Société des mines de Rarbou et Sakamody

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La Société des Mines de Rarbou et Sakamody exploitait d'importants gisements de zinc et plomb et d'antimoine au temps de l'Algérie coloniale.

Histoire[modifier | modifier le code]

Charles Delamare, ingénieur civil sorti de l'École polytechnique en 1873 est venu en Algérie à la fin de 1883, visita les environs d'Alger et estima la valeur qu'on pouvait tirer des gisements de zinc et plomb de Sakamody, sur les flancs abrupts de l'Atlas, à une altitude de 700 mètres, dont les premiers propriétaires avaient épuisé leurs ressources sans succès[1].

En , les expéditions de minerais commencèrent et atteignirent 4 000 tonnes, puis 5 500 tonnes en 1886, 8000 en 1887 et 9 000 tonnes en 1888[1], dont la valeur, d'après les cours de cette année-là, en forte hausse, atteint un million de francs[1]. La mine de Rarbou a cessé d'être exploitée en 1886. En 1890, la compagnie décide d'acheter la mine de Rarba exploitée par la Vieille-Montagne belge[1].

Huit chaudières fournissent la vapeur aux diverses machines d'extraction, d'épuisement, de broyage et de lavage et 300 personnes travaillent sur le site, dont la moitié d'européens, effectif qui monte à 400 en 1894[1]. Via le transport à dos de mulets puis le train à Gué-de-Constantine, les minerais gagnent le port d'Alger par la voie ferrée[1].

En 1911, la Société des Mines de Rarbou et Sakamody, soutenue financièrement par la banque Beer, Sondheimer et Cie, basée à Francfort, reprend le gisement d'antimoine du Djebel Hammimat.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e et f "MINES DE RARBOU ET DE SAKAMODY" par Narcisse FAUCON, dans LE LIVRE D'OR DE L'ALGÉRIE Challamel et Cie. Paris 1889, 694 pages [1]