Voir la source de Religion en France

{{Infobox Religion
| nom    = Religion en France
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|caption = Selon l'Insee, Conviction religieuse des Français de 18 à 59 ans en 2020-2021  <ref name="Insee">{{Lien web|titre=La diversité religieuse en France|url=https://www.insee.fr/fr/statistiques/6793308|site=Insee.fr|consulté le=10 juillet 2023}}.</ref> :
|label1 = Sans appartenance religieuse 
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 | religion       = 
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 | evt1 titre   = Histoire
 | evt1-1 date  = {{Ier siècle av. J.-C.}}
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 | evt1-4 date  = Entre [[64]]-[[68]]
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 | evt1-8 date  = Octobre [[732]]
 | evt1-9 date  = {{Date|1 mars 1562}}
 | evt1-10 date  = 23-24 août [[1572]]
 | evt1-11 date = [[30 avril]] [[1598]]
 | evt1-12 date = 3 novembre [[1789]]
 | evt1-13 date = [[9 décembre|9]] [[Décembre 1905|décembre]] [[1905]]
 | evt1-1       = Le siège de la [[religion gauloise]] est déplacé de [[Autricum]] ([[Chartres]]) à [[Lutèce]] ([[Paris]])
 | evt1-2       = Début du [[culte impérial]] appelé « culte d'Auguste »
 | evt1-3       = La [[religion gauloise]] est interdite
 | evt1-4       = Début des [[Persécution des chrétiens sous Néron|persécutions anti-chrétiennes]]
 | evt1-5       = [[Édit de Milan]] : début de la [[liberté de religion]] et fin des [[Persécution des chrétiens sous Néron|persécutions]]
 | evt1-6       = Le [[christianisme]] devient [[religion d'État]]
 | evt1-7       = [[Baptême de Clovis]]
 | evt1-8       = [[Bataille de Poitiers (732)|Bataille de Poitiers]] : défaite musulmane
 | evt1-9       = [[Massacre de Wassy]], début des [[Guerres de Religion (France)|guerres de Religion]]
 | evt1-10       = [[Massacre de la Saint-Barthélemy]] à Paris
 | evt1-11      = [[Édit de Nantes]], fin des [[Guerres de Religion (France)|guerres de Religion]]
 | evt1-12      = La [[Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789]] autorise la [[liberté religieuse]]
 | evt1-13      = [[Loi de séparation des Églises et de l'État|Séparation des Églises et de l'État]]
|[[Loi de séparation des Églises et de l'État]]
 | voir aussi      =
 | notes           = 
 | géolocalisation = 
}}
[[Fichier:Cathédrale Notre-Dame de Paris - 12.jpg|thumb|[[Cathédrale Notre-Dame de Paris]], fondée en 1163, monument emblématique du catholicisme, confession chrétienne majoritaire en France mais non officielle depuis [[1905]].]]
[[Fichier:GD-FR-Paris-Mosquée012.JPG|vignette|[[Grande Mosquée de Paris|Grande mosquée de Paris]], inaugurée en 1926.|alt=]]
[[Fichier:Facade Synagogue Victoire Paris 2014.jpg|vignette|[[Grande synagogue de Paris]], inauguré en 1874.]]
[[Fichier:P1190920 Paris Ier eglise Oratoire rwk.jpg|vignette|[[Temple protestant de l'Oratoire du Louvre|Temple de l’Oratoire du Louvre]], protestant depuis 1811.]]
[[Fichier:Pagode de Vincennes 02.jpg|vignette|[[Pagode de Vincennes]], bouddhiste depuis 1977.]]

La '''pratique religieuse en France''' est protégée par la [[Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789|Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789]], tant que sa {{Citation|manifestation ne trouble pas l'ordre public}}. Sa pratique est suivie par le [[Bureau central des cultes]], créé par la [[loi de séparation des Églises et de l'État|loi de séparation des Églises et de l’État]] du {{date|9|décembre|1905}} qui a fait de la [[France]] un État [[laïcité|laïc]]. Depuis cette séparation, la [[République française]] n’a donc plus de [[religion d'État|religion d’État]] ni de [[religion officielle]].

La France ne dispose pas de statistiques officielles qui permettent de comparer les chiffres de chaque communauté religieuse. Les estimations doivent s’appuyer sur des sondages qui restent très incertains.

Une étude réalisée par l’[[Institut national de la statistique et des études économiques|INSEE]] en 2019-2020 avait trouvé que 51 % des personnes se déclaraient sans religion, 29 % de personnes se déclarant [[chrétiens]] [[catholiques]] (religion majoritaire) et 9 % se déclarant d’une autre religion chrétienne, 10 %  se déclarant [[Musulman|musulmans]], environ 1 % se déclarant [[Bouddhisme|bouddhistes]] et moins de 1 % se déclarant [[juifs]], parmi les 18 à 59 ans en France métropolitaine<ref>[https://www.insee.fr/fr/statistiques/6793308?sommaire=6793391 La diversité religieuse en France : transmissions intergénérationnelles et pratiques selon les origines], Insee, 30 mars 2023</ref>{{,}}<ref>[https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2015/01/21/que-pese-l-islam-en-france_4559859_4355770.html Quel est le poids de l'islam en France ?] sur lemonde.fr du 21 janvier 2015</ref>.

Selon une étude de 2015, environ 70 % de la population totale (adultes et enfants compris) de la France métropolitaine est [[Baptême|baptisée]] (87,5 % des plus de 70 ans et seulement 45,9 % des moins de 20 ans)<ref>[https://www.lavie.fr/multimedia/infographies/les-baptiseacutes-aujourdhui-et-en-2045-16976.php Les baptisés aujourd'hui... et en 2045 ?], [[La Vie]], 31 mars 2015</ref>. Une enquête de l’[[Institut français d'opinion publique|IFOP]] en 2022 révèle de son côté que 80 % des adultes interrogés disent avoir été baptisés dans la religion catholique (59 % de baptisés chez les 18-24 contre 88 % chez les 65 ans et plus)<ref>[https://www.ouest-france.fr/societe/religions/en-2022-plus-de-quatre-francais-sur-dix-se-declarent-sans-religion-4ef0e038-4578-11ed-8c28-88bd89a03c81 En 2022, plus de quatre Français sur dix se déclarent sans religion], [[Ouest-France]], 6 octobre 2022</ref>.

Cependant, dans l’ensemble, le taux de pratique religieuse y est relativement faible. Le pays compte parmi les moins « religieux » au monde et les plus athées (plusieurs sondages estiment que 40 % des Français se considèrent comme [[Athéisme|athées]], ce qui place la France à la quatrième place mondiale sur ce critère, et que la part de Français ne s’identifiant à aucune religion s’établit à près de 70 %)<ref>[https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2015/05/07/une-grande-majorite-de-francais-ne-se-reclament-d-aucune-religion_4629612_4355770.html Plus de la moitié des Français ne se réclament d'aucune religion] sur lemonde.fr du 7 mai 2015</ref>.

Malgré le statut des religions en France, des organismes officiels ont été mis en place à partir de 1996 pour analyser et proposer des moyens de lutter contre le phénomène des [[secte]]s, cette mission étant assurée depuis 2002 par la [[Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires]] (Miviludes).

{{Sommaire|niveau=2}}

== Législation ==
=== Une République laïque ===
{{article détaillé|laïcité en France}}
La République française a, depuis plus d’un siècle, une forte tradition de [[Laïcité en France|laïcité]]. Selon l’{{Art.|2}} de la [[loi de séparation des Églises et de l'État|loi de séparation des Églises et de l’État]] du {{date|9|décembre|1905}}, {{citation|La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte. En conséquence, à partir du {{1er}} janvier qui suivra la promulgation de la présente loi, seront supprimées des budgets de l'État, des départements et des communes, toutes dépenses relatives à l'exercice des cultes. Pourront toutefois être inscrites aux dits budgets les dépenses relatives à des services d'aumônerie et destinées à assurer le libre exercice des cultes dans les établissements publics tels que lycées, collèges, écoles, hospices, asiles et prisons. Les établissements publics du culte sont supprimés, sous réserve des dispositions énoncées à l'article 3}}.

=== Spécificités locales ===
{{article détaillé|Concordat en Alsace-Moselle}}
La [[loi de séparation des Églises et de l'État|loi de séparation des Églises et de l’État]] ne s’applique pas en [[Alsace-Moselle]] qui n’était pas française en 1905, au moment de la séparation, et a imposé à [[Georges Clemenceau]] de conserver le régime du [[Concordat en Alsace-Moselle|concordat]], faute de quoi elle demandait à la [[Société des Nations]] un référendum pour valider ou non le rattachement. Quatre cultes y sont reconnus : le culte catholique, le culte luthérien de l’[[Église protestante de la Confession d'Augsbourg d'Alsace et de Lorraine|Église protestante de la Confession d’Augsbourg d’Alsace et de Lorraine]], le culte de l’Église réformée d’Alsace-Moselle et le culte israélite, qui reçoivent un traitement financier de l’État français.

Trois autres territoires français ont un régime dérogatoire<ref>[[Caroline Sägesser]], « Le financement public des cultes en France et en Belgique : des principes aux accommodements », dans François Foret (éd.), ''Politique et religion en France et en Belgique'', [[Éditions de l'Université de Bruxelles]], 2009, [https://dipot.ulb.ac.be/dspace/bitstream/2013/101950/1/15%20SAGESSER%20POLITIQUE%20ET%20RELIGION.pdf pages 91 à 105.]</ref>.

Les îles de [[Wallis-et-Futuna]] sont soumises au régime ancien ; l’[[Église catholique]] y est officiellement chargée de l’enseignement<ref name="ieom">{{Lien web|url=http://www.ieom.fr/IMG/pdf/ra2011_wallis-et-futuna_reduit.pdf|titre=Wallis-et-Futuna, Rapport annuel 2011|site=ieom.fr |éditeur=[[Institut d'émission d'outre-mer]]|passage=69|date=juin 2012}}.</ref>.

En [[Guyane]], le régime des cultes qui remonte à [[Charles X]] ne reconnaît que le culte catholique. Les prêtres, et eux seuls, sont financés par le département<ref name="circulaire du 25 août 2011">[http://circulaire.legifrance.gouv.fr/pdf/2011/09/cir_33816.pdf Circulaire du 25 août 2011 (NOR/IOC/D/11/21265C) relative à la réglementation des cultes outre-mer]</ref>. Après avoir décidé d’arrêter cette rémunération fin [[avril 2014]], le Conseil général s’est vu enjoint de reprendre cette rémunération par le tribunal administratif de Guyane<ref name="Guyane">{{lien web|url=http://www.slate.fr/story/88809/departement-francais-payer-pretres-guyane|titre=Il existe un département français qui doit payer ses prêtres et ce n'est pas en Alsace, ni en Moselle|éditeur=Slate|prénom1=Hélène|nom1=Ferrarini |date=25 juin 2014|consulté le=26 juin 2014}}.</ref>.

Le régime à [[Mayotte]] est également spécifique : ses habitants peuvent opter pour un statut personnel dérogatoire au [[Code civil (France)|code civil]] et à la [[laïcité en France|laïcité]], réservé aux musulmans originaires de Mayotte (ou éventuellement d’autres îles des Comores ou du nord-ouest de Madagascar). Ils peuvent renoncer à ce statut et choisir le statut de droit commun. Ce statut concerne aussi le droit des successions (discriminations selon la religion des héritiers) et le droit foncier<ref>Pierre Caminade, ''Mayotte-Comores : une histoire néocoloniale'', Marseille, Éditions Agone, 2003, {{p.|31}} et suiv.</ref>. Cependant depuis l’ordonnance {{numéro|2010-590}} du {{Date-|3 juin 2010}}, la justice touchant le statut personnel n’est plus rendue par des [[cadi]]s mais par les tribunaux<ref>Ces juridictions étaient régies par le décret du 10 juin 1939 et un arrêté du 13 juillet 1944. Rapport parlementaire du député [[Jacques Floch]], 29 mars 2000, section 2B3.</ref>.

=== Législation anti-sectes ===
{{article détaillé|Lutte antisectes en France}}
Dans le contexte de la polémique et de la lutte contre les sectes, qui a pris une ampleur internationale au début des [[années 1980]], la [[France]] s’est engagée dans une lutte dont l’objectif fut d’abord de {{Citation|lutter contre les sectes}}  puis {{Citation|de réprimer les dérives sectaires}}. La France est un pays [[laïcité en France|laïc]] donc l’État doit respecter tous les cultes et n’en reconnaître aucun ; les mouvements spirituels sont donc ''a priori'' considérés comme licites et seuls leurs délits sont répréhensibles.

Dans ce cadre, plusieurs [[Commissions d'enquête parlementaires sur les sectes en France|commissions d’enquêtes]] ont été initiées à l’[[Assemblée nationale (France)|Assemblée nationale]] afin d’enquêter de manière plus approfondie sur le phénomène sectaire. Le gouvernement s’est également doté d’un nouvel organisme interministériel appelé « [[MILS|Mils]] » quand il était question de {{Citation|lutte contre les sectes}} puis « [[Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires|Miviludes]] » pour {{Citation|réprimer les dérives sectaires}}.

La commission parlementaire {{numéro|2468}}, présidée par [[Alain Gest]]<ref>{{lien web |titre=Commission d'enquête sur les sectes  Assemblée nationale<!-- Vérifiez ce titre --> |url=http://www.assemblee-nationale.fr/rap-enq/r2468.asp |site=assemblee-nationale.fr |consulté le=01-04-2021}}.</ref>, a publié en 1995 une liste de {{Unité|173|mouvements}} jugés sectaires et proposé des modifications de législation qui ont mené au vote de la [[loi About-Picard]] en 2001. La liste de sectes, très controversée, a été officiellement abandonnée par la circulaire du {{Date|27 mai 2005}} relative à la lutte contre les dérives sectaires<ref>{{lien web |titre=Circulaire du 27 mai 2005 relative à la lutte contre les dérives sectaires - Légifrance<!-- Vérifiez ce titre --> |url=http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000809117&categorieLien=id |site=[[Légifrance|legifrance.gouv.fr]] |consulté le=01-04-2021}}.</ref>.

La France est l’un des pays les plus engagés dans cette lutte en Europe et à l’origine de positions controversées qui lui valent quelques critiques, y compris de l’Assemblée parlementaire européenne {{référence souhaitée}}.

=== Lois sur les signes religieux ===
En 2004, une loi interdisant de porter des signes religieux ostensibles dans les écoles, collèges et lycées publics est promulguée ([[Loi française sur les signes religieux dans les écoles publiques|loi {{numéro|2004}}-228 du {{Date-|15 mars 2004}}]]).

En [[juin 2009]], le député communiste [[André Gerin]] déclare : {{Citation|la burqa n'est pas la bienvenue en France<ref>Cécilia Gabizon, [http://www.lefigaro.fr/politique/2009/06/23/01002-20090623ARTFIG00055-sarkozy-la-burqa-n-est-pas-la-bienvenue-.php « Sarkozy : “La burqa n'est pas la bienvenue” »], ''[[Le Figaro]]'', 25 juin 2009.</ref>}}. Il demande ensuite et obtient en [[juillet 2009]], avec un soutien bipartisan et l’aval du président de la République [[Nicolas Sarkozy]], la création d’une mission d’information parlementaire sur le port du [[niqab]]. Cette mission parlementaire est composée de trente-deux députés de différents groupes politiques : {{Unité|17|députés}} de l’UMP, {{Unité|11|socialistes et radicaux}}, {{Unité|2|élus}} du Nouveau centre (NC) et {{Unité|2|membres}} du GDR (groupes des députés Verts et communistes). Elle se réunit pendant une durée de six mois afin d’enquêter sur les faits déterminés et d’en faire rapport<ref>[http://www.assemblee-nationale.fr/13/cr-miburqa/08-09/index.asp Mission d'information sur la pratique du port du voile intégral sur le territoire national], site de l'Assemblée nationale.</ref>. Cette mission aboutit le {{Date-|11 octobre 2010}} au vote d’une [[loi interdisant la dissimulation du visage dans l'espace public|loi interdisant la dissimulation du visage dans l’espace public]], qui ne fait pas d’allusion explicite à la religion<ref>{{Lien web
|url=http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=E58C7B7ACDD0FCBA5646B3835E0B88C5.tpdjo10v_3?cidTexte=JORFTEXT000022911670&dateTexte=20110419
|titre=LOI {{n°|2010-1192}} du 11 octobre 2010 interdisant la dissimulation du visage dans l'espace public
|site=legifrance.gouv.fr
|consulté le=19 avril 2011
}}.</ref>.

== Histoire ==
{{article détaillé|Religion gauloise|Religion de la Rome antique|Histoire du christianisme en France|Histoire de l'islam en France|Histoire des Juifs en France|Histoire de la laïcité en France}}
{{Section vide ou incomplète}}
La première religion connue en France est la [[religion gauloise]]. Dès la fin du {{-s-|II}}, l’[[Empire romain]] qui a sa [[Religion de la Rome antique|propre religion]] conquit la [[Gaule narbonnaise]] puis le [[guerre des Gaules|reste de la Gaule]] de 57 à 50 {{av JC}} Le lieu de rassemblement annuel des druides est alors déplacé de [[Autricum]] – que [[Jules César]] ne cite jamais – à [[Lutèce]] ([[Paris]]).

À partir de 12 {{av JC}}, le titre de [[Pontifex maximus]] est porté exclusivement par les [[Liste des empereurs romains|empereurs]]. La fonction de [[Pontifex maximus]], connue depuis 753 {{Av JC}} à [[Monarchie romaine|Rome]], est attribuée au chef de la [[Religion de la Rome antique|religion romaine]]. Après le décès de l’empereur [[Auguste]] en 14 ap. J.-C., commence le [[culte impérial]] appelé « culte d’Auguste ». Mais le refus des juifs et des chrétiens de participer au [[culte impérial|culte de l’empereur]] va conduire à leur [[Persécution des chrétiens dans la Rome antique|persécution]] : en l’an 38 ap. J.-C., le [[judaïsme]] est interdit en Italie. Certains Juifs [[Histoire des Juifs en Gaule jusqu'à l'époque carolingienne|migrèrent alors probablement en Gaule]]. Divers vestiges, retrouvés pour la plupart dans la [[vallée du Rhône (France)|vallée du Rhône]], attestent de la présence juive au {{Ier siècle}}, parmi lesquels une lampe à huile ornée du chandelier à sept branches découverte en 1967 à [[Orgon]]<ref name="HJF11">{{harvsp|Blumenkranz|1972|loc=I, 1}}.</ref>{{,}}<ref>Voir la carte, page 173 : {{lien web |auteur=[[Bernhard Blumenkranz]] |titre=Les premières implantations de Juifs en France ; du {{s mini-|I}} au {{s-|V}} |url=http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/crai_0065-0536_1969_num_113_1_12357?_Prescripts_Search_tabs1=standard& |site=[[Persée (portail)|Persée]] |date=1969}}.</ref>.

La [[religion gauloise]] fut interdite par l’empereur [[Claude (empereur romain)|Claude]] (41-54), au motif d’abolition des [[Sacrifice humain|sacrifices humains]] et probablement aussi en raison de l’implication de la classe sacerdotale dans les révoltes gauloises<ref name="MdR31">{{article|auteur=Chloé Chamouton|titre=Le druide, garant de l'ordre social|périodique=[[Le Monde des religions]]|numéro=24|année=2007|passage=31-33}}</ref>.

De 64 à 68, l’empereur [[Néron]] commence la [[Persécution de Néron|persécution anti-chrétienne]] considérée comme tel. Pour renforcer le lien commun entre les provinces de l’[[Empire romain]], l’empereur [[Aurélien (empereur romain)|Aurélien]] (270-275) substitue la [[religion d'État|religion d’État]] du [[culte impérial]] par une religion de l’État : le culte du [[Sol Invictus (religion)|Sol Invictus]].

En 313, l’empereur romain [[Constantin Ier (empereur romain)|Constantin Ier]] signe l’[[édit de Milan]] qui autorise la [[liberté de religion]] et met fin aux [[Persécution des chrétiens dans la Rome antique|persécutions anti-chrétiennes]]. En [[382]]/[[383]], l’[[Liste des empereurs romains|empereur]] [[Gratien]] abandonne le titre de [[Pontifex maximus]]. Puis enfin, en 391, l’empereur [[Théodose Ier]] signe l’[[édit de Thessalonique]] qui interdit l’ensemble des [[Paganisme|cultes dits « païens »]] et le [[culte impérial]] d’[[Auguste]]. Le [[christianisme]] devient [[religion d'État|religion d’État]]. Après 642, le [[Liste des papes|pape]] [[Théodore Ier (pape)|Théodore {{Ier}}]] puis ses successeurs porteront le titre de [[Pontife]].

== Appartenance religieuse des Français ==
=== Études sociologiques et sondages ===
L’appartenance religieuse est une notion ambiguë, qui recouvre deux réalités distinctes qu’il convient de distinguer : la ''foi'' (être ''croyant'') et l’existence d’un ''sentiment d’appartenance'' au corps socioreligieux que forme une confession, son histoire et son emprise socioculturelle sur un territoire (être ''lié'' à une religion). La plupart des études distinguent ces deux notions, et insistent sur l’importance d’une telle distinction, notamment en ce qui concerne l’interprétation de leurs résultats. Par exemple, l’étude publiée en 2019 par l’[[Observatoire de la laïcité]]<ref>{{Lien web |titre=État des lieux de la laïcité en France |url=http://www.institut-viavoice.com/wp-content/uploads/2019/01/Etat-des-lieux-de-la-la%C3%AFcit%C3%A9-en-France.-Etude-Viavoice-pour-lObservatoire-de-la-la%C3%AFcit%C3%A9.pdf |date=Janvier 2019 |brisé le = 2024-02-25}}</ref> estime à 37 % la proportion de Français se déclarant ''croyants'' (31 % de non-croyants ou athées, 15 % d’agnostiques), mais 48 % des Français se déclarent ''liés'' à la religion catholique (34 % se déclarant liés à aucune religion, 7 % ne souhaitant pas répondre). De fait, malgré le recul de la pratique religieuse en France, des millions de Français se déclarant non-croyants se revendiquent en parallèle comme liés à la religion catholique d’un point de vue social mais non religieux, notamment pour des raisons d’héritage historique.

Par principe, la République française s’interdit de poser la question de l’appartenance religieuse dans les [[Recensement de la population en France|recensements]] légaux, qui sont obligatoires. La priorité reste la protection de la liberté de religion, dans le contexte d’un État républicain laïc. Cette interdiction est affirmée dans l’{{Art.|8}} de la [[Loi informatique et libertés|loi du {{Date-|6 janvier 1978}} relative à l’informatique, aux fichiers et aux libertés]]<ref>{{Lien web
|url=http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=LEGITEXT000006068624&dateTexte=20110405
|titre=Loi {{n°|78-17}} du 6 janvier 1978 relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés
|site=legifrance.gouv.fr
|consulté le=19 avril 2011
}}</ref>. L’[[Institut national de la statistique et des études économiques|INSEE]] étudie toutefois l’{{Citation|état de la pratique religieuse}} dans un cadre sociologique<ref>{{Lien web
|url=http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?reg_id=0&ref_id=ip570
|titre=L'état de la pratique religieuse en France
|site=insee.fr
|consulté le=19 avril 2011
}}</ref>. L’[[Institut national de la statistique et des études économiques|INSEE]] et l’[[Institut national d'études démographiques|INED]] co-réalisent notamment une étude intitulée {{Citation|La pratique religieuse influence-t-elle
les comportements familiaux ?}}, dont la dernière date de 2008<ref>{{Lien web
|url=http://www.ined.fr/fichier/t_publication/1366/publi_pdf1_447.pdf
|titre=La pratique religieuse influence-t-elle
les comportements familiaux ?
|auteur=Arnaud Régnier-Loilier et France Prioux
|site=ined.fr
|consulté le=7 avril 2012
}}</ref>.

Les sociologues s’appuient sur plusieurs types d’informations : les sondages commandés par divers organismes sont pris avec précaution car se déclarer catholique ou protestant peut recouvrir des réalités très différentes.

Les chiffres fournis par les Églises<ref>[http://www.eglise.catholique.fr/conference-des-eveques-de-france/guide-de-leglise/leglise-catholique-en-france-et-en-chiffres/371402-statistiques-de-leglise-catholique-en-france-guide-2013/ Statistiques de l'Église catholique en France 2013], eglise.catholique.fr, 2014, consulté le 25 avril 2015</ref> et institutions religieuses elles-mêmes sont également utilisés, non seulement pour le nombre de croyants qu’ils revendiquent, mais surtout pour les éléments indiquant les pratiques : régulières comme l’assistance à la messe ou le jeûne du ramadan ou ponctuelle pour les grands évènements tels que mariages et enterrements religieux<ref name="ov12">{{article|titre=Recenser : Attention, terrain miné|auteur=[[Odon Vallet]]|périodique=Le Monde des Religions|numéro=Hors Série Atlas des religions|année=2011|page=12-13}}</ref>.

D’autres éléments significatifs sont le choix de l’enseignement confessionnel, la participation à des manifestations de masse telles que les pèlerinages, ainsi que le taux de renouvellement du clergé<ref name="ov12" />.

==== Études récentes et évolution ====
Le site EUREL (site d’information sur les religions réalisé par DRES-[[Centre national de la recherche scientifique]] [CNRS] / [[Université de Strasbourg]]), fournit une [http://www.eurel.info/spip.php?rubrique351 liste à jour des enquêtes et sondages] réalisés en France et prenant en compte les religions.

Il est cependant nécessaire d’analyser les résultats avec précaution et de se reporter à la définition précise des nomenclatures opérées par ces études, qui ne se recouvrent pas : la distinction entre « être croyant » et « se sentir lié » à une confession est ainsi essentielle, comme indiqué dans le premier paragraphe de ce chapitre.

{| class="wikitable sortable" style="text-align:center"
! Source (année)
! width="90pt" |[[Christianisme]]
! width="90pt" |[[Irréligion|Sans religion]]
! width="90pt" |[[Islam]]
! width="90pt" |[[Judaïsme]]
!Sans réponse
! width="90pt" |Autres
|-
|-
| align="left" |{{drapeau|FRA}} [[Institut national d'études démographiques|INED]] (2008-2009)<ref>''[http://www.ined.fr/fichier/t_telechargement/45660/telechargement_fichier_fr_dt168.13janvier11.pdf Enquête sur la diversité des populations en France]'', [[Institut national d'études démographiques|INED]], 2008-2009</ref> <small>ages 18–50</small>|| 45,5 % || 45 % || 8 % || 0,5 % 
| -|| 1 %
|-
| align="left" |{{drapeau|EU}} [[Eurobaromètre]] (2010)<ref>''[http://ec.europa.eu/public_opinion/archives/ebs/ebs_341_en.pdf Eurobarometer report on Biotechnology], [[Eurobaromètre]], 2010.''</ref>|| 44 % || 42 % || 2 % || 1 % 
|7 %|| 4 %
|-
| align="left" |{{drapeau|FRA}} [[Institut français d'opinion publique|Ifop]] (2011)<ref>''[http://www.ifop.com/media/poll/1479-1-study_file.pdf Les Français et la croyance religieuse]'', [[Institut français d'opinion publique|Ifop]], 2011.</ref>|| 65 %<br><small>(46 % non pratiquants)</small>|| 25 % || 7 % || 1 % 
| -|| 2 %
|-
| align="left" |{{drapeau|FRA}} [[CSA (sondage)|CSA]] (2012)<ref>''[http://www.csa.eu/multimedia/data/etudes/etudes/etu20130329-note-d-analyse-csa-decrypte-mars-2013.pdf CSA décrypte… Le catholicisme en France]'', [[CSA (sondage)|CSA]], 2012.</ref>|| 56 % || 32 % || 6 % || - 
| -|| -
|-
| align="left" |{{drapeau|USA}} [[Département d'État des États-Unis|Département d’État des États-Unis]] (2014)<ref>''[http://www.state.gov/j/drl/rls/irf/religiousfreedom/index.htm?year=2014&dlid=238380#wrapper International Religious Freedom Report for 2014]'', [[United States Department of State]], 2014.</ref>|| 45 % || 45 % || 8 % || - 
| -|| 2 %
|-
| align="left" |{{drapeau|USA}} [[CIA World Factbook]] (2015 est.)<ref>''[https://www.cia.gov/the-world-factbook/countries/france The World Factbook: France]'', [[CIA]], 2015 est.</ref>|| 63-66 % || 23-28 % || 7-9 % || 1 % 
| -|| 0,5-1 %
|-
| align="left" |{{drapeau|EU}} [[Eurobaromètre]] (2015)<ref>''[https://zacat.gesis.org/webview/index.jsp?headers=http%3A%2F%2F193.175.238.79%3A80%2Fobj%2FfVariable%2FZA6595_V355&previousmode=table&stubs=http%3A%2F%2F193.175.238.79%3A80%2Fobj%2FfVariable%2FZA6595_V10&study=http%3A%2F%2F193.175.238.79%3A80%2Fobj%2FfStudy%2FZA6595&mode=table&V355slice=1&weights=http%3A%2F%2F193.175.238.79%3A80%2Fobj%2FfVariable%2FZA6595_V42&analysismode=table&tabcontenttype=row&gs=362&V10slice=1&top=yes Discrimination in the EU in 2015]'', [[Eurobaromètre]], 2015.</ref>|| 54 %<br><small>(48 % catholiques)</small>|| 40 % || 3 % || 1 % 
| -|| 2 %
|-
| align="left" |{{drapeau|USA}} [[Pew Research Center]] (2017)<ref>''[https://www.pewforum.org/wp-content/uploads/sites/7/2018/05/Being-Christian-in-Western-Europe-Overview-FINAL-FRENCH-52118.pdf Être chrétien en Europe de l'Ouest]'', [[Pew Research Center]], 2018.</ref>|| 64 %<br><small>(46 % non pratiquants)</small>|| 28 % || - || - 
| -|| 8 %
|-
| align="left" |{{drapeau|FRA}} [[Ipsos]] (2017)<ref>''[https://www.reforme.net/2017/10/26/sondage-les-protestants-en-france-en-2017-1-qui-sont-les-protestants/ Les protestants en France en 2017]'', [[Ipsos]], 2017.</ref>|| 61 %<br><small>(58 % catholiques)</small>|| 35 % || - || - 
| -|| 4 %
|-
| align="left" |{{drapeau|FRA}} Institut Randstad (2018)<ref>''[https://www.lepoint.fr/societe/religion-en-entreprise-des-conflits-rares-mais-en-legere-hausse-selon-une-enquete-26-09-2018-2254349_23.php Religion en entreprise: des conflits rares mais en légère hausse, selon une enquête]'', Institut Randstad, 2018.</ref>|| 52 %<br><small>(50 % catholiques)</small>|| 38 %<br><small>(27 % athées et 11 % agnostiques)</small>|| 9 % || 2 % 
| -|| 1 %
|-
| align="left" |{{drapeau|EU}} [[Eurobaromètre]] (2018)<ref>''[http://zacat.gesis.org/webview/index.jsp?headers=http%3A%2F%2F193.175.238.79%3A80%2Fobj%2FfVariable%2FZA7556_V11&V162slice=1&stubs=http%3A%2F%2F193.175.238.79%3A80%2Fobj%2FfVariable%2FZA7556_V162&previousmode=table&V162subset=1+-+14&study=http%3A%2F%2F193.175.238.79%3A80%2Fobj%2FfStudy%2FZA7556&charttype=null&V11subset=1&mode=table&v=2&weights=http%3A%2F%2F193.175.238.79%3A80%2Fobj%2FfVariable%2FZA7556_V370&analysismode=table&gs=7&V11slice=1&top=yes], [[Eurobaromètre]], décembre 2018.''</ref>|| 55 %<br><small>(50 % catholiques)</small>|| 38 %<br><small>(20 % athées et 18 % agnostiques)</small>|| 5 % || 1 % 
| -|| 2 %
|-
|{{drapeau|EU}} [[Enquête mondiale sur les valeurs|European Values Study]] (2018)<ref>{{Lien web |langue=en |prénom=Pierre |nom=Bréchon |titre=En graphiques : Quelle identité religieuse pour la France ? |url=http://theconversation.com/en-graphiques-quelle-identite-religieuse-pour-la-france-170174 |site=The Conversation |consulté le=2021-11-02}}</ref>
|34.3 %<br><small>(32 % catholiques)</small>
|58 %<br><small>(aucune religion)</small>
|6 %
|0.5 %
| -
|0.8 %
|-
| align="left" |{{drapeau|FRA}} [[Observatoire de la laïcité]] (2019)<ref>''[http://www.institut-viavoice.com/wp-content/uploads/2019/01/Etat-des-lieux-de-la-la%C3%AFcit%C3%A9-en-France.-Etude-Viavoice-pour-lObservatoire-de-la-la%C3%AFcit%C3%A9.pdf État des lieux de la laïcité en France]'', [[Observatoire de la laïcité]], 2019.</ref>|| 52 %<br><small>(48 % catholiques)</small>|| 34 % || 3 % || 1 % 
|7 %|| 3 %
|-
|{{drapeau|FRA}} [[Institut national de la statistique et des études économiques|Insee]] (2020)<ref>{{Lien web |titre=Immigrés et descendants d'immigrés: Édition 2023 |url=https://www.insee.fr/fr/statistiques/fichier/6793391/IMMFRA23.pdf |format=PDF |site=Insee |consulté le=28 May 2023}}</ref>
|38 %<br><small>(29 % catholiques)</small>
|51 %
|10 %
| -
| -
| -
|}

{{Graph:Chart
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=== Un catholicisme historique ===
{{article détaillé|église catholique en France|christianisme en France}}

La [[religion catholique romaine]], en déclin, demeure la religion dominante en France<ref name=Brechon>{{article|auteur=Pierre Bréchon|titre=Les attitudes religieuses en France : quelles recompositions en cours ?|périodique=Archives de sciences sociales des religions|numéro=109|date=2000, 11-30|url=http://assr.revues.org/20165}}</ref>. Intimement liée à la [[monarchie française]] depuis le [[baptême de Clovis]] en [[496]] jusqu’à la fin de l’[[Ancien Régime]] en [[1792]], puis sous les différents {{page h'|Empire français|Empires}} et les différentes [[Restauration (histoire de France)|Restaurations]], cette [[église (institution)|Église]] a eu un rôle considérable dans l’[[histoire de France]], tant sur le plan [[religion|religieux]] que politique. Elle a grandement influencé la [[culture française]] ; on peut citer ainsi les [[jour férié|jours fériés]] qui sont, pour la plupart des [[fêtes religieuses]] catholiques, les [[cathédrales]] ou encore les [[enseignement catholique|écoles privées]] dont 90 % sont catholiques. Elle se retrouve aussi inscrite dans l’environnement : [[hagiotoponymie|hagiotoponymes]], multiples édifices religieux à caractère historique, croix et calvaires au bord des routes et chemins, nombreux dans l’Ouest, croix au sommet de montagnes, dans les armoiries et blasons tels que celui de la Vendée.

Après la fin de la [[Seconde Guerre mondiale]], on a assisté en France à une forte diminution de la [[pratique religieuse]] au sein des églises. Dans l’Église catholique, les courants [[catholicisme traditionaliste|traditionalistes]] ont gagné en vigueur et en influence.

Cette diminution de la pratique religieuse, a été constante depuis les [[années 1960]], allant de pair avec l’érosion des croyances religieuses (voir tableau ci-dessous)<ref name="la croix">[http://www.la-croix.com/article/index.jsp?docId=2277764&rubId=1098 Les évolutions de la pratique religieuse],[[La Croix|la-croix.com]], 13 août 2006</ref>. Les jeunes catholiques de 18-24 ans se distinguent cependant par un moindre recul de la pratique religieuse, avec 7 % de pratiquants<ref name="la croix"/>. On observe aussi une rechristianisation de certaines régions telles l’Ouest parisien<ref>{{Lien web
|url=http://www.la-croix.com/Religion/S-informer/Actualite/Des-communautes-dynamiques-font-vivre-le-christianisme-_NG_-2007-12-23-529082
|titre=Des communautés dynamiques font vivre le christianisme
|auteur=Nicolas Seneze
|site=[[La Croix|la-croix.com]]
|en ligne le=23 décembre 2007
|consulté le=28 février 2012
}}</ref>, liée au regroupement des catholiques pratiquants et à leur [[taux de fécondité]] plus élevé que la moyenne.

En 2006, il y avait 5 % de catholiques participant à la messe de façon hebdomadaire en France<ref name="la croix"/> et 1,5 % en 2021<ref name=":0">{{Lien web |langue=fr |titre=Le catholicisme a-t-il encore un avenir en France ? |url=https://www.franceculture.fr/emissions/repliques/le-catholicisme-a-t-il-encore-un-avenir-en-france |site=France Culture |consulté le=2021-10-21}}</ref>. 52 % des Français se réclamant du [[catholicisme]] affirment croire en l’existence de [[Dieu]]<ref>[http://www.csa-fr.com/dataset/data2006/opi20061025d-portrait-des-catholiques.htm Portrait des catholiques] - Sondage [[CSA (sondage)|CSA]] pour ''[[Le Monde des religions]]'', octobre 2006</ref>. Ainsi de nombreux Français se considèrent de culture catholique sans pour autant être pratiquants.

=== Protestantisme ===
{{article détaillé|Protestantisme en France}}
Le protestantisme est implanté en [[France]] dès les débuts de la [[Réforme protestante|Réforme]]. Il convient de rappeler qu’entre la [[Réforme protestante]] (calviniste) française au {{s-|XVI}}, à l’époque de la monarchie exclusivement catholique, et l’[[Édit de Versailles|édit de tolérance de 1787]], le protestantisme français (surtout hors Alsace-Moselle) fut persécuté, puis finalement totalement interdit lors de la [[Édit de Nantes|révocation de l’édit de Nantes]] par [[Louis XIV]], en 1685. On appela « [[huguenot]]s » les protestants français, qui s’[[Refuge (protestantisme)|enfuirent en masse]] vers des pays alors majoritairement protestants ([[Allemagne]], [[Angleterre]], [[Pays-Bas]], [[Suisse]], etc.). La plupart de ceux qui étaient restés en France furent contraints de retourner au catholicisme romain dominant ([[Conversion religieuse|conversions]] forcées).

Il arrive en troisième position des religions pratiquées en France, avec 3 à 4 % de la population française, alors qu’en 1995 un sondage les estimait à 1,5 %, évolution que le sociologue [[Jean-Paul Willaime]] attribue à la croissance des mouvements évangéliques<ref>Journal Reforme, {{date-|3 septembre 2009}}.</ref>. Les protestants français se répartissent d’une part entre les deux dénominations reconnues officiellement en 1802, les [[Luthéranisme|églises luthériennes]] et les [[églises réformées]], et d’autre part entre les différentes dénominations évangéliques. Les diverses confessions protestantes sont représentées depuis 1905 au sein de la [[Fédération protestante de France]].

=== Évangélisme ===
La [[fédération des Églises évangéliques baptistes de France]] est fondée en 1922<ref>Franck Poiraud, ''Les évangéliques dans la France du {{s-|XXI}}'', Éditions Edilivre, France, 2007, {{p.|54}}</ref>.

La première convention des [[Assemblées de Dieu de France]] a lieu au [[Le Havre|Havre]] en 1932, donnant ainsi naissance à {{pas clair|l'association française}}<ref>Delphine Dussertsem, [http://remi.revues.org/4840 Identité, implantation et perception du Pentecôtisme contemporain. Première approche du mouvement dans le grand Sud-Ouest de la France], ''Annales du Midi'' : revue archéologique, historique et philologique de la France méridionale, vol. 120 - numéro 261, France, 2008, p. 103</ref>.

La [[fédération des Églises du plein évangile en francophonie]] est fondée sous le nom d’Alliance spirituelle et fraternelle, dans les [[années 1960]]<ref>{{en}} Vinson Synan, J. Kwabena Asamoah-Gyadu, Amos Yong, ''Global Renewal Christianity: Spirit-Empowered Movements: Past, Present and Future'', Charisma Media, USA, 2016, {{p.|151}}</ref>. Le [[Conseil national des évangéliques de France]] est fondé en 2010.

=== Islam ===
{{article détaillé|Islam en France}}
L’[[islam]] est considéré comme la deuxième religion en [[France]] après le [[christianisme]]. La [[grande mosquée de Paris]] est construite après la [[Première Guerre mondiale]] pour rendre hommage aux dizaines de milliers de soldats de confession musulmane [[Mort pour la France|morts pour la France]].

Une étude du {{Langue|en|[[Pew Research Center]]}} donne le chiffre de {{Unité|4,7|millions}} de musulmans en [[2010 en France|2010]]<ref name="Pew Research Center">{{Lien web|url=http://www.pewforum.org/uploadedFiles/Topics/Religious_Affiliation/Muslim/FutureGlobalMuslimPopulation-WebPDF-Feb10.pdf|titre=The Future of the Global Muslim Population Projections for 2010-2030|auteur=Pew Research Center's Forum on Religion & Public Life|date=janvier 2011|éditeur=Pew Research Center|page=127|brisé le = 2024-02-25}}</ref>. Selon une étude de l’[[INED]] et de l’[[Institut national de la statistique et des études économiques|INSEE]] publiée en [[octobre 2010]], ce nombre comprendrait {{formatnum:70000}} à {{Unité|110 000|convertis}}<ref>[http://www.saphirnews.com/Mosquees-a-21-ou-5-millions-les-musulmans-manquent-toujours-de-places_a12337.html Mosquées : à 2,1 ou 5 millions, les musulmans manquent toujours de places], [[Saphirnews|SaphirNews]], Interview de [[Patrick Simon (socio-démographe)|Patrick Simon]], lundi 21 mars 2011</ref>{{,}}<ref name="Le Figaro - France : France : comment est évalué le nombre de musulmans">[http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2011/04/05/01016-20110405ARTFIG00599-france-comment-est-evalue-le-nombre-de-musulmans.php France : comment est évalué le nombre de musulmans], [[Le Figaro]], 7 avril 2011</ref>{{,}}<ref>[http://teo.site.ined.fr/ Site "Trajectoire et Origine"] de l'INED</ref>. Le [[Ministère de l'Intérieur (France)|ministère de l’Intérieur]] chargé des [[culte]]s a indiqué en [[2010 en France|2010]] qu’il y a entre {{Unité|5}} et {{Unité|6|millions}} de musulmans en [[France]], estimation obtenue en comptant cette fois-ci pour musulmanes toutes les personnes venant d’un pays à dominante musulmane. Selon le ministère un tiers de ces {{Unité|5}} à {{Unité|6|millions}} se déclarent croyants et pratiquants, soit {{Unité|2|millions}}, ce qui recoupe le chiffre de l’enquête INSEE/INED d’octobre 2010<ref name="Le Figaro - France : France : comment est évalué le nombre de musulmans" />.

=== Judaïsme ===
{{Section vide ou incomplète}}
{{article détaillé|Histoire des Juifs en France}}
Le judaïsme est présent sur le territoire depuis la conquête romaine au {{Ier siècle}} et se poursuit jusqu’à nos jours, ce qui en fait l’une des plus anciennes communautés juives d’Europe occidentale.

=== Bouddhisme ===
{{Section vide ou incomplète}}
{{article détaillé|Bouddhisme en France}}
{{refnec|Après avoir été l'objet d'études et d'ouvrages au {{s-|XIX}}, le [[bouddhisme]] se développe en [[France]] dans la seconde moitié du {{s-|XX}}, en lien avec la venue de grands maîtres de diverses traditions.}}

=== Hindouisme ===
{{Section vide ou incomplète}}
{{article détaillé|Hindouisme en France}}
=== Montée de l’irréligion ===
{{article détaillé|Irréligion en France}}
La montée de l’[[irréligion]] ([[agnosticisme]], [[athéisme]], [[déisme]], [[libre-pensée]]…) suit un chemin inverse du déclin du [[catholicisme]]<ref>{{article|auteur=Pierre Bréchon|titre=Les attitudes religieuses en France : quelles recompositions en cours ?|périodique=Archives de sciences sociales des religions|numéro=109|date=2000, 11-30|url=http://assr.revues.org/20165#tocto1n2}}</ref>.

Selon des études réalisées en 2006 et 2007, le nombre de Français sans religion s’élevait à 31 % de la population totale<ref name="lemonde">{{article|prénom1=Henri|nom1=Tincq|titre=« Les Français sont de moins en moins catholiques »|périodique=Le Monde|jour=10|mois=janvier|année=2007|url texte=https://www.lemonde.fr/cgi-bin/ACHATS/acheter.cgi?offre=ARCHIVES&type_item=ART_ARCH_30J&objet_id=972321&clef=ARC-TRK-NC_01|consulté le=30 janvier 2011}}</ref>{{,}}<ref>[http://www.state.gov/g/drl/rls/irf/2007/ International Religious Freedom Report 2007]</ref>. Selon une enquête effectuée en 2008-2009 par l’INED, 45 % des Français métropolitains âgés de 18 à 50 ans se déclaraient sans religion<ref name="INED">[http://www.ined.fr/fichier/t_telechargement/45660/telechargement_fichier_fr_dt168.13janvier11.pdf Trajectoires et Origines Enquête sur la diversité des populations en France], {{p.|124}}, INED, octobre 2010</ref>.

Selon une étude de [[WIN/GIA|WIN/Gallup International]] de 2012, 63 % des français sont « sans religion » ce qui classait la France comme le quatrième pays du monde les plus athées<ref>{{Article|langue=fr|prénom1=Leila|nom1=Marchand|titre=Une grande majorité de Français ne se réclament d'aucune religion|périodique=Le Monde.fr|date=2015-05-07|issn=1950-6244|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2015/05/07/une-grande-majorite-de-francais-ne-se-reclament-d-aucune-religion_4629612_4355770.html|consulté le=2017-01-07}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article|langue=fr|titre=Plus de la moitié des Français ne se réclament d'aucune religion|périodique=Le Monde.fr|date=2015-05-07|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2015/05/07/une-grande-majorite-de-francais-ne-se-reclament-d-aucune-religion_4629612_4355770.html|consulté le=2024-02-25}}</ref>.

Évolution de la proportion de personnes « sans religion<ref>La catégorie « sans religion » inclut non seulement les [[Agnosticisme|agnostiques]] et les [[Athéisme|athées]], mais aussi les [[Déisme|déistes]] (croyants sans religion) et les [[Libre-pensée|libres-penseurs]].</ref> » en France de 1981 à 2012 :
* 1981 : 10,0 %<ref name=Quid>[[Quid (ouvrage)|Quid]] 2000</ref>
* 1990 : 11,0 %<ref name=Quid/>
* 1994 : 23,0 %<ref name=Quid/>
* 2003 : 26,0 %<ref name=CSA>Sondages [[CSA (sondage)|CSA]]</ref>
* 2007 : 31,0 %<ref name=CSA/>
* 2012 : 35,0 %<ref>[https://sites.google.com/a/iepg.fr/trielec/resultats-analyses/enquetes-pre-electorales/vague-t1---jour-du-vote-du-1er-tour/religionetirreligionquelseffetssurl%E2%80%99orientationpolitiqueetlesystemedevaleurs Religion et irréligion. Quels effets sur l'orientation politique et le système de valeurs ?]</ref> (52 % parmi les 18-34 ans)

D’après une étude publiée en 2013 par le [[CSA (sondage)|CSA]], les personnes se disant « sans religion » pourraient être majoritaires en France d’ici 2033 à 2043 (soit respectivement 20 et 30 ans après cette étude)<ref>[http://www.csa.eu/multimedia/data/etudes/etudes/etu20130329-note-d-analyse-csa-decrypte-mars-2013.pdf CSA - Le catholicisme en France]</ref>.

Une étude du [[Pew Forum]] réalisée en 2015 confirme cette tendance : les personnes sans religion devraient être plus nombreuses que les chrétiens d’ici 2050<ref>{{en}} [http://www.pewforum.org/2015/04/02/religious-projection-table/2050/percent/all/ The Pew Forum - Religious Composition by Country, 2010-2050]</ref>.
{| class="wikitable sortable" style="text-align:center"
! Année !! Christianisme !! Sans religion !! Islam !! Autres religions
|-
|2010 || 63,0 % || 28,0 % || 7,5 % || 1,5 %
|-
|2020 || 58,1 % || 31,9 % || 8,3 % || 1,7 %
|-
|2030 || 53,1 % || 36,1 % || 9,1 % || 1,7 %
|-
|2040 || 47,9 % || 40,5 % || 9,9 % || 1,7 %
|-
|2050 || 43,1 % || 44,1 % || 10,9 % || 1,9 %
|}
En 2021, pour la première fois une majorité de Français déclare ne pas croire en Dieu (51 %) selon un sondage réalisé par l’[[Institut français d'opinion publique|Ifop]] pour l’Association des journalistes d’information sur les religions (Ajir)<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Un Français sur deux ne croit pas en Dieu |url=https://www.bfmtv.com/societe/religions/les-francais-croient-de-moins-en-moins-en-dieu-selon-un-sondage_AD-202109230013.html |site=BFMTV |consulté le=2021-09-23}}</ref>.

== Lieux de culte ==
{{Article détaillé|Liste des édifices religieux de France}}

En 2011, on compte en France {{unité|45000|églises}} catholiques, {{unité|3000|lieux}} de culte protestants (dont {{unité|1800|salles}} évangéliques), {{unité|2400|lieux}} de culte musulmans (dont {{unité|1800|salles}} de prière), {{unité|280|synagogues}} et {{unité|150|pagodes}} ou salles de méditation bouddhistes<ref>Jean-Marie Guénois, « [http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2011/08/30/01016-20110830ARTFIG00587-les-lieux-de-culte-musulmans-ont-double-en-vingt-ans.php Les lieux de culte musulmans ont doublé en vingt ans] », LeFigaro.fr, le 31 aout 2011</ref>.

== Instances officielles et clergé ==
Le [[bureau central des cultes]], dépendant du [[Ministère de l'Intérieur (France)|ministère de l’Intérieur]], assure les relations entre l’État et les associations cultuelles établies<ref>Charles Conte, « Qu'est-ce que le Bureau central des cultes ? », ''Les idées en mouvement'', {{numéro|158}}, avril 2008</ref>.

=== Clergé catholique ===
Depuis les accords Briand/Cerretti de 1924, les évêques sont nommés ainsi : chaque province ou région ecclésiastique établit une liste de prêtres à nommer évêque. La liste est transmise à Rome et avant toute nomination d’un évêque par le pape, le [[nonce apostolique]] informe le [[Ministère des affaires étrangères (France)|Ministère des affaires étrangères]] et celui de l’[[Ministère de l'intérieur (France)|Intérieur]] qui font savoir s’ils ont une objection<ref>[http://www.vie-publique.fr/politiques-publiques/etat-cultes-laicite/police-cultes/#sommaire_2 Les relations avec les autorités religieuses]</ref>.

La [[Conférence des évêques de France]] rassemble l’ensemble des [[évêque]]s et [[cardinal (religion)|cardinaux]] en activité résidant en [[France métropolitaine]] et dans les [[départements d'outre-mer|départements d’outre-mer]], ainsi que les cardinaux français en retraite résidant en France. Elle a été créée en [[1964]]<ref>Kristell Loussouarn, « [http://chretienssocietes.revues.org/2837 État des sources sur le Concile Vatican II dans les fonds conservés au Centre national des archives de l'Église de France] (CNAEF) », Chrétiens et sociétés], 17 | 2010, mis en ligne le 12 juillet 2011, consulté le 24 décembre 2012.</ref>. Elle est présidée depuis 2019 par l’archevêque de Reims, [[Éric de Moulins-Beaufort]].

Le nombre de prêtres catholiques est en baisse constante : le nombre d’ordinations a été divisé par {{Unité|10}} entre 1950 et 1990 et dès 1980, la célébration de la messe dominicale n’était plus assurée dans la moitié des [[Paroisse en France|paroisses en France]]<ref name=SH2012>{{article|titre=Où sont passés les catholiques|auteur=Colette Muller - Jean-René Bertrand|périodique=Sciences Humaines|date=11/05/2012|url=http://www.scienceshumaines.com/ou-sont-passes-les-catholiques_fr_12924.html}}</ref>. 2012 officiaient un peu moins de {{Unité|7 000|prêtres}} de moins de 75 ans<ref name=Figaro2012>{{article|titre=L'Église face à la pénurie des prêtres|périodique=Le Figaro|date=28 juin 2012|url=http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2012/06/28/01016-20120628ARTFIG00678-l-eglise-fa|5=ce-a-la-penurie-des-pretres.php}}</ref>. {{Unité|80}} à {{Unité|90|prêtres}} sont ordonnés chaque année, soit moins d’un par département, quand il en faudrait huit fois plus juste pour couvrir le nombre de décès<ref name=Figaro2012/>. Aussi, pour pallier le petit nombre de prêtres, les laïcs sont de plus en plus nombreux à assurer des services dans les paroisses : catéchèse, préparation au mariage, accompagnement des funérailles, mais aussi finances, tenue des registres. Depuis les [[années 1990]], le diaconat a été remis à l’honneur : le nombre d’ordinations de diacres est du même ordre que celui des prêtres, environ {{Unité|90}} par an<ref name="Les diacres dans l'Église catholiques en France">{{Lien web|langue=fr+en|titre=Les diacres dans l'Église catholiques en France |url=http://www.revue-christus.com/Chroniques/Les_diacres_dans_l_Eglise_catholiques_en_France/5/533 |éditeur=''[[Christus (revue)|Christus]]'' |date=janvier 2006 |consulté le=10 juillet 2012.}}</ref>{{,}}<ref name="Les diacres permanents">{{fr}} ''Les diacres permanents'', Éditions Bayard, collection Centurion, 1998, {{ISBN|978-2204061445}}, 153 pages</ref>.

=== Représentants du culte protestant ===
La [[Fédération protestante de France]] est une [[association loi de 1901]] créé en 1905 qui a pour but de représenter et de rassembler les églises et associations [[Protestantisme|protestantes]] de [[France]]. Son président est [[Christian Krieger]] depuis [[juillet 2022]]. La plus grande Église protestante en France est l’[[Église protestante unie de France]], de confession [[Luthéranisme|luthéro]]-[[Églises réformées|réformée]], présidée par la pasteure [[Emmanuelle Seyboldt]] depuis 2017.

=== Représentants du culte musulman ===
Le [[Conseil français du culte musulman]], créé en 2003 par le [[Ministère de l'Intérieur (France)|ministère de l’Intérieur]], est l’instance représentative du culte musulman en France qui regroupe des membres élus issus des grandes organisations ; la [[Grande Mosquée de Paris|grande mosquée de Paris]], le [[Comité de coordination des musulmans turcs de France]], le [[Rassemblement des musulmans de France]] et l’[[Union des organisations islamiques de France]], ou indépendants. Elle est présidée par [[Dalil Boubakeur]] depuis 2019.

En 2004, à la suite du constat que sur les quelque {{nombre|1200|imams}} du pays, 75 % étaient étrangers et un tiers ne parlaient pas français, des formations devaient être mises en place<ref>{{Lien web|url=http://www.djazairess.com/fr/elwatan/10593|titre=Islam en France : des règles de transparence|auteur=N. B.|date=27 décembre 2004|éditeur=El Watan|consulté le=7 mars 2010}}</ref>. Dix ans plus tard, le manque d’imams formés en France amène toujours les communautés soit à laisser œuvrer des bénévoles, soit à faire appel à des imams issus des pays maghrébins ou de Turquie<ref name=Libe2013>{{article|titre=Des imams du terroir, un vœu pieux ?|auteur=Bernadette SAUVAGET|périodique=Libération|date=7 mai 2013|url=http://www.liberation.fr/societe/2013/05/07/des-imams-du-terroir-un-voeu-pieux_901624}}</ref>. En 2013, les imams sont environ au nombre de 1800, dont un tiers de rémunérés<ref name=Libe2013/>.

=== Représentants du culte juif ===
Le [[Consistoire central israélite de France]] est l’institution représentative de la [[Judaïsme en France|religion juive de France]] et nomme le [[grand rabbin de France]]. À l’origine créé par [[Napoléon Ier|Napoléon {{Ier}}]] pour administrer le [[Judaïsme|culte israélite]] en France sur le modèle des deux autres religions officielles ([[Église de France|catholique]] et [[Consistoire (protestantisme)|protestante]]), il cesse d’exister comme institution publique officielle à la suite de la [[séparation des Églises et de l'État en 1905|séparation des Églises et de l’État en 1905]]. Il est présidé par [[Joël Mergui]] depuis 2008. [[Haïm Korsia]] est le [[grand-rabbin de France]] depuis 2014.

Le Consistoire ne doit pas être confondu avec le [[Conseil représentatif des institutions juives de France]] qui est une [[association loi de 1901]] dont la vocation est de représenter toutes les tendances sociales de la communauté juive française.

=== Représentants du culte bouddhiste ===
L’[[Union bouddhiste de France]] (UBF), fondée en 1986, assure les liens entre les associations [[Bouddhisme en France|bouddhistes de France]] et l’ensemble des pouvoirs publics. Elle a la forme d’une fédération à but non lucratif et apolitique, regroupant des associations et congrégations bouddhistes régies par les lois du {{Date|1er juillet 1901}} ([[association loi de 1901]]) et du {{Date|9 décembre 1905}}, et leurs décrets d’application. Elle est présidée depuis 2007 par [[Olivier Wang-Genh]].

== Notes et références ==
=== Notes ===
{{Références|groupe=n}}
=== Références ===
{{Références nombreuses|taille=24}}

== Voir aussi ==

{{Autres projets|commons=Category:Religion in France}}

=== Bibliographie ===
{{légende plume}}
* {{Ouvrage|auteur1=[[Jacques Le Goff]] et [[René Rémond]] (dir.)|titre=Histoire de la France religieuse|éditeur=[[Éditions du Seuil|Seuil]]|année=1988-1992|isbn=}}{{Commentaire biblio|4 volumes, ouvrage de référence assez volumineux}}
* {{Ouvrage|auteur1=[[Gérard Cholvy]]|titre=La Religion en France de la fin du {{s-|XVIII}} à nos jours|lieu=Paris|éditeur=[[Hachette Livre|Hachette]]|année=1991|pages totales=219|isbn=}}{{Commentaire biblio|introduction universitaire à l'histoire religieuse française contemporaine, avec de nombreux documents}}
* {{Ouvrage|auteur1=[[Gérard Cholvy]], [[Yves-Marie Hilaire]]|titre=Histoire religieuse de la France contemporaine|éditeur=[[Éditions Privat|Privat]]|année=1985-1988|isbn=}}{{Commentaire biblio|3 volumes}}
* {{Ouvrage|auteur1=Xavier de Montclos|titre=Histoire religieuse de la France|éditeur=[[Presses universitaires de France|PUF]]|année=1997|pages totales=126|isbn=}}{{Commentaire biblio|[[Que sais-je ?]], {{3e}} édition}}
*{{Ouvrage|auteur1=[[Bruno Étienne]]|titre=Heureux comme Dieu en France ?|sous-titre=La République face aux religions|lieu=Paris|éditeur=[[Groupe Bayard|Bayard]]|année=2005|isbn=}}
* [[Philippe Portier]] et [[Jean-Paul Willaime]], ''La Religion dans la France contemporaine'', Armand Colin, 2021.

=== Articles connexes ===
{{colonnes|nombre=2|1=
* [[Laïcité en France]]
* [[Irréligion en France]]
* [[Église catholique romaine en France]]
* [[Conseil national des évangéliques de France]]
* [[Fédération protestante de France]]
* [[Chrétiens orientaux en France]]
* [[Islam en France]]
* [[Histoire des Juifs en France]]
* [[Conférence des Responsables de Culte en France]]
}}

=== Liens externes ===
* [http://www.ladocumentationfrancaise.fr/dossiers/religions-france/index.shtml Les pratiques religieuses en France], dossier de la [[Documentation française]], achevé en février 2008.
* [http://www.eurel.info/fr/index.php?rubrique=328&pais=5 Données socio-religieuses sur la France] sur le site EUREL
* Dossier [https://balises.bpi.fr/dossier/etat-francais-religions/ « L’État et les institutions religieuses en France »] sur Balises, magazine de la [[Bibliothèque publique d'information|Bibliothèque publique d’information]].

{{Palette|Religions en France|Religions en Europe|Laïcité en France}}
{{Portail|religions et croyances|France}}

[[Catégorie:Religion en France| ]]