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Guylaine Maroist est journaliste, scénariste, musicienne, réalisatrice et productrice. Spécialiste du patrimoine musical pop du Québec, elle est aussi connue pour ses productions documentaires engagées comme Gentilly Or Not To Be, Bombes à retardement et Les États-Désunis du Canada. En 2011, elle est récipiendaire du prix Pierre-Berton, la plus haute distinction remise par le Gouverneur général du Canada pour la Société d’histoire nationale du Canada. Depuis septembre 2013, elle est Présidente des Artistes pour la paix.

BIOGRAPHIE[modifier | modifier le code]

Après des études en droit, en cinéma, en communication et en musicologie, Guylaine Maroist tient régulièrement une chronique musicale au journal Le Devoir (1992–1995). Elle se spécialise en musique actuelle, en jazz et en musique populaire. Pendant cette période, elle écrit aussi pour diverses revues comme L’Artiste (dont elle sera le rédactrice en chef en 1993), Vamp et Chansons. Elle effectue des piges pour La Presse et le Journal de Montréal sur différents sujets.

Yasser Arafat

En 1995, elle effectue un reportage en Palestine avec le photo-journaliste Jean-François Leblanc. Elle publie ses articles et son entrevue "one-on-one" avec Yasser Arafat rencontré dans son QJ à Gaza dans La Presse le 14 janvier 1995[1]

Disques et spectacles[modifier | modifier le code]

À partir de 1994, elle travaille pour diverses maisons de disques et d’éditions. D’abord chez Olivi musique où elle gère les lancements et les spectacles des musiciens Petro Guelfucci, Jean Ferrat et le groupe corse A Filetta, aux Éditions Diane Pinet (René Dupéré, Cirque du Soleil) et chez Polygram où elle s’occupe de promotions et de relations de presse. Sa rencontre avec Denis Pantis des Disques Mérite "grand archiviste de bandes sonores du patrimoine musical québécois"[2] sera déterminante. Ensemble, ils mettront en valeur le catalogue de la maison de disques par la réédition d’une centaine d’albums des grandes vedettes québécoises des années 1950 à 1980 dont la série Chapeau les filles (Renée Martel, Renée Claude, Michèle Richard, etc), les albums de Félix Leclerc, Pierre Lalonde, de Michel Louvain, de Ginette Reno, de Serge Deyglun, de Stéphane Venne et de Jacques Michel. Les albums de Serge Deyglun et de Renée Martel seront nominés à l’ADISQ en 2000. Chez Disques Mérite, Guylaine Maroist écrit de nombreux livrets de CD et y entamera sa carrière de "fouineuse impénitente de nos archives musicales"[3]

Elle participe aussi à la réalisation de l’album "Le temps est bon" de Stéphane Venne pour les Disques Citations qui se mérite une nomination à l’ADISQ en 1999; du double coffret de Richard Verreau sur RCA "parution aussi intéressante que nécessaire"[4]; des compilations Années 50, Années 60, Années 70 et Années Country pour BMG et de la réédition des vol. 1 et 2 La Révolution française des Sinners pour les Disques Mérites.

Guylaine Maroist fait aussi la mise en scène de spectacles musicaux. En 2001, elle est le maître d’œuvre d’un hommage à l’auteur–compositeur–interprète Serge Deyglun "au talent fulgurant"[5], véritable "commémoration émue et joyeuse d’un sacré passage sur Terre"[6] L'hommage sera classé dans les 10 meilleurs spectacles de l’année par Le Devoir[7]. En 2002, elle crée le spectacle Outrage aux Sinners à Coup de cœur Francophone en l’honneur d’ "un des groupes les plus singuliers à avoir marqué la très fertile période des yéyé dans la Belle Province"[8]. Le spectacle est classé parmi les 10 meilleurs spectacles de l’année.

Télévision[modifier | modifier le code]

En 1999, la journaliste propose à Pierre Marchand, grand patron de MusiquePlus et MusiMax, de réaliser une série de biographies sur les artistes Québécois, ce qui n'a jamais été fait au Québec. Le passage de Guylaine Maroist à Musimax révolutionne la biographie musicale "où la musique tient enfin le haut du pavé. On est loin des romans-fleuves et bios à sensations"[9]. Pour les 70 Musicographies auxquelles elle participe comme recherchiste et réalisatrice, elle effectue près de 2000 entrevues et participe à une des plus grandes recherches portant sur l’industrie de la musique populaire québécoise. Les musicographies de Nanette Workman (2000), de Renée Martel (2001) et de René Angelil (2007) recevront des nominations aux Prix Gémeaux. Elle participe aussi aux autres séries musicales de la chaîne : Ces Rockeurs qui nous font craquer; Chantez-nous l'amour les Filles; Histoire du Vidéoclip; Les Disques d'Or; Les Jaguars; Les wizz du showbiz; Miserere; Où sont passées nos idoles?; Les idoles de nos idoles; Révolution; Les Années; Jouer de la guitare. Elle collabore avec TVA pour certaines biographies (Maman Dion, 2008) et Radio-Canada pour l’émission "50 ans de musique" réalisé par Georges Amar (2002).

Les Jaguars[modifier | modifier le code]

En plus de ses activités, Guylaine Maroist mène une carrière de musicienne. Guitariste, elle joue d’abord au sein de petites formations. Sa rencontre avec Arthur Cossette, "guitare – héros avant l’heure, fondateur des Jaguars et créateur de véritables merveilles du rock instrumental"[10] sera décisive. Ils jouent ensemble dans le groupe Le Triangle du Swing (avec Clive Jackson, ex-Ray Condo & The Hard Rock Goners), Travelling Blueberry (avec Alain Karon, ex-Taches), puis décident de donner une nouvelle vie au groupe les Jaguars. Elle y tiendra le rôle de guitare rythmique et de gérante. Après plusieurs spectacles, le groupe sort en 1996 le disque Appalaches présentant de nouvelles versions des classiques surf&twist des Jaguars, des nouveautés ainsi que la version originale de Mer Morte "slow par excellence de l’été 64"[11]. Suscitant une "soudaine jaguarmania"[12], le disque Appalaches est inscrit dans la liste des 10 meilleurs disques francophones de l’année du journal Le Devoir[13].

Les Productions de la Ruelle[modifier | modifier le code]

L'année 2002 marque un tournant décisif dans sa carrière lorsqu'elle fonde, avec Éric Ruel, Les Productions de la Ruelle, société de productions dédiées aux films et séries télé documentaires. Le tandem réalisent alors un premier documentaire Chanter plus fort que la mer, "magnifique et émouvant film documentaire autour du Festival en chanson de Petite-Vallée et de la joie de vivre des citoyens-chanteurs de ce petit coin de pays de Gaspésie"[14].

Après un deuxième documentaire intitulé L'été c'est pas juste Noël, les Productions de la Ruelle réalisent le documentaire "Bombes à retardement / Time Bombs" qui reçoit un "Gold Ribbon Award/ Ruban d'or" (meilleur documentaire de l’année), décerné par l’Association canadienne des radiodiffuseurs. Le film parle des soldats canadiens victimes de radiations lors de tests nucléaires aux États-Unis[15] et présente des films d’archives exceptionnels tournés par l’armée américaines au moment de l’opération Plumbbob[16]. Ce film permet enfin aux vétérans du nucléaire de se faire entendre et d’être dédommagés par le Gouvernement canadien. Il le Grand Prix du jury pour le meilleur documentaire au Festival du film indépendant de New-York[17].

Guylaine Maroist “ne jure maintenant que par le documentaire", “un lieu d’une grande liberté”, dit-elle [18]. Son engagement se confirme avec la réalisation, en 2012, du documentaire "Gentilly or Not To Be", sur la centrale nucléaire de Gentilly-2 au Québec. Le documentaire "soulève des questions sur la sécurité de la centrale, de ses déchets nucléaires et, notamment, de l'impact néfaste potentiel sur la santé des citoyens de la région"[19]. Le documentaire se demande s'il est préférable "d'aller de l’avant avec la réfection de Gentilly-2, ou bien profiter de l’occasion pour se tourner vers des sources d’énergie alternatives"[20].

Cette même année 2012 sort le documentaire "Les États-Désunis du Canada". Le film aborde la question des séparatismes canadiens, hors Québec. Avec l'extrait intitulé "No more Québec" et visionné 120 000 en un mois sur les média sociaux, le film "fait parler de lui dans les chaumières"[21]. Ces deux documentaires ont été récompensés par trois Prix Gémeaux en 2013.

En 2009 commence l'aventure de "J'ai la mémoire qui tourne", projet multimédia réalisé à partir de films de famille collectés auprès des Québécois et véritable ethnologie de la vie des gens[22]. Le volet éducatif du projet a retenu l'attention du Japan Prize 2010 International Educationak program Contest qui le met en nomination en 2010[23].

En 2011, le prix Pierre-Berton, la plus haute distinction remise par le Gouverneur général du Canada pour Histoire Canada, est attribué à Guylaine Maroist et Éric Ruel pour J'ai la mémoire qui tourne. C'est la deuxième fois que ce prix est remis à des Québécois. En 1966, il fut remis au célèbre historien Jacques Lacoursière[24]. Pour la Société histoire Canada, il s'agit d' "une représention révolutionnaire de la façon dont les histoires du Canada peuvent être racontées dans les médias populaires"[25].

En décembre 2012, sur le plateau de l'émission Tout le monde en parle (SRC), Guylaine Maroist annonce qu'elle travaille aujourd'hui à la réalisation du film "Le premier round de Justin" (Making Justin), sur l'avènement politique de Justin Trudeau.

Prix et nominations[modifier | modifier le code]

  • 2013 – Gagnantes du Prix Gémeaux avec les Productions de la Ruelle. Catégorie "meilleur documentaire société" pour Les États-Désunis du Canada[26]
  • 2013 – Gagnante du Prix Gémeaux avec les Productions de la Ruelle. Catégorie "meilleure recherche" pour le documentaire Gentilly Or Not To Be[27]
  • 2013 – Gagnante du Prix Gémeaux avec les Productions de la Ruelle. Catégorie "meilleur montage" pour le documentaire Gentilly Or Not To Be[28]
  • 2011 – Prix Pierre-Berton 2011, Histoire Canada, remis par le Gouverneur général du Canada pour le projet multimedia J’ai la mémoire qui tourne[29]
  • 2011 – Nomination Banff World Media Festival. Catégorie numérique pour J’ai la mémoire qui tourne
  • 2011 – Nomination prix d’excellence, NUMIX. Catégorie "production de convergence. Information et magazine" pour le site internet de J’ai la mémoire qui tourne
  • 2010 – Nomination du site web J'ai la mémoire qui tourne au Japan Prize 2010 International Educational Program Contest[30]
  • 2009 – Grand prix Boomerang. Volet "sites internet" pour J’ai la mémoire qui tourne[31]
  • 2009 – Cinq nominations aux Prix Gémeaux. Catégorie "meilleure série documentaire", "meilleur scénario documentaire", "meilleur montage; affaires publiques, documentaire série", "meilleur son : documentaire affaires publiques, biographie", "meilleur site web, affaires publiques documentaires, magazine ou sport"[32]
  • 2008 – Sélection de Time Bombs/ Bombes à retardement aux Rendez-vous du cinéma québécois et aux Palm Beach International Film Festival[33]
  • 2008 – Grand prix du jury, New York Film Festival. Catégorie "meilleur documentaire" pour Time Bombs/ Bombes à retardement[34]
  • 2008 – Prix du Ruban d’or, Association canadienne des radio-diffuseurs. Catégorie "meilleur documentaire" pour Time Bombs/ Bombes à retardement[35]
  • 2008 – Deux nominations aux Prix Gémeaux. Catégories "meilleure recherche" et "meilleur montage" pour Time Bombs/ Bombes à retardement
  • 2007– Sélection de Time Bombs/ Bombes à retardement aux Rencontres internationales du documentaire de Montréal[36]
  • 2007 – Nomination aux Prix Gémeaux, dans les catégories "Meilleure biographie ou portrait" pour la musicographie de René Angelil
  • 2004 – Nomination aux Prix Gémeaux, dans les catégories "Meilleur montage", "Meilleur montage sonore" et "Meilleur documentaire culturel pour le documentaire Chanter plus fort que la mer"
  • 2001– Nomination aux Prix Gémeaux, dans les catégories "meilleure recherchiste" pour la musicographie de Renée Martel
  • 2000 – Nomination à l’ADISQ pour les Disques Mérites, dans la catégorie anthologie / Réédition / Compilation pour "Serge Deyglun en vedette"
  • 2000 – Nomination à l’ADISQ pour les Disques Mérites, dans la catégorie anthologie / Réédition / Compilation pour "Renée Martel vol. 1, 2, 3"
  • 2000 – Nomination au Prix Gémeaux, dans les catégories "Meilleure recherche. Toute catégorie, documentaires, émission ou série d’information" pour la musicographie de Nanette Workman
  • 1999 – Nomination à l’ADISQ pour Disques Citation, dans la catégorie Album de l’année / Anthologie / Réédition / Compilation pour "le temps est bon", Stéphane Venne et liste variée
  • 1991– Prix "Photographie de l’année". Concours de l’Université de Montréal: Homme nu dans la ville


Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Guylaine Maroist : "Yasser Arafat ‘j’espère qu’un jour tous les Palestiniens pourront revenir à la maison. Alors nous aurons vaincu’", La Presse, 14 janvier 1995.
  2. Claude Côté : "Chasse et pêche et Rock’n’Roll : Coup de chapeau à Serge Deyglun. Un air de famille", Voir, 1er novembre 2001.
  3. Claude Côté : "Chasse et pêche et Rock’n’Roll : Coup de chapeau à Serge Deyglun. Un air de famille", Voir, 1er novembre 2001
  4. François Tousignant : "Richard Verreau. Les années RCA : Airs d’opéra et mélodies, Cantiques et chants de Noël" L’actualité, février 2002.
  5. Sylvain Cormier : "Coup de coeur francophone. Tout le monde chez Serge", Le Devoir, 7 novembre 2001
  6. Sylvain Cormier : "Les dix meilleurs spectacles d’ici en 2001. Bon à prendre partout", Le Devoir, 28 décembre 2001
  7. Sylvain Cormier : "Les dix meilleurs spectacles d’ici en 2001. Bon à prendre partout",Le Devoir, 28 décembre 2001
  8. Nicolas Titley : "Outrage aux Sinners. Péchés de jeunesse", Voir, 14 novembre 2002
  9. Sylvain Cormier : "Le sentier de neige", L’Agenda, Le Devoir, 8 au 14 septembre 2001
  10. Sylvain Cormier : « Rock / chronique », Le Devoir, 24 août 1991
  11. Sylvain Cormier : "Rock", Le Devoir, 25 février 1994.
  12. Paul-Henri Goulet : "Le retour des Jaguars", Le Journal de Montréal, 5 janvier 1997
  13. Le Devoir, 23 décembre 1996
  14. Pallister, Janis et Ruth A. Hottell : 'French-Speaking Women Documentarians : A Guide (Francophone Cultures and Litteratures), vol. 47, New-York, 2005, p.103.
  15. Sonia Sarfati, La Presse, 25 octobre 2007
  16. Magazine l'Actualité, 1er décembre 2007
  17. http://productionsdelaruelle.com
  18. Pierre Cayouette : "Tests nucléaires. C’était l’été 57… ", L’Actualité, 1er décembre 2007.
  19. Le PQ veut toujours fermer Gentilly 2: La Presse Canadienne. les affaires.com. 11-09-2012
  20. "Coup d’œil sur l’actualité- Le documentaire : Gentilly Or Not To Be – Que doit-on faire de la centrale nucléaire Gentilly-2? ", Institut national de santé publique du Québec, publié le 13/11/2012, p.6
  21. Samual Laroche: "Documentaire 'Les États-Désunis du Canada' et si les autres provinces se séparaient avant le Québec?. Huffington Post Québec, 1er décembre 2012, http://quebec.huffingtonpost.ca/2012/12/01/etats-desunis-canada-_n_2224964.html
  22. Stephan Gibeault "Collectionneurs de bobines, tisseurs de passé: entretien avec Olivier Granger", SPIRALE, no 238, 2011, p.53-56
  23. Mélanie Meloche-Holubowski: “La mémoire visuelle en un clic”, Hebdos du Sûroit, 17 novembre 2010
  24. Philippe Beauchemin: “Ruelle responsable” Journal de Rosemont/ La Petit-Patrie, 13 décembre 2011
  25. Le Devoir.com: J’ai la mémoire qui tourne obtient un Prix du gouverneur general, 1 décembre 2011
  26. http://www.acct.ca/prixgemeaux/2013/gagnants/soiree-des-artisans-et-du-documentaire.html
  27. http://www.acct.ca/prixgemeaux/2013/gagnants/soiree-des-artisans-et-du-documentaire.html
  28. http://www.acct.ca/prixgemeaux/2013/gagnants/soiree-des-artisans-et-du-documentaire.html
  29. http://www.histoirecanada.ca/Community/History-Heroes/Articles/Guylaine-Maroist-et-Eric-Ruel-J-ai-la-memoire-qui
  30. http://www.nhk.or.jp/jp-prize/english/2010/entry-youth.html
  31. http://resultats.infopresse.com/prixboomerang/2009/Resultats/sites_internet/sites_media/gp_turbulentmedia_memoire.html
  32. http://www.acct.ca/prixgemeaux/2009/
  33. voir programme Palm Beach International Film Festival, Comcast, April 10-17, 2008, p.42
  34. http://nyfilmvideo.net/content/view/131
  35. http://www.broadcastermagazine.com/news/canwest-dominates-at-cab-gold-ribbon-awards/1000086833/?&er=NA
  36. Programme officielle des Rencontres internationales du documentaire québécois, 8 au 18 novembre 2007, p. 83

Liens externes[modifier | modifier le code]