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{{Voir homonymes|Crème|Écran total}}

[[Fichier:Advert for Wigglesworth "Golden Tan" sun screen cream Wellcome L0040558.jpg|vignette|Publicité anglaise pour une crème solaire dans les années 1930.]]
Un '''produit de protection solaire''' est un produit cosmétique utilisé dans le but de réduire l'exposition de la [[peau]] au rayonnement [[ultraviolet]] du [[soleil]]. Il constitue à ce titre un moyen de [[photoprotection]] externe passive, fonctionnant comme un [[filtre ultraviolet]]. Ce type de produit est à utiliser en complément des autres méthodes existantes.

== Historique ==
La mention de produits destinés à protéger des rayons du soleil est retrouvée dans des [[papyrus (papier)|papyrus]] datant de l'[[Égypte antique]]<ref name = shaath>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Nadim A.|nom1=Shaath|champ libre=éd.|titre=Sunscreens|sous-titre=regulations and commercial development|traduction titre=Crèmes solaires : règlementations et développement commercial|éditeur=[[Taylor & Francis]]|collection=Cosmetic science and technology series|lieu=Boca Raton|numéro dans collection=28|date={{date|15|mars|2005}} {{3e}} éd.|pages totales={{XVII}}-954|format livre={{unité|24|cm}}|passage=chapitre 1 : « Sunscreen evolution »|isbn=0-8247-5794-7|isbn2=9780824757946|oclc=58722675|consulté le=2 août 2015}}.</ref>.

Avec la découverte du rôle du [[rayonnement solaire]] dans les [[Coup de soleil|brûlures de la peau]] en 1820 par [[Everard Home]], diverses substances sont étudiées pour leur capacité à absorber les radiations. Le sulfate de quinine acidifié a été la première substance à être utilisée pour réduire les effets des coups de soleil induits par les [[UV-B|UVB]] sur la peau<ref name=":5">{{Article|langue=en|prénom1=Yangmyung|nom1=Ma|prénom2=Jinah|nom2=Yoo|titre=History of sunscreen: An updated view|périodique=Journal of Cosmetic Dermatology|volume=20|numéro=4|date=2021-04|issn=1473-2130|issn2=1473-2165|doi=10.1111/jocd.14004|lire en ligne=https://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/jocd.14004|consulté le=2023-08-23|pages=1044–1049}}.</ref>. La combinaison de cette substance dans des lotions est réalisée en 1891 par l'Allemand Friedrich Hammer, créant ainsi le premier écran solaire chimique de l'histoire<ref>{{Chapitre|titre chapitre=XVII Ueber den Einfluss des Lichtes auf die Haut. Hygiea: Festband. Nr. 3. 1889|titre ouvrage=Beiträge zur Ophthalmologie|éditeur=De Gruyter|date=1891-12-31|isbn=978-3-11-269150-2|lire en ligne=http://dx.doi.org/10.1515/9783112691502-018|consulté le=2023-08-23|passage=435–460}}.</ref>.

C'est en 1928 que deux scientifiques allemands, Hausser et Vahle, créent les premiers écrans solaires disponibles dans le commerce contenant du [[silicate]] de [[benzyle]] et du [[acide cinnamique|cinnamate]] de benzyle qui absorbaient très bien les UVB<ref name=":5" />. Bien que l'on trouve des traces des premières crèmes solaires commercialisées dès 1933<ref name="shaath" />, c'est en France avec l'[[acide para-aminobenzoïque]] (PABA) qu'[[Eugène Schueller]], fondateur de [[L'Oréal]], commercialise la première protection solaire qui connait un grand succès, ''Ambre solaire'', en 1936, année des premiers [[congés payés]]<ref>{{article|langue=fr|prénom=Jean|nom=Watin-Augouard|titre=Ambre solaire|sous-titre=l'âge du hâle|périodique=[[Historia (revue)|Historia]]|numéro=680|date={{date||août|2003}}|résumé=http://www.historia.fr/mensuel/680/ambre-solaire-lage-du-hale-01-08-2003-60259|consulté le=31 juillet 2015|page=86}} {{commentaire biblio|Voir l'encadré {{lien web|langue=fr|titre=Repères|url=http://www.historia.fr/mensuel/680/reperes-01-08-2003-48617|format=html|consulté le=31 juillet 2015}}.}}.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Bernard|nom1=Andrieu|lien auteur1=Bernard Andrieu|et al.=oui|champ libre=dir.|titre=La peau|sous-titre=enjeu de société|passage=91|lieu=Paris|éditeur=[[Centre national de la recherche scientifique|CNRS]]|date={{date|9|octobre|2008}} ({{1re}} éd.)|pages totales=384|format livre={{unité|12 x 19|cm}}|isbn=978-2-271-06756-2|oclc=470980984|bnf=413604385|présentation en ligne=http://www.cnrseditions.fr/sociologie/6050-peau-Bernard-Andrieu.html|consulté le=31 juillet 2015}}.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Jean Claude|nom1=Boulogne|lien auteur1=Jean Claude Bologne|titre=Histoire de la coquetterie masculine|lieu=Paris|éditeur=[[Éditions Perrin|Perrin]]|collection=Pour l'histoire|date={{date|28|avril|2011}} ({{1re}} éd.)|pages totales=456|format livre={{unité|24|cm}}|isbn=978-2-262-03088-9|oclc=758853824|bnf=424126374|présentation en ligne=http://www.editions-perrin.fr/ouvrage/histoire-de-la-coquetterie-masculine/9782262030889|consulté le=31 juillet 2015}}, {{p.|353}} ([https://books.google.fr/books?id=gajEysbV6DIC&pg=PT353#v=onepage&q&f=false lire en ligne] {{pdf}}, consulté le 31 juillet 2015).</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Béatrice|nom1=Collin|prénom2=Jean-François|nom2=Delplancke|titre=L'Oréal|sous-titre=la beauté de la stratégie|lieu=Paris|éditeur=[[Éditions Dunod|Dunod]]|collection=Stratégies et management|date={{date|||2015}} ({{1re}} éd.)|pages totales=192|format livre={{unité|155 x 240|mm}}|isbn=978-2-10-072670-7|oclc=910849736|bnf=44364935w|présentation en ligne=http://www.dunod.com/entreprise-economie/entreprise-et-management/strategie-et-politique-de-lentreprise/ouvrages-professionnels/loreal-la-bea|consulté le=31 juillet 2015}}, {{p.|30}} ([https://books.google.fr/books?id=RRqsCQAAQBAJ&pg=PT30#v=onepage&q&f=false lire en ligne] {{pdf}}, consulté le 31 juillet 2015).</ref> (commercialisée cette année-là, cette crème avait cependant été testée l'année précédente, Eugène Schueller ayant demandé à ses chimistes de trouver une protection adéquate lorsqu'il sortait sur son voilier le long des côtes bretonnes<ref>Jean-Marc Gonin, « Quand Cannes marche à l'ambre », ''[[Le Figaro Magazine]]'', semaine du 24 juillet 2015, page 87.</ref>). En 1927, le couturier [[Jean Patou]] avait déjà lancé un produit solaire, l’''Huile de Chaldée'', mais qui agissait plus comme parfum que comme protecteur<ref>Guillaume Crouzet, « La crème qui mérite sa place au soleil », in ''[[Le Figaro Magazine]]'', semaine du 2 août 2013, pages 76-77.</ref>. Quelques années plus tard, en 1957<ref>{{lien web |titre=RoC : l'expert en cosmétiques |url=http://www.femmezine.fr/beaute/marques-beaute/roc.html |site=Femmezine |consulté le=07-08-2020}}.</ref>, ce sont les [[RoC|laboratoires RoC]] qui créent le premier écran solaire à très haute protection (IP 50+).

Avec la popularité croissante des écrans solaires à base de [[Acide 4-aminobenzoïque|PABA]], des méthodes de test étaient nécessaires pour déterminer le facteur de protection des écrans solaires. C'est ce qu'a proposé Rudolf Schulze, un physicien allemand spécialisé dans les radiations, en 1956, puis Franz Greiter, un chimiste autrichien<ref>{{Article|langue=allemand|auteur1=Greiter, Franz|titre=Sonnenschutzfaktor—Entstehung, Methodik.|périodique=Parfümerie und Kosmetik|date=1974|pages=p. 70-5.}}.</ref> qui a inventé le terme SPF, adopté en 1978 par la [[Food and Drug Administration]] (FDA) et reconnu internationalement comme la méthode de mesure de la protection contre le soleil<ref name=":5" />.

Cependant, en 1956, les dermatologues ont commencé à voir des patients souffrant d'allergie au PABA, ce qui a conduit à son retrait progressif en 1965<ref name=":5" />.

== Composition ==

=== Généralités ===
Une protection solaire efficace doit bloquer aussi bien les rayons [[ultraviolet|UVA]] que des rayons [[ultraviolet|UVB]] : les UVB (et dans une moindre mesure les UVA) peuvent causer le coup de soleil, les UVA provoquent un vieillissement prématuré de la peau, les UVA et surtout les UVB causent des [[cancer]]s de la peau.

Les effets de la lumière visible et des rayons [[infrarouges]] sont habituellement sous-estimés, pourtant de récentes études<ref>{{Lien web|titre = Photoprotection of human skin beyond ultraviolet radiation - Grether-Beck - 2014 - Photodermatology, Photoimmunology & Photomedicine - Wiley Online Library|url = http://onlinelibrary.wiley.com/enhanced/doi/10.1111/phpp.12111/|site = onlinelibrary.wiley.com|consulté le = 2015-06-10}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|titre = Effects of Visible Light on the Skin - Mahmoud - 2008 - Photochemistry and Photobiology - Wiley Online Library|url = http://onlinelibrary.wiley.com/enhanced/doi/10.1111/j.1751-1097.2007.00286.x/|site = onlinelibrary.wiley.com|consulté le = 2015-06-10}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|titre = Beyond UV radiation: A skin under challenge - Dupont - 2013 - International Journal of Cosmetic Science - Wiley Online Library|url = http://onlinelibrary.wiley.com/enhanced/doi/10.1111/ics.12036/|site = onlinelibrary.wiley.com|consulté le = 2015-06-10}}</ref> semblent indiquer qu'ils ont également des effets significatifs qui nécessitent d'être mieux connus. Une protection solaire complète devrait donc potentiellement prendre en compte ces types de rayonnements.

Un produit solaire est composé de [[filtre ultraviolet|filtres ultraviolets]] dans une base qui peut être une [[huile]] ou plus fréquemment une [[émulsion]] (crème ou lotion). Une [[émulsion]] aqueuse permet d'appliquer une plus grande épaisseur de produit sur la [[peau]] et n'est pas grasse au [[toucher]].

La crème solaire contient généralement d'autres ingrédients : [[Conservateur (chimie)|conservateurs]], agents pour stabiliser l'émulsion, [[Antioxydant|anti-radicaux libres]] ([[vitamine E]] ou [[vitamine C]] par exemple), [[épaississant]]s, agents hydratants… La formulation tient compte du fait que le produit doit adhérer à la [[peau]], et résister à l'[[eau]].

=== Les deux familles de filtres ultraviolets ===
{{article_détaillé|Filtre ultraviolet}}

Il existe deux types de filtres ultraviolets, les filtres minéraux (ou inorganiques) et les filtres organiques. Dans l’Union européenne, ces filtres sont règlementés selon l’annexe VI du règlement (CE) {{n°|1223}}/2009 du Parlement européen et du Conseil du {{Date-|30 novembre 2009}}<ref name=":4" />. Ces filtres sont au nombre de 27 et divisibles en deux catégories :

* Les filtres minéraux sont le [[dioxyde de titane]] (TiO<sub>2</sub>) et l'[[oxyde de zinc]] (ZnO). Leur mécanisme d’action repose faiblement sur l’absorption de la lumière mais surtout sur la diffusion de ses rayons. Ils existent sous forme pigmentaire, et laissent dans ce cas un film blanc sur la peau, ou sous forme nanoparticulaire (<{{unité|100|nm}}). Le TiO<sub>2</sub> est également sensible à la photodégradation, il est donc nécessaire qu’il soit enrobé afin d’éviter toute réaction photocatalytique. En plus de prévenir cette dégradation l’enrobage du TiO<sub>2</sub> va permettre de le rendre dispersible dans le milieu d’addition : enrobage d’alumine pour dispersion aqueuse, de triméthoxycaprylylsilane pour une dispersion dans des silicones. Les mêmes stratégies formulatoires sont applicables au ZnO<ref name=":0">{{Article|langue=français|auteur1=Couteau C|titre=Produit de protection solaire – Formulation et efficacité.|périodique=Techniques de l’Ingénieur|date=2018|lire en ligne=|pages=}}</ref>{{,}}<ref name=":1">{{Article|langue=en|prénom1=Henry W.|nom1=Lim|prénom2=Mark|nom2=Burnett|prénom3=Steven Q.|nom3=Wang|prénom4=Uli|nom4=Osterwalder|titre=Photoprotection: Part II. Sunscreen: Development, efficacy, and controversies|périodique=Journal of the American Academy of Dermatology|volume=69|numéro=6|date=2013-12-01|issn=0190-9622|issn2=1097-6787|doi=10.1016/j.jaad.2013.08.022|lire en ligne=https://www.jaad.org/article/S0190-9622(13)00895-5/abstract|consulté le=2019-06-28|pages=867.e1–867.e14}}</ref>{{,}}<ref name=":2" />{{,}}<ref name=":3">{{Article|langue=en|prénom1=Uli|nom1=Osterwalder|prénom2=Myriam|nom2=Sohn|prénom3=Bernd|nom3=Herzog|titre=Global state of sunscreens|périodique=Photodermatology, Photoimmunology & Photomedicine|volume=30|numéro=2-3|date=2014|issn=1600-0781|doi=10.1111/phpp.12112|lire en ligne=https://onlinelibrary.wiley.com/doi/abs/10.1111/phpp.12112|consulté le=2019-06-28|pages=62–80}}</ref>. Il est possible de retrouver d'autres composés minéraux non reconnus comme des filtres UV comme le [[talc]] ou le [[Kaolin (géologie)|kaolin]].
*Les filtres organiques sont donc comme leur nom l’indique des molécules organiques. Elles permettent une protection solaire en absorbant le rayonnement UV grâce à des [[Chromophore|groupements chromophores]] constitués de [[Liaison π|systèmes π]] conjugués. Lorsque ces molécules absorbent la lumière incidente, elles passent dans un état excité avant d’émettre de l’énergie sous forme de chaleur ou de fluorescence pour retourner à leur état fondamental. Ces filtres se caractérisent par une longueur d’onde d’absorption maximale qui permet de les catégoriser en filtre UVA, UVB ou à champ large (UVA et UVB). C’est pourquoi pour obtenir un spectre d’action le plus large possible et une protection efficace il est nécessaire de combiner des filtres UVA et des filtres UVB. Cependant certains de ces filtres peuvent ne pas être photostables, lors de l’absorption d’UV ils peuvent simplement se dégrader. L’[[avobenzone]] et l’[[:en:Octyl_methoxycinnamate|octinoxate]] sont les deux filtres qui subissent principalement une photodégradation ; associés, ils réduisent encore plus leur photostabilité. Pour pallier ce phénomène d’autres filtres UV doivent être introduits pour assurer une meilleure photostabilité tels que le [[:en:Bemotrizinol|bis-ethylhexyloxyphenol methoxyphenyl triazine]] ou l’[[octocrylène]]<ref name=":0" />{{,}}<ref name=":1" />{{,}}<ref name=":2" />{{,}}<ref name=":3" />.

Tous les produits solaires contiennent des filtres organiques ou des filtres minéraux ou les deux.

Les particules d'oxyde de titane sont moins efficaces que celle de zinc au niveau des longs ultraviolets-A. Certaines de ces nanoparticules de titane (anatase) ont aussi l'inconvénient de réagir à la lumière (photodégradation) en créant des radicaux libres. (Les particules « rutile » de dioxyde de titane sont stables, mais il est difficile de faire la différence de structure des deux cristaux sans une mesure aux rayons X)<ref>{{Lien web|langue = anglais|titre = The Sunscreen Ingredient To Watch Out For|url = http://www.prevention.com/beauty/skin-care/titanium-dioxide-sunscreen-can-change-dna|date = }}</ref>. Néanmoins, la règlementation européenne requiert des fabricants que le dioxyde de titane incorporé dans les crèmes solaires se trouve sous forme rutile, ou mélange rutile avec jusqu’à 5 % d’anatase<ref name=":4" />. Étant donné que le caractère photoinstable d'un filtre UV augmente la difficulté de valider les tests d'efficacité il n'est pas dans l'intérêt des fabricants d'avoir une proportion de dioxyde de titane sous forme anatase élevée.<!-- L'article ne traite en rien de la réduction de photodégradation de la forme anatase du TiO2 par l'ajout de ZnO. Ce propos n'est pas pertinent. -->. <!-- La source ne mentionne pas du tout de prévalence du ZnO sur le TiO2 -->
<!-- Interprétation totalement libre et à charge de la source qui de surcroit est douteuse. -->

== Utilisation ==
L'application d'un produit d'indice de protection suffisant est recommandé en cas d'exposition solaire, lorsqu'elle est inévitable. L'application est à renouveler régulièrement si l'exposition persiste. Pour obtenir la protection correspondant à l'indice de protection du produit solaire, il faut appliquer {{unité|2|mg}} de produit solaire par cm² de peau. L'effet de la crème diminue avec l'intensité du rayonnement et d'autres facteurs comme les frottements ou l'humidité (eau, sueur).

Les fabricants commercialisent des crèmes de jour et des [[fond de teint|fonds de teint]] contenant des [[filtre ultraviolet|filtres UV]]. On en trouve également dans des sticks à lèvres et des produits capillaires.

== Efficacité ==
Les indices de protection permettent au consommateur de choisir un produit solaire adapté en fonction de son type de peau, de son exposition et des conditions météorologiques (plage, montagne, soin quotidien...). Il est important de noter que les autobronzants, le [[monoï]] classique et les huiles « bronzantes » ne fournissent pas de protection solaire dans le cas où elle n'est pas clairement revendiquée.

=== Facteur de protection solaire ===
Le facteur de protection solaire (FPS) d'une crème solaire est une mesure de son efficacité. Il indique le pouvoir protecteur d'un produit contre les [[coup de soleil|coups de soleil]]. Il concerne donc principalement la protection anti-UVB. Le FPS est parfois noté SPF pour ''{{Lang|en|sun protection factor}}''.

Le FPS a la même signification dans tous les [[pays]]. Il est déterminé par des [[test (méthode)|tests]] [[Normes et standards techniques|standardisés]]. Le texte publié par la [[Commission européenne]]<ref name="eur-lex.europa.eu"> [https://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/?uri=CELEX%3A32006H0647&qid=1653512476376 RECOMMANDATION DE LA COMMISSION du 22 septembre 2006 relative aux produits de protection solaire et aux allégations des fabricants quant à leur efficacité]</ref> stipule :
{{Citation |Afin de garantir la reproductibilité et la comparabilité de la protection minimale recommandée contre les rayons UVB, il convient d’utiliser la Méthode internationale d’essai du facteur de protection solaire actualisée en 2006 par les industries européenne, japonaise, américaine et sud-africaine.}} Cette recommandation s'appuie sur le texte accessible auprès du Colipa<ref> [http://www.colipa.eu/publications.html?Itemid=71&catid=2&task=viewprod&id=21 International Sun Protection Factor (SPF) Test Method, 2006]</ref>.
Lors de ces tests, on applique une quantité de produit solaire de {{unité|2|mg}} par cm² sur une partie du [[dos]] de volontaires qui sont ensuite soumis à différentes doses d'UV. 24 heures après, on compare la réaction de la peau avec et sans protection solaire. On en déduit la Dose Érythémale Minimale (DEM), qui est la plus faible dose d'ultraviolet provoquant une [[rougeur]] de la peau. L'indice de protection est le rapport entre la DEM sur une zone de peau recouverte de crème solaire et la DEM sur une zone non protégée.Le FPS est ainsi le rapport entre la dose d'UV nécessaire pour obtenir un coup de soleil avec et sans la crème solaire.

Ainsi, au laboratoire sous une source qui émet un rayonnement constant dans le temps et pour une crème si une personne a un coup de soleil au bout de dix minutes sans protection, un FPS 15 signifie qu'il faudra 150 minutes (soit quinze fois dix minutes ou 2h30) pour obtenir le même coup de soleil avec ce produit solaire. Donc plus l'indice est élevé, meilleure est la protection, contre le coup de soleil. Mais il ne faut pas perdre de vue que toutes les personnes ne sont pas égales au regard des risques, il existe six [[Classification de Fitzpatrick|phototypes]]. Les peaux claires ont besoin d'une protection plus élevée contre les [[ultraviolet|UV]] que les peaux mates.

La protection contre les UV érythémaux (c'est-à-dire la proportion de rayons non filtrés) n'est pas directement [[proportionnalité|proportionnelle]] à la valeur du FPS, c'est-à-dire que de doubler le FPS ne double pas la protection :<br />
*Un FPS 2 laisse passer 50 % des UV érythémateux
*Un FPS 15 arrête 93 % des UV érythémateux (il laisse passer 1/15 soit 7 % des UV érythémaux)
*Un FPS 20 arrête 95 % des UV érythémateux, c'est-à-dire qu'il en laisse passer 5 %, soit effectivement 10 fois moins qu'un IP 2

*Un FPS 30 arrête 97 % des UV érythémateux
*Un FPS 50 arrête 98 % des UV érythémateux<!-- L'indice de protection 50 existe bel et bien en Australie. Cela est indiqué dans l'Australian regulatory guidelines for
sunscreens (https://www.tga.gov.au/file/25909/).
Cette affirmation tient sa source d'un site commerçant, vendeur de crèmes solaires exclusivement minérales. De plus l'aspect environnemental des crèmes solaires est traité dans un paragraphe spécifique de cet article et sourcé avec des articles scientifiques. -->

=== Facteur de Protection UVA ===
Le facteur de Protection UVA protection FPUVA peut-être évalué par deux méthodes normées<ref name=":0" /> :

- La méthode ISO 244442 est une méthode d'évaluation in vivo qui permet de déterminer le FP UVA de manière analogue à la méthode d'évaluation in vivo du FPS d'un produit solaire. La réponse obtenue est la pigmentation persistante (PPD : Persistent Pigment Darkening).

- La méthode ISO 24443 est une méthode d'évaluation in vitro qui repose sur la mesure de l'absorption dans le spectre UV par la crème solaire.

Concernant le marché européen, les fabricants de crème solaires sont dans l'obligation de justifier d'un FPUVA au moins égal au tiers du FPS<ref name="eur-lex.europa.eu" />.

=== Efficacité contre les cancers de la peau ===
{{Section vide ou incomplète}}

=== Limites ===
Les crèmes solaires protègent contre les UVB et les UVA. Mais elles ont un effet pervers : les personnes qui utilisent des crèmes solaires se croient protégées du soleil et ont tendance à s'exposer plus longtemps au soleil<ref> http://www.academie-sciences.fr/activite/rapport/rapport130907.pdf {{p.|29}}</ref>. De même, les crèmes solaires ne sont pas destinées aux bébés, qui ne doivent pas être exposés au soleil<ref>{{Lien web |langue=fr |nom=Doctissimo |titre=Soleil : les bons gestes pour protéger bébé |url=https://www.doctissimo.fr/html/grossesse/bebe/soins-quotidiens/articles/8554-protection-soleil-bebe.htm |site=Doctissimo |date=2018-04-04 |consulté le=2022-05-08}}</ref>.

Les produits solaires sont utiles mais doivent être associés à des mesures de prudence : le port de vêtements, de [[lunettes de soleil]] et d'un [[chapeau]], la non-exposition au soleil entre 12 h et 16 h en France l'été (car le rayonnement UVB est à son maximum d'intensité) et la limitation de la durée de l'exposition.

Lors d'études cliniques l'application sur la peau de produits solaires contenant sept filtres UV a été étudiée (avobenzone, oxybenzone, octocrylene, homosalate, ethylhexyl salycilate, ecamsule et ethylhexyl methoxycinnamate). Il a été observé que ces filtres traversent la barrière cutanée et sont retrouvés dans le plasma des sujets. Aucune toxicité n'a été mise en évidence<ref>Matta MK, Florian J, Zusterzeel R et al. [https://jamanetwork.com/journals/jama/fullarticle/2759002 ''Effect of sunscreen application on plasma concentration of sunscreen active ingredients: a randomized clinical trial''], JAMA, 2020;323:256-267.</ref>.

== Règlementation ==

En France, les produits de protections solaire se définissent de la manière suivante selon l’[[Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé]] (ANSM) : {{Citation|C’est un produit cosmétique destiné à être appliqué sur la peau pour la protéger du rayonnement ultraviolet (UV) en absorbant et/ou réfléchissant ce rayonnement.}}<ref>{{Lien web|titre=Produits solaires - ANSM : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé|url=https://ansm.sante.fr/Dossiers/Securite-des-produits-cosmetiques/Produits-solaires/(offset)/4|site=ansm.sante.fr|consulté le=2019-06-28}}.</ref>

Dans l'Union européenne, les produits de protection solaire répondent donc au Règlement (CE) {{numéro|1223/2009}} relatif aux produits cosmétiques. L’annexe VI du règlement référence les filtres UV admis dans les produits cosmétiques ainsi que les concentrations d’incorporations autorisées. Ils sont actuellement au nombre de trente ; cette liste a plusieurs fois été modifiée. La dernière modification date du {{Date-|21 juin 2018}} et autorise l’utilisation du Methylene Bis-Benzotriazolyl Tetramethylbutylphenol sous forme de nanoparticule<ref name=":4">{{Lien web |titre=Règlement (CE) n o 1223/2009 du Parlement européen et du Conseil du 30 novembre 2009 relatif aux produits cosmétiques |url=https://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/?uri=celex%3A32009R1223 |site=eur-lex.europa.eu |consulté le=2022-05-25}}.</ref>. Les législations variées à travers le monde donnent aux produits de protections solaires des statuts différents. En Europe, ces produits classés comme des cosmétiques deviennent des médicaments ''{{Langue|en|over-the-counter}}'' (OTC){{quoi}} aux États-Unis comme au Canada.

L’Europe impose aux cosmétiques solaires, en plus de respecter l’annexe VI de la règlementation européenne, un étiquetage spécifique selon leur facteur de protection solaire (FPS).

Le FPS ne traduisant que la protection face aux UVB il est également impératif pour protéger des UVA que le produit démontre un niveau de protection face aux UVA au moins égal à un tiers de celui dans le domaine UVB. Il est également nécessaire que le produit ait une longueur d’onde critique (λc) supérieure ou égale à {{Unité|370|nm}}. Cette valeur est définie comme la longueur d’onde à laquelle l’aire sous la courbe atteint 90 % de l’absorption totale du produit entre {{Unité|290 et 400|nm}}. Plus cette valeur est élevée, plus le produit absorbe et donc protège dans le domaine UVA<ref name=":2">{{Ouvrage|nom1=Pensé-Lhéritier, Anne-Marie.|nom2=Bedoux, Gilles.|nom3=Blasco, Laurent (1967-....).|nom4=Bolzinger, Marie-Alexandrine.|titre=Conception des produits cosmétiques|sous-titre=la formulation|éditeur=Lavoisier-Tec & doevenc|lieu=Paris|année=|pages totales=375|isbn=978-2-7430-2108-5|isbn2=274302108X|oclc=929805564|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/929805564|consulté le=2019-06-28}}.</ref>.

Le terme « écran total » est interdit en Europe depuis 2006{{refsou}} pour les crèmes solaires, car aucune d'entre elles, même à haut indice de protection, ne peut bloquer 100 % des UV.

Il existe aussi une controverse sur les
[[risque potentiel des crèmes solaires sur la santé|risques potentiels des crèmes solaires sur la santé]]{{refsou}}.

== Enjeu écologique et de santé publique ==
[[Image:Hajdúszoboszló spa 07.JPG|vignette|[[Piscine à vagues]] par une chaude journée d'été ; contexte propice à la dispersion dans l'eau d'une grande quantité de résidus de crème solaire (dont [[filtre UV|filtres UV]])]]
[[File:Bub im Hallenbad.JPG|vignette|À la piscine, les enfants avalent au moins deux fois plus d'eau que les adultes<ref>Dufour, A. P., Evans, O., Behymer, T. D., & Cantu, R. (2006). ''[https://www.researchgate.net/profile/Alfred_Dufour/publication/6623002_Water_ingestion_during_swimming_activities_in_a_pool_A_pilot_study/links/004635202691c57b5c000000.pdf Water ingestion during swimming activities in a pool: a pilot study]''. Journal of Water and Health, 4(4), 425-430.</ref>{{,}}<ref name=evaluation2011>Schets, F. M., Schijven, J. F., & de Roda Husman, A. M. (2011). Exposure assessment for swimmers in bathing waters and swimming pools. Water research, 45(7), 2392-2400 ([http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0043135411000406 résumé]).</ref>{{,}}<ref>Schijven, J., & de Roda Husman, A. M. (2006). À survey of diving behavior and accidental water ingestion among Dutch occupational and sport divers to assess the risk of infection with waterborne pathogenic microorganisms. Environmental health perspectives, 712-717.</ref>{{,}}<ref>Dorevitch, S., Panthi, S., Huang, Y., Li, H., Michalek, A. M., Pratap, P., ... & Li, A. (2011). [https://www.researchgate.net/profile/Yue_Huang9/publication/49748181_Water_ingestion_during_water_recreation/links/00b4952bdf87abe5df000000.pdf Water ingestion during water recreation]. water research, 45(5), 2020-2028.</ref>]]
[[Image:Cat taken by Kat Goretti-01.jpg|vignette|Divers animaux dont [[chien]]s et [[chat]]s [[ingestion|lapent]] spontanément l'eau chlorée des [[piscine]]s]]

Provenant des parties de corps humain recouverts de crème solaire<ref>Giokas DL, Salvador A, Chisvert A (2007) UV filters: From sunscreens to human body and the environment. Trends Analyt Chem 26:360–374</ref> un film de résidus de crème solaire est retrouvé sur les eaux littorales en mer, mais il est aussi largement répandu<ref>Fent K, Zenker A, Rapp M (2010) Widespread occurrence of estrogenic UV-filters in aquatic ecosystems in Switzerland. Environ Pollut 158(5):1817–1824</ref> sur les lacs de montagne (en Suisse par exemple<ref>Balmer ME, Buser HR, Muller MD, Poiger T (2004) Occurrence of the organic UV-filter compounds BP-3, 4‑MBC, EHMC, and OC in wastewater, surface waters, and in fish from Swiss lakes. Buwal Project 3189.041.01.14. Final Report. Agroscope Swiss Federal Research Station for Horticulture, Plant Protection, Chemistry, Wädenswil</ref>{{,}}<ref>Balmer ME, Buser H‑R, Müller MD, Poiger T (2005) ''Occurrence of some organic UV filters in wastewater, in surface waters, and in fish from Swiss lakes''. Environ Sci Technol 39:953–962</ref>{{,}}<ref>Poiger T, Buser HR, Balmer ME, Bergqvist PA, Muller MD (2004) Occurrence of UV filter compounds from sunscreens in surface waters: regional mass balance in two Swiss lakes. Chemosphere 55:951–963</ref>) et dans les cours d'eau. Les filtres chimiques et les conservateurs polluent l'eau, avec de nombreux effets écotoxicologiques et toxiques<ref>Schlumpf M, Durrer S, Faass O et al (2008) Developmental toxicity of UV filters and environmental exposure: a review. Int J Androl 31:144–151</ref>{{,}}<ref>Schlumpf M, Schmid P, Durrer S et al (2004) ''Endocrine activity and developmental toxicity of cosmetic UV filters – an update''. Toxicology 205:113–122</ref>, et ils sont difficiles à éliminer dans les [[stations d'épuration]]<ref>Amine H, Gomez E, Halwani J, Casellas C, Fenet H (2012) ''UV filters, ethylhexyl methoxycinnamate, octocrylene and ethylhexyl dimethyl PABA from untreated wastewater in sediment from eastern Mediterranean river transition and coastal zones''. Mar Pollut Bull 64:2435–2442</ref>, tandis que les filtres minéraux sont non biodégradables, à faible effets pour certains et à effets encore mal cernés lorsque présents sous forme de nanoparticules.

De nombreuses études ont été réalisées sur la possible toxicité des nanoparticules, aucune n'a pour l'instant réussi à prouver la toxicité de ces deux particules sur la peau (hormis les problèmes liés à la photodégradation). On estime donc que le risque causé par les rayons (et qui est bien connu) est supérieur au risque qui pourrait être causé par la petite taille des particules<ref name="ec">{{lien web|langue=en|format=pdf|titre=Sunscreens with titanium dioxide as nanoparticles|url=https://ec.europa.eu/health/sites/health/files/scientific_committees/docs/citizens_titaniumnano_en.pdf|site=[[Commission européenne|ec.europa.eu]]|année=2016|consulté le=10 septembre 2018}}</ref>.

*Les filtres minéraux (des crèmes dites « bio ») sont [[hypoallergénique]]s et photostables (ce qui en fait le produit solaire recommandé pour les sujets allergiques et les enfants)<ref name="Rodhain">{{Ouvrage|auteur1=Françoise Rodhain|titre=La peau, la beauté et le temps|éditeur=Cherche Midi|année=2017|passage=87|isbn=}}.</ref>. Ils étaient au début moins apprécié des vacanciers car plus difficiles à étaler et conféraient aux utilisateurs une teinte blanchâtre peu esthétique<ref name="Libération 2008, page 17">[http://www.liberation.fr/economie/2008/06/18/creme-solaire-une-pate-a-tartiner_74410 « Crème solaire, une pâte à tartiner »] ''Libération'', 18 juin 2008, page 17</ref>. Pour améliorer l'aspect cosmétique, les laboratoires ont formulé des crèmes avec des [[nanoparticule]]s, dont les effets néfastes sur l'environnement et notamment sur le phytoplancton sont avérés<ref>{{Article|prénom1=David|nom1=Sánchez-Quiles|prénom2=Antonio|nom2=Tovar-Sánchez|titre=Are sunscreens a new environmental risk associated with coastal tourism?|périodique=Environment International|volume=83|date=2015-10-01|issn=0160-4120|doi=10.1016/j.envint.2015.06.007|lire en ligne=http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0160412015001476|consulté le=2019-06-28|pages=158–170}}</ref> et ceux sur la santé (ces particules entrant dans la peau) restent à évaluer<ref name="Figa_300708">''Partir à la plage sans polluer'', in ''Le Figaro'', 30 juillet 2008, page 28</ref>.<!-- La source est un site commercial qui vend des crèmes solaires exclusivement à base de filtres minéraux. De plus ces propos contredisent en partie la phrase précédente. -->
* Les filtres organiques sont plus faciles d'usage mais ils polluent l'eau, sont difficiles à éliminer, même par les stations d'épuration, peuvent être allergéniques et s'avérer dangereux s'ils sont ingérés<ref name="Libération 2008, page 17" />. Les effets négatifs des filtres organiques sur l'environnement sont attestés par plusieurs études scientifiques :
* Une étude menée en Suisse par le laboratoire Empa montre leur impact négatif sur les [[truite]]s de rivière<ref name="Libération 2008, page 17" />{{,}}<ref>[http://www.empa.ch/plugin/template/empa/*/45999/---/l=3 Étude Empa sur l'impact sur les truites de rivières (2006)]</ref>{{,}}<ref>[http://www.nrp50.ch/fileadmin/user_upload/Dokumente/News_Media_Releases/TDG_mars2006_02.pdf Étude Empa relatée par la Tribune de Genève, 18 mars 2006]</ref>.
* Selon ''Le Figaro'' en 2008, {{Citation |une équipe de chercheurs italiens a démontré que, dans des zones touristiques fréquentées (Égypte, Thaïlande, Indonésie), la présence d'écran solaire dans l'eau menace les [[récif corallien|récifs coralliens]]. En cause : les substances chimiques qui filtrent les ultraviolets détruisent aussi les [[microalgue]]s indispensables à la vie des [[coraux]]. Mieux vaut utiliser une protection de type minéral plutôt que chimique<ref name="Figa_300708"/>.}}<ref>[http://www.nature.com/news/2008/080129/full/news.2008.537.html Étude originale dans la revue ''Nature'' du 29 janvier 2008]</ref>{{,}}<ref>[http://www.abc.net.au/science/articles/2008/05/26/2255593.htm Étude relatée par ''ABC News in science'', 26 mai 2008]</ref>.
* Des scientifiques affirment que ces filtres agiraient comme des [[Perturbateur endocrinien|perturbateurs endocriniens]]<ref>{{Article|langue=en|auteur=Schlumpf M, Schmid P, Durrer S, Conscience M, Maerkel K, Henseler M, Gruetter M, Herzog I, Reolon S, Ceccatelli R, Faass O, Stutz E, Jarry H, Wuttke W, Lichtensteiger W.|titre=Endocrine activity and developmental toxicity of cosmetic UV filters--an update|périodique=Toxicology.|vol=205|numéro=1-2|année=2004|pmid=15458796|pages=113-22.}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|titre=La crème solaire : une amie qui vous veut du bien ?|url=https://www.asef-asso.fr/production/la-creme-solaire-vous-veut-elle-du-bien-la-synthese-de-lasef/#|site=www.asef-asso.fr|date=10 mai 2017|consulté le=03 août 2023}}</ref>.

L'utilisation de la crème solaire semble être l'une des causes du [[blanchiment des coraux]] et de la mort d'un nombre croissant de récifs coraux<ref>Dreyer M & Lerch M. ''Impact des filtres chimiques présents dans les crèmes solaires sur l’environnement''. Environnement et Santé, 37.</ref>{{,}}<ref>{{pdf}} {{en}} ''[http://www.ehponline.org/docs/2008/10966/abstract.pdf Sunscreens Cause Coral Bleaching by Promoting Viral Infections]''</ref> ;

* La [[photoexcitation]] de composants de filtres UV inorganiques (de type nanoparticules de TiO<sub>2</sub> et de ZnO) par le rayonnement solaire produit des quantités importantes de [[peroxyde d'hydrogène]] (H<sub>2</sub>O<sub>2</sub>), un puissant [[agent oxydant]] qui génère un stress élevé sur le phytoplancton marin. Or le corail vit en symbiose avec des microalgues marines<ref name=San2014/>. <br />Les expériences conduites par D Sánchez-Quiles et A Tovar-Sánchez en 2014 montrent qu'{{Citation|un gramme de ce type d'écran solaire du commerce produit jusqu'à 463 nM/h de H2O2, affectant directement la croissance du phytoplancton}}, soit pour plage méditerranéenne en été un excès de H2O2 à hauteur de 270 nM/jour (à partir d'environ 4 kg de nanoparticules de TiO<sub>2</sub> libérés par les crèmes solaires des baigneurs, estimation minimale). Selon les auteurs, ''{{Citation|Les nanoparticules de TiO2 sont devenues le principal agent oxydant entrant dans les eaux côtières, avec des conséquences écologiques directes sur l'écosystème}}''<ref name=San2014/>.
* L'[[Oxybenzone]] (1 à 10 % des crèmes solaires) entraine des malformations des larves du corail ''[[Pistilla Stylophora]]'' et endommage leur [[ADN]]<ref>{{article|langue=en|nom1=Worl|prénom1=Justin|titre=How Sunscreen May Be Destroying Coral Reefs|url=http://time.com/4080985/sunscreen-coral-reefs/|date=21 octobre 2015|consulté le=5 décembre 2016|périodique=TIME.com}}</ref>.
* Les [[nanoparticule]]s de dioxyde de titane se dispersent dans l'eau et se retrouvent dans les organismes filtreurs (huîtres et moules notamment<ref>Nakata H, Shinohara R‑I, Yusuke Nakazawa Y et al (2012) ''Asia–pacific mussel watch for emerging pollutants: distribution of synthetic musks and benzotriazole UV stabilizers in Asian and US coastal waters.'' Mar Pollut Bull 64:2211–2218</ref>) ou les cellules d'autres animaux marins<ref name=San2014>Sánchez-Quiles, D., & Tovar-Sánchez, A. (2014). Sunscreens as a source of hydrogen peroxide production in coastal waters. Environmental science & technology, 48(16), 9037-9042. doi=10.1021/es5020696 ([http://pubs.acs.org/doi/abs/10.1021/es5020696 résumé])</ref>.
* selon Birkhäuser (2016), {{Citation|la plupart des filtres chimiques se montrent aussi être des [[perturbateurs endocriniens]]}} pour les poissons<ref>Fent K, Kunzac PY, Gomez E (2008) ''UV filters in the aquatic environment induce hormonal effects and affect fertility and reproduction in fish''. Chimia (Aarau) 62:368–375</ref>. Ils miment principalement les œstrogènes<ref>Kunz PY, Fent K (2006) Estrogenic activity of UV filter mixtures. Toxicol Appl Pharmacol 217:86–99</ref>{{,}}<ref>Schlumpf M, Berger L, Cotton B, Coscience-Egli Durrer MS et al (2001) Estrogen active UV-Screens. SOFW J 127:10–15</ref> et à ce titre sont susceptibles de causer chez les animaux aquatiques {{Citation|des dommages aux organes reproducteurs, des anomalies du développement sexuel et une altération de la fécondité}}<ref name=Birkhauser2016>Birkhäuser M (2016). ''UV-Filter und Endokrinium''. Gynäkologische Endokrinologie, 14(3), 165-173.</ref>{{,}}<ref>Cervino, J. M., Hayes, R. L., Polson, S. W., Polson, S. C., Goreau, T. J., Martinez, R. J., & Smith, G. W. (2004). [http://www.hormones.gr/pdf/Hormones_2015_32.pdf Relationship of Vibrio species infection and elevated temperatures to yellow blotch/band disease in Caribbean corals]. Applied and Environmental Microbiology, 70(11), 6855-6864.</ref>.

De nouvelles crèmes solaires présentée comme neutres pour le corail permettent de se protéger tout en préservant le milieu marin.
La solution de protection la plus respectueuse du milieu marin reste le port du [[tee-shirt]]<ref>http://www.webplongee.com/actualite/divers/creme-solaire-coraux.html</ref>.

== Économie ==
En 2005 en France, 12,6 millions de tubes de crème solaire ont été vendus pour un [[chiffre d'affaires]] de 190 millions d'euros<ref>Article de [[Terra Economica]] in ''Libération'', 18 juin 2008, {{p.|17}}</ref>.

== Notes et références ==
{{Références|colonnes=2}}

== Voir aussi ==
{{Autres projets
 |commons=Category:Sunscreening agents
 |wiktionary=crème solaire
}}

=== Articles connexes ===
{{colonnes|nombre=2|
* [[Photoprotection]]
* [[Bronzage]]
* [[Ultraviolet]]
* [[Filtre ultraviolet]]
* [[Classification de Fitzpatrick]]
* [[Autobronzant]]
* {{Lien|langue= en|trad= Tanning activator|fr= Accélérateur de bronzage}}.
}}

=== Liens externes ===
* [http://www.soleil.info/sante/actualites/cremes-solaires-quels-indices-et-quelles-quantites-appliquer.html Comment choisir sa crème solaire] La ''Sécurité Solaire''
* [http://www.passeportsante.net/fr/Maux/Problemes/Fiche.aspx?doc=cancer_peau_pm Attention : soleil méchant !]
* [http://afssaps.sante.fr/pdf/5/rapport_solaire_annex1.pdf Recommandations concernant les conditions d'étiquetage des produits de protection solaire], Agence française du médicament ([[AFSSAPS]]), janvier 2006.
* [http://www.empa.ch/plugin/template/empa/*/45999/---/l=3 Étude Empa sur l'impact sur les truites de rivières (2006)]
* [https://www.asef-asso.fr/production/la-creme-solaire-vous-veut-elle-du-bien-la-synthese-de-lasef/ La crème solaire : une amie qui vous veut du bien ?], article rédigé par une association de médecins, l'[[Association Santé Environnement France]].

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[[Catégorie:Équipement de randonnée]]
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