Voir la source de Palynologie

{{Infobox Discipline
|image = Trilete spores.png
|légende = Spores trilètes du [[Silurien]].
}} 

La '''palynologie''' est l'étude des grains de [[pollen]] et [[Spore|spores]] actuels mais aussi des [[palynomorphe]]s ([[Cellule (biologie)|cellules]] et [[Micro-organisme|organismes microscopiques]] à parois organiques). La science qui étudie les palynomorphes fossiles est la [[paléopalynologie]].

À l’intersection de l’[[archéologie]], de la [[botanique]], de l’[[ethnologie]] et des [[Agronomie|sciences agronomiques]], la palynologie fait partie de l’[[archéobotanique]], un ensemble de disciplines ([[carpologie]], [[anthracologie]]) qui s’intéressent aux vestiges d’origine végétale.

== Historique ==
[[Image:Pollen (Meyers Konversationslexikon 1888).png|thumb|Étude de morphologie pollinique par Meyer, 1888'']]
[[Image:Palynologie-exemple.jpg|thumbnail|left|Grain de [[pollen]] à ballonnets vu au microscope optique. Ce type pollinique est caractéristique des conifères : un corps et deux ballonnets (sacs aérifères) permettant au grain de voler]]
[[Image:Misc pollen.jpg|thumbnail|left|275px|Grains de pollen actuels au microscope électronique (tournesol, volubilis, rose trémière, lys, onagre et ricin ; la taille des grains est généralement comprise entre 300 et 5 μm.]]
Le terme ''palynologie'' a été introduit le {{Date|15|juillet|1944}}<ref>{{Ouvrage |auteur1=Leonard C. Bruno |auteur2=Donna Olendorf |titre=Science and technology firsts |éditeur=Gale Research |année=1997 |passage=115 |isbn=}}.</ref> par les botanistes gallois H. A. Hyde et anglais D. A. Williams, qui étudiaient le « [[plancton]] » aérien, poussière transportée par les [[Vent|vents]]. À la suite de différentes contributions, dans la publication spécialisée sur ce domaine ''{{Lien|Pollen Analysis Circular}}'', des scientifiques {{Lien|Ernst Antevs}}<ref>{{Article |langue= en |auteur= E. Antevs |titre= The Right Word |périodique= Pollen Analysis Circular |date= 1944 |volume= 6 |numéro= 2 |lire en ligne= }} {{lien brisé |titre= lien brisé |url= http://www.geo.arizona.edu/palynology/riteword.html |brisé le= 13 novembre 2018 }}.</ref>, {{Lien|Paul Sears}}<ref>{{Article |langue= en |auteur= P. B. Sears |titre= The Right Word |périodique= Pollen Analysis Circular |date= 1944 |volume= 6 |numéro= 3 |lire en ligne= }} {{lien brisé |titre= lien brisé |url=http://www.geo.arizona.edu/palynology/riteword.html |brisé le= 13 novembre 2018 }}.</ref>, A. Orville Dahl<ref>{{Article |langue= en |auteur= A.O. Dahl |titre= The Right Word |périodique= Pollen Analysis Circular |date= 1944 |volume= 7 |numéro= 1 |lire en ligne= }} {{lien brisé |titre= lien brisé |url= http://www.geo.arizona.edu/palynology/riteword.html |brisé le= 13 novembre 2018 }}.</ref> et L. R. Wilson<ref>{{Article|langue= en |auteur= L. R. Wilson |titre= The Right Word |périodique= Pollen Analysis Circular |date= 1944 |volume= 7 |numéro= 2 |lire en ligne= }} {{lien brisé |titre= lien brisé |url= http://www.geo.arizona.edu/palynology/riteword.html |brisé le= 13 novembre 2018 }}.</ref> qui cherchaient un nom pour la science de l'analyse des pollens, les deux botanistes britanniques créent le terme à partir du [[grec ancien]] ''παλύνω'' (''palunein''), « saupoudrer », et ''λογος'' (''logos''), « discours »<ref>{{Article|langue= en |auteur1= H. A. Hyde |auteur2= D. A. Williams |titre= The Right Word |périodique= Pollen Analysis Circular |date= 1944 |volume= 8 |numéro= 6 |lire en ligne= }} {{lien brisé |titre= lien brisé |url= http://www.geo.arizona.edu/palynology/riteword.html |brisé le= 12 novembre 2018 }}.</ref>.

=== Origine ancienne de la palynologie ===
De tout temps, les pollens émis par certains conifères tels que les pins (''[[Pinus|Pinus spp.]]'') ou les sapins (''[[Abies|Abies spp.]]''), voire par certains feuillus (par exemple des chênes, ''[[Quercus|Quercus spp.]]''), ou par leurs peuplements, forment un nuage de poussière puis un dépôt de couleur plus ou moins jaune. À l'époque de leur émission, certains bois et forêts « fument » littéralement au moindre souffle de vent. Les [[Rome antique|Romains]] ou les paysans ne comprenant pas l'origine de cette « poussière », l'appelaient « nuage de soufre » ou « pluie de soufre »<ref>Cette poudre de pollen forme notamment un voile jaune à la surface des étangs. En cas de pluie fine par temps calme, les gouttes laissent également un dépôt de poudre au bord des rigoles et autour des flaques, où l'eau, en baissant de niveau, laisse apparaître l'amas de pollens sous forme de bordures ou d'auréoles. Ce voile était pris pour de la fleur de soufre. Cf {{Ouvrage|auteur1=[[Aline Raynal-Roques]]|titre=La botanique redécouverte|éditeur=[[éditions Quæ]]|année=1994|passage=321|isbn=}}</ref> et l'attribuaient à une intervention diabolique<ref>{{Ouvrage|auteur1=Georges Métailié|auteur2=Antoine Da Lage|titre=Dictionnaire de biogéographie végétale (NE) : Nouvelle édition encyclopédique et critique|éditeur=[[CNRS Éditions|CNRS Editions]]|année=2015|passage=678|isbn=}}</ref>.

{{lien|fr=Charles Harrison Blackley|lang=en|trad=Charles Harrison Blackley}}, médecin anglais de Manchester, est le pionnier de ce qu'on appelle aujourd'hui l’[[wikt:aéropalynologie|aéropalynologie]]. Atteint de [[rhume des foins]], il en recherche la cause et suspecte les pollens. De 1870 à 1873, il place des plaques de verre, enduites de glycérine, sur un cerf-volant, et capte ainsi le pollen dont la dissémination par le vent est la cause de sa [[rhinite allergique]]<ref>{{Ouvrage|auteur1=Claude Molina|titre=L'allergie à l'aube du troisième millénaire|éditeur=[[John Libbey Eurotext]]|année=1997|passage=10|isbn=}}.</ref>.

=== Origines modernes ===
Au cours des [[années 1940]], la palynologie concernait uniquement l'étude des [[spore]]s et des grains de [[pollen]], incluant également ceux provenant des [[Houille|charbon]]s et des sédiments [[minéraux]]. Par la suite, le champ d'investigation de la palynologie s'est étendu à d'autres éléments [[fossile|fossilisés]] constitués d'une paroi organique et qui résistent aux processus d'extraction au moyen d'[[acide]]s comme l'[[acide fluorhydrique]], l'[[acide nitrique]], etc. Ces [[microfossiles]] à parois organiques, également appelés [[palynomorphe]]s, peuvent être d'origine continentale, comme les [[cryptospore]]s, les [[spore]]s, les grains de [[pollen]], les [[algue]]s d'eau douce mais aussi d'origine marine comme les [[acritarche]]s, les [[chitinozoaire]]s, les [[dinoflagellé]]s, les [[scolécodonte]]s, etc.

== Méthodes d'analyse ==
[[Image:Pollen core sampling.jpg|thumb|Echantillonnage par carottage ([[Fort Bragg (Caroline du Nord)|Fort Bragg]], Caroline du Nord)]]
L’analyse pollinique se déroule en plusieurs étapes :
* Échantillonnage :  prélèvement sur le terrain, en collaboration avec des archéologues ou des géologues, de sédiments qui contiennent des [[palynomorphe]]s. Il se fait par [[carottage]] ou sur coupe rafraîchie si on peut accéder directement aux formations (sédiments fluviatiles, de lacs, d'anciennes zones humides, [[tourbière]] en particulier, couche rocheuse d'origine [[sédimentaire]]...) ou aux couches archéologiques à analyser. On relève également la [[stratigraphie]] et la description de la végétation actuelle, ou ancienne ;
* Préparation en laboratoire (extraction des grains de pollen et des spores et autres palynomorphes) ;
* Détermination au microscope (d'après la morphologie pollinique) et énumération du pollen et des spores présents ;
* Élaboration d'un « [[diagramme pollinique]] » (les spectres polliniques<ref>Le spectre pollinique d'un niveau constitue un inventaire palynologique qualitatif et quantitatif.</ref> sont alignés selon la stratigraphie du prélèvement) grâce à un logiciel spécialisé ;
* Interprétation des données.

La taille et la forme du grain de pollen ou de la spore, le nombre et la forme des [[wikt:aperture|apertures]], l'ornementation de la surface de l'[[exine]], la structure de la paroi, varient largement selon les groupes systématiques de plantes et leur observation permet l'identification du pollen ou des spores au niveau de la famille, du genre et, souvent, de l'espèce végétale.

<gallery mode="packed">
Image:Helianthus annuus pollen 1.jpg|Grains de pollen échinulés d'''[[Helianthus annuus]]'' (microscopie électronique)
Image:Malva sylvestris1-1.jpg|''[[Malva sylvestris]]'', le grain de pollen de la mauve est échinulé
Image:Epilobium angust1-4.jpg|''[[Epilobium angustifolium]]'', le grain de pollen de l'épilobe présente trois pores (pollen triporé ou triaperturé)
Image:Pollen Ricinus communis sanguineus.jpg|''[[Ricinus communis]]'', grains tricolpés (morphologie présentant trois sillons - ''colpi'' - qui participent à la reconnaissance du type pollinique)
Image:Lilium auratum - pollen.jpg|''[[Liliaceae|Lilium]] auratum'' (pollen monoaperturé)
Image:Arabis voch1-4.jpg|''[[Arabis]]''
</gallery>

== Applications ==
La [[paléopalynologie]] (analyse palynologique), ou étude des grains de pollen et des palynomorphes fossiles, est l'application la plus largement développée. Elle est extrêmement importante en recherche [[pétrole|pétrolière]] et pour l'évaluation rétrospective de la réponse des [[écosystème]]s à des changements climatiques. <br />
Elle apporte des informations sur la [[stratigraphie]], les [[sédiment]]s, la [[paléoécologie]], la [[paléogéographie]], les [[paléoclimat]]s, etc. L'histoire et l'[[archéologie]] peuvent utiliser le pollen pour tracer ou pour évaluer le contexte associé à un objet ou une époque : la palynologie a été mise à contribution, par exemple, pour éclairer l'origine du [[Linceul de Turin]].
La palynologie n'est pas un moyen de [[Datation radiométrique|datation]] absolue mais elle permet de repérer une séquence paléoécologique particulière et de là envisager une position [[Stratigraphie|stratigraphique]] (voir [[biozone]]), datation relative. <br>
Georges Dubois (1890-1953) créa à Strasbourg le laboratoire de palynologie et rédigea un ouvrage sur la géologie de l'Alsace<ref>{{Lien web |langue= fr |titre= Sciences de la terre - Historique |url= https://eost.unistra.fr/en/school-and-observatory-of-earth-sciences/historique/ |site= eost.unistra.fr |consulté le= 14 mai 2018 }}.</ref>. La pionnière de la palynologie moderne est la Française [[Arlette Leroi-Gourhan]] (1913-2005) (épouse de l'ethnologue-archéologue [[André Leroi-Gourhan]]). Elle est à l'origine du célèbre surnom de « tombe aux fleurs » donné à la sépulture du Néandertal IV de [[Shanidar]] ([[Kurdistan irakien]]) ; elle a aussi analysé la momie de [[Ramsès II]].

La palynologie a de nombreuses autres applications : 
* elle apporte des éléments utiles dans les études de [[systématique]] des [[palynomorphe]]s ;
* elle est abondamment utilisée pour réaliser des biozones qui permettront de corréler des terrains parfois distants de plusieurs milliers de kilomètres.
* l'aéropalynologie consiste à analyser la présence dans l'air de différents types de grains de pollen. Elle a des applications en [[médecine]] ([[allergie|pathologies allergiques]]) et en [[agronomie]] ([[pollinisation]]) ;
* la mélissopalynologie est l'étude des grains de pollen présents dans le [[miel]]. Elle permet de détecter les mélanges et les fraudes mais aussi de [[Label de qualité|labelliser]] des miels certifiés en ce qui concerne leur composition ;
* la [[police scientifique]] peut utiliser des données polliniques : en [[médecine légale]], la palynologie peut apporter des indices complémentaires sur les milieux visités par une victime ou un suspect.

=== Botanique ===
Il existe de nombreux genres classés comme '''[[Sporae dispersae]]''', c'est-à-dire des [[grain de pollen|grains de pollen]] ou des [[spore]]s retrouvées seuls, sans traces de leur plante d'origine.
{{…}}

=== Géologie ===
La paléopalynologie étudie les [[palynomorphe]]s [[fossile]]s. Ceux-ci sont très utiles pour réaliser des [[Datation relative|datations relatives]] des couches sédimentaires de tout âge [[Géologie|géologique]]. Ils sont connus depuis le [[Précambrien]] jusqu'à l'époque actuelle. Les géologues les utilisent notamment en créant des [[biozone]]s qui leur permettent de corréler des couches à longues ou courtes distances. La méthode est très utile dans la recherche [[Pétrole|pétrolière]].

En 1962 est introduit le terme de  ''palynofacies'' <ref>(1964) {{Article |langue= fr |auteur1= A. Combaz |titre= Les palynofaciès |périodique= Revue de Micropaléontologie |numéro= 7 |date= 1964 |lire en ligne= |pages= 205-218 }}.</ref> pour décrire le contenu total en matière organique dans un assemblage palynologique ([[trachéide]]s, tissus de bois, [[microplancton]], [[pollen]], [[spore]]s, ...). La relation entre ces types de matière organique et la production d'[[hydrocarbure]] est abordée ultérieurement <ref>(1969) {{Article |langue= en |auteur1= L. Stapli |titre= Sedimentary organic matter, organic metamorphism, and oil and gas occurrence |périodique= Bulletin of Canadian Petroleum Geology |volume= 17 |numéro= 1 |date= 1969 |lire en ligne= |pages= 47-66 }}.</ref>{{,}}<ref>(1984) {{Article |langue= fr |auteur1= B.P. Tissot |titre= Recent advances in petroleum geochemistry applied to hydrocarbon exploration |périodique= AAPG |volume= 68 |numéro= 5 |date= 1984 |pages= 545-563 |lire en ligne= |résumé= http://archives.datapages.com/data/bulletns/1984-85/data/pg/0068/0005/0500/0545.htm |consulté le= 14 mai 2018 }}.</ref>{{,}}<ref>(1984) {{Ouvrage |langue=en |auteur1=B.P. Tissot |auteur2=D.H. Welte |titre=Petroleum formation and occurrence |lieu=Berlin |éditeur=[[Springer Science+Business Media|Springer-Verlag]] |année=1984 |année première édition=1978 |pages totales=720 |format=pdf |isbn= |lire en ligne=https://raregeologybooks.files.wordpress.com/2014/12/b-p-tissot-and-d-h-welte-petroleum-formation-and-occurence.pdf}}.</ref> et utilisé par les [[Compagnie pétrolière|compagnies pétrolières]]. La matière organique amorphe et les fragments dérivés d'[[algue]] sont considérés comme producteur d'[[huile]], alors que les sources de matière organique structurée d'origine terrestre sont associées à la formation de [[gaz]].

=== Paléoécologie ===
L'étude des spores et pollens apporte de nombreux indices sur le paléoenvironnement et ses variations dans le temps. Ces données sont croisées avec celles d'autres disciplines d'étude du passé de manière à mieux comprendre le fonctionnement écopaysager en place à différentes époques. À titre d'exemple, on a montré qu'une [[espèce-ingénieur]] comme le [[Castor fiber]] en Eurasie et le [[Castor canadensis]] ont depuis des millions d'années eu une grande importance pour les processus d'apparition de zones humides et de [[turbification]] (phénomène de production de tourbe dans les tourbières)<ref>(2013) {{Article |langue= fr |auteur1= Alexandra Liarsou |titre= Prise en compte de l'incidence des activités du castor (''C. fiber'' L.) sur la reconstitution des dynamiques d'évolution du couvert végétal et des processus de turbification : quelques pistes de réinterprétation des diagrammes palynologiques |périodique= halshs-00798773 - version 1 |date= 2014 |lire en ligne= https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00798675/document |format= pdf |consulté le= 14 mai 2018 }}.</ref>

=== Paléoclimatologie ===
En [[paléoclimatologie]] (étude des climats anciens), la palynologie appliquée à des échantillons(issus de carottages par exemple) permet de connaître les végétaux présents à des périodes données, permettant ainsi de déduire les climats correspondants (par exemple la présence unique de Chénopodiacées correspond à un climat aride, la cohabitation de Chénopodiacées et d'Armoises indique plutôt un semi-désert)<ref name="1997strick">(1997) {{Article |langue= fr |auteur1= M. Rossignol-Strick |titre= Paléoclimat de la Méditerranée orientale et de l'Asie du Sud-Ouest de {{formatnum:15000}} à {{formatnum:6000}} BP |périodique= Paléorient |volume= 23 |numéro= 2 |titre numéro=  Paléoenvironnement et sociétés humaines au moyen-orient de 20 000 BP à 6 000 BP |date= 1997 |pages=  175-186 |lire en ligne= http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/paleo_0153-9345_1997_num_23_2_4659 |consulté le= 14 mai 2018 }}.</ref>.

=== Archéologie ===
La paléopalynologie est désormais une science paléoenvironnementale ([[paléoécologie]]) qui a pris une place grandissante dans la recherche archéologique moderne. En effet, elle permet d'obtenir un grand nombre d'informations liées au milieu dans lequel évoluaient les groupes humains du passé. Quand des pollens ont été piégés et conservés dans une structure archéologique, leur analyse et leur comptage apporte des informations sur l'environnement végétal général, sur les pratiques anthropiques et sur l'âge de la structure archéologique en question. Plusieurs types de pratiques peuvent être approchées grâce aux pollens : 
* les pratiques agricoles et alimentaires (par exemple les types de céréales cultivées, le temps de mise en culture des parcelles, le potentiel d'utilisation agricole de certains territoires<ref>(2012) {{Article |langue= fr |auteur1= Chantal Leroyer |auteur2= Rémi David |auteur3= Florence Mazier |auteur4= Gisèle Allenet de Ribemont |et al.= oui |titre= Environnement et anthropisation du milieu durant l'âge du Bronze dans le Bassin parisien |sous-titre= l'apport des données polliniques et de la modélisation du couvert végétal |périodique= Mémoires Géosciences Rennes |numéro= hors-série 8 |titre numéro= Actes du Séminaire Archéologique de l'Ouest du 22 mars 2012, Université de Rennes 1 |année= 2012 |lire en ligne= https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01610936/document |consulté le= 30 janvier 2018 |pages = 7-26 |format= pdf }}.</ref> {{etc}}) ;
* les pratiques funéraires (par exemple le type de dépôt) ;
* les niveaux d'occupation et d'abandon d'un site.
On peut obtenir des [[datation]]s relatives par comparaison de diagrammes polliniques.

=== Aéropalynologie ===
Certaines espèces de grains de pollen et de spores sont allergisants (cf. [[rhume des foins]], coryza, asthme ou [[pollinose]]). Les principaux grains allergènes sont les graminées, les armoises de l'ambroisie, le platane, etc.
Un réseau d'alerte<ref>{{Lien web |langue= fr |titre= Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA) |url= http://www.pollens.fr/accueil.php |site= pollens.fr |consulté le= 14 mai 2018 }}.

</ref> définit un calendrier pollinique et permet de connaître par jour et par région les risques d'allergie au pollen présent dans l'atmosphère.
L'analyse du pollen contenu dans l'atmosphère est utilisé également en [[agronomie]] pour suivre la [[pollinisation]] des espèces cultivées, notamment des vergers, prévenir certaines maladies cryptogamiques et éventuellement faire des prévisions de récoltes.

=== Mélissopalynologie ===
La mélissopalynologie étudie le miel et son contenu pollinique. En analysant le pollen d'un échantillon de miel, il est possible de déterminer son origine géographique et de savoir quelles plantes ont été visitées par les [[abeilles]]. Le miel d'une seule espèce végétale est souvent plus précieux que le miel provenant de multiples espèces (voir la réglementation sur les miels). <br>
L'analyse du pollen est effectuée au microscope après centrifugation d'une solution aqueuse de miel. Le grossissement microscopique dépend de la qualité de l'échantillon et de la précision que l'on souhaite obtenir. Un atlas et des lames de référence sont nécessaires aux déterminations.

== Voir aussi ==
* [[Palynodata]], une base de données en palynologie.

== Notes et références ==
=== Références ===
{{Références|colonnes=2}}

=== Bibliographie ===
* Faegri K. & Iversen, J. 1964 - ''Textbook of Pollen Analysis''. Munksgaard, Copenhague.
* Galop D., 1998 - ''La forêt, l’homme et le troupeau dans les Pyrénées. {{unité|6000|ans}} d’histoire de l’environnement entre Garonne et Méditerranée.'' Géode, Framespa, Toulouse, 283 p.
* Moore P.D., Webb J.A. & Collinson M.E., 1991 - ''Pollen Analysis.'' Blackwell Scientific Publ., 2e éd. 1991.
* Pons A., 1970 - ''Le Pollen''. Coll. Que sais-je ?, PUF, Paris, 128 p.
* Pons A., 1984 - La paléoécologie face aux variations spatiales du bioclimat méditerranéen. ''Bull. Soc. bot. Fr.'', 131, Actual. bot., 2,3,4 : 77-83.
* Pons A., 1993 - Contribution de l’analyse pollinique à l’étude des changements de végétation et de climat en Europe. ''Sécheresse'' 4,4 : 233-240.
* Reille M., 1990 - ''Leçons d’analyse pollinique et de palynologie''. Éd. du CNRS, 206 p.
* Sémah A.-M., 2004. ''L'évolution de la végétation depuis deux millions d'années''. Éditions Errance, 318 p.
* Rossignol-Strick M., 1997 - Paléoclimat de la Méditerranée orientale et de l'Asie du Sud-Ouest de {{formatnum:15000}} à {{formatnum:6000}} BP. ''In'' Paléorient, 23, 2 : 175-186.
* Leroyer C (1997), ''Homme, Climat, Végétation au Tardi-et Postglaciaire dans le Bassin Parisien'' ; Apports de l’étude palynologique des fonds de vallée, Thèse de doctorat, Pans I, Paris.
* Jansonius, J., McGregor, D.C., 1996. ''Palynology: principes and applications''. Salt Lake City, Utah: American Association of Stratigraphic Palynologists, 1287 p.
* {{en}} Gil Machado, [[Milada Vavrdová|Milada Vavrdova]]', Madalena Fonseca, Paulo Emanuel Fonseca and Fernando Rocha, 2018. Stratigraphy and palynology of the Pennsylvanian continental [[Serra de Buçaco|Buçaco Basin]] (NW Iberia). [[Geobios]], Volume 51, Issue 6, December 2018, Pages 507-516, {{doi|10.1016/j.geobios.2018.07.001}}.
* {{en}} Fatka O. and Brocke R., 1999. Morphologic Variability in Two Populations of ''Arbusculidium filamentosum'' (Vavrdová 1965) Vavrdová 1972. Palynology, Vol. 23 (), pp. 153-180 (28 pages) ([https://www.jstor.org/stable/3687675 lire en ligne sr JSTOR]).

== Voir aussi ==
=== Articles connexes ===
{{colonnes|nombre=3|taille=15|
* [[Palynozone]]
* [[Paléoenvironnement]]
* [[Paléopalynologie]]
* [[Paléoclimat]]
* [[Biostratigraphie]]
* [[Quaternaire]]
* [[Paléontologie]]
* [[Paléobotanique]]
* [[Apiculture]]
* [[Allergie]]
}}

=== Liens externes ===
* {{fr}} Définition proposée par Angélique Laine sur Archeologia.be [http://www.archeologia.be/ressources_lexique_palynologie.html "La palynologie"]
* {{fr}} JC Ritchie [http://www.thecanadianencyclopedia.com/index.cfm?PgNm=TCE&Params=F1ARTF0006060 ''Palynologie''] Encyclopédie canadienne (Accédé le 23/05/2007)
* {{fr}} Rossignol-Strick Martine [http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/paleo_0153-9345_1997_num_23_2_4659 Paléoclimat de la Méditerranée orientale et de l'Asie du Sud-Ouest de {{formatnum:15000}} à {{formatnum:6000}} BP.]
* {{en}} [http://www.ucl.ac.uk/GeolSci/micropal/palynology.html ''Palynology''] London Global University (Accédé le 23/05/2007)
* {{en}} Angélique Laine [http://www.archeologia.be/articles_angelique-laine.html''La palynologie''] Archéologia.be (Accédé le 23/05/2007)
* {{en}} AASP [http://www.palynology.org ''American Association of Stratigraphic Palynologists''] (Accédé le 23/05/2007)
* {{en}} Department of Geosciences [http://www.geo.arizona.edu/palynology/ppalydef.html ''Palynology definitions - Palynomorphs''] University of Arizona (Accédé le 23/05/2007)
* {{fr}} Association des palynologues de langue française l'APLF ''[http://laplf.org/ l'APLF]''
* {{en}} [http://www.geo.arizona.edu/palynology/ifps.html International Federation of Palynological Societies]
* {{en}} [http://www.rbgkew.org.uk/scihort/palyn.html The Palynology Unit, Kew Gardens, Royaume-Uni]
* {{en}} [http://www.paldat.org/ PalDat, palynological database hosted by the University of Vienna, Austria]
* {{en}} [http://www.nhm.ac.uk/hosted_sites/tms/ The Micropalaeontological Society]
* {{en}} [http://cimp.weebly.com/ Commission Internationale de Microflore du Paléozoique (CIMP)], international commission for Palaeozoic palynology.
* {{en}} [http://www.linnean.org Linnean Society Palynology Specialist Group (LSPSG)]
* {{en}} [http://www.scirpus.ca/cap/cap.shtml Canadian Association of Palynologists]
* {{en}} [http://www.geo.arizona.edu/palynology/polident.html Pollen and Spore Identification Literature]
* {{en}} [https://www.paldat.org/ Paldat] : banque de données de l'université de Vienne, en accès libre (CC-by-nc)

{{Palette|Paléontologie}}

{{portail|Botanique|Préhistoire|Paléontologie|Origine et évolution du vivant|biologie|Archéologie}}

[[Catégorie:Palynologie| ]]
[[Catégorie:Discipline botanique]]
[[Catégorie:Méthode liée à l'archéologie]]
[[Catégorie:Paléobotanique]]
[[Catégorie:Paléoclimatologie]]
[[Catégorie:Micropaléontologie]]
[[Catégorie:Discipline de la paléontologie]]