Secundos d'Athènes
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Ie siècle ou IIe siècle |
Secundos d'Athènes est un orateur grec du IIe siècle apr. J.-C., représentant de la Seconde Sophistique, principalement connu pour avoir été le maître d'Hérode Atticus.
Philostrate lui consacre une courte notice dans sa Vie des sophistes[1]. Selon lui, Secundos est un natif d'Athènes[1]. Fils d'un charpentier, il ne peut, faute d'argent, rejoindre l'une des grandes écoles de rhétorique d'Ionie[1] et fait donc probablement ses études dans sa vie natale. Il devient célèbre pour sa capacité à élaborer des arguments ingénieux et pour sa sobriété d'expression[1]. Philostrate cite notamment sa dissertation sur le sujet suivant : « Que l'auteur d'une sédition soit mis à mort. Que celui qui y a mis fin soit récompensé. Le même homme qui est l'auteur d'une sédition et qui y a mis fin demande sa récompense. » Secundos répond qu'il faut d'abord châtier l'individu[1].
Secundos est le maître d'Hérode Atticus, qui devient lui-même professeur de rhétorique. Une dispute oppose alors le disciple à son maître ; Hérode se moque des origines modestes de ce dernier, en parodiant un vers d'Hésiode : « le potier en veut au potier, le charpentier au rhéteur », écrit-il au lieu du vers original « Le potier en veut au potier, le charpentier au charpentier »[2]. À sa mort, Secundos est enterré à Éleusis ; c'est Hérode Atticus qui prononce son oraison funèbre[1].
Le dème de Secundos est inconnu, ce qui le rend difficile à situer par rapport à ses nombreux homonymes[3]. Il est peut-être la même personne que Secundos le Silencieux, un philosophe contemporain de l'époque de l'empereur Hadrien[4]. La Souda le confond avec Pline le Jeune, dont le cognomen est Secundos[3].
Notes
[modifier | modifier le code]- I, 26
- Le vers parodié est Les Travaux et les Jours [détail des éditions] [lire en ligne] (25).
- Paul Graindor, Un milliardaire antique, Hérode Atticus et sa famille, Le Caire, Misr, 1930, p. 46.
- Glen W. Bowerstock, Greek Sophists in the Roman Empire, Clarendon, Oxford, 1969, p. 118-119 ; contesté par Ben E. Perry, Secundus the Silent Philosopher, Cornell University Press, Ithaca, 1964, p.1-9.