Timbres de France 1852

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Cet article recense les timbres de France émis en 1852 par l'administration des Postes.

Les timbres émis en 1852 sont les premiers depuis septembre 1850.

Généralités[modifier | modifier le code]

Caractéristiques du type Présidence

Les deux timbres émis en 1852 sont au type président Louis-Napoléon Bonaparte et portent les mentions : « REPUB FRANC / POSTES », le premier pour "République française". La valeur faciale est exprimé en centime et en franc français.

Tarifs[modifier | modifier le code]

Les tarifs en usages sont ceux du pour le port local, et ceux du pour le régime intérieur. Voici les tarifs qui peuvent être réalisés avec un seul des timbres émis en 1852.

Tarifs intérieurs :

  • 10 c. bistre :
    • lettre de moins de 7,5 grammes circulant à l'intérieur du même arrondissement postal,
    • lettre de moins de 15 grammes circulant à l'intérieur de la même ville (de même pour Paris à partir du ).
  • 25 c. bleu :
    • lettre de moins de 7,5 grammes à destination du reste du pays (Algérie et Corse comprises) jusqu'au .

Toutefois, les timbres de la série Cérès restent encore en usage, dans l'attente de leur remplacement au fur et à mesure de l'épuisement des stocks, c'est le cas du 1 franc rouge carmin, du 15c vert, et du 40c orange.

Oblitérations[modifier | modifier le code]

À partir du [1] est mis en service une nouvelle oblitération apposée sur le timbre-poste en remplacement de la grille de 1849 : un losange de points (8 points par 8 points sur le côté) comportant au centre l'indicatif du bureau postal.

À partir de , tous les bureaux ayant reçu et mis en usage leur losange « petits chiffres » (« PC » pour les marcophiles), les oblitérations « grilles » deviennent exceptionnelles[2].

La première nomenclature comprend 3739 numéros[3] : dans l'ordre alphabétique du no 1 : Abbeville, au no 3703 : Yvré-L'Évêque, pour la métropole et la Corse, puis de 3704 (Alexandrie) à 3709 (Smyrne) pour les bureaux de poste français à l'étranger, puis de 3710 (Alger) à 3739 (Tlemcen, département d'Oran), pour les bureaux d'Algérie.

Les bureaux créés par la suite recevront un numéro dans l'ordre d'apparition (du numéro 3740 au numéro 4494, dont Monaco : no 4222, après le rattachement de la Savoie et du comté de Nice à la France).

Voir : Liste des bureaux de poste français classés par oblitération Petits Chiffres

À Paris, le bureau central utilise une étoile à 6 branches (type étoile de David) de points dite « étoile muette ». Les bureaux de quartiers sont désignés par une lettre majuscule : romaine au début (avec sérif) puis bâton (sans sérif) à partir de 1854. Les bureaux supplémentaires créés à Paris sont désignés par deux lettres et un chiffre (par exemple : AS, AS2, ou DS, DS2, DS3, etc) dans l'ordre de leur création.

Oblitérations normales sur les timbres poste (1952-1962) : losanges avec inscription et étoiles muettes

Légende[modifier | modifier le code]

Pour chaque timbre, le texte rapporte les informations suivantes :

  • date d'émission, valeur faciale et description,
  • formes de vente,
  • artistes concepteurs et genèse du projet,
  • date de retrait, tirage et chiffres de vente,

ainsi que les informations utiles pour une émission donnée.

Janvier[modifier | modifier le code]

Février[modifier | modifier le code]

Mars[modifier | modifier le code]

Avril[modifier | modifier le code]

Mai[modifier | modifier le code]

Juin[modifier | modifier le code]

Juillet[modifier | modifier le code]

Août[modifier | modifier le code]

Septembre[modifier | modifier le code]

Présidence, 25 centimes bleu[modifier | modifier le code]

Le 25 centimes bleu Prince Louis-Napoléon Bonaparte, Président de la République.

En [4], est émis un timbre non dentelé de 25 centimes de couleur bleu sur papier blanc, au nouveau type président Louis-Napoléon Bonaparte. Il représente en médaillon un profil gauche du Prince Louis-Napoléon Bonaparte, alors président de la République française. Il remplace le 25 centimes de mêmes couleurs au type Cérès émis en juillet 1850.

Le timbre est dessiné et gravé, par Jacques-Jean Barre, graveur général de la Monnaie, d'après un daguerréotype de « l'encore » Président de la République. Il est le premier dessinateur de timbres de France à avoir signé son œuvre, d'un « B » sous le cou de l'effigie. Le timbre est imprimé en typographie à plat, en feuille de trois cents exemplaires, divisée en deux panneaux de 150 timbres (15 lignes de 10 timbres).

Tiré à près de 24 millions d'exemplaires, en un seul tirage entre le et , il est de couleur assez uniforme et sur un papier de qualité aussi relativement constante sur l'ensemble du tirage. Les philatélistes ont remarqué deux teintes extrêmes (mais assez proches) : bleu sur papier blanc et bleu foncé sur papier jaunâtre clair.

Il est remplacé le par un 25 centimes de mêmes effigie et couleur légendé « EMPIRE FRANC ».

Cette valeur a fait l'objet d'une réimpression en 1862 pour satisfaire une demande de Sir Rowland Hill (tirage : 4350 timbres-poste conservés, en grande partie au Musée de La Poste).

Octobre[modifier | modifier le code]

Novembre[modifier | modifier le code]

Décembre[modifier | modifier le code]

Présidence, 10 centimes bistre-jaune[modifier | modifier le code]

10 centimes bistre effigie du Prince Louis-Napoléon Bonaparte, Président de la République. Oblitération « étoile muette » de Paris (Bureau central)

En [5], est émis un timbre non dentelé de 10 centimes de couleur bistre-jaune sur papier blanchâtre et jaunâtre, au type président Louis-Napoléon Bonaparte. Il représente en médaillon le profil gauche de Louis-Napoléon Bonaparte, sacré empereur des Français après le coup d'État du . Il remplace le 10 centimes de même couleur au type Cérès émis en septembre 1850.

Le timbre est dessiné et gravé, comme le type Cérès, par Jacques-Jean Barre. Il est le premier dessinateur de timbres de France à avoir signé son œuvre, d'un « B » sous le cou de l'effigie. Le timbre est imprimé en typographie à plat, en feuille de trois cents exemplaires, divisée en deux panneaux de 150 timbres (15 lignes de 10 timbres).

Tiré à plus de 8 millions d'exemplaires en deux tirages du à , et de juillet à , il est remplacé en par un 10 centimes de mêmes effigie et couleur légendé « EMPIRE FRANC ».

Cette valeur a fait l'objet d'une réimpression en 1862 pour satisfaire une demande de Sir Rowland Hill (tirage : 4350 timbres-poste conservés, une grande partie des planches est conservée au Musée de La Poste).

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Voir L'oblitération française, initiation, par Jean Pothion, éditions de la Poste aux lettres, Paris, 1976
  2. remarque : il existe de nombreux faux d'oblitération grille « tardive », une expertise est donc conseillée
  3. D'après Nomenclature des Oblitérations, par Henry Blot, à compte d'auteur, Paris, 1946
  4. date de mise à disposition du public inconnue : la plus ancienne date connue est encore aujourd'hui une recherche !
  5. le 03 déc. 1852 en théorie, décembre dans les catalogues : la recherche de la plus ancienne date (sur lettre) est toujours d'actualité !

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Docteur Jacques Fromaigeat, Histoire des timbres-poste de l'Empire, Vol I (1965), aux éditions du Bulletin Philatélique du Midi, puis Vol II (1967), III (1969) et IV (1972), aux éditions du Monde des philatélistes dans la série « Études ».
  • Docteur R. Joany, Nomenclature des timbres-poste de France, tomes 1 (tarifs postaux) et 2 (1849-1876), éditions du Bulletin Philatélique du Midi, Montpellier, 1966.
  • Collectif, Encyclopédie des timbres-poste de France, tome 1 (1849-1853), Académie de philatélie, 1968, 598 pages.
  • P.-J. Barat et A. Suarnet, Le Nouveau « Bleus de France », 1849-1876, sans éditeur, 1975, 356 pages.
  • Catalogue spécialisé des timbres de France, tome 1 (1849-1900), éditions Yvert et Tellier, Amiens, 1975, 352 pages.
  • Storck, Brun et Françon, Catalogue fédéral des Timbres de France « Marianne », 1984-1985 ; et les actualisations publiées dans la revue Philatélie française. Une nouvelle édition, avec seulement la période 1849-1900, a été publiée par Timbropresse.
  • Collectif, Quand les Classiques de France nous sont contés ..., revue Timbroscopie, numéro hors série (HS no 1), 1re partie, 3e trimestre 1989, et 2e partie (HS no 4), 3e trimestre 1999. Ces deux ouvrages sont des reprises (avec des compléments) des articles sur le thème de Classiques parus dans la revue mensuelle.
  • Sous la direction de Jean-François Brun, Le Patrimoine du timbre-poste français, tome 1, Flohic éditions, , (ISBN 2-84234-035-3).
  • Pascal Behr, Jean-François Brun et Michèle Chauvet, Timbres de France. Le Spécialisé, volume 1, éditions Yvert et Tellier, Amiens, 2000, (ISBN 2868140971).
  • Catalogue de cotations des timbres de France, édition Dallay, 2005-2006.