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Taylor Energy Co

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Taylor Energy Group
Création 20 juin 1979
Disparition Voir et modifier les données sur Wikidata
Fondateurs Patrick F. Taylor
Personnages clés Patrick F. Taylor

Phyllis Taylor

Siège social La Nouvelle-Orléans
Drapeau États-Unis

Taylor Energy est une compagnie pétrolière américaine. Elle est basée à La Nouvelle Orléans depuis sa création le 20 juin 1979, par Patrick Taylor. Elle est spécialisée dans le forage pétrolier dans le golfe du Mexique, et bien que la compagnie soit un relativement petit producteur, elle a attiré l'attention du grand public pour l'affaire de la marée noire de Taylor, lorsque l'ouragan Ivan a endommagé une des plateformes de la compagnie, causant une des plus grandes marées noires de l'histoire des États-Unis, ainsi que la plus longue jamais enregistrée[1].

Période d'activité

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La société est créée en 1979 par Patrick F. Taylor. Originaire de Beaumont, dans l'État du Texas, il déménage en Louisiane pour ses études, qu'il complète à la Louisiana State University. Il rencontre à cette période Phyllis Miller, et ils se marieront en 1965. Originaire de la région, elle est une des premières femmes de l'État à être diplômée de la Tulane Law School, une des plus anciennes écoles de droit des États-Unis.

Patrick Taylor meurt en 2004, laissant son entreprise à sa femme, qui en reprend les rênes. Elle en devient alors la présidente et la PDG, poste qu'elle continue d'occuper depuis. Cet héritage, de près de 1,6 milliard de dollars la rend femme la plus riche de Louisiane en 2004, bien qu'elle ait depuis perdu cette position[2].

Vente des actifs

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En 2008, Phyllis Taylor décide de se retirer du monde du pétrole et vend l'intégralité des actifs énergétiques de la société, à l'exception d'une plateforme qui se révèlera être celle fuyant du pétrole. Elle vend ces biens à une entreprise possédée par Samsung et la Korea National Oil Corporation, pour une somme de près de 1 250 millions de dollars[3]. Cependant, il est important de noter que Taylor Energy n'a pas disparu, et possède encore un conseil d'administration, une PDG et un président[4]. Phyllis Taylor a été décriée par plusieurs associations lors de la vente, car elle aurait volontairement sous-estimé la valeur de l'entreprise pour obtenir des réductions fiscales[5]. En effet, l'héritage d'un conjoint n'étant pas taxé aux États-Unis, et l'État offrant des remises d'impôt si l'entreprise a perdu de la valeur entre le moment de l'héritage et le moment de la vente, elle aurait vendu son entreprise à une valeur moindre que sa valeur réelle pour récupérer les dîtes réductions d'impôts.

Marée noire de Taylor

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En septembre 2004, l'ouragan Ivan cause des glissements de terrains sous-marins dans le golfe du Mexique, dans une zone où la société exploite des gisements. Ces glissements fragilisent la plateforme MC20[note 1], et une partie des équipements et des pompes sont détruits et ensevelis sous le sable[6]. C'est à ce moment-là que le pétrole commence à fuir de ces mêmes gisements, pour ne plus s'arrêter. Dès 2008, la compagnie met en place un fonds de 660 millions de dollars pour stabiliser les 25 puits endommagés, mais n'en répare au final que 9 et laisse les 16 autres, qu'elle dit être inaccessibles sous les débris, en l'état[7].

C'est en 2010 que le grand public découvre cette catastrophe. En effet, les membres du personnel qui surveillaient les différents sites pollués par l'accident de la plateforme Deepwater Horizon remarquent des nappes de pétrole à la surface, qui ne peuvent venir du site de la plateforme. Après une enquête, le monde découvre alors cette catastrophe, tenue sous les radars de l'opinion publique depuis plus de six ans[8]. Les estimations sur les quantités de pétrole varient largement, une estimation haute étant donnée par l'Associated Press de près de 5 300 000 litres de pétrole depuis le début de la catastrophe. Le gouvernement fédéral américain et les gardes côtes s'accordent quant à eux sur la quantité de pétrole relâchée entre 2019 et juillet 2022, d'un peu plus de 3 785 000 litres[note 2].

La Taylor Energy Co a, elle, toujours minimisé les dégâts, et dépensé des sommes considérables en frais de justice. Elle a d'abord publié un communiqué avec plusieurs organismes gouvernementaux, dont l'U.S. Coast Guard, déclarant que la fuite ne dépassait les 10 litres de pétrole. Les estimations de l'Associated Press et les chiffres annoncés par la garde côtière, qui a depuis ce communiqué annoncé de nouveaux chiffres, ont cependant dès 2013 remis largement en question l'ampleur de l'incident communiquée par l'entreprise. De nouvelles estimations fédérales portaient en 2018 à plus de 90 000 litres de pétrole par jour les fuites totales s'échappant des puits.

Après leur avoir donné le choix de s'occuper des réparations et mettre en place un système de confinement, la garde côtière a soumis l'entreprise à une amende quotidienne, et à engagé Couvillion Group, entreprise spécialisée dans les travaux maritimes et la réparation de catastrophes naturelles ou technologiques[9], pour concevoir et construire le système de confinement que l'entreprise n'avait pas installé[10].

En 2020, les États-Unis portent plainte contre Taylor Energy, et après plus d'un an de procédures, les deux parties arrivent à s'entendre sur un accord. L'entreprise liquide ce qui lui reste de biens, réunissant 432 millions de dollars dans un fonds destiné à réparer la catastrophe. Elle est aussi contrainte d'abandonner plusieurs poursuites judiciaires qu'elle avait lancées entre 2016 et 2020, notamment contre le groupe Couvillion et la garde côtière, et de payer 43 millions de dollars à titre d'amendes[11].

Notes et références

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  1. MC20 : Platform Mississipi Canyon 20
  2. Cependant, l'immense majorité de ce volume a été récupérée par les systèmes de confinement installés alors, ce qui a par la même occasion permis des mesures aussi précises.

Références

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  1. « Largest Oil Spills Affecting U.S. Waters Since 1969 | response.restoration.noaa.gov », sur response.restoration.noaa.gov (consulté le )
  2. « Phyllis Miller Taylor, The 400 Richest Americans - Forbes.com », sur images.forbes.com (consulté le )
  3. (en) « Microsoft, LG Elec ink licensing deal », sur Reuters, (consulté le )
  4. « Bloomberg - Taylor Energy », sur www.bloomberg.com (consulté le )
  5. (en-US) Guest Author, « ProPublica: How one Louisiana billionaire avoided paying federal income tax • Louisiana Illuminator », sur Louisiana Illuminator, (consulté le )
  6. « Taylor Energy | Oil Spills | Damage Assessment, Remediation, and Restoration Program », sur darrp.noaa.gov (consulté le )
  7. (en) « Louisiana Company to Pay $43 Million for Longest-Running Oil Spill in U.S. History », sur le site du New York Times, (consulté le )
  8. (en-US) « This Oil Leak Could Last for 100 Years — and the Company Involved Refuses to Fix It - Greenpeace USA », (consulté le )
  9. « About Us - Couvillion Group », sur www.couvilliongrp.com (consulté le )
  10. (en-US) Darryl Fears, « A massive Gulf oil spill is finally being contained after more than 14 years », Washington Post,‎ (ISSN 0190-8286, lire en ligne, consulté le )
  11. (en) « Office of Public Affairs | Taylor Energy Company to Pay Over $43 Million and Transfer $432 Million Decommissioning Trust Fund to the United States for Gulf of Mexico Oil Spill | United States Department of Justice », sur www.justice.gov, (consulté le )