Succession amarnienne

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La succession amarnienne des rois à la fin de la XVIIIe dynastie est un sujet de grand débat et de confusion. Il existe très peu de documents contemporains auxquels on peut se fier, en raison de la nature de la période amarnienne et du règne d'Akhenaton, de ses successeurs et de ses éventuels corégents. On sait qu'Akhenaton a régné pendant dix-sept ans, et on pensait auparavant qu'il avait eu deux corégents au cours des trois ou quatre dernières années : Smenkhkarê, qui était peut-être son frère ou son fils, et Néfernéferouaton, qui était soit l'une de ses filles, soit sa grande épouse royale Néfertiti. On ignore dans quel ordre ils se sont succédé, et aucun de leurs règnes n'a duré longtemps, car Toutânkhamon leur a succédé peu de temps après la mort d'Akhenaton.

La dernière apparition datée d'Akhenaton et de la famille amarnienne se trouve dans la tombe de Méryrê, et date du deuxième mois, année 12 de son règne[1]. Après cela, l'histoire n'est pas claire, et ce n'est qu'avec la succession de Toutânkhamon qu'elle s'éclaircit quelque peu.

Cependant, la théorie de la corégence[note 1] a été légèrement discréditée par l'annonce, en décembre 2012, de la découverte d'une inscription de l'an 16 IIIe mois d'Akhet jour 15, datée explicitement du règne d'Akhenaton, qui mentionne la présence de la reine Néfertiti — ou la « Grande épouse royale, sa bien-aimée, dame des deux terres, Néfernéferouaton Néfertiti » — dans sa troisième ligne[2]. Le texte de cinq lignes très peu lisible, trouvé dans une carrière de calcaire à Deir el-Bersha, mentionne un projet de construction à Akhetaton, la capitale politique de l'Égypte sous Akhenaton, et a été déchiffré et interprété par Athena Van der Perre[3]. Cela signifie que Néfertiti était toujours l'épouse vivante d'Akhenaton à la fin de la 16e année de ce pharaon (et avant-dernière année) ; ainsi, les pharaons d'Amarna, Smenkhkarê et Néfernéferouaton, n'ont pu succéder au trône que dans la 16e année d'Akhenaton, dans une brève corégence de neuf mois, ou ont eu un règne indépendant sur l'Égypte qui a duré environ deux années complètes après la mort de ce roi.

La lignée royale de la dynastie s'est éteinte avec Toutânkhamon, car deux fœtus retrouvés enterrés dans sa tombe pourraient être ses filles jumelles, selon une enquête menée en 2008[4].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. La stèle de corégence, trouvée dans une tombe à Amarna, montre probablement sa reine Néfertiti comme sa corégente, régnant à ses côtés.

Références[modifier | modifier le code]

  1. James Peter Allen, « The Amarna Succession », p. 1, réimpression de Peter Brand et Louise Cooper, « Causing His Name to Live: Studies in Egyptian Epigraphy and History in Memory of William J. Murnane », Culture and History of the Ancient Near East, Leiden, E. J. Brill, no 37,‎ 2009)
  2. Athena Van der Perre, « Nofretetes (vorerst) letzte dokumentierte Erwähnung », dans : Im Licht von Amarna - 100 Jahre Fund der Nofretete, Katalog zur Ausstellung Berlin, 07.12.2012 - 13.04.2013 ; (December 7, 2012-April 13, 2013 Petersberg, p. 195-197.
  3. Dayr al-Barsha Project featured in new exhibit 'Im Licht von Amarna' at the Ägyptisches Museum und Papyrussammlung in Berlin « https://web.archive.org/web/20121219032502/http://www.dayralbarsha.com/node/124 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), 12/06/2012.
  4. Aditi Khanna, « Bodies found in the tomb of « boy king » Tutankhamun's tomb are twin daughters », Times Online, Londres,‎ (lire en ligne, consulté le ).