Samira El Ayachi

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Samira El Ayachi
Samira El Ayachi (2019).
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Samira El Ayachi est une romancière française née le à Lens.

Elle publie son premier roman à l’âge de 27 ans, et à 30 ans, décide de se consacrer entièrement à l’écriture.

Biographie[modifier | modifier le code]

Après son bac littéraire, elle intègre hypokhâgne et khâgne au lycée Faidherbe à Lille, puis suit des études d’ingénierie culturelle. Elle travaille pendant 10 ans dans le domaine culturel. À l'âge de 16 ans, elle participe à un concours d'écriture national et remporte le prix Louis-Germain pour sa « Lettre à un professeur qui a marqué ma vie » publiée dans un ouvrage collectif (ed.Flohic). Elle signe son premier roman à 27 ans, La Vie rêvée de Mademoiselle S. (Éditions Sarbacane) qui raconte la génération désenchantée des années 2000, le temps suspendu propre à l’adolescence, et rappelle la force de la poésie à transfigurer le réel.

En 2009, elle décide alors de vivre « sa propre vie rêvée » : elle quitte tout pour se consacrer à l’écriture. Elle développe des collaborations avec le spectacle vivant, en parallèle de l’écriture de romans, et écrit des textes pour la lecture à voix haute : entre autres, Cendrillon rêve de porter le niqab[1], Confidence publique : toutes les choses que je n'ai pas pu faire, L'Amour en R, Ma meilleure Vie (2020, Théâtre du Grand Bleu - Lille).

En 2013, elle publie un nouveau roman Quarante jours après ma mort (Éditions de l'Aube). Un texte polyphonique où le narrateur mort met à jour les tabous et les zones sombres d’une famille marocaine à Fès.

En 2019 elle publie Les femmes sont occupées (Éd. de l'Aube) qui met en scène une héroïne anonyme des temps modernes : une femme-mère au combat, avec pour fond sonore les batailles collectives actuelles (Nuit debout, printemps arabes, affaire Weinstein, Gilets jaunes…).

En 2021 parait son quatrième roman Le ventre des hommes [2](Éd. de l'Aube) qui attire l'attention d´un plus large public. Un roman tiré de son histoire familiale dans lequel on suit le parcours d'hommes venus du sud du Maroc jusque dans le Nord de la France pour travailler dans les mines de charbon[3]. Hannah, la narratrice, découvre la lutte menée par son père contre les Houillères afin d'obtenir ses droits (statut de mineur) puis la résistance au moment de la fermeture des mines[4],[5],[6]. Une bataille qui fera écho à Hannah, institutrice, aux prises avec de nouvelles circulaires[7].

Samira El Ayachi est nommée chevalière de l'ordre des Arts et des Lettres par la ministre de la Culture Roselyne Bachelot en 2020.

Samira El Ayachi en 2021

Décoration[modifier | modifier le code]

Œuvres[modifier | modifier le code]

  • La Vie rêvée de Mademoiselle S., éditions Sarbacane, 2008[8].
  • Quarante jours après ma mort, Éditions de l'Aube, 2013[9].
  • Les femmes sont occupées, Éditions de l'Aube, 2019[10],[11]. Sortie Poche, Éditions de l'Aube, 2020.
  • Le ventre des hommes , Éditions de l'Aube, 2021. Sortie Poche, Éditions de l'Aube, 2023.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Ghaleb Bencheikh, « Cendrillon rêve de porter le niqab », sur France Culture, (consulté le ).
  2. Mathilde Trocelier, « SAMIRA EL AYACHI : « LA FRANCE, C’EST CEUX QUI LUTTENT », in Combat le Média », (consulté le )
  3. France Culture, « L'entretien littéraire de Mathias Enard, avec Samira El Ayachi »,
  4. France Culture, LSD, La série documentaire, Johanna Bedeau, « Au fond de la mine, épisode 3/4 : "L'immigration, une mine pour le charbon", 58 min », sur France Culture,
  5. La Voix du Nord, « "Samira El Ayachi : c'est l'histoire de mon père, mais c'est aussi celle de la France" », sur La Voix du Nord,
  6. "Vous m'en direz des nouvelles", Radio France International, par Amélie Beaucoup, « "Samira El Ayachi, des sommets de l'Atlas au cœur des mines" »,
  7. Ghita Zine, pour YABILADI, « Samira El Ayachi, l’écriture intime et engagée au service de l’humanisme » (consulté le )
  8. Geoffroy Deffrennes, « La vie rêvée de Samira, écrivain tout court », sur Le Monde.fr, Le Monde, (ISSN 1950-6244, consulté le ).
  9. Theo Ananissoh, « Quarante jours après ma mort, Samira El Ayachi », sur www.lacauselitteraire.fr, (consulté le ).
  10. July Robert, « "Les femmes sont occupées" de Samira El Ayachi : la galère des mères célibataires », sur RTBF Info, (consulté le ).
  11. Marianne Bliman, « Mère célibataire, une vie de « femme assiégée » », sur lesechos.fr, (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]