Sultana Khaya

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Sultana Khaya
Biographie
Nom dans la langue maternelle
سلطانة سيد إبراهيم خياVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités

Sultane Sidi Brahim Khaya (arabe : سلطانة سيدي براهيم خيا ), également connue sous le nom de Sultana Khaya (arabe : سلطانة خيا , translittération espagnole : Sultana Jaya), est une militante sahraouie des droits humains et une avocate de l'indépendance du Sahara occidental et de l'autodétermination[1],[2],[3],[4].

Biographie[modifier | modifier le code]

Sultana Khaya est la présidente de League for the Defence of Human Rights and against Plunder of Natural Resources[5]. Elle est connue pour son activisme en faveur du droit à l'autodétermination du peuple sahraoui. Elle est également membre de l'Organe sahraoui contre la répression marocaine (ISACOM). Selon un communiqué de presse de l'ONU publié en juillet 2021, Sultana Khaya a été « harcelée à plusieurs reprises par les autorités marocaines et a perdu un œil lorsqu'elle a été attaquée par un policier en 2007 »[6],[7]. Le 30 novembre 2021, Amnesty International lance un appel à l'action urgente « pour mettre un terme immédiat aux attaques brutales contre Sultana Khaya et sa famille et pour mener une enquête rapide, approfondie, indépendante, impartiale, transparente et efficace sur les forces de sécurité et les recours à la force abusive et aux attaques contre elle et sa famille, y compris le signalement de viol et d'agression sexuelle, et veiller à ce que les responsables présumés soient traduits en justice dans le cadre de procès équitables ». »[8].

Le représentant permanent du Maroc auprès des Nations unies, Omar Hilale, a accusée Sultana Khaya d'être « une partisane de la violence » et pour d'utilisé « les droits humains à des fins politiques », dans sa lettre à l'ONU au nom du Maroc alléguant que le Front Polisario avait fabriqué des rapports fabriqués de toutes pièces sur les conflits armés et les violations des droits de l'homme contre le peuple sahraoui et ont incité à la violence en collaboration avec les médias d'État algériens[9],[10]. Les autorités marocaines ont assignée Sultanna Khaya à résidence de facto depuis novembre 2020 à Boujdour[11],[12],[13] et Khaya a été attaquée à plusieurs reprises, subissant des agressions sexuelles et des perquisitions à son domicile[14]. Selon un rapport d'Amnesty International, lors d'un incident survenu le 15 novembre 2021, des forces de sécurité marocaines en civil ont fait irruption au domicile de Khaya, l'ont violée et ont agressé sexuellement ses sœurs et sa mère[12],[15].

Le 5 décembre 2021, Khaya annonce sur son fil Twitter personnel que sa maison a été attaquée, que tous les membres de sa famille ont été attaqués, y compris sa mère, et qu'on lui avait injecté une substance inconnue. Elle a attribué l'attaque aux services [de sécurité] marocains[16].

En 2021, La gauche au Parlement européen - GUE/NGL l'a nommée pour le prix Sakharov[17]. Dans le cadre du Maroc Gate il est fait état de pressions des autorités marocaines pour que le prix ne lui soit pas attribué[11] et d'affaires de corruption au sein du Parlement Européen initiée par le Maroc[18].

En mars 2022, une délégation de volontaires basés aux États-Unis, qui comprenait le président par intérim des Veterans for Peace (en), a brisé le siège de 482 jours de la maison de Khaya au Sahara occidental en lui rendant visite[19],[20].

En 2022 Sultanna Khaya participe à la fête de l'Humanité et partage son expérience en tant que militante pacifiste, appelant le gouvernement françaises à prendre » une position pondérée »[21].

Le 7 février 2023 Sultana Khaya est invitée par Andreas Schieder à participer à une réunion du Parlement Européen consacré à la crise des droits humains au Sahara occidental de l'Intergroupe parlementaire «Paix pour le peuple sahraoui». Le 9 février est également programmé une réunion pour les personnes victimes du logiciel Pégasus utilisé par le gouvernement marocain[22].

Selon Marouane Kabbaj de MarocHebdo, Sultana Khaya et Aminatou Haidar seraient des séparatistes à la solde du Parlement Européen et accableraient leur pays natal, le Maroc[23].

Prix et distinctions[modifier | modifier le code]

  • 2022 : Prix de la citoyenneté pour les droits de l’Homme à La Rioja[24].

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • (en) International Crisis Group, « Sahrawis and Moroccans in Western Sahara », International Crisis Group,, International Crisis Group,‎ , p. 3–10 (lire en ligne Accès libre, consulté le ). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • (en) Amnesty International, « Morocco/Western Sahara: Targeted Crackdown of Sahrawi Activists », sur Amnesty International, (consulté le ). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « Morocco/Western Sahara: Further information: Sahrawi activist raped by Moroccan forces: Sultana Khaya » [archive du ], amnesty (consulté le )
  2. (en) « Sultana Khaya » [archive du ], Front Line Defenders
  3. (en) « Exclusive: Sahrawi Activist Sultana Khaya Speaks from Moroccan-Imposed House Arrest in Western Sahara » [archive du ], Democracy Now! (consulté le )
  4. Khaya, « Opinion: I've been raped, beaten and held under house arrest for fighting for my Sahrawi people » [archive du ], CNN (consulté le )
  5. « Sultana Khaya », sur Front Line Defenders, (consulté le )
  6. « Morocco: UN human rights expert decries “clampdown” on human rights defenders » [archive du ] (consulté le )
  7. « Sahara occidental. Sultana Khaya, le souffle de liberté du peuple sahraoui | L'Humanité », sur www.humanite.fr, (consulté le )
  8. (en) « Morocco/Western Sahara: Further information: Sahrawi activist raped by Moroccan forces: Sultana Khaya » [archive du ], Amnesty International (consulté le )
  9. (en) Hatim, « Morocco Exposes Polisario, Algeria’s Propaganda in Letter to UN » [archive du ], Morocco World News, (consulté le )
  10. (en) Kasraoui, « Sakharov Prize: EU Rejects Candidacy of Polisario Activist Sultana Khaya » [archive du ], Morocco World News, (consulté le )
  11. a et b Algérie Presse Service, « Corruption au PE: Sultana Khaya victime du "Marocgate" », Algérie Presse Service,‎ (lire en ligne Accès libre)
  12. a et b (en) « Morocco/Western Sahara: Further information: Sahrawi activist raped by Moroccan forces: Sultana Khaya » [archive du ], Amnesty International (consulté le )
  13. (en) « Western Sahara: Harassment of Independence Activist » [archive du ], Human Rights Watch, (consulté le )
  14. (en) « Sultana Khaya » [archive du ], Front Line Defenders, (consulté le )
  15. Amnesty International 2021.
  16. (en) « personal twitter feed of Sultana Khaya » [archive du ], Twitter, (consulté le )
  17. « Sakharov Prize 2021: the nominees » [archive du ], europarl.europa, (consulté le )
  18. (en) « La télévision publique italienne met à nu l’occupation marocaine au Sahara occidental », sur El watan (consulté le )
  19. (en) « U.S. Delegation Breaks Siege on Family of Activists in Western Sahara » [archive du ], Democracy Now, (consulté le )
  20. « Enquête. Marocgate : des eurodéputés sous influence du royaume chérifien | L'Humanité », sur www.humanite.fr, (consulté le )
  21. « La militante sahraouie Sultana Khaya partage à Paris sa souffrance sous le joug colonial marocain », sur Sahara Press Service, (consulté le )
  22. « Sahara : Sultana Khaya invitée au Parlement européen », sur MSN (consulté le )
  23. « Sultana Khaya et Aminatou Haidar, séparatistes au service du parlement européen », sur www.maroc-hebdo.press.ma (consulté le )
  24. APS, « Espagne: la militante sahraouie Sultana Khaya reçoit le Prix de la citoyenneté pour les droits de l’Homme à La Rioja » Accès libre, sur al24news.com, (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]