Voir la source de Référendum sur l'appartenance du Royaume-Uni à l'Union européenne

{{Article général|Retrait du Royaume-Uni de l'Union européenne}}

{{Infobox Élection
 | pays                  = Royaume-Uni
 | date élection         = {{date|23 juin 2016}}
 | élection précédente   = Référendum britannique de 2011 sur le vote alternatif
 | date précédente       = 2011
 | nom élection          = Référendum sur l'appartenance du Royaume-Uni à l'Union européenne
 | type                  = [[Référendums relatifs à l'Union européenne|Référendum]]
 | enregistrés           = 46501241
 | votants               = 33578016
 | participation         = 72.21
 | valables              = 33551983
 | carte titre           = Résultat par zone de vote
 | carte                 = United Kingdom EU referendum 2016 area results.svg
 | titre barres          = Le Royaume-Uni doit-il rester un membre de l'Union européenne ou quitter l'Union européenne ?
 | barres1               = Quitter l'Union européenne
 | couleur barres1       = #007EC2
 | pourcentage barres1   = 51.89
 | barres2               = Rester membre de l'Union européenne
 | couleur barres2       = #FFCA0E
 | pourcentage barres2   = 48.11
 | taille carte          = 280
}}

Le '''référendum sur l'appartenance du Royaume-Uni à l'Union européenne''' a lieu le {{date|23|juin|2016|au Royaume-Uni}}.

L'éventualité d'un [[Débats sur le retrait du Royaume-Uni de l'Union européenne|retrait du Royaume-Uni de l'Union européenne]] (communément appelé {{citation étrangère|brexit|langue=en}}) est un débat politique récurrent depuis l'adhésion du pays à la [[Communauté économique européenne]] en 1973. Le [[référendum]] de 2016, le second du genre après [[Référendum sur le maintien du Royaume-Uni dans les Communautés européennes|celui de 1975]], fait suite à une [[Manifeste|promesse électorale]] du Premier ministre [[David Cameron]] et du [[Parti conservateur (Royaume-Uni)|Parti conservateur]].

David Cameron ainsi que le [[Parti travailliste (Royaume-Uni)|Parti travailliste]], le [[Parti national écossais|SNP]] et les [[Libéraux-démocrates (Royaume-Uni)|Libéraux-démocrates]] font campagne pour le maintien. L'aile [[euroscepticisme|eurosceptique]] conservatrice, menée par [[Boris Johnson]], [[Parti pour l'indépendance du Royaume-Uni|UKIP]], et certains élus du Parti travailliste font campagne pour la sortie de l'[[Union européenne]].

À la question {{citation|Le [[Royaume-Uni]] doit-il rester un membre de l'[[Union européenne]] ou quitter l'Union européenne ?}} ({{citation étrangère|Should the United Kingdom remain a member of the European Union or leave the European Union?|langue=en}}), 51,89 % des votants répondent {{citation|Quitter l'Union européenne}}. C'est la première fois que la population d'un [[États membres de l'Union européenne|État membre]] se prononce en faveur de la sortie de l'[[Union européenne]].

Le {{date|29|mars|2017}}, la [[Premier ministre du Royaume-Uni|Première ministre]] [[Theresa May]] informe le [[Conseil européen]] du souhait du Royaume-Uni de quitter l'Union européenne, lançant formellement la [[Procédure de retrait du Royaume-Uni de l'Union européenne|procédure de retrait]].

== Contexte ==
La [[Communauté économique européenne]] (CEE) a été créée en 1957. Le [[Royaume-Uni]] a demandé à la rejoindre en 1961 mais la [[France]] y a opposé son [[veto]]. Une seconde demande a été acceptée et le Royaume-Uni a rejoint la CEE en 1973. Deux ans plus tard, un [[Référendum sur le maintien du Royaume-Uni dans les Communautés européennes|premier référendum]] sur le maintien du pays au sein de la CEE s'est conclu par une approbation de 67% des électeurs. La question de l'intégration politique européenne est devenue un sujet important de débat quand le [[traité sur l'Union européenne|traité de Maastricht]] a créé l'[[Union européenne]] en 1993<ref name="history">{{harvsp|Wilson|2014}}</ref>{{,}}<ref name=":1">{{lien web|langue=en|titre=Treaty of Maastricht on European Union|url=http://eur-lex.europa.eu/legal-content/EN/TXT/?uri=URISERV:xy0026|éditeur=EUR-Lex|consulté le=2 juin 2016}}.</ref>.

En {{date-|janvier 2013}}, le [[Premier ministre du Royaume-Uni|Premier ministre]] [[David Cameron]] promet que, si le [[Parti conservateur (Royaume-Uni)|Parti conservateur]] remporte une majorité aux [[Élections générales britanniques de 2015|élections de 2015]], le [[gouvernement du Royaume-Uni|gouvernement]] négocierait un arrangement plus favorable pour le maintien du Royaume-Uni au sein de l'Union européenne avant de convoquer un référendum sur le maintien ou la sortie du pays de l'Union<ref>{{article|langue=en|titre=David Cameron Pledges EU Referendum if Conservatives Win Next Election|url=http://www.rte.ie/news/2013/0123/364037-david-cameron-eu/|consulté le=19 février 2013|journal=Raidió Teilifís Éireann|date=24 janvier 2013}}.</ref>. En {{date-||mai|2013}}, le Parti conservateur publie un pré-projet de loi sur le référendum et annonce un plan de renégociation pour après 2015<ref>{{article|langue=en|url=https://www.bbc.co.uk/news/uk-politics-22530655 |titre=David Cameron: EU referendum bill shows only Tories listen |journal=British Broadcasting Corporation|consulté le=14 juillet 2013|date=14 mai 2013}}.</ref>.

Le texte est déposé en tant que [[proposition de loi]] par le [[député]] [[Parti conservateur (Royaume-Uni)|conservateur]] James Wharton<ref>{{lien web|langue=en|url=http://www.parliament.uk/about/how/laws/bills/private-members|titre=Private Members' Bills |éditeur=Parliament.uk|consulté le=8 août 2013}}.</ref> et reçoit une première lecture à la [[Chambre des communes du Royaume-Uni|Chambre des communes]] le {{date-|19 juin 2013}}<ref>{{lien web|langue=en|url=http://www.parliament.uk/business/news/2013/may/private-members-bill-ballot-16-may-2013|titre=Presentation of Bills|éditeur=Parliament.uk|consulté le=8 août 2013}}.</ref> avec le soutien de David Cameron<ref>{{article|langue=en|url=https://www.bbc.co.uk/news/uk-politics-22542207|titre=EU referendum: Tory MP will take forward bill |journal=British Broadcasting Corporation|date=16 mai 2013|consulté le=8 août 2013}}.</ref>.

La proposition de loi est adoptée en seconde lecture le {{date-|5 juillet 2013}} par {{nombre|304|voix}} pour et aucune contre grâce à l'abstention des députés [[Parti travailliste (Royaume-Uni)|travaillistes]] et [[Libéraux-démocrates (Royaume-Uni)|libéraux-démocrates]] puis en troisième lecture en {{date-|novembre 2013}}. Il est ensuite déposé à la [[Chambre des lords]] en {{date-|décembre 2013}} mais ses membres bloquent son adoption<ref>{{harvsp|Rigby|Pickard|2014}}</ref>.

Sous la direction d'[[Ed Miliband]] entre 2010 et 2015, le [[Parti travailliste (Royaume-Uni)|Parti travailliste]] exclut un référendum sur le maintien du Royaume-Uni au sein de l'Union européenne sauf en cas de transfert de compétences vers l'Union<ref>{{lien web|langue=en|titre=Miliband: EU poll is 'clear and present danger' to jobs|url=https://www.bbc.co.uk/news/election-2015-32114191|site=BBC News|consulté le=28 mai 2016}}.</ref>. Dans leur programme pour les [[Élections générales britanniques de 2015|élections de 2015]], les [[Libéraux-démocrates (Royaume-Uni)|Libéraux-démocrates]] prévoient un référendum seulement dans le cas d'un changement des traités de l'Union européenne<ref>{{lien web|langue=en|titre=Liberal Democrats Hint Cameron's EU Referendum Plan Negotiable|url=http://uk.reuters.com/article/2015/04/15/uk-britain-election-liberal-democrats-idUKKBN0N60FJ20150415|site=uk.reuters.com|consulté le=28 mai 2016}}.</ref>. [[Parti pour l'indépendance du Royaume-Uni|UKIP]], le [[Parti national britannique|BNP]], le [[Parti vert de l'Angleterre et du pays de Galles|Parti vert]], le [[Parti unioniste démocrate|DUP]] et le [[Parti du respect]] soutiennent le principe d'un référendum<ref>{{Lien web|url=http://greenparty.org.uk/news/yes-to-an-eu-referendum-green-mp-calls-for-chance-to-build-a-better-europe.html|lang=en|titre=Yes to an EU Referendum: Green MP calls for chance to build a better Europe|site=greenparty.org.uk|date=|archiveurl=https://archive.today/20140426165356/http://greenparty.org.uk/news/yes-to-an-eu-referendum-green-mp-calls-for-chance-to-build-a-better-europe.html|archivedate=26 avril 2014}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|url=http://dev.mydup.com/images/uploads/publications/DUP_Manifesto_2015_LR.pdf|site=dev.mydup.com|lang=en|titre=DUP Westminster Manifesto 2015|archiveurl=https://web.archive.org/web/20151022020235/http://dev.mydup.com/images/uploads/publications/DUP_Manifesto_2015_LR.pdf|archivedate=22 octobre 2015}}.</ref>{{,}}<ref name=":2">{{Lien web|langue=en|titre=The EU|url=http://www.respectparty.org/the-eu|site=respectparty.org|consulté le=2016-11-13|archiveurl=https://web.archive.org/web/20140408030603/http://www.respectparty.org/the-eu/|archivedate=8 avril 2014}}.</ref>.

Lorsque le [[Parti conservateur (Royaume-Uni)|Parti conservateur]] remporte la majorité des sièges lors du [[Élections générales britanniques de 2015|scrutin]] de {{date-|mai 2015}}, [[David Cameron]] réitère la promesse du programme de son parti de tenir un référendum avant la fin 2017 mais seulement après avoir {{citation|négocié un nouvel arrangement pour le Royaume-Uni au sein de l'UE}}<ref name=":02">{{Ouvrage|langue=en|titre=The Conservative Party Manifesto 2015|éditeur=Conservative Party|année=|passage=30|isbn=|lire en ligne=https://s3-eu-west-1.amazonaws.com/manifesto2015/ConservativeManifesto2015.pdf|consulté le=16 mai 2015}}.</ref>.[[Image: Cameron David.jpg|vignette|[[David Cameron]], alors [[Premier ministre du Royaume-Uni]].|upright]]
=== Législation ===
La question du référendum est incluse dans le [[discours du Trône]] du {{date-|27 mai 2015}}<ref name=":3">{{lien web|langue=en|titre=Queen's Speech 2015: EU referendum, tax freeze and right-to-buy|url=https://www.bbc.co.uk/news/uk-politics-32894214|site=BBC News|consulté le=4 juin 2015}}.</ref>. Il était dit à l'époque que [[David Cameron]] prévoyait d'organiser le référendum en {{date-|octobre 2016}}<ref>{{lien web|langue=en|titre=David Cameron may bring EU referendum forward to 2016|url=https://www.theguardian.com/politics/2015/may/11/david-cameron-european-union-referendum|site=The Guardian|consulté le=9 novembre 2015|prénom=Nicholas|nom=Watt}}.</ref> mais le ''{{Langue|en|texte=European Union Referendum Act}}'' est déposé à la [[Chambre des communes du Royaume-Uni|Chambre des communes]] dès le lendemain<ref>{{lien web|langue=en|url=http://services.parliament.uk/bills/2015-16/europeanunionreferendum.html|titre=European Union Referendum Bill 2015–16|série=parliament.uk|consulté le=24 septembre 2015}}.</ref>. Lors de la seconde lecture le {{date-|9|juin|2015-}}, le texte est adopté par 544 pour et 53 contre et seul le [[Parti national écossais|SNP]] s'y oppose<ref>{{lien web|langue=en|url=https://www.bbc.co.uk/news/uk-politics-33067157|titre=EU referendum: MPs support plan for say on Europe|consulté le=17 mai 2016|série=BBC News}}.</ref>. À la différence d'Ed Miliband, la chef intérimaire du [[Parti travailliste (Royaume-Uni)|Parti travailliste]], [[Harriet Harman]] adopte une position favorable à l'organisation du référendum<ref>{{article|langue=en|titre=Labour to back EU referendum bill, says Harman|url=https://www.bbc.co.uk/news/uk-politics-32863749|date=24 mai 2015|périodique=BBC News|consulté le=9 janvier 2016}}.</ref>.

Le ''{{lang|en|European Union Referendum Act 2015}}'' reçoit la [[sanction royale]] le {{date-|17 décembre 2015}}. Une loi est également adoptée en {{date-|janvier 2016}} par le [[Parlement de Gibraltar|Parlement]] de [[Gibraltar]] afin que le référendum soit organisé au même moment dans ce territoire.

La loi prévoit seulement l'organisation du référendum et non la procédure de sortie de l'Union européenne. Si l'option {{citation|Quitter l'Union européenne}} l'emporte, il reviendra au [[gouvernement du Royaume-Uni|gouvernement]] de lancer la procédure<ref>{{lien web|url=https://www.theguardian.com/politics/2016/jun/23/eu-referendum-legally-binding-brexit-lisbon-cameron-sovereign-parliament|site=The Guardian|titre= Is the EU referendum legally binding? |langue=en|date=23 juin 2016}}.</ref>.

=== Négociations avec l'Union européenne ===
Début 2014, le [[Premier ministre du Royaume-Uni|Premier ministre]] [[David Cameron]] annonce les changements qu'il souhaite voir dans la relation du [[Royaume-Uni]] avec l'[[Union européenne]]. Ils incluent un contrôle accru du gouvernement britannique sur l'immigration, notamment pour les nouveaux États membres de l'UE, des règles plus strictes pour l'immigration des actuels citoyens de l'UE, de nouveaux pouvoirs pour les parlements nationaux afin de s'opposer aux lois européennes, de nouveaux accords de libre échange, une réduction de l'administration pour les entreprises, une réduction de l'influence de la [[Cour européenne des droits de l'homme]] sur la police et les tribunaux britanniques, plus de pouvoirs pour les États membres et l'abandon de la notion d'{{citation|union toujours plus étroite}}<ref name="DT14">{{harvsp|Ross|2014}}</ref>.

En {{date-|novembre 2014}}, Cameron donne plus de détails sur ses objectifs, notamment la reconnaissance officielle que tous les États membres n'ont pas à rejoindre la [[zone euro]] ou à aider les économies en difficultés de la zone euro, l'élargissement du [[marché commun européen|marché unique]] et des objectifs de simplification administrative pour les entreprises, l'exemption du Royaume-Uni de la clause sur l'{{citation|union toujours plus étroite}}, la possibilité pour les parlements nationaux d'opposer leur véto aux lois européennes et le fait de pouvoir interdire aux immigrants européens certains bénéfices sociaux au Royaume-Uni avant quatre années de travail<ref name="BBC2015">{{lien web|langue=en|url=https://www.bbc.co.uk/news/uk-politics-34779250|titre=The four key points from David Cameron's EU letter|série=BBC News|consulté le=8 juin 2016}}.</ref>{{,}}<ref>{{harvsp|Cameron|2015}}</ref>.

Le résultat des négociations est annoncé en {{date-|février 2016}}. Il n'entraîne pas de changement fondamental dans la relation entre le [[Royaume-Uni]] et l'[[Union européenne]]. Des limitations sont introduites aux indemnités dont peuvent bénéficier les immigrés européens au Royaume-Uni mais uniquement les nouveaux immigrés et avec l'autorisation du [[Conseil européen]]. Le Royaume-Uni est assuré qu'il ne serait pas requis de participer à une {{citation|union toujours plus étroite}}. La demande d'accorder un véto aux parlements nationaux est modifiée pour autoriser les parlements nationaux collectivement à s'opposer à un projet de texte européen et, dans ce cas, le Conseil européen se saisirait de la question afin de trancher. Les ressortissants de pays tiers qui ne sont pas résidents d'un État membre avant d'épouser un citoyen européen sont exclus de la liberté de mouvement et il devient plus facile pour un État d'expulser un citoyen d'un autre État membre pour des raisons de politique publique ou de sécurité publique<ref name="FF1">{{lien web|langue=en|url=https://fullfact.org/europe/explaining-eu-deal-introduction/|site=fullfact.org|prénom=Conor James|nom=McKinney|titre=Explaining the EU deal: an introduction|consulté le=12 juin 2016}}.</ref>{{,}}<ref name="FF2">{{lien web|langue=en|url=https://fullfact.org/europe/explaining-eu-deal-exporting-child-benefit/|site=fullfact.org|prénom=Charlotte|nom=O'Brien|titre=Explaining the EU deal: child benefit|consulté le=12 juin 2016}}.</ref>{{,}}<ref name="FF3">{{harvsp|Craig|2016}}</ref>{{,}}<ref name="FF6">{{harvsp|Barnard|2016}}</ref>.

L'application légale du résultat des négociations est complexe car aucun traité de l'Union n'est modifié mais certaines parties de l'accord sont applicables en droit international<ref name="FF4">{{lien web|langue=en|url=https://fullfact.org/europe/explaining-eu-deal-it-legally-binding/|site=fullfact.org|prénom=Steve|nom=Peers|titre=Explaining the EU deal: is it legally binding?|consulté le=12 juin 2016}}.</ref>.
 
Le {{date-|20 février 2016}}, quelques heures après la conclusion de l'accord, David Cameron tient une réunion du [[Cabinet (Royaume-Uni)|cabinet]] à l'issue de laquelle il annonce que le référendum aura lieu le {{date-|23 juin 2016}} et qu'il recommande au peuple britannique de voter pour le maintien<ref name=setsJune>{{lien web|langue=en|url=https://www.bbc.co.uk/news/uk-politics-35621079|titre=EU referendum: Cameron sets June date for UK vote|série=BBC News|consulté le=17 mai 2016}}.</ref>.

== Organisation du scrutin ==
=== Date ===
Le {{date-|20 février 2016}}, le [[Premier ministre du Royaume-Uni|Premier ministre]] [[David Cameron]] annonce que le référendum aura lieu le {{date-|23 juin 2016}}<ref name="setsJune" />.

La campagne officielle commence le {{date-|15 avril 2016}}<ref>{{Article|titre=Brexit » : à dix semaines du référendum, la campagne démarre officiellement |périodique=Le Monde.fr |jour=15 |mois=04 |année=2016 |issn=1950-6244 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/europe/article/2016/04/15/brexit-a-10-semaines-du-referendum-la-campagne-demarre-officiellement_4902559_3214.html |consulté le=15 avril 2016 }}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|nom1=lefigaro.fr |titre=Londres voit grandir l'ombre du Brexit |url=http://www.lefigaro.fr/international/2016/04/14/01003-20160414ARTFIG00293-londres-voit-l-ombre-du-brexit-grandir.php |site=Le Figaro |consulté le=15 avril 2016 }}.</ref>.

Les bureaux de vote sont ouverts le {{date-|23 juin 2016}} de {{heure|7|00}} à {{heure|22|00}} ([[Heure d'été du Royaume-Uni|BST]])<ref>{{lien web|langue=en |titre={{lang|en|EU referendum polls: when do they open, how to vote and when are the results?}} |url=https://www.telegraph.co.uk/news/2016/04/26/eu-referendum-polls-when-do-they-open-how-to-vote-and-when-are-t/ |site={{lang|en|The Telegraph}} |date=26 avril 2016}}.</ref>.

=== Question ===
[[Fichier:2016 EU Referendum Ballot Paper.jpg|vignette|Bulletin de vote.]]
La formulation de la question référendaire a été proposée par la Commission électorale après des études et des consultations<ref>{{lien web|langue=en |url=http://www.electoralcommission.org.uk/__data/assets/pdf_file/0006/192075/EU-referendum-question-assessment-report.pdf |format électronique=PDF |consulté le=5 septembre 2015 |titre={{lang|en|Referendum on membership of the European Union: Assessment of the Electoral Commission on the proposed referendum question}} |éditeur={{lang|en|United Kingdom Electoral Commission}}}}.</ref> avant d'être acceptée par le gouvernement en {{date-|septembre 2015}}<ref name="guardianquestion">{{article|langue=en |nom1=Watt |prénom1=Nicholas |nom2=Syal |prénom2=Rajeev |date=1 septembre 2015 |titre=EU referendum: Cameron accepts advice to change wording of question |url=https://www.theguardian.com/politics/2015/sep/01/eu-referendum-cameron-urged-to-change-wording-of-preferred-question |journal=The Guardian |consulté le=13 septembre 2015}}.</ref>. La question est la suivante<ref name="EURAct">{{Lien web |url=http://www.legislation.gov.uk/ukpga/2015/36/section/1/enacted |langue=en |consulté le=21 février 2016 |titre={{lang|en|European Union Referendum Act 2015}} |site=legislation.gov.uk}}.</ref> :
{{Citation bloc|''{{lang|en|Should the United Kingdom remain a member of the European Union or leave the European Union?}}''}}{{Citation bloc|Le Royaume-Uni doit-il rester membre de l'Union européenne ou quitter l'Union européenne ?}}
Les deux réponses possibles sont :
* {{citation étrangère|langue=en|Remain a member of the European Union}} ({{citation|Rester membre de l'Union européenne}})
* {{citation étrangère|langue=en|Leave the European Union}} ({{citation|Quitter l'Union européenne}})

Au [[pays de Galles]], la question est également indiquée en [[gallois]] : {{citation étrangère|langue=cy|A ddylai’r Deyrnas Unedig aros yn aelod o’r Undeb Ewropeaidd neu adael yr Undeb Ewropeaidd?}}. Les réponses possibles sont {{citation étrangère|langue=cy|Aros yn aelod o’r Undeb Ewropeaidd}} ou {{citation étrangère|langue=cy|Gadael yr Undeb Ewropeaidd}}.

=== Corps électoral ===
Le ''{{lang|en|European Union Referendum Act 2015}}'' prévoit que seuls les citoyens [[Droit de la nationalité et de la citoyenneté britannique|britanniques]], [[Irlande (pays)|irlandais]] et du [[Commonwealth]] de plus de {{nombre|18|ans}} qui sont résidents au [[Royaume-Uni]] ou à [[Gibraltar]] ont le droit de vote au référendum<ref name="BT-EU-Referendum">{{lien web|langue=en | url = http://home.bt.com/news/uk-news/eu-referendum-when-is-it-who-can-vote-and-what-will-we-be-voting-for-11364039091279 | site = home.bt.com | titre = {{lang|en|EU Referendum: When is it, who can vote and what will we be voting for?}} | prénom = Louisa |nom = McKenzie | date = 15 février 2016 }}.</ref>. Les citoyens britanniques résidant à l'étranger qui ont été inscrits sur les listes électorales au Royaume-Uni au cours des {{nombre|15|dernières}} années sont seuls autorisés à voter, excluant ainsi les britanniques les plus susceptibles à voter 'remain' <ref name="BT-EU-Referendum"/>.

=== Dépouillement et résultats ===
[[File:Manchester Town Hall from Lloyd St.jpg|thumb|Le résultat global est annoncé le {{date-|24 juin}} à l'Hôtel de ville de [[Manchester]].]]
Le scrutin est organisé au niveau local et le dépouillement a lieu dans chacune des {{nombre|382|zones}} de vote (''{{lang|en|voting areas}}'') qui sont les [[District d'Angleterre|districts]] en [[Angleterre]] et les gouvernements locaux en [[Gouvernement local en Écosse|Écosse]] et au [[Subdivisions du pays de Galles|pays de Galles]]. L'[[Irlande du Nord]] et [[Gibraltar]] constituent chacun une zone de vote<ref name="section11">{{en}} [http://www.legislation.gov.uk/ukpga/2015/36/section/11/enacted {{lang|en|European Referendum Act 2015}}] {{nobr|Section 11}}.</ref>.

Les résultats sont proclamés dans chacune des [[Région d'Angleterre|régions anglaises]], en [[Écosse]], au [[pays de Galles]] et en [[Irlande du Nord]] puis le résultat global du référendum est officiellement proclamé le {{date-|24 juin 2016}} à l'[[Hôtel de ville de Manchester]] par la présidente de la Commission électorale<ref name="section11" />.

== Campagne ==
=== Organisations référendaires ===
[[File:2016 EU Referendum HM Government Pamphlet.jpeg|thumb|left|Brochure du gouvernement argumentant pour le maintien dans l'Union européenne.]]
Le groupe formel menant la campagne pour le maintien est ''{{lang|en|Britain Stronger in Europe}}'' ({{citation|La Grande-Bretagne plus forte dans l'Europe}}). Il y a deux groupes faisant campagne pour la sortie de l'Union : ''{{lang|en|Leave.EU}}'' (avec le soutien de la majorité du [[Parti pour l'indépendance du Royaume-Uni|UKIP]] dont [[Nigel Farage]])<ref name="sky.com">{{lien web|langue=en|url=http://news.sky.com/story/1648918/ukip-infighting-over-rival-leave-eu-campaigns|titre=UKIP Infighting Over Rival Leave EU Campaigns|série=Sky News}}.</ref> et ''{{lang|en|[[Vote Leave]]}}'' (entité soutenue par les conservateurs eurosceptiques et dirigé par [[Dominic Cummings]])<ref name="sky.com"/>{{,}}<ref>{{lien web|langue=en|url=http://www.voteleavetakecontrol.org|titre=Home page|site =voteleavetakecontrol.org|éditeur=[[Vote Leave]]}}.</ref>{{,}}<ref name="CôtéObscur"/>. ''{{lang|en|Vote Leave}}'' a également créé deux entités : ''{{lang|en|Be Leave}}'', la campagne à destination des jeunes, et ''{{lang|en|Veterans for Britain}}'', celle à destination des anciens militaires<ref name="CôtéObscur"/>. Selon le journaliste [[Thomas Huchon]], ''{{lang|en|Vote Leave}}'' {{cita|frise avec les arguments [[Populisme (politique)|populistes]] mais se garde bien de s’aventurer sur certains thèmes, comme l’[[immigration]] ou la peur de l’islam}} ; de son côté, ''{{lang|en|Leave.EU}}'' parvient à {{cita|faire de l’immigration un thème central du débat autour du référendum}}, selon le journaliste Peter Geoghegan<ref name="CôtéObscur"/>. La Commission électorale a annoncé le {{date-|13 avril 2016}} que ''{{lang|en|Vote Leave}}'' était la campagne officielle pour la sortie{{refnec}}.

À condition de ne pas se coordonner, et de ne pas dépenser plus de {{unité|7|millions de [[Livre sterling|livres]]}}, chacune des organisations officielles pouvait envoyer gratuitement (c'est-à-dire aux frais du contribuable) des prospectus aux électeurs, avoir accès à des télédiffusions et toucher {{unité|600000|£}} de subventions publiques<ref name="Lead EU referendum campaigns named">{{lien web|langue=en|url=https://www.bbc.co.uk/news/uk-politics-36038672|titre=Lead EU referendum campaigns named|éditeur=BBC|date=13 avril 2016|consulté le=13 avril 2016}}.</ref>{{,}}<ref name="CôtéObscur">{{Lien web |auteur=[[Thomas Huchon]] |titre=Brexit: le côté obscur du divorce |url=https://www.mediapart.fr/journal/international/300120/brexit-le-cote-obscur-du-divorce |date=30 janvier 2020 |site=[[Mediapart]] |consulté le= 31 janvier 2020}}.</ref>. ''{{lang|en|Leave.EU}}'' a été financé par [[Arron Banks]], un entrepreneur ayant fait fortune dans les [[assurance]]s, à hauteur de {{nombre|10|millions}} d'euros, ce qui constitue {{cita|un investissement politique considérable}} selon le journaliste [[Thomas Huchon]]<ref name="CôtéObscur"/>.

En février [[2017]], les comptes de campagne ont été publiés, mettant à jour leurs mécanismes sous-jacents<ref name=":4">{{Article|langue=en-GB|prénom1=Carole|nom1=Cadwalladr|titre=Follow the data: does a legal document link Brexit campaigns to US billionaire?|périodique=The Guardian|date=2017-05-14|issn=0261-3077|lire en ligne=https://www.theguardian.com/technology/2017/may/14/robert-mercer-cambridge-analytica-leave-eu-referendum-brexit-campaigns|consulté le=2017-05-14}}.</ref>.

Pour leur communication numérique, ''{{lang|en|Vote Leave}}'' et ''{{lang|en|Leave.EU}}'' font respectivement appel aux sociétés [[Aggregate IQ]] et [[Cambridge Analytica]], toutes deux fondées et détenues par le milliardaire américain [[Robert Mercer (homme d'affaires)|Robert Mercer]]<ref name="CôtéObscur"/>. Selon les révélations de plusieurs anciens de Cambridge Analytica, Aggregate IQ était la branche canadienne de la firme<ref name="CôtéObscur"/>. Les deux entités ont utilisé les mêmes outils, méthodes et bases de données, ce qui contrevient à la loi électorale britannique<ref name="CôtéObscur"/>. Cette campagne a la particularité de donner plus d'argent à AggregateIQ qu'à aucune autre société lors d'aucune autre élection<ref name=":4" />. Au total, AggregateIQ gagne plus de trois millions de livres, soit 40 % du budget dépensé par ''{{lang|en|Vote Leave}}''<ref name="CôtéObscur"/>. Cambridge Analytica et [[SCL Election]] ont également joué un rôle clé dans ces élections<ref name=":4" />, [[Michał Kosiński]] ayant montré que le profil Facebook et les likes permettent de connaître entre autres les convictions politiques (85 %)<ref>{{lien web|url=http://www.slate.fr/story/136199/trump-brexit-cambridge-analytica|titre=Comment Donald Trump a utilisé Facebook pour cibler très précisément les internautes|date=1 février 2017|site=slate.fr}}.</ref>. En mars 2018, le ''Guardian'' et le ''New York Times'' révèlent que [[Cambridge Analytica]] a volé (sur [[Facebook]]) les données personnelles de {{nombre|87|millions}} de personnes aux États-Unis et au Royaume-Uni principalement, exploitées au Canada pour produire des messages ciblés par [[AggregateIQ]], destinés à faire basculer le vote en faveur du Brexit ; dès lors, la campagne Leave.EU, Cambridge Analytica et [[AggregateIQ]] qui dans un premier temps assurent ne pas avoir travaillé ensemble, ce que de nombreux éléments ont ensuite contredit<ref name="CôtéObscur"/>.

Des plans de contournement du plafond de financements de campagne ont été suspectés<ref name=":4" />, puis dénoncés, avec des preuves, par le lanceur d'alerte [[Shahmir Sanni]]<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Shahmir Sanni: ‘Nobody was called to account. But I lost almost everything’ |url=http://www.theguardian.com/politics/2018/jul/21/shahmir-sanni-nobody-was-called-to-account-but-i-lost-almost-everything |site=The Guardian |date=2018-07-21 |consulté le=2021-01-28}}</ref>. Toutefois, les responsables des différentes campagnes ont démenti ces contournements ou affirmé qu'ils ont été validés par la Commission électorale britannique<ref name=":4" /> ; d'autre part les enquêteurs n'ont pas été autorisés à interroger [[AggregateIQ]], car cette entreprise (créée en même temps que Cambridge Analytica, par le même [[Groupe SCL]]), est située dans le [[Commonwealth]], mais au [[Canada]], c'est-à-dire hors de la juridiction britannique<ref name=":4" />.

Les avocats de [[Cambridge Analytica]] et de [[SCL Elections]] considèrent que leur client n'a rien fait d'illégal<ref name=":4" />.

Mais en juillet [[2018]], la Commission électorale britannique condamne ''{{lang|en|Vote Leave}}'' à {{Unité|61000}} livres d’amende pour avoir dépassé le plafond de dépenses autorisé de {{nombre|7|millions}} de livres<ref name="CôtéObscur"/>. Le dossier a été transmis à la police, et l'enquête sur la coordination entre les campagnes ''{{lang|en|Vote Leave}}'' et ''{{lang|en|Be Leave}}'' ont été transmises au procureur du Royaume (''Crown Prosecution Services''), après avoir révélé que ''{{lang|en|Vote Leave}}'' a acheminé {{Unité|675000}} livres à ''{{lang|en|Be Leave}}'' dans les dernières semaines avant le référendum<ref name="CôtéObscur"/>.
<br>S’agissant de ''{{lang|en|Leave.EU}}'', la police métropolitaine de Londres a clos, en septembre 2019, son enquête sur les soupçons d’irrégularités de déclaration de dépenses, malgré des {{Citation|irrégularités techniques}}<ref name="CôtéObscur"/>. L’enquête pour des faits similaires menée par l’Agence nationale du crime (NCA), elle, est toujours en cours<ref name="CôtéObscur"/>.

Il sera confirmé en octobre [[2020]] qu'[[AggregateIQ]] a reçu au Canada environ {{nombre|3.5|millions}} de [[livres sterling]] de la part de quatre groupes de campagne pro-Brexit (''[[Vote Leave]], [[BeLeave]], [[Veterans for Britain]] et [[Democratic Unionist Party]]'' d'Irlande du Nord)<ref name=Guardian7mai2017/>.
Cet argent a notamment servi à concevoir un logiciel visant à agréger des données personnelles (volées sur Facebook par Cambridge Analytica) à des fichiers d'électeurs et d'autres bases de données, pour manipuler les électeurs par le biais de messages les ciblant spécifiquement, en fonction de leur profil psychologique, profils établi à partir de leurs choix de médias sociaux et de leurs comportements sur les [[réseaux sociaux]]<ref name=FBSuspendu2018>{{Lien web |langue=en |auteur=Carole Cadwalladr |titre=Facebook suspends data firm hired by Vote Leave over alleged Cambridge Analytica ties |url=https://www.theguardian.com/us-news/2018/apr/06/facebook-suspends-aggregate-iq-cambridge-analytica-vote-leave-brexit |date=7 avril 2018 |site=[[The Guardian|theguardian.com]] |consulté le=26 janvier 2021}}.</ref>.

Il est ainsi confirmé qu’un milliardaire étranger a pu influencer des élections britanniques en mettant à mal l'entièreté du processus démocratique britannique<ref name=":4" />{{,}}<ref name=FBSuspendu2018/>{{,}}<ref name=Guardian7mai2017>Cadwalladr C (2017) [http://davelevy.info/wp-content/uploads/2015/03/great-british-brexit-robbery.pdf The great British Brexit robbery: how our democracy was hijacked, ''The Guardian'', 7 mai 2017.]</ref>{{,}}<ref>{{Article |prénom1=Colin J |nom1=Bennett |titre=Trends in Voter Surveillance in Western Societies: Privacy Intrusions and Democratic Implications |périodique=Surveillance & Society |volume=13 |numéro=3/4 |date=2015-10-26 |issn=1477-7487 |doi=10.24908/ss.v13i3/4.5373 |lire en ligne=https://ojs.library.queensu.ca/index.php/surveillance-and-society/article/view/voter_surv |consulté le=2021-01-26 |pages=370–384}}</ref>.

=== Position du gouvernement ===
La position officielle du [[gouvernement du Royaume-Uni|gouvernement]] est de soutenir le maintien dans l'[[Union européenne]]. Une campagne officielle en ce sens a été lancée en {{date-|avril 2016}}<ref>{{lien web|langue=en|url=https://www.bbc.co.uk/news/uk-politics-eu-referendum-35984991|titre=EU referendum: PM 'makes no apology' for £9m EU leaflets|série=BBC News|consulté le=17 mai 2016}}.</ref>.

En rupture avec la règle habituelle de [[solidarité ministérielle]], les membres du [[Cabinet (Royaume-Uni)|cabinet]] sont autorisés à prendre une position différente de celle du gouvernement<ref name=setsJune/>. À l'annonce de la date du référendum, 23 des 30 ministres du cabinet soutiennent le maintien du Royaume-Uni dans l'Union européenne<ref name="BBC News Tory MPs 2016">{{lien web|langue=en|titre=EU Referendum: Where Conservative MPs stand|site=BBC News|date=21 mars 2016|url=https://www.bbc.co.uk/news/uk-politics-eu-referendum-35616946|consulté le=22 mars 2016}}.</ref>.

Une brochure présentant la position du gouvernement a été distribuée afin de détailler l'argumentaire du maintien. Cela a été critiqué comme un avantage injuste pour la campagne du maintien et du gaspillage d'argent public<ref>{{article|langue=en|nom1=Landale|prénom1=James|titre=EU referendum: Government to spend £9m on leaflets to every home|url=https://www.bbc.com/news/uk-politics-eu-referendum-35980571|consulté le=11 avril 2016|périodique=BBC News|date=7 avril 2016}}.</ref>.

=== Partis politiques ===
{| class="wikitable right" style="line-height:75%; font-size:0.9em; text-align:left;"
!scope=col| Position
! colspan="2" scope=col| Partis
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|rowspan=11|Maintien
| {{Infobox Parti politique britannique/couleurs|Labour}} |
|[[Parti travailliste (Royaume-Uni)|Travailliste]]<ref>{{Article|langue=en-GB|prénom1=Patrick Wintour Political|nom1=editor|titre=Alan Johnson to head Labour yes campaign for EU referendum|périodique=The Guardian|date=2015-06-18|issn=0261-3077|lire en ligne=https://www.theguardian.com/world/2015/jun/18/alan-johnson-to-head-labour-yes-campaign-for-eu-referendum|consulté le=2016-04-05}}.</ref>
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| {{Infobox Parti politique britannique/couleurs|SNP}} |
|[[Parti national écossais|SNP]]<ref>{{Lien web|langue=en|titre=Alex Salmond: I'll campaign with Tories to stay in EU|url=https://www.telegraph.co.uk/news/politics/SNP/11621866/Alex-Salmond-Ill-campaign-with-Tories-to-stay-in-EU.html|site=Telegraph.co.uk|date=21-5-2015|consulté le=2016-04-05}}.</ref>
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| {{Infobox Parti politique britannique/couleurs|LibDem}} |
|[[Libéraux-démocrates (Royaume-Uni)|Libéraux-démocrates]]<ref>{{Lien web|langue=en|titre=Nick Clegg: Pro-Europeans are the real reformers now|url=http://www.libdems.org.uk/nick_clegg_pro_europeans_are_the_real_reformers_now|site=libdems.org.uk|date=2014-05-09|consulté le=2016-04-05}}.</ref>
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|{{Infobox Parti politique britannique/couleurs|SF}}|
|[[Sinn Féin]]<ref>{{Lien web|langue=en|titre=Sinn Fein to protect EU membership - BelfastTelegraph.co.uk|url=http://www.belfasttelegraph.co.uk/news/northern-ireland/sinn-fein-to-protect-eu-membership-31156231.html|site=BelfastTelegraph.co.uk|date=20-4-2015|consulté le=2016-04-05}}.</ref>
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|{{Infobox Parti politique britannique/couleurs|PlaidCymru}}|
|[[Plaid Cymru]]<ref>{{Lien web|langue=en-GB|titre=Leanne Wood warns of constitutional 'crisis' if English voters engineer 'Brexit'|url=https://www.independent.co.uk/news/uk/politics/eu-referendum-plaid-cymru-leader-leanne-wood-warns-of-constitutional-crisis-if-english-voters-a6705101.html|site=The Independent|date=23-10-2015|consulté le=2016-04-05}}.</ref>
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| {{Infobox Parti politique britannique/couleurs|SDLP}} |
|[[Parti social-démocrate et travailliste|SDLP]]<ref>{{Lien web|langue=en|titre=Brexit is biggest immediate threat to Northern Ireland economy, says SDLP leader Colum Eastwood|url=http://www.belfasttelegraph.co.uk/news/politics/brexit-is-biggest-immediate-threat-to-northern-ireland-economy-says-sdlp-leader-colum-eastwood-34386158.html|site=BelfastTelegraph.co.uk|date=21-1-2016|consulté le=2016-04-05}}.</ref>
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| {{Infobox Parti politique britannique/couleurs|UUP}} |
|[[Parti unioniste d'Ulster|UUP]]<ref>{{Lien web|langue=en|titre=EU referendum: Northern Irish Unionists split over Brexit vote after UUP backs 'remain'|url=http://www.ibtimes.co.uk/eu-referendum-northern-irish-unionists-split-over-brexit-vote-after-uup-backs-remain-1547979|site=International Business Times UK|date=7-5-2015|consulté le=2016-04-05}}.</ref>
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| {{Infobox Parti politique britannique/couleurs|Green}} |
|[[Parti vert de l'Angleterre et du pays de Galles|Vert]]<ref>{{Article|langue=en-GB|prénom1=Rowena Mason Political|nom1=correspondent|titre=Green party 'loud and proud' about backing Britain in Europe|périodique=The Guardian|date=2016-03-14|issn=0261-3077|lire en ligne=https://www.theguardian.com/politics/2016/mar/14/green-party-loud-proud-backing-britain-europe-brexit-lucas|consulté le=2016-04-05}}.</ref>
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|{{Infobox Parti politique britannique/couleurs|ScotGreen}}|
|[[Parti vert écossais|Vert écossais]]<ref>{{Lien web|langue=en|titre=EU referendum: where do Scotland’s political parties stand?|url=http://www.scotsman.com/news/politics/eu-referendum-where-do-scotland-s-political-parties-stand-1-4038649|site=scotsman.com|date=26-2-2016|consulté le=2016-04-05}}.</ref>
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| {{Infobox Parti politique britannique/couleurs|NIGreen}} |
|[[Parti vert (Irlande)|Vert d'Irlande du Nord]]<ref name=NIgreens>{{Lien web|langue=en|prénom1=Stephen Walker|titre=Brexit Northern Ireland: Gavin Robinson warns of EU exit 'fear tactics'|url=https://www.bbc.co.uk/news/uk-northern-ireland-35749625|site=BBC News|date=7-3-2016|consulté le=2016-04-05}}.</ref>
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| {{Infobox Parti politique britannique/couleurs|Alliance}} |
|[[Parti de l'Alliance d'Irlande du Nord|Alliance]]<ref>{{lien web|url=https://allianceparty.org/article/2015/0009695/alliance-expresses-concerns-over-referendum-idea|lang=en|titre=Alliance expresses concerns over referendum idea|site=allianceparty.org|date=29-4-2015}}.</ref>
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|rowspan=3|Sortie
| {{Infobox Parti politique britannique/couleurs|DUP}} |
|[[Parti unioniste démocrate|DUP]]<ref>{{Lien web|langue=en|titre=EU referendum: DUP's Sammy Wilson gives backing to Ukip Brexit campaign, blasting David Cameron's 'pathetic demands'|url=http://www.belfasttelegraph.co.uk/news/politics/eu-referendum-dup-gives-backing-to-ukip-brexit-campaign-blasting-david-camerons-pathetic-demands-34233078.html|site=BelfastTelegraph.co.uk|date=25-11-2015|consulté le=2016-04-05}}.</ref>
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| {{Infobox Parti politique britannique/couleurs|UKIP}} |
|[[Parti pour l'indépendance du Royaume-Uni|UKIP]]<ref>{{Article|titre=Qui sont les partisans du « Brexit » ?|périodique=Le Monde.fr|date=19-2-2016|issn=1950-6244|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/europe/article/2016/02/19/qui-sont-les-partisans-du-brexit_4868709_3214.html|consulté le=2016-04-05}}.</ref>
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| {{Infobox Parti politique britannique/couleurs|TUV}} |
|[[Voix unioniste traditionnelle|TUV]]<ref>{{Article|titre=EU Membership is a Matter for UK Citizens, Not US President|périodique=Tuv.org.uk|date=24-7-2015|lire en ligne=http://tuv.org.uk/eu-membership-is-a-matter-for-uk-citizens-not-us-president/|consulté le=2019-03-25}}.</ref>
|-
|Neutre
| {{Infobox Parti politique britannique/couleurs|Conservateur}} |
|[[Parti conservateur (Royaume-Uni)|Conservateur]]<ref>{{Lien web|langue=en|titre=Conservative Party to stay neutral during EU referendum|url=https://www.telegraph.co.uk/news/newstopics/eureferendum/11880864/Conservative-Party-to-stay-neutral-during-EU-referendum.html|site=Telegraph.co.uk|date=21-9-2015|consulté le=2016-04-05}}.</ref>
|}

[[Image:Britain Stronger in Europe campaigners, Southgate, London, 11 June 2016 01.jpg|vignette|Militants de ''{{lang|en|Britain Stronger in Europe}}'' à [[Londres]].]]
[[Image:Vote Leave - geograph.org.uk - 5002468.jpg|vignette|Panneaux incitant au vote en faveur de la sortie de l'Union européenne.]]

Le [[Parti conservateur (Royaume-Uni)|Parti conservateur]], traditionnellement très divisé sur la question européenne, a officiellement une position neutre<ref>{{Lien web|langue=en|auteur=
David Lea|titre=U.K. Conservative Party Division Over Brexit|url=https://www.bloomberg.com/news/videos/2016-03-29/u-k-conservative-party-division-over-brexit|site=Bloomberg|consulté le=1 avril 2016}}.</ref>. Son [[Chef (parti politique)|chef]], le [[Premier ministre du Royaume-Uni|Premier ministre]] [[David Cameron]], ainsi que les principaux membres de son [[gouvernement Cameron (2)|gouvernement]] tels que le [[chancelier de l'Échiquier]] [[George Osborne]], soutiennent le maintien dans l'Union européenne, en échange d'une renégociation de sa participation aux différents projets européens (économiques, budgétaires, agricoles, déplacements{{etc.}}). À l'inverse, l'aile eurosceptique du parti soutient le ''{{lang|en|brexit}}'', appuyée notamment par l'ancien [[maire de Londres]], [[Boris Johnson]]<ref>{{Lien web|auteur=Marine Forestier|titre=Boris Johnson chez les « pro-Brexit », revers pour Cameron|url=https://www.lemonde.fr/economie/article/2016/02/22/boris-johnson-chez-les-pro-brexit-revers-pour-cameron_4869346_3234.html|site=Le Monde|date=22 février 2016|consulté le=5 avril 2016}}.</ref>. De même [[Michael Gove]], le [[secrétaire d'État à la Justice]] et [[Sajid Javid]], [[secrétaire d'État aux Affaires, à l'Innovation et aux Compétences]] ont adopté des positions plus [[euroscepticisme|eurosceptiques]]<ref name="Placement">{{Lien web|langue=en|auteur=Cath Levett|titre=Taking sides in the EU referendum : who wants in and who wants out?|url=https://www.theguardian.com/politics/ng-interactive/2015/oct/09/taking-sides-in-the-eu-referendum-who-wants-in-and-who-wants-out|site=[[The Guardian]]|consulté le=1 avril 2016}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=en|auteur=Jane McIntosh |titre=Rifts develop in ruling UK Conservatives ahead of Brexit vote|url=http://www.dw.com/en/rifts-develop-in-ruling-uk-conservatives-ahead-of-brexit-vote/a-19132439|site=Deutsche Welle|consulté le=1 avril 2016}}.</ref>.

Le [[Chef (parti politique)|chef]] du [[Parti travailliste (Royaume-Uni)|Parti travailliste]] [[Jeremy Corbyn]], bien que souvent critique vis-à-vis de l'Union européenne et ayant voté {{citation|non}} au référendum de 1975, soutient le maintien tout comme la grande majorité du Parti travailliste. Corbyn déclare que l'UE a protégé {{citation|les travailleurs, les consommateurs et l’environnement}} et {{citation|a apporté emplois, investissement et protection aux travailleurs, aux consommateurs et à l’environnement}}<ref>{{Article|auteur institutionnel=Le Monde|titre=Royaume-Uni : Corbyn sort du silence pour défendre le maintien dans une UE « protectrice »|url=https://www.lemonde.fr/europe/article/2016/04/14/royaume-uni-corbyn-sort-du-silence-pour-defendre-le-maintien-dans-une-ue-protectrice_4902280_3214.html|périodique=Le Monde|jour=14|mois=avril|année=2016}}.</ref>.

L'[[Parti pour l'indépendance du Royaume-Uni|UKIP]] de [[Nigel Farage]], très [[Euroscepticisme|eurosceptique]], milite pour une sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne<ref>{{Lien web|langue=en|auteur=Robin Cottle |titre=Brussels terror attack proves we need Brexit, says Ukip|url=http://www.dailystar.co.uk/news/latest-news/502951/Brussels-ISIS-Daesh-terror-attack-proves-Brexit-Ukip-Nigel-Farage|site=The Dailystar|consulté le=1 avril 2016}}.</ref>.

Les [[Libéraux-démocrates (Royaume-Uni)|Libéraux-démocrates]], le [[Parti national écossais|SNP]], le [[Plaid Cymru]] et les [[Parti vert (Royaume-Uni)|partis verts]], traditionnellement pro-européens, soutiennent le maintien.

=== Groupes d'intérêt ===
Les dix principaux [[syndicat]]s britanniques ont publié un communiqué commun (paru dans ''[[The Guardian]]'' du 6 juin 2016) et appelant leurs adhérents à voter pour le maintien, notamment en raison du haut niveau de [[Droit du travail|protection des droits des travailleurs]] rendu progressivement possible au niveau européen<ref>{{Lien web|titre=« Brexit » : les syndicats britanniques appellent leurs adhérents à voter pour rester dans l'UE|url=https://www.lemonde.fr/r%C3%A9f%C3%A9rendum-sur-le-brexit/article/2016/06/06/brexit-les-syndicats-britanniques-appellent-leurs-adherents-a-voter-pour-rester-dans-l-ue_4938732_4872498.html|site=[[Le Monde]]|en ligne le= 6 juin 2016|consulté le=6 juin 2016}}.</ref> : {{citation|Après de nombreux débats et délibérations, nous pensons que les avantages sociaux et culturels d’un maintien dans l’UE l’emportent largement sur les avantages d’une sortie}}, écrivent les secrétaires généraux des syndicats, parmi lesquels figurent les importants UNITE et UNISON.

Les lobbies ''{{Lien|langue=en|trad=Britain Stronger in Europe|fr=Britain Stronger in Europe|texte=Britain Stronger in Europe}}'', ''[[Mouvement européen-Royaume-Uni|{{lang|en|texte=European Movement-UK}}]]'', ''Business For New Europe'' et ''{{Lien|langue=en|trad=British Influence|fr=British Influence|texte=British Influence}}'' ont été constitués pour promouvoir le rôle du Royaume-Uni et son maintien dans l'UE ; ils sont notamment soutenus et financés par les milieux des affaires, de la finance et du commerce qui voient dans une sortie du Royaume-Uni, des risques économiques et financiers importants<ref name="Placement"/>.

Divers multinationales basées au Royaume-Uni tels que [[Shell (entreprise)|Shell]]<ref>{{lien web|langue=en|titre=Shell CEO urges Britain to remain in European Union|url=https://www.telegraph.co.uk/news/newstopics/eureferendum/11651167/Shell-CEO-urges-Britain-to-remain-in-European-Union.html|site=Telegraph|date=juin 2016}}.</ref>, [[BT Group|BT]]<ref>{{lien web|langue=en|titre=BT boss says EU is a positive force for business|url=https://www.theguardian.com/business/2015/may/07/bt-signs-up-266000-new-fibre-broadband-customers-last-quarter-revenues-sports-tv/|série=The Guardian|date=7-5-2015|auteur=Juliette Garside}}.</ref> ou [[Vodafone]]<ref>{{article|langue=en|url=https://www.independent.co.uk/news/business/news/vodafone-head-joins-deutsche-bank-in-warning-over-brexit-10262295.html|titre=Vodafone head joins Deutsche Bank in warning over EU exit|auteur1=Jamie Dunkley |auteur2=Russell Lynch |date=20 mai 2015|périodique=The Independent}}.</ref>, préfèrent le maintien du Royaume-Uni dans l'Union européenne et craignent l'instabilité que créerait une sortie. Le secteur bancaire en particulier s'est fortement prononcé contre une sortie de l'Union européenne en citant de potentiels dommages à l'économie britannique voire une relocalisation des sièges sociaux des grandes banques en dehors du Royaume-Uni<ref>{{lien web|langue=en|url=http://www.ft.com/fastft/320481/bankers-start-warn-on-uks-eu-referendum/|titre= Bankers start to warn on UK's EU referendum|série=ft.com}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web|langue=en|url=http://104.46.54.198/media-centre/news/2015/feb/rbs-warns-business-damage-brexit-plans|titre=RBS warns of business damage from Brexit plans|date=26 février 2015|éditeur=Scottish National Party|consulté le=7 janvier 2016|archiveurl=https://archive.is/20160619101131/http://104.46.54.198/media-centre/news/2015/feb/rbs-warns-business-damage-brexit-plans|archivedate=19 juin 2016}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web|langue=en|url=https://www.theguardian.com/business/2015/apr/24/hsbc-warns-it-could-leave-uk-over-eu-referendum-uncertainty|titre=HSBC warns of economic risks of UK pulling out of Europe|auteur=Jill Treanor|série=The Guardian}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web|langue=en|url=http://uk.reuters.com/article/2015/06/16/uk-britain-banks-hsbc-jpmorgan-idUKKBN0OW09Z20150616/|titre=HSBC, JPMorgan may move parts of businesses to Luxembourg – The Times|série=Reuters UK}}.</ref>.

==== Positions des titres de presse ====
Par tradition, les [[Journal|journaux]] britanniques rédigent un éditorial pour recommander à leurs lecteurs une position à l'occasion d'un vote populaire : ''[[The Daily Mirror]]'', ''[[The Guardian]]'', ''[[The Times]]'', ''[[Financial Times]]'', ''[[Daily Mail|The Mail on Sunday]]'', ''[[The Observer]]'' et ''[[New Statesman|The New Statesman]]'' se prononcent contre le {{citation|''brexit''}}, ''[[The Sunday Times (Royaume-Uni)|The Sunday Times]]'', ''[[The Daily Telegraph|The Sunday Telegraph]]'', ''[[The Daily Telegraph]]'', ''[[The Sun]]'', ''[[Daily Mail]]'', ''[[Daily Express|The Daily Express]]'' et ''[[The Spectator]]'' conseillent de voter pour la sortie du [[Royaume-Uni]] de l'[[Union européenne]]<ref>[https://www.lemonde.fr/referendum-sur-le-brexit/article/2016/06/15/brexit-la-position-des-journaux-britanniques_4950638_4872498.html « Brexit » : la position des journaux britanniques], ''[[Le Monde]]'', 15 juin 2016.</ref>{{,}}<ref>{{en}} Gavin Cordon, [https://www.independent.co.uk/news/uk/politics/eu-referendum-which-papers-are-backing-brexit-and-remain-a7089876.html EU referendum: Which papers are backing Brexit and Remain?], ''[[The Independent]]'', 19 juin 2016.</ref>.

=== Suspension de la campagne ===
Le {{date-|16 juin 2016}}, toutes les organisations de la campagne annoncent suspendre leurs activités jusqu'au {{date-|19|juin|2016-}} à la suite de l'[[Assassinat de Jo Cox|assassinat de la députée travailliste Jo Cox]], qui préconisait que le Royaume-Uni reste membre de l'UE<ref>{{article|langue=en|url=https://www.bbc.co.uk/news/uk-politics-eu-referendum-36553442|titre=EU Referendum campaigns remain suspended after Jo Cox attack|périodique=BBC News|date=17 juin 2016|consulté le=17 juin 2016}}.</ref>{{,}}<ref>[http://www.france24.com/fr/20160619-brexit-campagne-reprise-referendum-ue-meurtre-jo-cox-cameron-farage-corbyn Brexit : la campagne redémarre progressivement après le meurtre de Jo Cox], ''[[France 24]]'', 19 juin 2016</ref>.

=== Sondages ===
{{Article détaillé|Liste de sondages sur le référendum sur l'appartenance du Royaume-Uni à l'Union européenne}}
[[File:UK EU referendum polling.svg|center|500px|Sondages en vue du référendum sur le maintien du Royaume-Uni dans l'Union européenne depuis 2013.]]

Les tendances des sondages ont fluctué dans le temps, au gré des évènements ayant marqué les campagnes du {{citation étrangère|langue=en|in}} et du {{citation étrangère|langue=en|out}} ; notamment les interventions du [[Président des États-Unis|président]] [[Barack Obama]] et de la [[Chancelier fédéral d'Allemagne|chancelière]] [[Angela Merkel]], les débats entre [[David Cameron]], [[Sadiq Khan]], [[Boris Johnson]] et [[Nigel Farage]] et enfin l'[[assassinat]] de la députée travailliste [[Jo Cox]], le 16 juin.

Après le référendum, un sondage estime qu'une partie des Britanniques testés pensent avoir pris une mauvaise décision à l'occasion du vote<ref>{{Article|langue=en|titre=A majority of British voters believe Brexit was the wrong decision|périodique=The Independent|date=2017-04-27|lire en ligne=https://www.independent.co.uk/news/uk/home-news/majority-british-voters-brexit-wrong-decision-yougov-poll-finds-a7704566.html|consulté le=2017-05-01}}
</ref>. À la question « Avec du recul, pensez-vous que le Royaume-Uni a eu raison ou tort de voter pour quitter l’UE ? », 45 % des personnes interrogées disent regretter le choix du Brexit, 43 % l’approuvant et 12 % étant indécises<ref>{{Article|langue=fr|titre=Royaume-Uni : un sondage montre une majorité de déçus du Brexit|périodique=Le Monde.fr|date=2017-04-27|issn=1950-6244|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/referendum-sur-le-brexit/article/2017/04/27/royaume-uni-un-sondage-montre-une-majorite-de-decus-du-brexit_5118642_4872498.html|consulté le=2017-05-01}}.</ref>.

En revanche, selon un sondage YouGov de juin 2017, seuls 7 % des Britanniques remettent le Brexit en question et seuls 17 % désirent un nouveau référendum<ref>Florentin Collomp, « Les anti-Brexit en ordre dispersé », ''[[Le Figaro]]'', 9 septembre 2017, [http://www.lefigaro.fr/international/2017/09/09/01003-20170909ARTFIG00004-les-anti-brexit-en-ordre-disperse.php en ligne].</ref>.

== Résultats ==
=== Total ===
{{Diagramme circulaire
 | thumb     = right
 | caption   = Résultat du référendum
 | autre     = 
 | label1    = Quitter
 | valeur1   = 51.9
 | couleur1  = #007EC2
 | label2    = Rester
 | valeur2   = 48.1
 | couleur2  = #FFCA0E
}}
{| class="wikitable centre" style=text-align:right
|+Résultats du référendum<ref name=resultats>{{Lien web |langue=en |titre=Results |url=https://www.bbc.com/news/politics/eu_referendum/results |site=BBC News |consulté le=24 juin 2016}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=en |date=20 février 2016 |url=https://www.bbc.com/news/uk-politics-35621079 |site=[[British Broadcasting Corporation|BBC]] |titre={{lang|en|EU referendum : Cameron sets June date for UK vote}}}}.</ref>{{,}}<ref>{{en}} « {{lang|en|European Union Referendum Bill ({{nobr|HC Bill 2}})}} », ''Publications.parliament.uk'', 28 mai 2015 ([https://publications.parliament.uk/pa/bills/cbill/2015-2016/0002/cbill_2015-20160002_en_2.htm#pb1-l1g5 lire en ligne]).</ref>.

! scope=col| Choix
! scope=col| Votes
! scope=col| %
|-
|align=left|Quitter
|{{unité|17410742}}
|bgcolor=#B2D8EC| 51,89 
|-
|align=left|Rester
|{{unité|16141241}}
|48,11
|-
|colspan=3|
|-
| align=left|Votes valides
|{{unité|33551983}}
|99,92
|-
| align=left|Votes blancs et invalides
|{{unité|26033}}
|0,08
|- style="font-weight:bold;"
| align=left|Total
|{{unité|33578016}}
|100
|-
| align=left|Abstention
|{{unité|12923225}}
|27,79
|-
| align=left|Inscrits/Participation
|{{unité| 46501241}}
|72,21
|}

=== Par nations constitutives ===
{|class="wikitable centre" style="text-align:right;"
|+ Résultats par nation constitutive<ref name=resultats/>
|-
! rowspan="2" scope="col" | Nations
! rowspan="2" scope="col" | Exprimés
! colspan="2" scope="col" | Sortir
! colspan="2" scope="col" | Rester
|-
! scope=col|Voix
! scope=col|%
! scope=col|Voix
! scope=col|%
|-
| style="text-align:left;" |{{Angleterre}}<ref>Les résultats de [[Gibraltar]] sont comptés avec ceux de la région Sud-Ouest de l'Angleterre.</ref>
|{{formatnum:28455402}}
|style="background-color:#B2D8EC;"|{{formatnum:15188406}}
|style="background-color:#B2D8EC;"|53,4 
|{{formatnum:13266996}}
|46,6 
|-
| style="text-align:left;" |{{Écosse}}
|{{formatnum:2679513}}
|{{formatnum:1018322}}
|38,0 
|style="background-color:#FFEFB6;"|{{formatnum:1661191}}
|style="background-color:#FFEFB6;"|62,0 
|-
| style="text-align:left;" |{{Pays de Galles}}
|{{formatnum:1626719}}
|style="background-color:#B2D8EC;"|{{formatnum:854572}}
|style="background-color:#B2D8EC;"|52,5 
|{{formatnum:772347}}
|47,5 
|-
| style="text-align:left;" |{{drapeau|Irlande du Nord}} [[Irlande du Nord]]
|{{formatnum:790149}}
|{{formatnum:349442}}
|44,2 
|style="background-color:#FFEFB6;"|{{formatnum:440437}}
|style="background-color:#FFEFB6;"|55,8 
|-
|style="text-align:left;" |'''{{Royaume-Uni}}'''
| style="text-align: right;" |'''{{formatnum:33551983}}'''
| style="text-align: right; background-color:#B2D8EC;" |'''{{formatnum:17410742}}'''
| style="text-align: right; background-color:#B2D8EC;" |'''51,9 '''
| style="text-align: right;" |'''{{formatnum:16141241}}'''
| style="text-align: right;" |'''48,1 '''
|}

<gallery>
File: United Kingdom EU referendum 2016 voting regions results.svg|Résultats par région.
File: United Kingdom EU referendum 2016 area results.svg|Résultats par zone de vote.
</gallery>

=== Analyse ===
Le scrutin laisse apparaître que, de manière générale, les électeurs plus âgés ont préféré voter {{citation étrangère|langue=en|Leave}} et les plus jeunes {{citation étrangère|langue=en|Remain}} : 66 % des {{nombre|18-24|ans}} et 52 % des {{nombre|25-49|ans}} ont voté pour le maintien dans l'Union européenne, tandis que 58 % des {{nombre|50-64|ans}} et 62 % des plus de {{nombre|65|ans}} ont opté pour la sortie de l'UE<ref>{{Lien web |titre=« Brexit : qui a voté pour, qui a voté contre ? » |url=http://www.lefigaro.fr/international/2016/06/24/01003-20160624ARTFIG00345-brexit-qui-a-vote-pour-qui-a-vote-contre.php |site=Le Figaro |date=24 juin 2016}}.</ref>. Une corrélation existe également avec la classe sociale et les niveaux d'éducation : les classes populaires ou les électeurs non diplômés ayant préféré la sortie alors que les classes supérieures ou plus diplômées le maintien<ref name="ind">{{Lien web |langue=en |titre=EU referendum: Who is voting Leave, and who is for Remain? |url=https://www.independent.co.uk/news/uk/politics/eu-referendum-brexit-leave-remain-voting-latest-updates-polls-a7096671.html |site=The Independent |date=23 jui 2016}}.</ref>{{,}}<ref name="how">{{Lien web |langue=en |titre=EU referendum: How the results compare to the UK's educated, old and immigrant populations |url=https://www.telegraph.co.uk/news/2016/06/24/eu-referendum-how-the-results-compare-to-the-uks-educated-old-an/ |site=The Telegraph |date=24 juin 2016}}.</ref>. D'après un sondage mené par [[Michael Ashcroft]], le premier argument invoqué par les électeurs en faveur du retrait est le principe selon lequel les décisions concernant le Royaume-Uni doivent être prises au Royaume-Uni ; le deuxième est qu'il s'agit de la meilleure chance pour le Royaume-Uni de reprendre le contrôle sur ses propres frontières et son immigration ; le troisième est que le maintien laisse peu de choix, voire aucun, quant à la manière dont l'UE étend son adhésion ou ses pouvoirs<ref>{{Lien web |langue=en |auteur1=Michael Ashcroft |titre=How the United Kingdom voted on Thursday… and why |url=http://lordashcroftpolls.com/2016/06/how-the-united-kingdom-voted-and-why/ |site=lordashcroftpolls.com |jour=24 |mois=juin |année=2016 |consulté le=29 juin 2016}}.</ref>.

Géographiquement, la plus importante fracture se situe entre l'[[Écosse]], qui a voté {{citation étrangère|langue=en|Remain}} à 62 %, et le reste de la [[Grande-Bretagne]], qui a favorisé la sortie de l'Union européenne. En Irlande du Nord, 55,8 % des votants se sont exprimés pour le ''Remain''. En [[Angleterre]] même, les grandes villes et les zones à l'immigration importante ont voté {{citation étrangère|langue=en|Remain}}<ref name=ind/>{{,}}<ref name=how/>. Des bastions ouvriers du Parti travailliste, comme Birmingham, Doncaster ou Sheffield ont voté {{citation étrangère|langue=en|Leave}}<ref>Florentin Collomp, [http://www.lefigaro.fr/international/2016/06/24/01003-20160624ARTFIG00385-le-brexit-fracture-le-royaume-et-fait-chuter-david-cameron.php « Le Brexit fracture le royaume et fait chuter David Cameron »], ''[[Le Figaro]]'', samedi 25 / {{date-|dimanche 26 juin 2016}}, page 4.</ref>. Plus globalement, le politologue [[Thomas Guénolé]] analyse ce vote comme une fracture entre les gagnants ({{Citation|les territoires ayant voté ''{{lang|en|Remain}}'', ce sont la grande mégalopole londonienne dominée par les CSP+ et les riches patrimoines ; son cœur battant de la City, connecté à la finance globalisée ; l'Irlande du Nord, qui dépend du commerce de l'économie frontalière ; et l'Écosse, qui jouit de sa rente pétrolière dans les échanges internationaux}}) et les perdants ({{Citation|les territoires ayant voté ''{{lang|en|Leave}}'', ce sont des régions désindustrialisées, paupérisées, reléguées}}) de la [[mondialisation]], ne voyant pas de pertinence à évoquer une montée de la xénophobie ou de rejet de l'immigration chez les électeurs ayant voté pour quitter l'Union européenne<ref>[[Thomas Guénolé]], [http://www.lefigaro.fr/vox/monde/2016/06/24/31002-20160624ARTFIG00208--la-victoire-du-brexit-est-un-vote-contre-la-mondialisation.php « La victoire du Brexit est un vote contre la mondialisation »], [[Le Figaro|lefigaro.fr]], {{date-|24 juin 2016}}.</ref>.

Pour Andrew McGill, en dépit des sondages des sorties des urnes et de l'insistance des médias à souligner un vote pour le ''{{lang|en|brexit}}'' des classes les plus âgées et à faibles revenus et pour le ''{{lang|en|Remain}}'' des classes plus jeunes et à revenus plus élevés, il existe des corrélations plus pertinentes. Il montre que le rapport avec l'âge est ténu. En revanche, il constate une forte corrélation entre le niveau d'éducation, la taille des agglomérations, la présence d'immigrés et le vote pour le ''{{lang|en|Remain}}''. Il fait apparaître également que les couples mariés ayant des enfants ont eu tendance à voter beaucoup plus fortement pour le ''{{lang|en|brexit}}'' que les célibataires<ref>{{en}} [https://www.theatlantic.com/international/archive/2016/06/brexit-vote-statistics-united-kingdom-european-union/488780/ Who Voted for the Brexit?], theatlantic.com, {{date-|25 juin 2016}}.</ref>.

Pour [[Joseph E. Stiglitz]], le ''{{lang|en|brexit}}'' est une partie d'un phénomène occidental plus large à la suite de la profonde [[Crise bancaire et financière de l'automne 2008|crise des marchés financiers de 2008]]. Les caractéristiques communes en Europe et aux États-Unis seraient le rejet de la mondialisation, l'élargissement considérable des [[Inégalités de revenu|écarts de revenus]] et la montée du [[populisme (politique)|populisme]] liée aux craintes d'afflux massif de migrants et de réfugiés<ref>{{Article |prénom1=Joseph E. |nom1=Stiglitz |titre=Brexit, et après? |périodique=Project Syndicate |date=2016-07-06 |lire en ligne=https://www.project-syndicate.org/commentary/brexit-future-of-advanced-economies-by-joseph-e--stiglitz-2016-07?version=french&barrier=true |consulté le=2016-10-24}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |prénom1=Joseph S. |nom1=Nye |titre=Putting the Populist Revolt in Its Place |périodique=Project Syndicate |date=2016-10-06 |lire en ligne=https://www.project-syndicate.org/commentary/populist-politics-and-globalization-by-joseph-s--nye-2016-10 |consulté le=2016-10-24}}.</ref>.

=== Contestations ===
Le résultat du référendum a été contesté par certains observateurs dans la mesure où d'une part tous les citoyens britanniques n'ont pas pu voter (expatriés) et où d'autre part la différence du nombre de voix est faible<ref>{{Article |langue=en-GB |titre=Any Brexit talks would actually be illegal, says French lawyer |périodique=The Independent |date=2017-05-19 |lire en ligne=https://www.independent.co.uk/news/world/europe/brexit-talks-illegal-uk-expats-british-abroad-not-vote-french-lawyer-julien-fouchet-european-a7745216.html |consulté le=2017-05-20}}.</ref>.

En 2016, le débat sur la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne s'est, selon le ''New York Times'', limité à de vagues promesses pour rapatrier les fonds britanniques alloués au budget européen, contrôler l'immigration et négocier un accord de libre échange favorable. Les Britanniques ont peu entendu parler du coût de sortie de la plus grande zone de libre-échange du monde, ni même des dix milliards de livres dus à Bruxelles pour les engagements existants tels que les obligations de pension et les engagements d'investissements dans le budget actuel de l'Union européenne<ref>{{Article|langue=en|prénom1=Steven|nom1=Erlanger|prénom2=Katrin|nom2=Bennhold|prénom3=Stephen|nom3=Castle|titre=The British Election That Somehow Made Brexit Even Harder|périodique=The New York Times|date=2017-06-09|issn=0362-4331|lire en ligne=https://www.nytimes.com/2017/06/09/world/europe/uk-theresa-may-minority-government.html|consulté le=2017-06-10}}.</ref>.

== Conséquences ==
=== Partis politiques ===
Le {{date-|24 juin 2016}}, après l'annonce des résultats, le [[Premier ministre du Royaume-Uni|Premier ministre]] et [[Chef du Parti conservateur (Royaume-Uni)|chef]] du [[Parti conservateur (Royaume-Uni)|Parti conservateur]] [[David Cameron]] annonce qu'il démissionnera d'ici à {{date-|octobre 2016-}}<ref>{{Lien web|titre=Brexit : David Cameron to quit after UK votes to leave EU|site=BBC New|url=https://www.bbc.com/news/uk-politics-36615028|langue=en|consulté le=24 juin 2016|date=4 juin 2016}}.</ref>. Il reviendra au [[Élection à la direction du Parti conservateur de 2016|nouveau Premier ministre]] d'entamer les négociations de retrait avec l'Union européenne. Le {{date-|13 juillet 2016}}, [[Theresa May]] est nommée Première ministre. Elle devient ainsi la deuxième femme à diriger le gouvernement britannique, après [[Margaret Thatcher]] (1979-1990)<ref>{{Article|titre=Theresa May devient première ministre du Royaume-Uni, Boris Johnson hérite de la diplomatie|périodique=Le Monde.fr|date=2016-07-13|issn=1950-6244|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/europe/article/2016/07/13/theresa-may-devient-officiellement-premiere-ministre-du-royaume-uni_4969192_3214.html|consulté le=2016-10-24}}.</ref>.

[[Jeremy Corbyn]], le [[Chef du Parti travailliste (Royaume-Uni)|chef]] du [[Parti travailliste (Royaume-Uni)|Parti travailliste]] déjà fortement contesté par les députés du parti avant le référendum, fait face à une motion de défiance interne. Plusieurs membres du parti, dont d'importants [[Cabinet fantôme Corbyn|ministres fantômes]] estiment Corbyn responsable de l'importance du vote {{citation étrangère|langue=en|Leave}} parmi l'électorat travailliste et qu'il est incapable de remporter la prochaine élection générale qui pourrait être convoquée de manière anticipée<ref>{{lien web|url=https://www.theguardian.com/politics/2016/jun/26/hilary-benn-revolt-jeremy-corbyn|langue=en|site=The Guardian|titre= Jeremy Corbyn sacks Hilary Benn from shadow cabinet|date=26 juin 2016}}.</ref>.
[[Fichier:Nigel Farage in Conservative Political Action Conference 2015 (cropped).jpg|vignette|upright|[[Nigel Farage]], chef du [[Parti pour l'indépendance du Royaume-Uni|UKIP]].]]
Le {{date-|4 juillet}}, [[Nigel Farage]], le chef du [[Parti pour l'indépendance du Royaume-Uni|UKIP]], annonce sa volonté de démissionner de la direction du parti. Il explique considérer que sa carrière politique, fondée sur son rejet de l'[[Union européenne]], doit prendre fin à présent que sa {{citation|mission}} est accomplie<ref>{{lien web|langue=en|titre=Nigel Farage stands down|url=https://www.bbc.com/news/uk-politics-36702468|date=4 juillet 2016|site=BBC News|consulté le=4 juillet 2016}}.</ref>. [[Diane James]], députée européenne, était élue à la tête du UKIP le {{date-|16 septembre}} au congrès de Bournemouth<ref>{{Article|titre=Le Monde.fr - Actualité à la Une|périodique=Le Monde.fr|date=2016-09-16|issn=1950-6244|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/internet-actu/lmd/core/crm|consulté le=2016-10-24}}.</ref>. Elle s'était engagée à veiller au respect par le gouvernement des conditions d'un « ''{{lang|en|hard brexit}}'' », avec libéralisation du commerce et renforcement des contrôles en matière d'immigration, voulu par les membres de l'UKIP, et non pas d'un divorce « au rabais » avec l'Union européenne, mais a démissionné {{nombre|18|jours}} seulement après avoir succédé à Nigel Farage<ref>{{Lien web|titre=Dégoûtée, Diane James, la présidente de l'Ukip, démissionne après 18 jour|url=http://www.latribune.fr/economie/international/degoutee-diane-james-la-presidente-de-l-ukip-demissionne-apres-18-jours-604939.html|site=latribune.fr|date=5 octobre 2016|consulté le=24 octobre 2016}}.</ref>.

En {{date-|décembre 2016}} du côté politique, quelques députés conservateurs frondeurs continuent à militer auprès de la Première ministre Theresa May contre le ''{{lang|en|brexit}}'', même si celle-ci, forte d'une bonne popularité et d'une image d'autorité inflexible, semble privilégier un ''{{lang|en|brexit}}'' « dur », ''{{lang|la|a contrario}}'' d'une solution médiane négociée. Le Parti travailliste, mené par Jeremy Corbyn, semble pour sa part se désintéresser du sujet alors que les [[Libéraux-démocrates (Royaume-Uni)|Libéraux-démocrates]], lourdement défaits lors des [[Élections générales britanniques de 2015|dernières élections de 2015]], espèrent revenir sur la scène politique en portant une voix pro-européenne<ref>Florentin Collomp, [http://www.lefigaro.fr/international/2016/12/22/01003-20161222ARTFIG00217-brexit-les-48-d-opposants-a-la-sortie-de-l-ue-continuent-le-combat.php « Les 48 % d'opposants à la sortie de l'UE continuent le combat »], ''[[Le Figaro]]'', vendredi {{date-|23 décembre 2016}}, page 6.</ref>{{,}}<ref>Florentin Collomp, [http://www.lefigaro.fr/international/2016/12/22/01003-20161222ARTFIG00189-brexit-la-main-de-fer-de-theresa-may.php « Brexit : la main de fer de Theresa May »], ''[[Le Figaro]]'', vendredi {{date-|23 décembre 2016}}, page 6.</ref>.

=== Union européenne ===
Le résultat du référendum est salué par les [[Euroscepticisme|eurosceptiques]]. Pour l'ancien [[Président de la République tchèque|président]] [[République tchèque|tchèque]] [[Václav Klaus]], le jour du référendum {{citation|est une journée merveilleuse, le ''{{lang|en|brexit}}'' nous sauve du monstre bruxellois<ref>{{lien web|langue=cz|url=http://www.rozhlas.cz/radiozurnal/zajimavosti/_zprava/vaclav-klaus-dnes-je-uzasny-den-brexit-nas-zachranuje-od-bruselskeho-monstra--1626864|titre=Václav Klaus: Dnes je úžasný den, brexit nás zachraňuje od bruselského monstra|site=rozhlas.cz|date=24 juin 2016}}.</ref>.}} [[Geert Wilders]] ([[Parti pour la liberté|PVV]], [[Pays-Bas]]), [[Marine Le Pen]] ([[Front national (parti français)|FN]], [[France]]) appellent à de semblables référendums dans leurs pays<ref>{{en}} [https://www.nytimes.com/live/eu-referendum/geert-wilders/ « Geert Wilders Calls for E.U. Referendum in the Netherlands »], nytimes.com, {{date-|24 juin 2016}}.</ref>. Pour [[Viktor Orbán]], [[Premier ministre de Hongrie|Premier ministre]] [[Hongrie|hongrois]], le référendum souligne la nécessité pour l'Union européenne d'écouter la voix populaire<ref>{{lien web|langue=en|url=https://www.reuters.com/article/us-britain-eu-orban-idUSKCN0ZA0RA|titre=Hungary PM Orban says UK vote shows Brussels must listen to popular voice|site=reuters.com|date=24 juin 2016}}.</ref>.

À l'inverse, la plupart des dirigeants de l'Union européenne font part de leur déception à l'issue du vote mais, alors que David Cameron et le Parti conservateur indiquent vouloir attendre le mois d'{{date-|octobre 2016-}} pour lancer effectivement le processus de sortie de l'Union européenne, les gouvernements des six pays fondateurs de l'UE ainsi que [[Jean-Claude Juncker]] ([[président de la Commission européenne]]) invitent le Royaume-Uni à quitter l'Union aussi vite que possible<ref>{{lien web|url=https://www.theguardian.com/politics/2016/jun/25/eu-emergency-talks-brexit-berlin|site=The Guardian|langue=en|titre= EU governments pile pressure on UK to leave as soon as possible |date=25 juin 2016}}.</ref>.

Le {{date-|25 juin 2016}}, le [[commissaire européen]] britannique [[Jonathan Hill]] annonce sa démission<ref>{{lien web|url=https://www.theguardian.com/politics/2016/jun/25/uk-european-commissioner-jonathan-hill-quits-brexit|site=The Guardian|langue=en|titre= UK's European commissioner quits in wake of Brexit vote |date=25 juin 2016}}.</ref>.

Un sommet européen est prévu les {{date-|28 juin- 2016-}} et {{date-|29 juin 2016}}.

Le chercheur Fabien Escalona considère que, {{citation|sauf à prendre en compte le [[Référendum sur le retrait du Groenland de la Communauté économique européenne|retrait du Groenland de la CEE en 1985]], c’est bien la première fois que le [[Élargissement de l'Union européenne|processus d’intégration européenne]] connaît non pas un arrêt, mais une [[wikt:involution|involution]]}}<ref name="Escalona">{{Lien web|auteur1=Fabien Escalona |url=https://www.mediapart.fr/journal/international/290616/l-union-europeenne-peut-elle-redevenir-legitime |titre= L’Union européenne peut-elle (re)devenir légitime ? |jour=29 |mois=juin |année=2016 |site=[[Mediapart]] |consulté le=29 juin 2016}}.</ref>.

=== Écosse et Irlande du Nord ===
En [[Écosse]], où le vote {{citation|rester}} est largement majoritaire, la [[Premier ministre d'Écosse|Première ministre]] [[Parti national écossais|indépendantiste]] [[Nicola Sturgeon]] déclare qu'il est {{citation|clair que le peuple d'Écosse voit son avenir au sein de l'Union européenne}}<ref>{{lien web|url=http://www.ft.com/cms/s/0/06a90f8c-39c0-11e6-a780-b48ed7b6126f.html#axzz4CRXecPen|site=The Financial Times|titre=Scots’ backing for Remain threatens union|consulté le=24 juin 2016|date=4 juin 2016}}.</ref>. Elle annonce que son gouvernement préparera une loi pour l'organisation d'un second [[Référendum sur l'indépendance de l'Écosse|référendum sur l'indépendance]] souhaitant {{citation|assurer la place continue [de l'Écosse] au sein de l'UE et du marché commun}}<ref>{{lien web|url=https://www.theguardian.com/politics/2016/jun/24/alex-salmond-second-scottish-independence-referendum-is-certain|site=The Guardian|titre= Nicola Sturgeon: second Scottish independence poll highly likely |langue=en|date=24 juin 2016}}.</ref>. Le [[Parti travailliste écossais]], précédemment opposé à l'indépendance ou à un autre référendum, indique {{citation|considérer toutes les options}}<ref>{{lien web|url=https://www.theguardian.com/uk-news/2016/jun/25/sturgeon-seeks-urgent-brussels-talks-to-protect-scotlands-eu-membership|site=The Guardian|langue=en|titre= Nicola Sturgeon to lobby EU members to support Scotland's remain bid|date=25 juin 2016}}.</ref>. Nicola Sturgeon annonce le 13 mars 2017 qu'elle va demander l'autorisation d'organiser un référendum pour la fin 2018 ou début 2019, avant [[retrait du Royaume-Uni de l'Union européenne|la sortie de la Grande-Bretagne de l'Union européenne]]<ref>{{lien web|url=http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2017/03/13/97001-20170313FILWWW00129-ecosse-un-nouveau-referendum-d-independance-avant-le-brexit.php|titre=L'Écosse va demander la tenue d'un nouveau référendum sur l'indépendance|date=2017/03/13|nom=lefigaro.fr}}.</ref>.

En [[Irlande du Nord]], où le vote {{citation|rester}} est également majoritaire, le [[Sinn Féin]] souhaite un référendum sur la réunification de l'[[Irlande (île)|île]]<ref>{{lien web|url=https://www.bbc.co.uk/news/live/uk-politics-36570120|langue=en|site=BBC News|titre=UK votes to leave EU and Cameron quits|consulté le=24 juin 2016|date=24 juin 2016}}.</ref>.

=== Économie ===
<center>

{|

|+ '''Valeur de la livre sterling (en euro)'''
|{{Graph:Chart|width=300|height=150
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|y1Title=Livre sterling, avant le referendum du Brexit
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}}
|-
|D'après Banque centrale européenne<ref>{{lien web |langue=en |titre=ECB euro reference exchange rate : Pound sterling (GBP) |url=http://www.ecb.europa.eu/stats/policy_and_exchange_rates/euro_reference_exchange_rates/html/eurofxref-graph-gbp.en.html |site=European Central Bank |consulté le=02-09-2020}}.</ref>. Cela correspond à une perte de valeur de la livre sterling de 20,5 % en trois années.
|}
</center>
À la publication des résultats du référendum, le [[taux de change]] de la [[livre sterling]] diminue fortement face à l'[[euro]] (passant de {{euro|1.31}} à {{euro|1.22}} en quelques heures dans la nuit du 23 au 24 juin 2016) et au [[dollar américain|dollar]], alors que les marchés financiers en Europe connaissent de fortes baisses<ref>{{article|journal=[[HuffPost]]|url=https://www.huffingtonpost.fr/2016/06/24/marche-brexit-livre-euro-bourse_n_10646856.html|titre=Les marchés réagissent (très) mal à la victoire du brexit|date=24 juin 2016|auteur institutionnel=Le Huff Post avec AFP}}.</ref>. L'[[agence de notation financière|agence de notation]] [[Moody's]] abaisse la perspective de la note de la [[dette souveraine]] du Royaume-Uni qui passe de perspective stable à perspective négative<ref>{{Lien web|site=Zone Bourse |titre=FTSE 100 : Moody's abaisse la perspective du Royaume-Uni à négative|url=http://www.zonebourse.com/actualite-bourse/FTSE-100-Moody-s-abaisse-la-perspective-du-Royaume-Uni-a-negative--22576550/|consulté le=2016-06-25}}.</ref>. En juin 2016, les [[Agence de notation financière|agences de notation]] [[Standard & Poor's]] et [[Fitch Ratings|Fitch]] décident d'abaisser la note du Royaume-Uni de AAA à AA<ref>{{Lien web|titre=Brexit: S&P et Fitch dégradent la note du Royaume-Uni|url=https://www.20minutes.fr/economie/1874575-20160628-brexit-p-fitch-degradent-note-royaume-uni|date=2016-06-28|consulté le=2016-06-28}}.</ref>. Après les résultats du vote, l'[[Organisation de coopération et de développement économiques|OCDE]] cesse temporairement de publier ses indicateurs<ref>{{Lien web|titre=Perturbée par le Brexit, l'OCDE suspend ses prévisions et se met en vacances|url=http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2016/07/11/20002-20160711ARTFIG00236-perturbee-par-le-brexit-l-ocde-suspend-ses-previsions-et-se-met-en-vacances.php|site=[[Le Figaro]]|en ligne le=11 juillet 2016|consulté le=12 octobre 2016}}.</ref>.

Cependant, en {{date-|octobre 2016}}, les marchés financiers européens ont retrouvé leurs niveaux d'avant le référendum. En outre, même si la livre sterling a chuté à {{euro|1.122}} le {{date-|24 octobre 2016}}, à la suite d'un assouplissement marqué de la politique monétaire<ref>{{Article|langue=en-GB|prénom1=Larry Elliott Economics|nom1=editor|titre=This is the Bank of England's all-action response to Brexit|périodique=The Guardian|date=2016-08-04|issn=0261-3077|lire en ligne=https://www.theguardian.com/business/2016/aug/04/bank-of-england-all-action-response-brexit-qe-interest-rate-cut|consulté le=2016-10-25}}.</ref>, l'impact immédiat du référendum sur l'économie du Royaume-Uni a été moins grave que ce qui avait été précédemment redouté ; en partie à cause de la transformation du Royaume-Uni vers une économie fondée sur les services, avec de solides liens non-UE<ref>{{Article|prénom1=Daniel|nom1=Gros|titre=The Not-So-High Costs of Brexit|périodique=Project Syndicate|date=8 septembre 2016|lire en ligne=https://www.project-syndicate.org/commentary/overblown-costs-of-brexit-by-daniel-gros-2016-09|consulté le=24 octobre 20164}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article|langue=en-GB|prénom1=Larry|nom1=Elliott|titre=Britain will be fastest growing G7 economy this year, says IMF|périodique=The Guardian|date=2016-10-04|issn=0261-3077|lire en ligne=https://www.theguardian.com/business/2016/oct/04/britain-fastest-growing-g7-economy-imf-international-monetary-fund-brexit-vote|consulté le=2016-10-25}}.</ref>. Le {{date-|5 janvier 2017}}, l'économiste en chef de la Banque d'Angleterre admet les erreurs de prévision des effets négatifs du [[Débats sur le retrait du Royaume-Uni de l'Union européenne|''{{lang|en|brexit}}'']] en précisant que les modèles étroits ignoraient le « comportement irrationnel »<ref>{{Article|langue=en-GB|prénom1=Phillip|nom1=Inman|titre=Chief economist of Bank of England admits errors in Brexit forecasting|périodique=The Guardian|date=2017-01-05|issn=0261-3077|lire en ligne=https://www.theguardian.com/business/2017/jan/05/chief-economist-of-bank-of-england-admits-errors|consulté le=2017-01-08}}.</ref>.

Néanmoins, une grande incertitude demeure concernant les conditions ultimes du [[Débats sur le retrait du Royaume-Uni de l'Union européenne|retrait du Royaume-Uni de l'UE]], en particulier en ce qui concerne le secteur financier, qui pourrait affaiblir la croissance future<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur institutionnel=Fraser of Allender Institute|titre=Long-term Economic Implications of Brexit|sous-titre=a Report for the Scottish Parliament|lieu=Strathclyde|éditeur=University of Strathclyde|année=2016|pages totales=28|passage=1-2|isbn=|lire en ligne=https://www.sbs.strath.ac.uk/economics/fraser/20161006/Long-term-Economic-Implications-of-Brexit.pdf}}.</ref>. Selon les analystes, Londres restera quoi qu'il arrive la première place financière européenne, notamment en raison de son caractère international (première place mondiale pour le [[Forex|marché des changes]], deuxième place derrière [[New York]] pour les [[Emprunt (finance)|emprunts]] internationaux) et de ses atouts (cadre juridique et fiscal propice aux affaires)<ref>{{Lien web|titre=Sommet européen post-Brexit : pourquoi Londres ne perdra pas la City|url=http://www.lefigaro.fr/vox/economie/2016/08/23/31007-20160823ARTFIG00082-sommet-europeen-post-brexit-pourquoi-londres-restera-la-capitale-financiere.php|site=[[Le Figaro]]|en ligne le=23 août 2016|consulté le=12 octobre 2016}}.</ref>. Le retrait britannique pourrait profiter à certaines [[place financière|places financières]] européennes continentales, notamment [[Paris]], [[Francfort-sur-le-Main]] ou le [[Luxembourg]]<ref>[https://www.lesechos.fr/finance-marches/banque-assurances/0211023180949-paris-francfort-luxembourg-qui-profiterait-dun-brexit-2006587.php Paris, Francfort, Luxembourg : qui profiterait d’un Brexit ?], ''[[Les Échos]]'', 15 juin 2016</ref>. En janvier 2017, la banque [[HSBC]] annonce la délocalisation de {{unité|1000|emplois}} de Londres vers Paris<ref>{{Article|titre=Brexit : HSBC délocalisera 1.000 emplois à Paris|périodique=La Tribune|lire en ligne=http://www.latribune.fr/entreprises-finance/banques-finance/brexit-hsbc-delocalisera-1-000-emplois-a-paris-631157.html|consulté le=2017-01-18|date=18/01/2017}}.</ref>.


En décembre 2016, [[McDonald's]] annonce qu'il quitte le Luxembourg et qu'il fait du Royaume-Uni sa base fiscale<ref>[https://www.lemonde.fr/economie/article/2016/12/09/mcdonald-s-fait-du-royaume-uni-sa-base-fiscale_5046147_3234.html McDonald’s fait du Royaume-Uni sa base fiscale], lemonde.fr, 9 décembre 2016</ref>.

Début 2017, le FMI annonce que l'économie britannique a connu en 2016 la croissance la plus rapide parmi les membres du G7 avec 2 % de croissance, en dépit du brexit, admettant que ses prévisions sur les effets du brexit étaient beaucoup trop négatives<ref>{{lien web|lang=en|url=http://www.dailymail.co.uk/news/article-4124800/The-UK-economy-grew-fastest-advanced-economies-2016-despite-Brexit-IMF-says.html|titre=The UK economy grew the fastest among all advanced economies in 2016 despite Brexit, IMF says|site=dailymail.co.uk|date=16 janvier 2017}}.</ref>. Mais quelque temps après, la croissance britannique est revue à la baisse, à 1,8 %, soit bien inférieure à la croissance de 2015 et de 2014<ref>{{lien web|url=http://fr.euronews.com/amp/2017/05/11/royaume-uni-croissance-revue-a-la-baisse|titre=Royaume-Uni : croissance revue à la baisse|date=11 mai 2017|site=euronews.com}}.</ref>. De plus, la croissance britannique n'est pas la plus forte de cette année-là parmi les pays développés : les Pays-Bas (2,2 %)<ref>{{lien web|url=https://www.tresor.economie.gouv.fr/Pays/NL/situation-economique-et-financiere|titre=situation-economique-et-financiere}}</ref>, l'Australie (2,4 %)<ref>{{lien web|url=https://www.lepoint.fr/economie/l-economie-australienne-connait-26-annees-sans-recession-07-06-2017-2133358_28.php|titre=l-economie-australienne-connait-26-annees-sans-recession}}</ref>, la Suède (3,2 %)<ref>{{lien web|url=https://www.statista.com/statistics/529846/sweden-gross-domestic-product-gdp-growth-rate/|titre=sweden-gross-domestic-product-gdp-growth-rate}}</ref> et l'Espagne (3,2%)<ref>{{lien web|url=https://www.lemonde.fr/europe/article/2017/01/30/la-croissance-espagnole-atteint-3-2-en-2016_5071375_3214.html|titre=la-croissance-espagnole-atteint-3-2}}</ref> - parmi d'autres - connaissent une croissance plus forte que le Royaume-Uni tout en étant des économies développées.

En février 2017, [[Boeing]] annonce vouloir implanter à [[Sheffield]], dans le nord de l'Angleterre, sa première usine en Europe, une décision présentée comme pouvant servir les intérêts des partisans du brexit, car elle montre que les investisseurs étrangers n'hésitent pas à investir dans le pays<ref name="parisien201702">[http://www.leparisien.fr/economie/aeronautique-boeing-implante-au-royaume-uni-sa-premiere-usine-en-europe-27-02-2017-6715539.php Aéronautique : Boeing implante au Royaume-Uni sa première usine en Europe], leparisien.fr, 27 février 2017</ref>. La même semaine, Carlos Tavares, chef de [[Groupe PSA|PSA]], qui projette le rachat d'[[Opel]] et Vauxhall, a affirmé vouloir augmenter la production locale, plutôt que de fermer les deux usines qui emploient {{unité|4600|personnes}} dans le pays<ref name="parisien201702"/>.

En 2019, plusieurs entreprises automobiles annoncent la fermeture d'usines au Royaume-Uni : Ford qui annonce s'inquiéter des effets d'une sortie sans accord<ref name="coupdur">{{lien web|url=https://www.capital.fr/entreprises-marches/ford-ferme-une-usine-au-royaume-uni-nouveau-coup-dur-pour-lautomobile-britannique-1341043|titre=ford-ferme-une-usine-au-royaume-uni-nouveau-coup-dur-pour-lautomobile-britannique}}</ref> annonce la suppression de {{nombre|1700|emplois}}. Ford n'est pas la seule, en effet, Nissan annonce renoncer à produire au Royaume-Uni un crossover, Jaguar Land Rover annonce vouloir supprimer {{nombre|4500|emplois}}, et enfin Honda fermera son usine de Swindon en 2021. Ces annonces sont à replacer dans le contexte du brexit qui amène de nombreuses incertitudes, notamment à cause de la menace d'un brexit sans accord. Le secteur automobile est le plus préoccupé car l'industrie automobile britannique a pour le moment des échanges fluides avec le continent, ce qu'un brexit sans accord menace<ref name="coupdur" />.

En 2019, Airbus {{incise|qui fait vivre {{unité|4000|sous-traitants}} britanniques en achetant {{nombre|6|milliards}} de livres d'équipements et emploie {{nombre|14000|salariés}}}} menace de quitter le Royaume-Uni en cas de Brexit sans accord. Le PDG de l'entreprise {{incise|Tom Enders}} pressant pour trouver un accord<ref>{{lien web|url=https://www.lesechos.fr/industrie-services/air-defense/brexit-lavertissement-du-patron-dairbus-aux-britanniques-918165|titre=brexit-lavertissement-du-patron-dairbus-aux-britanniques}}</ref>. Il est à noter que le Royaume-Uni a la possibilité de quitter l'Union Européenne sans accord ou alors avec un accord négocié ce qui l'obligerait à se plier aux règles européens auxquelles il était auparavant astreint mais en échange de l'accès au marché unique européen<ref>{{lien web|url=https://www.nouvelobs.com/brexit/20170328.OBS7221/le-brexit-explique-aux-nuls-et-aux-frexiters.html|titre=le-brexit-explique-aux-nuls-et-aux-frexiters}}</ref>.

=== Aspect juridique ===
{{article détaillé|Procédure de retrait du Royaume-Uni de l'Union européenne}}
La complexité juridique et constitutionnelle de la [[Procédure de retrait du Royaume-Uni de l'Union européenne|sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne]] est importante. Selon des chercheurs du [[King's College de Londres|King's College]] de Londres, le ''[[Débats sur le retrait du Royaume-Uni de l'Union européenne|{{lang|en|brexit}}]]'' est un défi si complexe qu'il mettra à l'épreuve les cadres constitutionnels et juridiques à leurs limites et peut-être au-delà<ref>{{Article|langue=en-GB|prénom1=Heather|nom1=Stewart|prénom2=Anushka|nom2=Asthana|titre=Brexit so complex it could overwhelm politicians, warn senior academics|périodique=The Guardian|date=2016-11-02|issn=0261-3077|lire en ligne=https://www.theguardian.com/politics/2016/nov/02/brexit-politicians-senior-academics-the-uk-in-a-changing-europe|consulté le=2016-11-02}}.</ref> et il semble que l'[[Gouvernement du Royaume-Uni|administration]] ait du mal à y faire face<ref>{{Article|langue=en-GB|prénom1=Rowena|nom1=Mason|prénom2=Jessica|nom2=Elgot|titre=Leaked Brexit memo: no single plan and Whitehall is struggling to cope|périodique=The Guardian|date=2016-11-15|issn=0261-3077|lire en ligne=https://www.theguardian.com/politics/2016/nov/15/whitehall-struggling-to-cope-with-scale-of-work-arising-from-brexit-vote|consulté le=2016-11-15}}.</ref>.

Ainsi, la Première ministre [[Theresa May]] décide d'attendre {{date||mars|2017}} avant de déclencher formellement la procédure de retrait et prévoit l'adoption à la même date d'une {{citation|grande loi d'abrogation}} du [[droit européen]] au Royaume-Uni devant prendre effet après le retrait effectif de l'Union européenne<ref>{{lien web|url=https://www.theguardian.com/politics/2016/oct/01/theresa-may-to-propose-great-repeal-bill-to-unwind-eu-laws|langue=en|site=The Guardian|titre=Theresa May to trigger article 50 by end of March 2017|consulté le=3 février 2017}}.</ref>.

Le {{date-|2 février 2017}}, la [[Chambre des communes du Royaume-Uni|Chambre des communes]] adopte la loi autorisant le gouvernement à déclencher le processus de sortie de l'Union européenne<ref>{{Article|langue=en-GB|prénom1=Heather|nom1=Stewart|prénom2=Rowena|nom2=Mason|titre=Brexit: fifth of Labour MPs defy three line whip to vote against article 50 bill|périodique=The Guardian|date=2017-02-02|issn=0261-3077|lire en ligne=https://www.theguardian.com/politics/2017/feb/01/a-fifth-of-labour-mps-defy-three-line-whip-to-vote-against-article-50-bill|consulté le=2017-02-03}}.</ref>, ce qui est fait le {{date|29|mars|2017-}}<ref>{{lien web|url=https://www.bbc.com/news/uk-politics-39422353|site=BBC|titre=Article 50: May signs letter that will trigger Brexit|date=29 mars 2017}}.</ref>.

== Critiques ==
Un an après le référendum, celui-ci a été critiqué comme vide de sens par la leader du Brexit [[Gisela Stuart]], au motif que sa forme a forcé les électeurs à répondre à une question binaire et imprécise à laquelle elle ne pouvait pas répondre oui à l'UE, et exonérant les décideurs élus de la décision. Elle aurait préféré un référendum sur le Traité de Lisbonne<ref>{{lien web|lang=en|url=
www.independent.co.uk/news/uk/politics/brexit-referendum-vacuous-gisela-stuart-leading-leave-campaigner-abuse-democratic-process-comments-a7803631.html|date=23-6-2017|titre=Leading Brexit campaigner says 'vacuous' referendum should never have been called}}.
</ref>.

Pour Emmanuel Macron, le Royaume-Uni a pris un risque dans sa manière de laisser le peuple décider sur un sujet très complexe<ref>{{lien web|url=https://www.theguardian.com/world/2018/jan/21/emmanuel-macron-uk-yes-no-brexit-vote-mistake|titre=France would have left EU in similar referendum to UK's, says Macron|auteur1=Peter Walker|date=22 janvier 2018|lang=en|site=The Guardian}}.</ref>.

== Analyse post-électorale ==
=== Analyse sociologique ===
{| class="wikitable centre" style="text-align:center;"
|-
! colspan=3 scope=col| Résultats d'Ipsos MORI<ref>{{Lien web |langue=en |titre=How Britain voted in the 2016 EU referendum |url=https://www.ipsos.com/ipsos-mori/en-uk/how-britain-voted-2016-eu-referendum |site=ipsos.com |consulté le=2019-12-21}}</ref>
! colspan=3 scope=col| Résultats de YouGov<ref>{{Lien web |langue=en |titre=
How Britain voted at the EU referendum |url=https://yougov.co.uk/topics/politics/articles-reports/2016/06/27/how-britain-voted |site=yougov.co.uk |consulté le=2019-12-21}} </ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Survey Report |url=https://d25d2506sfb94s.cloudfront.net/cumulus_uploads/document/oxmidrr5wh/EUFinalCall_Reweighted.pdf |site=yougov.co.uk |consulté le=2019-12-21}}</ref>
|-
! rowspan=2 scope=col| Catégorie
! scope=col| ''Remain''
! scope=col| ''Leave''
! rowspan=2 scope=col| Catégorie
! scope=col| ''Remain''
! scope=col| ''Leave''
|-
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|-
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|-
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|-
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|-
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|-
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|-
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|-
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|-
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|-
| align=left| {{nombre|65-74|ans}} || 34 % || bgcolor=#007EC2 | {{coloré|#FFFFFF|'''66 %'''}} || align=left| Hommes de {{nombre|18-24|ans}} || bgcolor=#FFCA0E | {{coloré|#FFFFFF|'''61 %'''}} || 39 %
|-
| align=left| Plus de {{nombre|75|ans}} || 37 % || bgcolor=#007EC2 | {{coloré|#FFFFFF|'''63 %'''}} || align=left| Hommes de {{nombre|25-49|ans}} || bgcolor=#FFCA0E | {{coloré|#FFFFFF|'''53 %'''}} || 47 %
|-
| colspan=3 | '''Hommes par âge''' || align=left| Hommes de {{nombre|50-64|ans}} || 39 % || bgcolor=#007EC2 | {{coloré|#FFFFFF|'''61 %'''}}
|-
| align=left| {{nombre|18-34|ans}} || bgcolor=#FFCA0E | {{coloré|#FFFFFF|'''64 %'''}} || 36 % || align=left| Hommes de plus de {{nombre|65|ans}} || 38 % || bgcolor=#007EC2 | {{coloré|#FFFFFF|'''62 %'''}}
|-
| align=left| {{nombre|35-54|ans}} || 44 % || bgcolor=#007EC2 | {{coloré|#FFFFFF|'''56 %'''}} || align=left| Femmes de {{nombre|18-24|ans}} || bgcolor=#FFCA0E | {{coloré|#FFFFFF|'''80 %'''}} || 20 %
|-
| align=left| Plus de {{nombre|55|ans}} || 35 % || bgcolor=#007EC2 | {{coloré|#FFFFFF|'''65 %'''}} || align=left| Femmes de {{nombre|25-49|ans}} || bgcolor=#FFCA0E | {{coloré|#FFFFFF|'''54 %'''}} || 46 %
|-
| colspan=3 | '''Femmes par âge''' || align=left| Femmes de {{nombre|50-64|ans}} || 40 % || bgcolor=#007EC2 | {{coloré|#FFFFFF|'''60 %'''}}
|-
| align=left| {{nombre|18-34|ans}} || bgcolor=#FFCA0E | {{coloré|#FFFFFF|'''67 %'''}} || 33 % || align=left| Femmes de plus de {{nombre|65|ans}} || 34 % || bgcolor=#007EC2 | {{coloré|#FFFFFF|'''66 %'''}}
|-
| align=left| {{nombre|35-54|ans}} || bgcolor=#FFCA0E | {{coloré|#FFFFFF|'''55 %'''}} || 45 % || colspan=3 | '''Classes sociales'''
|-
| align=left| Plus de {{nombre|55|ans}} || 39 % || bgcolor=#007EC2 | {{coloré|#FFFFFF|'''61 %'''}} || align=left| AB || bgcolor=#FFCA0E | {{coloré|#FFFFFF|'''61 %'''}} || 39 %
|-
| colspan=3 | '''Classes sociales''' || align=left| C1 || bgcolor=#FFCA0E | {{coloré|#FFFFFF|'''54 %'''}} || 46 %
|-
| align=left| AB || bgcolor=#FFCA0E | {{coloré|#FFFFFF|'''59 %'''}} || 41 % || align=left| C2 || 37 % || bgcolor=#007EC2 | {{coloré|#FFFFFF|'''63 %'''}}
|-
| align=left| C1 || bgcolor=#FFCA0E | {{coloré|#FFFFFF|'''52 %'''}} || 48 % || align=left| DE || 34 % || bgcolor=#007EC2 | {{coloré|#FFFFFF|'''66 %'''}}
|-
| align=left| C2 || 38 % || bgcolor=#007EC2 | {{coloré|#FFFFFF|'''62 %'''}} || colspan=3 | '''Niveau d'études'''
|-
| align=left| DE || 36 % || bgcolor=#007EC2 | {{coloré|#FFFFFF|'''64 %'''}} || align=left| GCSE ou inférieur || 30 % || bgcolor=#007EC2 | {{coloré|#FFFFFF|'''70 %'''}}
|-
| colspan=3 | '''Hommes par classes sociales''' || align=left| A-level || bgcolor=#FFCA0E | {{coloré|#FFFFFF|'''50 %'''}} || bgcolor=#007EC2 | {{coloré|#FFFFFF|'''50 %'''}}
|-
| align=left| AB || bgcolor=#FFCA0E | {{coloré|#FFFFFF|'''54 %'''}} || 46 % || align=left| Avant le diplôme || 48 % || bgcolor=#007EC2 | {{coloré|#FFFFFF|'''52 %'''}}
|-
| align=left| C1 || bgcolor=#FFCA0E | {{coloré|#FFFFFF|'''51 %'''}} || 49 % || align=left| Diplôme || bgcolor=#FFCA0E | {{coloré|#FFFFFF|'''68 %'''}} || 32 %
|-
| align=left| C2 || 35 % || bgcolor=#007EC2 | {{coloré|#FFFFFF|'''65 %'''}} || align=left| Autres ou ne sait pas || 45 % || bgcolor=#007EC2 | {{coloré|#FFFFFF|'''55 %'''}}
|-
| align=left| DE || 36 % || bgcolor=#007EC2 | {{coloré|#FFFFFF|'''64 %'''}} || colspan=3 | '''Revenus du ménage'''
|-
| colspan=3 | '''Femmes par classes sociales''' || align=left| Moins de {{nombre|20 000|£}} || 38 % || bgcolor=#007EC2 | {{coloré|#FFFFFF|'''62 %'''}}
|-
| align=left| AB || bgcolor=#FFCA0E | {{coloré|#FFFFFF|'''65 %'''}} || 35 % || align=left| {{nombre|20 000-39 999|£}} || 47 % || bgcolor=#007EC2 | {{coloré|#FFFFFF|'''53 %'''}}
|-
| align=left| C1 || bgcolor=#FFCA0E | {{coloré|#FFFFFF|'''54 %'''}} || 46 % || align=left| {{nombre|40 000-59 999|£}} || bgcolor=#FFCA0E | {{coloré|#FFFFFF|'''58 %'''}} || 42 %
|-
| align=left| C2 || 41 % || bgcolor=#007EC2 | {{coloré|#FFFFFF|'''59 %'''}} || align=left| Plus de {{nombre|60 000|£}} || bgcolor=#FFCA0E | {{coloré|#FFFFFF|'''65 %'''}} || 35 %
|-
| align=left| DE || 37 % || bgcolor=#007EC2 | {{coloré|#FFFFFF|'''63 %'''}} || colspan=3 | '''Intérêt pour la politique'''
|-
| colspan=3 | '''{{nombre|18-34|ans}} par classes sociales''' || align=left| Bas (0-2) || 37 % || bgcolor=#007EC2 | {{coloré|#FFFFFF|'''63 %'''}}
|-
| align=left| AB || bgcolor=#FFCA0E | {{coloré|#FFFFFF|'''71 %'''}} || 29 % || align=left| Moyen (3-7) || 49 % || bgcolor=#007EC2 | {{coloré|#FFFFFF|'''51 %'''}}
|-
| align=left| C1 || bgcolor=#FFCA0E | {{coloré|#FFFFFF|'''71 %'''}} || 29 % || align=left| Elevé (8-10) || bgcolor=#FFCA0E | {{coloré|#FFFFFF|'''55 %'''}} || 45 %
|-
| align=left| C2 || bgcolor=#FFCA0E | {{coloré|#FFFFFF|'''54 %'''}} || 46 % || colspan=3 | '''Vote aux élections générales de 2015'''
|-
| align=left| DE || bgcolor=#FFCA0E | {{coloré|#FFFFFF|'''56 %'''}} || 44 % || align=left| Conservateurs || 39 % || bgcolor=#007EC2 | {{coloré|#FFFFFF|'''61 %'''}}
|-
| colspan=3 | '''{{nombre|35-54|ans}} par classes sociales''' || align=left| Travaillistes || bgcolor=#FFCA0E | {{coloré|#FFFFFF|'''65 %'''}} || 35 %
|-
| align=left| AB || bgcolor=#FFCA0E | {{coloré|#FFFFFF|'''61 %'''}} || 39 % || align=left| Libéraux-démocrates || bgcolor=#FFCA0E | {{coloré|#FFFFFF|'''68 %'''}} || 32 %
|-
| align=left| C1 || bgcolor=#FFCA0E | {{coloré|#FFFFFF|'''53 %'''}} || 47 % || align=left| UKIP || 5 % || bgcolor=#007EC2 | {{coloré|#FFFFFF|'''95 %'''}}
|-
| align=left| C2 || 35 % || bgcolor=#007EC2 | {{coloré|#FFFFFF|'''65 %'''}} || align=left| Verts || bgcolor=#FFCA0E | {{coloré|#FFFFFF|'''80 %'''}} || 20 %
|-
| align=left| DE || 36 % || bgcolor=#007EC2 | {{coloré|#FFFFFF|'''64 %'''}} || align=left| Autres || bgcolor=#FFCA0E | {{coloré|#FFFFFF|'''58 %'''}} || 42 %
|-
| colspan=3 | '''Plus de {{nombre|55|ans}} par classes sociales''' || align=left| N'ont pas voté || 47 % || bgcolor=#007EC2 | {{coloré|#FFFFFF|'''53 %'''}}
|-
| align=left| AB || 48 % || bgcolor=#007EC2 | {{coloré|#FFFFFF|'''52 %'''}} || rowspan=33 colspan=3 |
|-
| align=left| C1 || 37 % || bgcolor=#007EC2 | {{coloré|#FFFFFF|'''63 %'''}}
|-
| align=left| C2 || 32 % || bgcolor=#007EC2 | {{coloré|#FFFFFF|'''68 %'''}}
|-
| align=left| DE || 30 % || bgcolor=#007EC2 | {{coloré|#FFFFFF|'''70 %'''}}
|-
| colspan=3 | '''Qualifications'''
|-
| align=left| Aucune qualifications || 30 % || bgcolor=#007EC2 | {{coloré|#FFFFFF|'''70 %'''}}
|-
| align=left| Autres qualifications || 44 % || bgcolor=#007EC2 | {{coloré|#FFFFFF|'''56 %'''}}
|-
| align=left| Diplôme ou supérieur || bgcolor=#FFCA0E | {{coloré|#FFFFFF|'''68 %'''}} || 32 %
|-
| colspan=3 | '''Groupe ethnique'''
|-
| align=left| Blanc || 46 % || bgcolor=#007EC2 | {{coloré|#FFFFFF|'''54 %'''}}
|-
| align=left| Noirs et minorités || bgcolor=#FFCA0E | {{coloré|#FFFFFF|'''69 %'''}} || 31 %
|-
| colspan=3 | '''Statut de travail'''
|-
| align=left| A temps-plein || bgcolor=#FFCA0E | {{coloré|#FFFFFF|'''53 %'''}} || 47 %
|-
| align=left| A temps-partiel || bgcolor=#FFCA0E | {{coloré|#FFFFFF|'''53 %'''}} || 47 %
|-
| align=left| Sans emploi || 40 % || bgcolor=#007EC2 | {{coloré|#FFFFFF|'''60 %'''}}
|-
| align=left| Ne travaille pas <small>(au foyer)</small> || 36 % || bgcolor=#007EC2 | {{coloré|#FFFFFF|'''64 %'''}}
|-
| align=left| Étudiant || bgcolor=#FFCA0E | {{coloré|#FFFFFF|'''80 %'''}} || 20 %
|-
| align=left| Retraité || 36 % || bgcolor=#007EC2 | {{coloré|#FFFFFF|'''64 %'''}}
|-
| align=left| Autres || 39 % || bgcolor=#007EC2 | {{coloré|#FFFFFF|'''61 %'''}}
|-
| colspan=3 | '''Secteur de travail'''
|-
| align=left| Public || bgcolor=#FFCA0E | {{coloré|#FFFFFF|'''56 %'''}} || 44 %
|-
| align=left| Privé || bgcolor=#FFCA0E | {{coloré|#FFFFFF|'''52 %'''}} || 48 %
|-
| colspan=3 | '''Habitation'''
|-
| align=left| Possédée || 42 % || bgcolor=#007EC2 | {{coloré|#FFFFFF|'''58 %'''}}
|-
| align=left| Hypothéquée || bgcolor=#FFCA0E | {{coloré|#FFFFFF|'''54 %'''}} || 46 %
|-
| align=left| Locataire social || 37 % || bgcolor=#007EC2 | {{coloré|#FFFFFF|'''63 %'''}}
|-
| align=left| Locataire privé || bgcolor=#FFCA0E | {{coloré|#FFFFFF|'''56 %'''}} || 44 %
|-
| colspan=3 | '''Vote aux élections générales de 2015'''
|-
| align=left| Conservateurs || 41 % || bgcolor=#007EC2 | {{coloré|#FFFFFF|'''59 %'''}}
|-
| align=left| Travaillistes || bgcolor=#FFCA0E | {{coloré|#FFFFFF|'''64 %'''}} || 36 %
|-
| align=left| Libéraux-démocrates || bgcolor=#FFCA0E | {{coloré|#FFFFFF|'''69 %'''}} || 31 %
|-
| align=left| UKIP || 1 % || bgcolor=#007EC2 | {{coloré|#FFFFFF|'''99 %'''}}
|-
| align=left| N'ont pas voté <small>(mais en âge)</small> || 42 % || bgcolor=#007EC2 | {{coloré|#FFFFFF|'''58 %'''}}
|}

== Sources ==
{{Traduction/Référence|en|United Kingdom European Union membership referendum, 2016|725842952}}

=== Références ===
{{Références nombreuses|taille=30}}

=== Bibliographie ===

{{Bibliographie sur l'Union européenne}}

* Jean-Louis Clergerie, L'impasse du Brexit, Temps Présent, 2019, p.82 et s.{{Article|langue=en|url=https://www.bbc.co.uk/news/uk-politics-26515129|titre=Britain and the EU: A long and rocky relationship|prénom1=Sam|nom1=Wilson|date=1 avril 2014|périodique=British Broadcasting Corporation|consulté le=2 juin 2016}}.
* {{Article|langue=en|nom1=Rigby|prénom1=Elizabeth|nom2=Pickard|prénom2=Jim|titre=EU referendum bill blocked in Lords|url=http://www.ft.com/intl/cms/s/0/fbad2f36-8a95-11e3-9c29-00144feab7de.html#axzz36bdGGzMy|consulté le=5 juillet 2014|journal=Financial Times|date=31 janvier 2014}}.
* {{Article|langue=en|nom=Ross|prénom=Tim|titre=David Cameron: my seven targets for a new EU|périodique=The Daily Telegraph|date=15 mars 2014|url=https://www.telegraph.co.uk/news/newstopics/eureferendum/10700610/David-Cameron-my-seven-targets-for-a-new-EU.html|consulté le=8 juin 2016}}.
* {{Lien web|langue=en|url=http://www.prospectmagazine.co.uk/wp-content/uploads/2015/11/Donald-Tusk-letter_001.pdf|site=prospectmagazine.co.uk|prénom=David|nom=Cameron|titre=A new settlement for the United Kingdom in a reformed European Union|année=2015|consulté le=8 juin 2016}}.
* {{Lien web|langue=en|url=https://fullfact.org/europe/explaining-eu-deal-deporting-eu-immigrants/|site=fullfact.org|prénom=Catherine|nom=Barnard|titre=Explaining the EU deal: deporting EU immigrants|consulté le=12 juin 2016|année=2016}}.
* {{Lien web|langue=en|url=https://fullfact.org/europe/explaining-eu-deal-uk-and-eurozone/|site=fullfact.org|prénom=Paul|nom=Craig|titre=Explaining the EU deal: the UK and the eurozone|année=2016|consulté le=12 juin 2016}}.

== Compléments ==

{{Autres projets
| commons = Category:United Kingdom European Union membership referendum
}}
=== Lecture approfondie ===
* {{Ouvrage|auteur1=Kevin O'Rourke|titre=Une brève histoire du Brexit|éditeur=[[Éditions Odile Jacob|Odile Jacob]]|année=2018|isbn=}}

=== Articles connexes ===
* [[Adhésion du Royaume-Uni à la Communauté économique européenne]]
* [[Relations entre le Royaume-Uni et l'Union européenne]]
* [[Débats sur le retrait du Royaume-Uni de l'Union européenne]]
* [[Élection à la direction du Parti conservateur de 2016]]
* [[Plan de Chequers]]

=== Liens externes ===
* {{Lien web|url=http://www.aboutmyvote.co.uk/uk-voters|site=aboutmyvote.co.uk|titre=Guide de la Commission électorale sur le référendum|langue=en}}

{{Palette|Référendum Union européenne|Élections au Royaume-Uni|Brexit}}
{{Portail|politique britannique|Union européenne|relations internationales|droit|économie|Années 2010}}

[[Catégorie:Relations entre le Royaume-Uni et l'Union européenne]]
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