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Utilisateur:Aka-Ichigo/Brouillon

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Le polyamour et les femmes[modifier | modifier le code]

En 2005, la sociologue Elisabeth Sheff a mené une étude intitulée : « Polyamorous women, Sexual Subjectivity and Power »[1] sur les femmes polyamoureuses et leur capacité à influencer les normes sociales et les définitions préexistantes du sexe et de la sexualité.[1] Selon Sheff, le polyamour a le potentiel de modifier la manière dont la société américaine perçoit le pouvoir, le désir sexuel (avoir le droit au plaisir sexuel) et l’objectification des femmes.[1]


Les normes sociales, en Occident, ont été créées en lien avec la monogamie, ce qui encourage certains comportements antiféministes.[2] Les relations monogames renforcent souvent les rôles de genre traditionnels, notamment en matière de relations sexuelles, où l’homme est régulièrement perçu comme dominant.[2] Les femmes sont souvent perçues différemment dans la société lorsqu’elles participent aux même activités ou comportements sexuels que les hommes.[3] Le double standard sexuel affecte les femmes de manière disproportionnée et les dissuade souvent de s’engager dans une relation polyamoureuse, par crainte d’être rejeté socialement.[3] La peur d’être rejetée socialement provient et provoque des inégalités.


La recherche menée par Conley et al en 2012, montre que : « 43% des femmes étudiantes américaines souffraient de dysfonction sexuelle en raison d’un faible désir sexuel lorsqu’elles étaient engagée dans une relation avec un seul homme ».[4] En revanche, les femmes polyamoureuses ont tendance à avoir une plus grande autonomie sexuelle grâce à un environnement de confiance et de communication avec leurs partenaires.[2] Les relations polyamoureuses vont d’ailleurs, généralement, mettre l’accent sur l’égalité entre les partenaires, ce qui va changer les rôles et les dynamiques au sein de ces relations.[2]


Patrick Pharo soutient que le désir de vouloir ajouter un partenaire du sexe opposé ou du même sexe à un couple n’est pas réservé aux hommes[5] et que la reconnaissance des droits des hommes et des femmes à avoir des relations amoureuses avec plusieurs partenaires donne lieu à un changement.[5] Les femmes peuvent ainsi s’épanouir sexuellement et ne plus se contenter d’un mariage dans lequel leur mari vivait des liaisons.[5]

  1. a b et c (en) Jennifer Malarski, The Rise of Polyamory: Positive Change for the Western Heteronormative Nuclear Family (Mémoire de maitrise), Denver, Metropolitan State University, , 44 p. (lire en ligne), p. 5
  2. a b c et d (en) Ali Ziegler, « Does monogamy harm women? Deconstructing Monogamy with a Feminist Lens », Journal of Psychology,‎ , p. 18 (lire en ligne Accès limité [PDF])
  3. a et b (en) Jennifer Rubin, « On the margins: Considering Diversity among Consensually Non-Monogamous Relationships », Journal of Psychology,‎ , p. 23 (lire en ligne Accès limité [PDF])
  4. (en) Jonathan Carver, Polyamory as Emerging Relational Structure (Méthodologie de recherche), Denver, Metropolitan State University, , 22 p. (lire en ligne)
  5. a b et c Patrick Pharo, La dépendance amoureuse. Attachement, passion, addiction, Paris, Presses Universitaires de France, , 324 p. (ISBN 9782130620457), p. 203-228