François Bourgoing (dominicain)

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François Bourgoing
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Ordre religieux

Le père Edme « François » Bourgoing, exécuté le à Tours, est un religieux français, prieur des Dominicains à Paris.

Biographie[modifier | modifier le code]

Il est le fils de Guillaume Bourgoing, Conseiller du roi en la cour de Parlement, « conseiller d’État », seigneur de Poissons, d'Agnon, de La Haute Cour, de Chaillan, de La Doue, de Limanton et de Mussy (toutes situées dans le Nivernais) décédé le à Paris, saint-André des Arts (et inhumé à Paris, saint-André des Arts, chapelle Saint-Claude-et-Saint-Nicolas), et de Mademoiselle Le Clerc du Tremblay.

Il est accusé d'avoir poussé le moine Jacques Clément à assassiner Henri III. Il est certain, du moins, qu'il célébra en chaire « l'action héroïque et le glorieux martyre » de son confrère.

Ayant pris les armes à la main dans l'assaut des faubourgs de Paris en novembre 1589, il fut condamné par le parlement de Tours à être écartelé, comme régicide.

Le procès d'Edme Bourgoing eut lieu à Tours par les soins de la partie du parlement qui, obéissant aux ordres d'Henri IV, y siégeait depuis . Interrogé le , Bourgoing nia être l'instigateur du crime. Il mit en cause un autre jacobin qui aurait poussé Clément à agir. Il s'agirait du P. Chantebien, du couvent de Sens, prédicateur expérimenté. Pourtant, l'ambassadeur espagnol Mendoza, installé dans le Paris ligueur et bien informé, écrit que Clément avait demandé à son supérieur, c'est-à-dire à Edme Bourgoing et Nicolas de Monte, si ce meurtre était licite.

En dépit de ses tentatives pour esquiver toute responsabilité, Bourgoing fut condamné à la peine qui frappait les régicides. Il fut tiré à quatre chevaux le .

Encore interrogé avant le supplice, il répondit : « Nous avons bien fait ce que nous avons pu et non pas ce que nous avons voulu ». Ce demi-aveu était-il une allusion à un autre attentat, dirigé contre Henri IV et qui aurait manqué ?

Outre les prédications dans lesquelles il exalta Judith, c'est-à-dire J. Clément, il fut l'auteur d'un libelle intitulé « Discours véritable de l'estrange et subite mort de Henry de Valois advenue par permission divine ».

Source[modifier | modifier le code]

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- Les Régicides : Clement, Ravaillac, Damiens /Pierre Chevalier

- Louise de Lorraine et Marguerite de France : deux épouses et reines à la fin du XVIe siècle / Jacqueline Boucher