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Utilisateur:Alexandre alexandre/Brouillon7

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En mathématiques, le n-ième nombre de Bell, qui porte le nom de Eric Temple Bell, est le nombre de partitions d'un ensemble à n éléments ou, ce qui revient au même, le nombre de relations d'équivalence sur un tel ensemble.

Premières propriétés[modifier | modifier le code]

  • Ces nombres forment la suite A000110 de l'OEIS, dont on peut calculer à la main les premiers termes :

Pour le premier, on se convainc qu'il existe exactement une partition de l'ensemble vide : la partition vide, formée d'aucune partie. En effet ses éléments (puisqu'il n'y en a aucun) sont bien non vides et disjoints deux à deux, et de réunion vide.

qui peut se démontrer ainsi : ayant fixé un élément x dans un ensemble à n+1 éléments, on trie les partitions suivant le nombre d'éléments de la partie contenant x. S'il y a k éléments hors de cette partie, k variant donc de 0 à n, il faut les choisir parmis les n éléments différents de x puis s'en donner une partition.

Série génératrice[modifier | modifier le code]

Pour manipuler tous les nombres de Bell, on peut s'intéresser aux séries génératrice et génératrice exponentielle associées, qui sont respectivement :

La première est par exemple[1] utilisée pour étudier les classes de congruence des . Quant à la seconde série formelle, elle satisfait l'équation diférentielle  : on le constate en écrivant la formule de récurrence sous la forme

On en déduit qu'elle est égale à à une constante multiplicative près (qu'on trouve par identification du terme constant) :

L'identification des coefficients conduit à la formule de Dobinski :

qui est le moment d'ordre n d'une loi de Poisson de paramètre 1.

D'autres propriétés[modifier | modifier le code]

Ils satisfont également à la congruence de Touchard : si p est un nombre premier quelconque alors

C'est une relation de congruence modulo p.

Chaque nombre de Bell est une somme des nombres de Stirling de deuxième espèce

Plusieurs formules asymptotiques pour les nombres de Bell sont connues ; l'une d'elles est

W est la fonction W de Lambert ; on obtient une approximation moins précise, mais plus commode d'emploi, à l'aide de l'encadrement  ; on pourra également remarquer la similitude de l'approximation précédente avec la formule de Stirling[2].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Daniel Barsky et Bénali Benzaghou, « Nombres de Bell et somme de factorielles », Journal de Théorie des Nombres de Bordeaux, vol. 16,‎ , p. 1-17 (lire en ligne [PDF])
  2. On trouvera d'autres approximations de sur (en) Eric W. Weisstein, « Bell Numer », sur MathWorld.