Reine Steenbakkers
| Naissance | |
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| Décès | |
| Nom de naissance |
Reine Edouardine Steenbakkers |
| Surnom |
Poète de la Solitude |
| Activité | |
| Maître |
, etc. |
Reine Steenbakkers, née à La Madeleine le 13 juin 1914[2] et morte le 5 septembre 1990 dans la même ville[2], est une figure emblématique de l’art céramique en France. Elle est également reconnue comme peintre, musicienne, pédagogue et militante pour la reconnaissance des artistes femmes. Son œuvre, riche et variée, est exposée à travers l’Europe et au-delà.
Biographie[modifier | modifier le code]
Jeunesse[modifier | modifier le code]
Fille unique, Steenbakkers grandit dans une famille d'artisans. Son père, né en 1882, est un fabricant de jeux de café et de pianos mécaniques. Sa tante, également prénommée Reine, est l'épouse d'un adjoint au maire, Jean Cauchie.
À l'âge de 11 ans, Steenbakkers entre au conservatoire de musique de Lille pour étudier le piano. À 17 ans, elle intègre l'école des beaux-arts de Lille, où elle obtient la médaille de vermeil. En 1935, à 21 ans, elle commence à exposer ses œuvres dans la région et devient sociétaire des Artistes Français.
Carrière et formation[modifier | modifier le code]
Steenbakkers est cofondatrice de la société des Artistes Madeleinois et participe à son premier salon en 1935. De 1935 à 1940, elle enseigne le piano à l'école de musique de La Madeleine et le dessin et la peinture à l'école d'art madeleinoise. En 1937, elle organise sa première grande exposition à la galerie Vasse à Lille[3], présentant des paysages, des natures mortes et ses premières figures.
En 1939, elle reçoit une mention honorable au Salon des Artistes Français à Paris pour son portrait de M. Agache, artiste lyrique[1]. Pendant la Seconde Guerre mondiale, elle se réfugie en Dordogne pour des raisons de santé et expose à Périgueux. Après la guerre, Steenbakkers retourne à La Madeleine et reprend ses activités artistiques. Elle s'initie à la céramique à Paris dans l'atelier de Maurice Bernier et découvre la sculpture et la céramique d'art en Provence. En 1955, elle rencontre Yvonne Planel, fondatrice de l'Union Féminine Artistique Internationale (UFAI), qui l'introduit dans le monde artistique international.
Steenbakkers connaît des années fastes à partir de 1956, recevant plusieurs prix et commandes prestigieuses. En 1957, elle crée une coupe en céramique pour le mariage du Prince Rainier et de Grace Kelly. Elle devient présidente de l'UFAI-Flandres et continue d'exposer ses œuvres à travers le monde.
En 1972, elle explore le thème des fleurs dans une exposition à la galerie Vauchelle à Lille. Sa carrière est marquée par des périodes de maladie et de difficultés, mais elle continue à enseigner et à créer jusqu'à la fin de sa vie. Reine Steenbakkers décède en 1990 à l'âge de 76 ans et est enterrée au nouveau cimetière de La Madeleine. En plus de ses talents artistiques, Steenbakkers est également connue pour ses pièces en céramique décorées de motifs d’oiseaux, notamment un grand plat des années 70 orné d’un toucan[4]. Ses œuvres continuent d’inspirer et de captiver les amateurs d’art du monde entier.
Hommages[modifier | modifier le code]
- Une salle du centre culturel et d’animations de La Madeleine porte le nom de Reine Steenbakkers, elle a marqué l’histoire artistique de la ville par son talent et son dévouement. En hommage à son héritage et à son attachement indéfectible à La Madeleine, cette salle vitrée de 25 mètres carrés a été inaugurée en 2010 pour honorer sa mémoire et son œuvre[5].
- Surnommée « poète de la solitude », Reine Steenbakkers est mise à l’honneur dans une exposition à La Madeleine, visible du 25 mai au 21 juin 2024[6],[7],[8],[9],[10]. Cette scénographie présente un inventaire des œuvres conservées dans son atelier invite à la contemplation et à l’émotion, permettant aux visiteurs de se connecter intimement avec l’œuvre de cette artiste exceptionnelle, offrant une invitation à la contemplation et à l’émotion. Son atelier, resté intact pendant plus de trente ans, est redécouvert, offrant une nouvelle perspective sur son héritage artistique. Ses créations, allant des scènes de vie domestiques aux paysages urbains silencieux, en passant par des visages gracieux et des formes organiques, reflètent un esprit flamand imprégné d’influences classiques et surréalistes. Elles témoignent également de sa profonde humanité et de sa quête intérieure.
Oeuvres[modifier | modifier le code]
- Un vieux comédien, peinture exposée au Salon 1939 de la Société des Artistes Français[1] ;
- Huile sur toile présentant une vue de Anvers[11].
Références[modifier | modifier le code]
- Le Salon 1939 : 152e Exposition Universelle des Beaux-Arts, Grand Palais des Champs Elysées - avenue Alexandre III, imprimerie E. Pigelet, (lire en ligne), p. 96
- « matchID - Steenbakkers Reine Edouardine 76 ans : La Madeleine 13/06/1914 - La Madeleine 05/09/1990 », sur Fichier des personnes décédées (consulté le )
- « Gallerie Vasse Lille : Danchin, Dourlent, Guilleron » [archive du ]
- « Plat en céramique à décor d'oiseau », sur selency.fr (consulté le )
- « Le Millénaire, un nouveau paysage urbain a été inauguré », sur Marcq-en-Baroeul.maville.com (consulté le )
- « Exposition Reine Steenbackers, poète de la solitude - 25 mai > 21 juin », sur Centre Culturel et d'Animation de La Madeleine (consulté le )
- « Reine Steenbakkers, poète de la solitude (2024) - Evènement - Sortir Hauts de France - L'agenda Culture-Loisirs, gratuit, France-Belgique », sur Sortir Hauts de France (consulté le )
- « Reine Steenbakkers exposée à La Madeleine : « Picasso et Matisse appréciaient son travail » »
, Voix du Nord (consulté le )
- « Exposition Reine Steenbakkers, Poète de la Solitude à La Madeleine », sur 59.AgendaCulturel.fr, (consulté le )
- « Entrez dans l’atelier de Reine Steenbakkers ! » [archive du ], sur Ville de La Madeleine
- « Reine Steenbakkers (XXe siècle) Anvers. Huile sur toile », sur drouot.com
