Offshore
Offshore (économie)
[modifier | modifier le code]Le terme offshore (de l’anglais, littéralement au large des côtes) est utilisé dans différents domaines pour désigner des activités économiques, industrielles ou financières exercées en dehors du pays d’origine d'une entreprise ou d'un individu, souvent pour des raisons d’optimisation fiscale, de réduction des coûts ou de bénéfices réglementaires.
1. Délocalisation et externalisation offshore
[modifier | modifier le code]En économie, l’offshoring (ou délocalisation) désigne le transfert d’activités productives, industrielles ou de services vers des pays étrangers, généralement à moindre coût. Cette stratégie concerne aussi bien la fabrication industrielle que les services (centres d’appels, support client, informatique, etc.).
Secteur informatique
[modifier | modifier le code]Dans le domaine des technologies de l'information, l’externalisation offshore est largement répandue. Elle permet aux entreprises de déléguer à des prestataires étrangers des activités telles que le développement logiciel, la gestion d’infrastructures ou l’assistance technique.
Un rapport 2025 de Madatech met en avant une évolution du modèle offshore IT vers des configurations hybrides (onshore + offshore), intégrant de nouveaux enjeux de cybersécurité, de proximité linguistique et de gouvernance de projets numériques [1].
2. Zones offshore industrielles
[modifier | modifier le code]Certaines zones géographiques sont devenues des pôles attractifs pour les activités offshore, notamment en raison :
- de coûts salariaux plus faibles ;
- de réglementations fiscales ou environnementales moins contraignantes ;
- de compétences techniques spécifiques (ex. : ingénierie au Vietnam, informatique en Inde, sous-traitance industrielle en Chine).
3. Offshore financier
[modifier | modifier le code]Le terme offshore est également utilisé en finance pour désigner des structures ou comptes bancaires ouverts dans des juridictions à fiscalité réduite ou opaque. Ces paradis fiscaux offrent des régimes attractifs aux entreprises et particuliers fortunés, souvent pour réduire la charge fiscale ou préserver l’anonymat.
Les sociétés offshore, immatriculées dans des territoires comme les îles Caïmans, les Bermudes ou le Panama, sont régulièrement associées à des pratiques d’évasion fiscale, voire de blanchiment d’argent. Des scandales comme les Panama Papers ont mis en lumière l’ampleur de ces pratiques.
4. Controverses et régulations
[modifier | modifier le code]L’offshore, dans toutes ses formes, soulève de nombreux débats politiques et économiques :
- Perte d’emplois dans les pays donneurs d’ordre ;
- Dumping fiscal et social ;
- Manque de transparence sur les flux financiers mondiaux ;
- Risques juridiques pour les entreprises utilisant des montages complexes.
Face à cela, des initiatives internationales comme le BEPS (Base Erosion and Profit Shifting) de l’OCDE visent à encadrer les pratiques fiscales offshore et à limiter l’érosion des bases fiscales.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Offshore Leaks, série de fuites d'informations relatives aux paradis fiscaux.
- Atlas offshore, câble sous-marin de télécommunications ;
- Offshoring, type de délocalisation ;
- Nearshoring, type de délocalisation ;
- Offshore developpement, en informatique ;
- Offshore Cays, un district d'Anguilla ;
- Offshore Dream, cheval de course.
Entreprises et organisations
[modifier | modifier le code]- STX Offshore & Shipbuilding, entreprise coréenne de construction navale ;
- China National Offshore Oil Corporation, entreprise pétrolière chinoise ;
- Offshore Oil Engineering, entreprise pétrolières chinoise ;
- Offshore Racing Congress, organisme international de voile.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Madatech, Guide de l’externalisation offshore IT 2025, consulté en mai 2025.
- OCDE, Base erosion and profit shifting (BEPS), consulté en mai 2025.OECD
- ICIJ, The Panama Papers: Exposing the Rogue Offshore Finance Industry, consulté en mai 2025.ICIJ