolska ne joue qu'avec des blocs, ces derniers peuvent être des bouteilles d'eau en plastique, des morceaux de bois, des déchets industriels éliminés par les entreprises, des matelas vieux et usés. Elle découpe, décortique, réordonne et assemble ces matériaux pour les sublimer à travers une vie nouvelle et poétique[1].

Sculptures[modifier | modifier le code]

Tatiana Wolska met volontiers à distance le minimalisme des formes au profit d’une recherche sur les sinuosités des courbes, sur la survenue de l’organique, l’hybridation de l’objet. Bouteilles de plastiques, rebuts de bois, éléments de meubles sont autant de substances matricielles au service d’une amplification de la forme par la marque, par la volupté de l’arrondi. Ses œuvres-monde, prométhéennes et spectaculaires s’imposent comme des monuments à la beauté archaïque.

Dessins[modifier | modifier le code]

"Les dessins de Tatiana Wolska dialoguent avec sa pratique sculpturale pour donner naissance à des formes mutantes et organiques. La simplicité du trait et la méticulosité du geste viennent faire ressortir leur poésie. De nature protéiforme, la pratique du dessin chez Tatiana Wolska est intimement liée à celle de la sculpture, les deux dialoguant de manière singulière. Économie de moyens, répétitions et simplicité du geste sont essentiel dans son processus créateur qui nécessite beaucoup de temps et de patience. Il y a dans ses dessins une dimension organique qui renvoie au vivant, tant dans la forme que dans le geste de la main. Cette dimension replace la question du corps au centre des préoccupations et réinterroge la notion de réel, aux frontières de l’abstraction, de l’invisible et de l’intériorité. Par cet aspect-là, le dessin de Tatiana Wolska est représentatif des enjeux contemporains qui ont marqué l’art de notre époque et que l’on retrouve partagés par d’autres artistes de sa génération."[2]

Installations[modifier | modifier le code]

Toujours fabriquées à partir d’objets de récupération, les formes souples et les structures légères de ses précédentes installations ont cependant laissé place à des constructions plus solides. Ces constructions n’ont pas la vocation d’être réellement habitables mais peuvent néanmoins être traversées par le visiteur et donc être utilisées par l’artiste. Véritable expérience de création dans l’espace, la structure se propage de façon autonome dans celui-ci pour venir l’occuper à échelle réelle.

Parcours[modifier | modifier le code]

Collections[modifier | modifier le code]

Aujourd’hui, son travail est présent dans les collections de divers institutions internationales telles que le FRAC Corse (Corte), la collection BIC (Paris), la fondation Galila Barzilaï et la Fondation Boghossian - Villa Empain (Bruxelles).

Palais de Tokyo[modifier | modifier le code]

Suite à l'obtention du Grand Prix du Salon de Montrouge en tant que lauréate en 2014, une exposition lui est dédiée. Tatiana Wolska est alors présentée par la fondation Pierre Berger et exposée au Palais de Tokyo. L'artiste expose alors un ensemble d’œuvres de natures très différentes, les confrontant avec l'architecture du lieu elle obtient un dialogue, s’adaptant aux particularités de l'espace. Plusieurs dessins aux murs, œuvres silencieuses, faisaient face à un système d’écoute d’insectes. Un nuage en plastique thermoformé élaboré à partir de bouteilles d'eau, renvoyait à un essaim de clous enroulé autour d’une colonne de béton. Avec des chutes et rebuts de précédentes expositions, l’artiste avait imaginé une sculpture quasi-organique qui traversait les murs.[3]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. michelmaunier, « Villa Arson », sur Villa Arson (consulté le )
  2. « 50 artistes du XXIe siècle qui ont déjà marqué la scène française », sur Le Journal Des Arts (consulté le )
  3. « Tatiana Wolska », sur Palais de Tokyo, (consulté le )