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Orscand de Vannes

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Orscand de Vannes dit le Grand (mort vers 992) fut évêque de Vannes vers 970-992.

Biographie

Origine

Selon Noël-Yves Tonnerre, professeur d'histoire médiévale à l'Université d'Angers, Orscand (Auriscand, Auriscandus) est un descendant d’Alain le Grand. Il serait le fils ou le petit-fils d’un autre Orscand lui-même fils de l’héritier direct d’Alain le Grand : Rudalt comte de Vannes de 907 à 913[1].

Évêque de Vannes

Orscand possède du fait de son ascendance de nombreux fiefs dans la région. Le territoire qu’il contrôle se concentre sur le littoral à Guérande autour de Vannes et dans le pagus de Belz. Avant 970, Orscand bien que marié, prend le contrôle de l’évêché de Vannes dans des circonstances inconnues.

Dans la seizième année du règne du roi Lothaire de France, il rencontre le comte Geoffroy Ier d'Anjou et visite à cette occasion le tombeau de saint Aubin. Il fait don d’une saline située dans le village de Saillé (Commune de Guérande) dans le diocèse de Nantes (acte du 23 mai 970).

Orscand est également un puissant allié de Conan le Tort contre les descendants d’Alain Barbetorte. En effet lorsque le comte de Rennes s’empare de Nantes, il connfie à l’évêque et à sa troupe la garde de la forteresse rétablie par Alain Barbetorte.

Orscand est encore présent lorsque Conan Ier de Bretagne, entouré de son fils Geoffroi et de l’ensemble des évêques bretons, fait une donation au monastère du Mont Saint Michel[2].

L’évêque Orscand disparaît peu après et il a comme successeur sur le siège épiscopal de Vannes vers 1008 un fils de Conan le Tort : Judicaël mort en 1037.

Union et descendance

La puissance d’Orscand ne lui survit pas car son patrimoine est rapidement partagé entre :

  • Guigoëdon ou Guiguoedon, sa fille, qui épouse Benoît ou Bénédic (mort 1008/1019), comte et évêque de Cornouaille. Plusieurs enfants du couple porteront des noms liés à leur prestigieuse lignée maternelle : Alain futur comte de Cornouaille et Orscand, évêque de Cornouaille.
  • Rudald, son fils, qui fait plusieurs donations en faveur du prieuré de Saint Cado dans le rivière d’Etel dont un village en Plouhinec[3].

Rudalt et son épouse Onguen seront les parents de neuf fils qui achèveront d’émietter le patrimoine familial : Aldroën, Morvan, Orscand, Albalt, Juthaël, Harscuët, Cadoret, Killae et Catguallun[4].

Annexes

Bibliographie

  • Noël-Yves Tonnerre, Naissance de la Bretagne. Géographie historique et structures sociales de la Bretagne méridionale (Nantais et Vannetais) de la fin du VIIIe à la fin du XIIe siècle, Angers, Presses de l'Université d'Angers, (ISBN 2-903075-58-1).
  • Joëlle Quaghebeur, La Cornouaille du IXe au XIIe siècle, Presses Universitaires de Rennes, 2002. (ISBN 2 868477437).

Articles connexes

Notes et références

  1. Noël-Yves Tonerre, Naissance de la Bretagne... « La descendance d’Alain le Grand en Vannetais » p. 352
  2. Selon Dom Morice, Tome I col-351 : Sont témoins de cet acte les évêques : Main, archevêque (de Dol) ; Auriscand (de Vannes) ; Constantin ; Oratius de Quimper ; Roaldus (d'Aleth) ; Rethwalatr ; Drescand ; Deotbald, de Rennes ; Hugo, de Nantes
  3. Cartulaire de Quimperlé Dom Morice Preuves Tome I col-360
  4. Noël Yves Tonnerre Naissance de la Bretagne... « Tableau généalogique de la descendance de Rudalt » p.360

Modèle:Évêque de vannes