Voir la source de Nîmes

{{Voir homophones|Nismes}}
{{Infobox Commune de France
 | nom                      = Nîmes
 | image                    = {{Photomontage
 | photo1a                  =  Arenes de Nimes (19).jpg
 | photo2a                  =  Maison Carree in Nimes (12).jpg
 | photo2b                  =  Hotel Bezard in Nimes 01.jpg
 | photo3a                  =  Nîmes, La cathédrale Notre-Dame-et-Saint-Castor (17. Jhdt.) (46563659375).jpg
 | photo3b                  = Tour Magne et Environs.jpg
 | photo3c                  =  Madeleine Cathedral Nimes backside - panoramio.jpg
 | photo4a                  =  Nîmes. (11852940806).jpg
 | photo4b                  = 30 - PA00125485 - Nîmes - Palais de Justice.jpg
 | taille                   = 280
 | espace                   = 2
 | légende                  = De haut en bas et de gauche à droite: les [[arènes de Nîmes]] ; la [[Maison carrée]] ; l'[[hôtel Bézard]] ; la [[Cathédrale Notre-Dame-et-Saint-Castor de Nîmes]] ; la [[tour Magne]] ; l'[[église Saint-Paul de Nîmes|église Saint-Paul]] ; les arènes et la [[grande roue]] ; le [[Palais de justice de Nîmes|palais de justice]].
}}
 | légende                  = 
 | blason                   = Blason ville fr Nîmes (Gard).svg
 | légende blason           = Nîmes#Héraldique
 | drapeau                  = Logo Ville Nîmes.svg
 | légende drapeau          = Logo
 | région                   = [[Occitanie (région administrative)|Occitanie]]
 | département              = [[Gard]]<br><small>([[préfecture]])</small>
 | arrondissement           = [[Arrondissement de Nîmes|Nîmes]]<br><small>([[chef-lieu]])</small>
 | canton                   = Cantons de Nîmes [[Canton de Nîmes-1|1]], [[Canton de Nîmes-2|2]], [[Canton de Nîmes-3|3]], [[Canton de Nîmes-4|4]] et [[Canton de Saint-Gilles|Saint-Gilles]]<br><small>([[bureau centralisateur]])</small>
 | circonscription législative = [[Première circonscription du Gard|Première]] et [[Sixième circonscription du Gard|sixième]] circonscriptions du Gard
 | insee                    = 30189
 | cp                       = 30000 et 30900
 | maire                    = [[Jean-Paul Fournier]] ([[Les Républicains|LR]])
 | mandat maire             = [[Élections municipales de 2020 dans le Gard|2020]]-2026
 | intercomm                = [[Communauté d'agglomération Nîmes Métropole]]<br><small>([[siège social|siège]])</small>
 | latitude                 = 43.8377777778
 | longitude                = 4.36083333333
 | alt mini                 = 21
 | alt maxi                 = 215
 | superficie               = 161.85
 | type                        = Grand centre urbain
 | unité urbaine               = [[Unité urbaine de Nîmes|Nîmes]] <br><small>([[ville-centre]])</small>
 | aire d'attraction           = [[Aire d'attraction de Nîmes|Nîmes]] <br><small>(commune-centre)</small>
 | population               = {{Population de France/dernière_pop}}<!-- Insertion automatique, ne pas modifier -->
 | année_pop                = {{Population de France/dernière_année_Infobox}}<!-- Insertion automatique, ne pas modifier -->
 | population agglomération = {{Population Unité urbaine de Nîmes}}<!-- Insertion automatique, ne pas modifier -->
 | année_pop agglomération  = {{Population de France/dernière_année}}<!-- Insertion automatique, ne pas modifier -->
 | gentilé                  = Nîmois
 | géoloc-département       = Gard/région Occitanie
 | siteweb                  = [http://www.nimes.fr nimes.fr]
}}

'''Nîmes''' ({{MSAPI|[nim]}}<ref group=Note>Prononciation en [[français standard]] retranscrite phonémiquement selon la norme [[Alphabet phonétique international|API]].</ref> {{Prononciation|Fr-Paris--Nîmes.ogg}}, ou prononcé localement {{MSAPI|[ˈnimə]}}, en [[occitan]] : ''Nimes'' {{MSAPI|['nimes]}}) est une [[Commune (France)|commune]] du sud de la [[France]], [[préfecture]] du [[Département français|département]] du [[Gard]] en [[Région française|région]] [[Occitanie (région administrative)|Occitanie]]. Ses habitants se nomment les ''Nîmois''<ref>{{Lien web|url=http://www.habitants.fr/habitants_nimes_30189.html|titre=Nîmes et ses habitants|site=habitants.fr|consulté le=11 décembre 2012}}.</ref>.

Nîmes est une commune urbaine qui compte {{Unité|{{Population de France/dernière_pop}}|habitants}} en {{Population de France/dernière_année}}. Elle est ville-centre de l'[[Unité urbaine de Nîmes|agglomération de Nîmes]] et fait partie de l'[[aire d'attraction de Nîmes]].

Située à quelques dizaines de kilomètres de la [[mer Méditerranée]] et des montagnes des [[Cévennes]], la ville se trouve sur l'axe très fréquenté reliant la basse [[Vallée du Rhône (France)|vallée du Rhône]] à la plaine [[languedoc]]ienne et sur l'arc méditerranéen entre [[Marseille]] et [[Barcelone]]. Avec {{unité|151001|habitants}} au {{Date|1|janvier|2016}}, elle est la troisième commune la plus peuplée d'Occitanie derrière [[Toulouse]] et [[Montpellier]]. Le dynamisme économique de la métropole s'accroît depuis plus d'une décennie. L'aire urbaine nîmoise atteint les {{unité|268000|habitants}}, alors que le Gard qui est centré sur Nîmes totalise {{unité|745000|habitants}}. La ville de Nîmes connaît en période estivale un afflux notable de touristes venus visiter ses monuments et participer à ses [[Feria de Nîmes|feria]]s et festivals. Son accessibilité est renforcée grâce à la nouvelle ligne TGV. La gare [[Gare de Nîmes-Pont-du-Gard|Nîmes pont du Gard]] est reliée à la gare de [[Gare de Nîmes|Nîmes centre]] par TER. L'[[Aéroport de Nîmes-Grande Provence Méditerranée|aéroport]] connaît un trafic moyen. Riche d'un patrimoine exceptionnel, de ses musées, la ville méditerranéenne connaît une effervescence culturelle. Avec {{unité|300|jours}} de soleil par an, la qualité de vie y est appréciée par les habitants et visiteurs.

La fondation de Nîmes remonte à l'[[Antiquité]]. De la période [[Rome antique|romaine]], Nîmes conserve des monuments tels que les [[Arènes de Nîmes|arènes]], la [[Maison carrée]] ou encore la [[tour Magne]] au pied de laquelle se situe le site du [[sanctuaire de la Fontaine]]. Ce riche passé antique lui vaut le surnom de « Rome française ». Ville à la fois gauloise, romaine, [[Camargue|camarguaise]], cévenole, languedocienne et [[Provence|provençale]], fief [[protestantisme|protestant]] depuis le {{s-|XVI}} et centre de production de tissus à partir du {{s-|XVIII}}, avec notamment la fameuse toile [[denim]], Nîmes possède une culture et une histoire abondantes et reste une ville à forte identité.

La valorisation de son patrimoine historique, culturel et architectural a permis à la ville d'obtenir le label de [[Villes et Pays d'art et d'histoire|Ville d'art et d'histoire]]. Depuis [[2012]], date de son inscription sur la [[Liste du patrimoine mondial en France|liste indicative française]], Nîmes travaille son dossier de candidature pour l'inscription de la cité bimillénaire au [[patrimoine mondial]] de l'[[Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture|UNESCO]]<ref>{{Lien web |url=http://whc.unesco.org/fr/listesindicatives/5723/ |titre=Nîmes, l'Antiquité au présent |site=whc.unesco.org |consulté le=14 mai 2015}}.</ref>. En 2023, la Maison Carrée de Nîmes a été inscrite sur la liste de l'UNESCO<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=UNESCO Centre du patrimoine |nom=mondial |titre=La Maison Carrée de Nîmes |url=https://whc.unesco.org/fr/list/1569/ |site=UNESCO Centre du patrimoine mondial |consulté le=2024-05-01}}</ref>.

Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par le Vieux Vistre, la Pondre, le Grand Campagnolle, le Pierrau, le vistre de la fontaine, le ruisseau de Campagne, le ruisseau de Goutajon et par divers autres petits cours d'eau. Incluse dans les [[gorges du Gardon]], la commune possède un patrimoine naturel remarquable : deux [[réseau Natura 2000|sites Natura 2000]] (les « costières nîmoises » et le « camp des Garrigues »), deux espaces protégés (le « domaine d'Escattes » et les « Costières de Nîmes ») et quatre [[Zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique|zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique]].

Nîmes fait partie des ''52 endroits où aller en 2023'' du ''[[The New York Times|New York Times]]'', apparaissant en 24<sup>ème</sup> position<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=La Martinique, la Bourgogne et Nîmes parmi les "52 endroits où aller en 2023" du New York Times |url=https://www.bfmtv.com/international/la-martinique-la-bourgogne-et-nimes-parmi-les-52-endroits-ou-aller-en-2023-du-new-york-times_AN-202301160487.html |site=BFMTV |consulté le=2023-01-16}}.</ref>.
{{Sommaire|niveau=2}}

== Géographie ==
=== Localisation ===
Préfecture du département du [[Gard]], la commune se trouve dans l’étroite plaine du bas-Languedoc qui s’étire du [[Rhône]] à l’[[Aude (fleuve)|Aude]]. Sa position avantageuse sur l’arc méditerranéen la met en proximité de villes importantes. Nîmes est à {{unité|579|kilomètres}} au sud de [[Paris]]. À l’est, {{unité|27|kilomètres}} la séparent d'[[Arles]], {{unité|79|kilomètres}} d’[[Istres]], {{unité|84|kilomètres}} de [[Martigues]], {{unité|95|kilomètres}} d’[[Aix-en-Provence]] et au sud-est, la métropole de [[Marseille]] n’est qu’à {{unité|110|kilomètres}}. Au nord-est, elle est distante de {{unité|40|kilomètres}} d'[[Avignon]], de {{unité|55|kilomètres}} d’[[Orange (Vaucluse)|Orange]] et au nord, [[Lyon]] est à {{unité|250|kilomètres}} par le couloir rhodanien. Au nord-ouest, [[Mende]] est à {{unité|102|kilomètres}} et [[Alès]] n'est qu'à {{unité|40|kilomètres}}. Au sud-ouest, une distance de seulement {{unité|48|kilomètres}} la sépare de [[Montpellier]], {{unité|84|kilomètres}} de [[Sète]], {{unité|120|kilomètres}} de [[Béziers]], et {{unité|144|kilomètres}} de [[Narbonne]]. [[Barcelone]], en [[Espagne]], est distante de {{unité|381|km}} et [[Gênes]], en [[Italie]], de {{unité|475|km}}.

La commune de Nîmes est l'une des {{unité|79|communes}} membres du [[schéma de cohérence territoriale]] (SCOT) du sud-Gard, dont elle est la ville centre. Elle est également l'une des {{unité|41|communes}} du pays Garrigues et Costières de Nîmes.

<mapframe text="Situation de Nîmes." width=300 height=300 zoom=10 latitude=43.8 longitude=4.36>
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=== Communes limitrophes ===
{{Carte communes limitrophes|intro=oui|zoom=10}}

Nîmes est entourée des 16 communes suivantes :

{{Communes limitrophes|commune = Nîmes|nord = [[La Calmette (Gard)|La Calmette]]<br>[[Dions]]<br>[[Sainte-Anastasie (Gard)|Sainte-Anastasie]]|nord-est = [[Poulx]]|est = [[Marguerittes]]|sud-est =[[Rodilhan]]<br>[[Bouillargues]]<br>[[Caissargues]]|sud =[[Générac (Gard)|Générac]]<br>[[Saint-Gilles (Gard)|Saint-Gilles]]|sud-ouest = [[Milhaud (Gard)|Milhaud]]|ouest = [[Clarensac]]<br>[[Caveirac]]|nord-ouest = [[La Rouvière]]<br>[[Gajan (Gard)|Gajan]]<br>[[Parignargues]]}}

=== Climat ===
{{Article détaillé|Climat du Gard}}
La cité gardoise bénéficie d'un [[climat méditerranéen]], codé « Csa » selon la [[classification de Köppen]]. L'ensoleillement est de 2662 heures par an sur la période 1990-2010{{Sfn|id=MétéoFrance 30189001|texte=Fiche Météo France}}. Cependant, la ville reste soumise à l'influence du [[Mistral (vent)|mistral]] dont les rafales peuvent dépasser les {{unité|100|kilomètres}} par heure et qui souffle une centaine de jours par an en moyenne dans la vallée du Rhône. Ce vent froid du [[nord]] tend à relativiser les hivers doux. Les moyennes mensuelles varient entre {{unité|6.9|°C}} pour janvier qui est le mois le plus froid et {{unité|27.9|°C}} pour juillet qui est le mois le plus chaud.

L'influence [[Climat méditerranéen|méditerranéenne]] limite les précipitations et donne un été chaud ainsi qu'une aridité très marquée de la période estivale. Au contraire, l'automne est généralement la saison des perturbations pluvio-orageuses méditerranéennes pouvant déverser des quantités d'eau remarquables en quelques heures. Sa position topographique, au creux des collines de garrigues, retient parfois de fortes chaleurs. Cette situation explique les importantes chaleurs estivales et les fréquentes [[inondation]]s. Les plus dramatiques furent [[Inondation de Nîmes du 3 octobre 1988|celles du 3 octobre 1988]] déversant, en moyenne, 250 à plus de {{unité|420|mm}} / {{unité|450|mm}} en six heures sur les hauteurs de la ville et entraînant la mort de dix personnes<ref>{{Lien web|url=http://pluiesextremes.meteo.fr/1988-10-03/catastrophe-de-nimes-.html |titre=Catastrophe de Nîmes|site=pluiesextremes.meteo.fr|consulté le=13 juillet 2021}}.</ref>. Dernièrement, le {{Date|10|octobre|2014}} au matin, la ville a échappé de peu à une nouvelle catastrophe; {{unité|425|mm}} étant à nouveau enregistrés à la station du mas de Ponge entrainant une forte crue du [[Eaux temporaires|cadereau]] de Camplanier. La configuration de la ville n'arrange rien lors de ce type d'événement. En effet, de nombreux ruisseaux d'écoulement du plateau des garrigues, appelés cadereaux, convergent tous vers le centre de la ville.

La [[neige]] au sol reste un phénomène relativement marginal, apportant en général moins de {{unité|10|cm}}. Il n'est d'ailleurs pas rare de voir se succéder plusieurs hivers de suite sans sa présence. La dernière chute d'importance s'est produite de manière assez tardive au cours de l'épisode « orageo-neigeux » du {{Date|8|mars|2010}} avec pas moins de {{unité|23|cm}} relevés à la station météo de Nîmes-Courbessac et plus de 30–{{unité|40|cm}} sur les hauteurs des garrigues avec des [[congère]]s, par endroits, supérieures à {{unité|2|mètres}}<ref>{{Lien web|url=http://forums.infoclimat.fr/topic/55869-le-centre-de-nimes-sous-la-tempete-de-neige-historique/ |titre=Le centre de Nîmes sous la tempête de neige : historique|site=forums.infoclimat.fr|consulté le=2 avril 2015}}.</ref>.

Le {{date-|28 février 2018}}, {{Unité|10|cm}} en moyenne ont été relevés sur la cité.

Le {{date-|28 juin 2019}}, avec une température de {{tmp|44.4|°C}}, Nîmes est devenue la ville avec la température la plus élevée d'une grande ville de France.

Le tableau suivant donne la comparaison du climat nîmois avec la moyenne nationale et quelques villes représentatives<ref>{{Lien web|url=http://www.infoclimat.fr/climatologie/globale/nimes-courbessac/07645.html |titre=Climatologie globale à Nîmes-Courbessac |site=infoclimat.fr |consulté le=2 avril 2015}}.</ref> :

{| class="wikitable sortable center" width="700" style="text-align:left; font-size:95%;border-right:2px solid #2f2f2f;border-bottom:2px solid #2f2f2f;"
!width="180"| Ville !! Ensoleillement !! Pluie !! Neige !! Orage !! Brouillard
|-style="background: #D1E8FF;font-size:100%;font-weight:bold;"
|align="left"| Nîmes || {{formatnum:2663}} h/an ||763&nbsp;mm/an || 4 j/an || 24 j/an || 11 j/an
|-
|align="left"| [[Toulon]] || {{formatnum:2899}} h / an || {{unité|665|mm}} / an || 1 j / an || 23 j / an || 3 j / an
|-
|align="left"| [[Paris]] || {{formatnum:1797}} h/an || {{unité|642|mm}}/an || 15 j/an || 19 j/an ||13 j/an
|-
|align="left"| [[Strasbourg]] ||{{formatnum:1637}} h/an || {{unité|610|mm}}/an || 30 j/an || 29 j/an ||65 j/an
|-
|align="left"| [[Besançon]] || {{formatnum:1872}} h/an ||{{unité|1108|mm}}/an || 29 j/an || 28 j/an || 22 j/an
|-style="background: #D1E8FF;font-size:100%;font-weight:bold;"
|align="left"| Moyenne nationale || {{formatnum:1973}} h/an || {{unité|770|mm}}/an || 14 j/an || 22 j/an || 40 j/an
|}

La [[Station météorologique automatique|station météorologique]] de [[Météo-France]] installée sur la commune et mise en service en 1921 permet de connaître en continu l'évolution des indicateurs météorologiques<ref>{{Lien web |titre=Fiche du Poste 30189001 |url=https://donneespubliques.meteofrance.fr/metadonnees_publiques/fiches/fiche_30189001.pdf |format=pdf |date=2021-12-10 |site=donneespubliques.meteofrance.fr |consulté le=2022-01-23}}.</ref>. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.
{{Climat
|titre=Statistiques 1981-2010 et records NIMES-COURBESSAC (30) - {{abréviation discrète|alt|altitude}} : {{Unité|59|m}} {{Coord|43|51|24|N|04|24|18|E}}<br><small>Records établis sur la période du 01-01-1922 au 04-01-2022</small>
|source={{Lien web|url=https://donneespubliques.meteofrance.fr/FichesClim/FICHECLIM_30189001.pdf|titre=Fiche 30189001|site=donneespubliques.meteofrance.fr|date=édité le : 06/01/2022 dans l'état de la base|format=pdf}}
|Charte=commune
|tmin-jan=2.7
|tmin-fev=3.2
|tmin-mar=5.8
|tmin-avr=8.3
|tmin-mai=12.1
|tmin-jui=15.8
|tmin-jul=18.7
|tmin-aou=18.4
|tmin-sep=14.9
|tmin-oct=11.5
|tmin-nov=6.5
|tmin-dec=3.6
|tmin-ann=10.2
|tmoy-jan=6.8
|tmoy-fev=7.8
|tmoy-mar=10.9
|tmoy-avr=13.5
|tmoy-mai=17.5
|tmoy-jui=21.7
|tmoy-jul=24.9
|tmoy-aou=24.4
|tmoy-sep=20.3
|tmoy-oct=16
|tmoy-nov=10.5
|tmoy-dec=7.4
|tmoy-ann=15.2
|tmax-jan=11
|tmax-fev=12.4
|tmax-mar=16
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|tmax-aou=30.5
|tmax-sep=25.7
|tmax-oct=20.4
|tmax-nov=14.5
|tmax-dec=11.3
|tmax-ann=20.2
|prec-jan=64.7
|prec-fev=47.3
|prec-mar=40.4
|prec-avr=65.1
|prec-mai=58.5
|prec-jui=40.9
|prec-jul=28.2
|prec-aou=53.3
|prec-sep=96.4
|prec-oct=119.2
|prec-nov=83.1
|prec-dec=65.8
|prec-ann=762.9
|tmax-record-jan=21.5| tmax-record-date-jan=<small>10.01.15</small>
|tmax-record-fev=25.1| tmax-record-date-fev=<small>24.02.20</small>
|tmax-record-mar=27.3| tmax-record-date-mar=<small>21.03.1990</small>
|tmax-record-avr=30.7| tmax-record-date-avr=<small>08.04.11</small>
|tmax-record-mai=34.7| tmax-record-date-mai=<small>31.05.01</small>
|tmax-record-jui=44.4| tmax-record-date-jui=<small>28.06.19</small>
|tmax-record-jul=40.3| tmax-record-date-jul=<small>15.07.22</small>
|tmax-record-aou=41.6| tmax-record-date-aou=<small>04.08.17</small>
|tmax-record-sep=36.8| tmax-record-date-sep=<small>17.09.19</small>
|tmax-record-oct=31.9| tmax-record-date-oct=<small>04.10.11</small>
|tmax-record-nov=26.1| tmax-record-date-nov=<small>03.11.1970</small>
|tmax-record-dec=20.9| tmax-record-date-dec=<small>29.12.21</small>
|tmax-record-ann=44.4| tmax-record-date-ann=2019
|tmin-record-jan=-12.2| tmin-record-date-jan=<small>07.01.1985</small>
|tmin-record-fev=-14| tmin-record-date-fev=<small>23.02.1948</small>
|tmin-record-mar=-6.8| tmin-record-date-mar=<small>02.03.05</small>
|tmin-record-avr=-2| tmin-record-date-avr=<small>04.04.1935</small>
|tmin-record-mai=1.1| tmin-record-date-mai=<small>03.05.1979</small>
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|tmin-record-oct=-1| tmin-record-date-oct=<small>30.10.1932</small>
|tmin-record-nov=-4.8| tmin-record-date-nov=<small>30.11.1925</small>
|tmin-record-dec=-9.7| tmin-record-date-dec=<small>28.12.1962</small>
|tmin-record-ann=-14| tmin-record-date-ann=1948
|soleil-jan=141.6
|soleil-fev=166.3
|soleil-mar=222.2
|soleil-avr=229.8
|soleil-mai=262
|soleil-jui=311
|soleil-jul=341.1
|soleil-aou=301.6
|soleil-sep=239
|soleil-oct=166.6
|soleil-nov=147.9
|soleil-dec=134
|soleil-ann=2662.9
}}

=== Voies de communication et transports ===
Déjà à l'époque romaine, Nîmes (en latin ''[[Nemausus]]'') était une étape sur la [[Voie Domitienne]], cette ancienne voie de communication qui reliait l’Italie à la [[péninsule Ibérique]]. Aujourd’hui la ville tire profit pour son développement des excellentes infrastructures de communication, tant autoroutières que routières, ferroviaires ou aériennes qui irriguent le [[sud de la France]].

==== Transports en commun ====
{{Article détaillé|Transports en commun de Nîmes}}
[[Fichier:Nîmes Tango Irisbus Crealis Neo 18 n°708 T1 Boulevard des Arènes.JPG|vignette|Le « Tram'Bus » de Nîmes.]]

Les réseaux de [[transports en commun]] sont sous la responsabilité de la  [[communauté d'agglomération Nîmes Métropole]], qui est l'[[autorité organisatrice de la mobilité]]. Il est exploité sous la marque ''Tango !'', ''TAN'' étant l'[[acronyme]] de ''Transports de l'agglomération nîmoise'' et ''Go'' ayant été ajouté pour signifier le déplacement et le dynamisme.

Le {{Date-|29|septembre|2012}}, la [[ligne T1 du BHNS de Nîmes]], un [[bus à haut niveau de service]] en [[Transport en commun en site propre|site propre]] (appelé « Tram'Bus ») a été mise en service entre l'[[Autoroute A54 (France)|autoroute A54]] et les [[Arènes de Nîmes|arènes]]. Elle dessert notamment les nouvelles zones commerciales et de loisirs du sud de la ville, le quartier des Costières ainsi que le [[Écusson (Nîmes)|centre historique]]<ref>{{Lien web |url=http://www.nimes-metropole.fr/grands-projets/projets-structurants/tcsp.html |titre=TCSP |site=nimes-metropole.fr|brisé le = 2023-11-27}}.</ref>. Les travaux de prolongement de la ligne autour de l’Écusson, d'abord suspendus par le tribunal administratif en mars 2011 pour vice de forme, notamment au niveau de l'impact environnemental et des nuisances en centre-ville, ont finalement démarré en 2015 pour une mise en service le {{date-|3|décembre|2016}}.

La [[Ligne T2 du BHNS de Nîmes]] est mise en service en 2020 et relie sur {{Unité|6.7|km}} ''CHU Carémeau'' à ''Gare Feuchères''<ref>{{Article
 |auteur1=Hubert Vialatte
 |titre=La {{2e|igne}} du tram-bus de Nîmes mise en service le 7 janvier
 |sous-titre=Les rames de ce bus développeront une motorisation hybride électrique/gaz. Cette deuxième ligne représente un investissement de 118 millions d'euros, dont 80 millions de travaux
 |périodique=[[Les Échos]] |date=27/11/2019
 |lire en ligne=https://www.lesechos.fr/pme-regions/occitanie/la-2e-ligne-du-tram-bus-de-nimes-mise-en-service-le-7-janvier-1151164
 |consulté le=30/9/2021 }}.</ref>.

En 2019, [[Transdev]] remporte l'exploitation du réseau<ref>{{Lien web
|url=https://www.transdev.com/fr/reseaux/tango/
|titre=Tango! Opéré par Transdev Nîmes Mobilités
|site=transdev.com |consulté le=7 octobre 2021 }}.</ref>.

==== Réseaux routiers et autoroutiers ====
L’[[Autoroute A9 (France)|autoroute A9]], dite aussi « la Languedocienne » est un des axes majeurs qui assurent la liaison entre l'[[Europe du Nord]] et l'Espagne via la vallée du Rhône. Dans sa traversée du Languedoc, elle borde la ville de Nîmes sur sa façade sud. Ses deux accès est et ouest favorisent les liaisons rapides avec les villes importantes ; au nord en direction de Lyon et les villes au-delà, et à l’ouest vers Montpellier, et les prolongements vers l’Espagne, ou [[Toulouse]] et [[Bordeaux]]. La liaison autoroutière avec les villes du sud de la France comme Arles, Aix-en-Provence, Marseille et au-delà vers [[Nice]] puis l’Italie est établie par l'[[Autoroute A54 (France)|autoroute A54]].

Une route à deux fois deux voies, assure les importantes relations vers le nord du département du Gard, vers la cité gardoise d'Alès et les Cévennes. La proche rive droite du Rhône et les villes et les sites touristiques de [[Vaucluse (département)|Vaucluse]] sont accessibles par [[Route nationale 86 (France)|route N86]], mais on notera l'absence d'une liaison autoroutière avec la [[Avignon|cité des papes]] (section de {{unité|20|km}} sur route classique très encombrée entre [[Remoulins]] et [[Les Angles (Gard)|Les Angles]] - [[Villeneuve-lès-Avignon]]). De Nîmes, vers les sites touristiques du littoral, la cité d'Aigues-Mortes et du Grau-du-Roi, les plages du littoral méditerranéen, le lien routier a été largement dimensionné pour répondre à la demande de la forte densité de circulation de la période estivale.

Une rocade permet de contourner la ville par l'ouest, le sud et le sud-est. Elle sera complétée par un tracé au nord en cours de concertation<ref>{{Lien archive|url=http://www.gard.fr/on-dialogue/on-dialogue/deviation-nord-de-nimes.html|titre=Déviation Nord de Nîmes|site=gard.fr|horodatage archive=20150615155748}}.</ref>.

==== Transport ferroviaire ====
[[Fichier:Croisement d'un TGV et d'un TER (AGC) en gare de Nîmes.jpg|vignette| Croisement d'un [[Train à grande vitesse|TGV]] et d'un [[Train Express Régional|TER]] ([[Autorail grande capacité|AGC]]) aux couleurs de la région Languedoc-Roussillon en gare de Nîmes.]]

Le réseau ferroviaire nîmois est également de première importance, constituant un nœud stratégique depuis [[1845 dans les chemins de fer|1845]]. La première gare ouverte aux voyageurs remonte à [[1839]]. La ville bénéficie des relations directes assurées par des [[TGV|trains à grande vitesse]] de la [[LGV Méditerranée|ligne à grande vitesse Méditerranée]]. Le TGV met la [[gare de Nîmes]] à environ 1 heure de [[Gare de Marseille-Saint-Charles|Marseille-Saint-Charles]], 1 heure 20 de [[Gare de Lyon-Part-Dieu|Lyon-Part-Dieu]], 2 heures 50 de [[Paris-Gare-de-Lyon|Paris]] ou même à 4 heures 40 de [[Lille]].

Dans les [[années 1990]], sous l'impulsion de [[Jean Bousquet (homme politique)|Jean Bousquet]], l’hypothèse d’une gare proche de l’aéroport de Nîmes-Garons avait été étudiée avec le prolongement sur {{unité|7|km}} des allées Jean Jaurès (« axe [[Norman Foster (architecte)|Foster]] ») qui aboutissait à une future gare TGV avec vue panoramique sur Nîmes. Mais ce projet monumental et ambitieux a été abandonné.

Le prolongement de la [[ligne à grande vitesse]] vers l'Espagne, prévu initialement à l'horizon des [[années 2020]] aurait dû faciliter les relations avec la ville de Barcelone, la capitale de la [[Catalogne]] et l'Espagne en général. Cependant, Nîmes n’est pas assurée de disposer d'une gare TGV prévue pourtant à [[Manduel]] et [[Redessan]], à {{unité|12|km}} à l'est de Nîmes. Bien que cette implantation très excentrée engendre de nombreuses polémiques et protestations, le projet est malgré tout maintenu par SNCF Réseau<ref>{{Lien web |url=http://www.midilibre.fr/2015/02/23/gare-tgv-concertation-engagee-avant-l-ete,1127385.php |titre=Gare TGV de Manduel: concertation engagée avant l'été |site=midilibre.fr |consulté le=28 mars 2015}}.</ref> et une nouvelle gare appelée [[Gare de Nîmes-Pont-du-Gard|Gare Nouvelle de Nîmes Pont du Gard]] est mise en service en décembre 2019<ref>{{Lien web|langue=fr-FR|titre=Gare TGV de Manduel : elle ouvre ce dimanche 15|url=https://www.lagazettedenimes.fr/live/5dee7ea691fe6f0045e28b14/gare-sncf-de-manduel-elle-ouvre-ce-dimanche-15|site=Gazette live|consulté le=2020-03-01}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=PHOTOS - Découvrez en images la nouvelle gare Nîmes - Pont-du-Gard|url=https://www.francebleu.fr/infos/transports/photos-decouvrez-en-image-la-nouvelle-gare-nimes-pont-du-gard-1576471684|site=France Bleu|date=2019-12-16|consulté le=2020-03-01}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Gard : le premier TGV est parti ce vendredi matin de la gare de Manduel|url=https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/gard/nimes/gard-premier-tgv-est-parti-ce-vendredi-matin-gare-manduel-1765411.html|site=France 3 Occitanie|consulté le=2020-03-01}}.</ref> permettant d'augmenter considérablement le trafic ferroviaire sur la nouvelle ligne (et dans la nouvelle Gare de Montpellier Sud de France). Un contournement ferroviaire a donc été réalisé afin de ne plus saturer la gare de triage de fret.

Le réseau ferroviaire classique, par la ligne de [[Tarascon (Bouches-du-Rhône)|Tarascon]] à [[Narbonne]] assure les liaisons par trains [[Transport express régional|TER]] ou [[Intercités]] de, ou vers, [[Avignon]], [[Marseille]], [[Montpellier]], [[Perpignan]], [[Toulouse]] ou [[Bordeaux]]. En direction du nord, la ligne des [[Ligne de Saint-Germain-des-Fossés à Nîmes-Courbessac|Cévennes]]<ref group="Note">La ligne fut construite en grande partie par les Nîmois [[Paulin Talabot]] et [[Charles Dombre]]. Sur cette ligne circule le train appelé [[Le Cévenol]]. Cependant, {{référence souhaitée|le nom de « Cévenol » a disparu depuis 2007}}. Ce train permet au voyageur de s'offrir un voyage touristique pittoresque à travers les paysages sauvages des Cévennes, de la haute [[Lozère (département)|Lozère]] et des gorges de l'[[Allier (rivière)|Allier]]. Cette ligne réalise au passage la desserte [[Transport express régional|TER]] des villes d'[[Alès]], [[La Grand-Combe]], [[Chamborigaud]], [[Génolhac]], [[Villefort (Lozère)|Villefort]], [[La Bastide-Puylaurent]]/[[Saint-Laurent-les-Bains]] (point culminant de la ligne à {{unité|1050|mètres}} et correspondance pour [[Mende (Lozère)|Mende]]) et enfin [[Langogne]]. D'[[Alès]], il y a la possibilité de rejoindre [[Saint-Ambroix (Gard)|Saint-Ambroix]] et [[Bessèges]] dans la haute vallée de la [[Cèze]]</ref> à fort intérêt touristique, met en relation Nîmes et [[Paris-Gare-de-Lyon|Paris]] via [[Alès]] et [[Clermont-Ferrand]]. Vers les plages du littoral, la ligne [[Ligne de Saint-Césaire au Grau-du-Roi|Nîmes – Le Grau-du-Roi]] assure, avec du matériel [[Transport express régional|TER]] la desserte des stations touristiques d'Aigues-Mortes et du Grau-du-Roi, son terminus.

==== Transport aérien ====
L'[[Aéroport de Nîmes - Garons|aéroport Nîmes Alès Camargue Cévennes]], appelé aussi « Nîmes Garons » bien que le territoire de cette dernière commune, certes voisine, n'empiète pas sur l'emprise des installations qui se trouve sur la commune de [[Saint-Gilles (Gard)|Saint-Gilles]], assure la desserte aérienne de la ville. Situé à environ {{unité|10|kilomètres}} au sud de l'agglomération nîmoise et à {{unité|15|kilomètres}} d'Arles sur les communes de Nîmes et [[Saint-Gilles (Gard)|Saint-Gilles]], il possède une piste longue de {{unité|2440|mètres}}. Il reçoit les vols réguliers qui relient Nîmes à [[Londres]] (Luton), [[Liverpool]], [[Midlands de l'Est|East Midlands]] et [[Bruxelles]]-[[Charleroi]]. La gestion de l'aéroport a été confiée en janvier [[2007]] à [[Veolia Environnement|Veolia]] Transport pour une durée de cinq ans. La gestion est depuis 2017 sous la gestion de Edeis. Sa fréquentation a enregistré une hausse de {{unité|75000|passagers}} entre les années [[2004]] et [[2005]], passant ainsi de {{formatnum:135000}} à {{unité|210000|passagers}}. Toutefois, une trop grande proximité avec l'[[aéroport de Montpellier-Méditerranée]] (éloigné seulement de {{unité|50|kilomètres}}) semble nuire au développement naturel de ces deux infrastructures aéroportuaires qui auraient dû trouver un compromis de fusion depuis fort longtemps.

Par ailleurs, Nîmes dispose encore, à l’est de la ville de son premier et ancien aérodrome de tourisme et loisirs de [[Aérodrome de Nîmes-Courbessac|Nîmes-Courbessac]], doté d’une piste non revêtue. L'[[Base d'aéronautique navale de Nîmes-Garons|ancienne base aéronavale de « Nîmes Garons »]] accueille depuis [[2017]] la base nationale des moyens aériens de la sécurité civile (BASC) ([[canadair]]s).

=== Paysages naturels ===
[[Fichier:garrigue herault.jpg|vignette|Un paysage de [[garrigue]].]]
Du sud-ouest au nord-est, la ville de Nîmes s'étend sur une longueur de {{unité|10|km}} pour 3 à {{unité|6|km}} de largeur de la plaine aux garrigues (S-E/N-O). L'altitude maximale atteint {{unité|215|mètres}} sur les collines situées au nord de la ville ({{unité|116|mètres}} en zone urbaine) et l'altitude minimale est de {{unité|21|mètres}} dans la plaine du [[Vistre]] ({{unité|30|mètres}} à {{unité|60|mètres}} en zone urbaine). Depuis sa position dominante sur la large plaine du Vistre et le plateau des [[Costières]], notamment au niveau de la fameuse [[tour Magne]], Nîmes embrasse un large paysage, parfois jusqu'à {{unité|100|kilomètres}}. Les « sept collines de Nîmes », qui topographiquement n'en constituent que trois ont pour toponyme d'ouest en est : Puech du Teil, Montaury, Canteduc, mont Cavalier au sommet duquel trône la tour Magne, Mont Margarot, colline des moulins, La Croix de Fer-Mont Duplan.

En direction du midi, s’étalent tout d’abord la plaine fertile de la [[Vistrenque]], où coule le Vistre, ce petit cours d’eau qui descend des collines de [[Cabrières (Gard)|Cabrières]], puis le bas plateau des Costières : deux éléments géographiques qui constituent à la fois un grand couloir de circulation et un riche espace agricole grâce aux vignobles réputés, à côté desquels le [[canal du Bas-Rhône Languedoc]] a permis de développer [[verger]]s et [[maraîchage]]s. Ce secteur comporte des villages importants qui soutiennent des densités de population assez élevées. Au-delà du bourrelet des Costières arrive le pays de l’eau, du sable et du sel, nature grandiose et sauvage de la [[Petite Camargue]] et de la [[Camargue]] par delà le [[Petit-Rhône]], qui s’achève par les salines. Le paysage s’ouvre alors sur le cordon littoral sablonneux baigné par les eaux de la [[mer Méditerranée]], où s’est développé l'ensemble touristique et balnéaire comprenant les villes d'[[Aigues-Mortes]], du [[Le Grau-du-Roi|Grau-du-Roi]] et de [[Port-Camargue]].

Vers le nord, en direction d’[[Alès]], s’étagent successivement les paysages arides et [[calcaire]]s des [[Garrigues (région naturelle)|Garrigues]] nîmoises, puis de la large plaine de la Gardonnenque, dominée par le [[mont Bouquet]] ({{unité|631|m}}), où le [[Gardon (rivière)|Gard]] serpente à travers des [[Gorges du Gardon|gorge]]s et parfois perd ses eaux avant de croiser le [[Pont du Gard|pont]] qui porte son nom. Au pied de la ville d’[[Alès]], la chaîne montagneuse des [[Cévennes]] dresse ses premiers contreforts. La barrière du [[mont Lozère]] est parfaitement visible, tout comme le [[mont Aigoual]] au nord-ouest.

Au levant, le [[mont Ventoux]] du haut de ses {{unité|1912|mètres}} découpe la ligne d'horizon de sa masse imposante flanqué au sud des montagnes de [[Massif du Luberon|Luberon]], des [[Massif des Alpilles|Alpilles]], et, par temps clair, la [[montagne Sainte-Victoire|montagne Sainte Victoire]] au loin. Au-delà du [[Rhône]], qui trace les limites entre les départements du [[Gard]] et de [[Vaucluse (département)|Vaucluse]] et des régions [[Occitanie (région administrative)|Occitanie]] et [[Provence-Alpes-Côte d'Azur|Provence-Alpes-Côte d’Azur]], la ville côtoie les cités d’[[Avignon]] et d’[[Arles]]. Les cités « jumelles » de Beaucaire et Tarascon se situent à {{unité|25|km}} plein est, en direction des Alpilles.

À l'ouest, sur la ligne d'horizon, le regard s'accroche, en terre héraultaise précédée de la [[Vaunage]], sur la silhouette pittoresque du [[pic Saint-Loup|pic Saint Loup]] qui culmine du haut de ses {{unité|658|mètres}} d'altitude à vingt-cinq kilomètres au nord de [[Montpellier]] auquel répond l'impressionnante falaise de l'[[Hortus]]. Plus près, à environ vingt-cinq kilomètres, peu avant [[Lunel]], notamment au niveau de [[Sommières]], le [[Vidourle]] (petit fleuve dont la longueur ne dépasse pas {{unité|100|kilomètres}} mais sujet à des crues automnales violentes appelées [[Vidourle#Hydrologie|vidourlades]]) chevauche la limite entre les départements du [[Gard]] et de l’[[Hérault (département)|Hérault]].

== Urbanisme ==
=== Typologie ===
Au {{date|1er janvier 2024}}, Nîmes est catégorisée grand centre urbain, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022<ref>{{Lien web |url=https://www.insee.fr/fr/information/6439600|titre=La grille communale de densité |site=insee,fr|date=28 mai 2024 |consulté le= 27 juin 2024}}.</ref>.
Elle appartient à l'[[unité urbaine de Nîmes]]<ref group=Note>Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de {{nobr|200 mètres}} entre deux constructions) et comptant au moins {{Unité|2000|habitants}}. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie. </ref>, une agglomération intra-départementale regroupant neuf  communes, dont elle est [[ville-centre]]<ref group=Note>Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l’agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. Dans le cas de l'[[unité urbaine de Nîmes]], il y a une ville-centre et huit communes de banlieue.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|url=https://www.insee.fr/fr/metadonnees/geographie/unite-urbaine-2020/30601-nimes |titre=Unité urbaine 2020 de Nîmes|site=insee.fr |consulté le= 27 juin 2024}}.</ref>{{,}}<ref group=I name=meta-insee>{{Métadonnées Commune|30189|nimes|Nîmes}}</ref>. Par ailleurs la commune fait partie de l'[[aire d'attraction de Nîmes]], dont elle est la commune-centre<ref group=Note>La notion d'[[aire d'attraction d'une ville|aire d'attraction des villes]] a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'[[aire urbaine (France)|aire urbaine]], pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'[[Union européenne]].</ref>{{,}}<ref group=I name=meta-insee/>. Cette aire, qui regroupe {{Unité|92|communes}}, est catégorisée dans les aires de {{formatnum:200000}} à moins de {{Unité|700000|habitants}}<ref name="AAV2020">{{Lien web|url=https://www.insee.fr/fr/metadonnees/geographie/aire-attraction-des-villes-2020/037-nimes|titre=Liste des communes composant l'aire d'attraction de Nîmes|site=insee.fr |consulté le= 27 juin 2024}}.</ref>{{,}}<ref name="AAV20202b">{{Lien web|url=https://www.insee.fr/fr/statistiques/4806694 |titre=En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville |auteur=Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee) |date=21 octobre 2020 |site=insee.fr |consulté le= 27 juin 2024}}.</ref>.

=== Occupation des sols ===
[[Fichier:30189-Nîmes-Sols.png|vignette|redresse=1.4|alt=Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.|Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 ([[Corine Land Cover|CLC]]).]]
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la [[base de données]] [[Europe|européenne]] d’occupation [[biophysique]] des sols [[Corine Land Cover]] (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (37,1 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (30,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
zones urbanisées (25,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (24,8 %), zones agricoles hétérogènes (13,5 %), cultures permanentes (10,1 %), forêts (9,8 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (9,1 %), [[terres arables]] (2,5 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (2,3 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (1,2 %), prairies (1 %), mines, décharges et chantiers (0,4 %)<ref name="CLC">{{Lien web |url=https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/corine-land-cover-0 |titre=CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). |site=le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique.|consulté le= 13 avril 2021}}.</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la [[carte de Cassini]] ({{s-|XVIII}}), la [[carte d'état-major]] (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'[[Institut national de l'information géographique et forestière|IGN]] pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>{{Lien web |url= https://remonterletemps.ign.fr/comparer/basic?x=4.36083333333&y=43.8377777778&z=14&layer1=GEOGRAPHICALGRIDSYSTEMS.PLANIGNV2&layer2=GEOGRAPHICALGRIDSYSTEMS.ETATMAJOR40&mode=doubleMap|titre=Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes|auteur=IGN |site=remonterletemps.ign.fr |consulté le=15 juillet 2023}}.</ref>.

=== Logement ===
La commune comptait {{nombre|80676|logements}} en 2014, avec {{unité|70786|résidences}} principales, {{unité|3468|résidences}} secondaires ou occasionnelles, et {{unité|6422|logements}} vacants. Le nombre de logements HLM loués vides était {{formatnum:13505}} ou 19,1 % des logements à Nîmes, juste sous le seuil minimum légal de 20 % déterminé par la [[Loi relative à la solidarité et au renouvellement urbains|loi SRU]]<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Logement en 2014−Commune de Nîmes (30189) {{!}} Insee|url=https://insee.fr/fr/statistiques/2874163?geo=COM-30189|site=insee.fr|consulté le=2017-08-11}}.</ref>.

=== Morphologie urbaine ===
La ville s’est développée à partir de l’[[Écusson (Nîmes)|Écusson]], son [[centre historique]] contenu à l’intérieur d’une enceinte constituée par de larges boulevards, eux-mêmes aménagés sur l'emplacement des anciens remparts médiévaux. Ces boulevards sont ombragés par des doubles [[Arbre d'alignement|alignements]] d'arbres séculaires ([[micocoulier]]s et [[platane]]s). L’Écusson médiéval, secteur protégé par le PSMV ([[plan de sauvegarde et de mise en valeur]]), dense et saturé avec ses places et placettes, son dédale de rues étroites, commerçantes et ombragées, propices à la flânerie, recèle de trésors architecturaux, [[Hôtel particulier|hôtels particuliers]] érigés entre le {{sp-|XVI|et le|XIX}}, hôtel de ville du {{s-|XVIII}}, cathédrale, chapelles, façades, dont la plupart a été récemment mise en valeur et constitue un ensemble architectural fort intéressant.

Au nord-ouest de l'Écusson, la [[Maison Carrée]], monument romain deux fois millénaire, côtoie le [[Carré d'art]], œuvre de verre de [[Norman Foster (architecte)|Norman Foster]] qui abrite le musée d'art contemporain et la bibliothèque municipale. La pointe méridionale de l'Écusson s’ouvre sur le monument le plus emblématique de la ville, l'amphithéâtre romain ou [[Arènes de Nîmes|arènes]]. Au sud-est de ce dernier s'ouvre l'[[Esplanade Charles-de-Gaulle (Nîmes)|esplanade Charles-de-Gaulle]], ornée en son centre de la monumentale [[Fontaine Pradier (Nîmes)|fontaine Pradier]] et prolongée jusqu’à la [[gare ferroviaire]] par la monumentale avenue Feuchères. Dans ces quartiers du {{s-|XIX}}, se localisent le [[Palais de justice de Nîmes|palais de justice]], l’[[Église Sainte-Perpétue et Sainte-Félicité de Nîmes|église Sainte-Perpétue et Sainte-Félicité]], l'[[Hôtel de préfecture du Gard|hôtel de la préfecture]] ou encore l'hôtel Silhol, qui accueille le tribunal administratif. Ce bel ordonnancement architectural est fermé au sud par la façade particulièrement monumentale de la [[gare de Nîmes]] ([[1844]]) qui lui fait face. La voie ferrée posée en hauteur sur un viaduc long de plus de {{unité|2|km}}, dont la plupart des grandes arcades sont bouchées créant ainsi une sorte de « muraille », traverse en son centre la ville d'est en ouest.

Ce secteur a fait l'objet d'aménagements dans le cadre du programme « Arènes-Esplanade-Feuchères », achevé en [[2013]]. Dès [[2007]], ce programme débute avec la reminéralisation du parvis des arènes. Puis, en [[2009]], la ville lance de nouveaux travaux afin de rajeunir l'entrée de son cœur historique. L'esplanade Charles-de-Gaulle entame alors sa métamorphose, avec l'aménagement de nouveaux accès pour le parking souterrain des arènes et l'apparition de tout nouveaux espaces verts. Les travaux sur l'Esplanade se sont terminés en avril [[2012]]. À cela s'ajoute une troisième restructuration, celle de l'avenue Feuchères, qui, entièrement restaurée, accueille depuis 2013 plus d'un hectare de végétation avec un petit canal à la manière de celui de la place d'Assas. Ce projet a cherché à réunir trois espaces distincts en un seul. Plusieurs artères (dont la rue de la République) ont également été réaménagées à la fin des [[années 2000]] lors de la création de la [[Ligne T1 du BHNS de Nîmes|ligne T1]] du [[bus à haut niveau de service]].

[[Fichier:Nîmes-Avenue Jean Jaurès-20140903.jpg|vignette|Vue sur l'avenue Jean-Jaurès depuis les jardins de la Fontaine.]]
En se développant vers l'ouest, la ville a ouvert de larges et longues artères. L'avenue Jean-Jaurès ou les « allées Jaurès », la plus longue ({{unité|1.8|km}} pour environ {{unité|60|m}} de large), orientée nord-sud, s'étire des immeubles du Forum-Camargue au sud jusqu'aux grilles des [[jardins de la Fontaine]] au nord, avec en ligne de mire la tour Magne. Cette avenue a connu de [[2009]] à 2013 une restructuration complète de sa voirie et une modernisation de son ''design'' urbain. Ces nouvelles allées ont été redessinées par [[Jean-Michel Wilmotte]].

L'espace urbain nîmois s’est donc développé d’une façon relativement dissymétrique. Le centre urbain posé au pied des reliefs s’est moins développé au nord, en s’adossant aux petites [[colline]]s qui montent en gradin sur les garrigues, tandis qu’il s’étalait plus facilement vers l’ouest débordant les collines de [[Pissevin-Valdegour|Valdegour et de Pissevin]] et au sud sur la plaine du Vistre en délaissant quelque peu le secteur est. La ville en elle-même s'étend sur près de {{unité|10|km}} de longueur pour une largeur n'excédant pas 2 à {{unité|5|km}}. Pour faire face à la poussée urbaine et démographique, la ville autorise ou lance de nombreuses opérations immobilières, résidences ou [[zone d'aménagement concerté]] (ZAC) et accepte l'ajout d'un étage aux immeubles dans certains quartiers, même en centre-ville.

{{Boîte déroulante|titre=La ville de Nîmes et ses quartiers les plus connus|contenu=
Comme toutes les villes, Nîmes se décline dans ses [[Quartier (ville)|quartier]]s, véritables repères géographiques, économiques, sociologiques et politiques à l’influence certaine par l’intermédiaire des comités de quartier, qui en comptent 50 à ce jour, regroupés en une active Union, réussissant apparemment le tour de force de réunir quartiers chics et populaires sous une même bannière.

Voici une énumération des quartiers les plus connus de la ville :
* '''Les Amoureux''' : situé au sud du viaduc SNCF, ce quartier est composé de nombreuses maisons individuelles et villas. Jusqu'en 1876, la rue des Amoureux était située à l'emplacement de l'actuelle rue Sainte-Félicité.
* '''Camplanier''' : au nord-ouest de la ville, le terme est très ancien et signifie "champ plat".
* '''Castanet''' : ce quartier situé vers la route de Sauve à l’ouest de Nîmes, porte le nom du propriétaire d’une guinguette très fréquentée au début du siècle.
* '''[[Chemin-bas d'Avignon]]''' : ce quartier tire son nom de sa situation géographique, au sud-est de Nîmes, en bordure de la route menant à Avignon.
* '''[[Courbessac]]''' : situé à l’extrémité est de la ville, ce quartier ressemble fort à un village. Le terme de ''Courbessac'' est par ailleurs très ancien, tout comme l'église Saint-Jean-Baptiste. Le quartier est marqué par la [[Base aérienne 726 Nîmes|base aérienne 726]] remplacée depuis le {{Date|1|septembre|1998}} par l'École nationale de police. Près de la route d’Avignon en bordure du terrain d’aviation, un très beau [[menhir de Courbessac|menhir]] oublié se dresse dans un terrain vague.
* '''L'eau Bouillie''' : plusieurs hypothèses peuvent expliquer le nom de ce quartier. Situé sur la route d’Alès, il porterait le nom de la fameuse soupe provençale faite d’[[Ail cultivé|ail]] et d’[[huile d’olive]]. Un [[Mas (construction)|mas]] a également pu être à l'origine de ce nom. Enfin, le relief du quartier en fait l'endroit où l'eau semble "bouillir" lors des fortes pluies, le quartier étant le point d'arrivée dans Nîmes de plusieurs [[Eaux temporaires|cadereau]]x provenant des garrigues. C’est vers ce quartier que les protestants se réunissaient au temps du désert. Ils eurent de nombreuses cachettes au cours des âges ; la grotte des Fées, les carrières de [[Carrière romaine de Barutel|Barutel]] puis de Lecques, le Creux de l’Assemblée, etc.
* '''L'[[Écusson (Nîmes)|Écusson]]''' (ou le ''Vieux Nîmes'') : [[centre-ville]] historique, où se trouvent de splendides demeures médiévales et hôtels particuliers du {{s mini-|XVII}}, {{s2-|XVIII|XIX}}. Il est encadré par les boulevards Victor-Hugo, Alphonse-Daudet, Gambetta, Amiral-Courbet, de la Libération, des Arènes.
[[Fichier:Boulistes.JPG|vignette|Boulistes devant le temple de l'Oratoire.]]
* '''Grézan''' : ce quartier situé au sud-est de Nîmes près de la route de Beaucaire, porte le nom d’une ancienne ferme. Le terme vient de la nature gréseuse du terrain. C’est ici que fut retrouvée une magnifique statue-menhir exposée maintenant au musée archéologique. L'Actiparc est un parc d'activités de 90 hectares consacrés à l’industrie et la logistique<ref>{{Lien web|titre=Grézan - Nîmes Métropole|url=https://www.nimes-metropole.fr/economie/offre-immobiliere-et-fonciere/actiparcs/grezan.html|site=nimes-metropole.fr|consulté le=2019-12-12}}.</ref>.
* '''L'Îlot Littré''' : la restauration récente de ce quartier de l’Écusson, habité par artisans teinturiers à partir du [[Moyen Âge]] est une réussite. Fer forgé, façades colorées, patios et terrasses l’ont patiné du charme d’un village provençal.
* '''[[Mas de Mingue]]''' : avant Courbessac vers l’est, le quartier porte le nom de l’un des mas situés autrefois à la périphérie de Nîmes. Le sanctuaire Notre-Dame-de-Santa-Cruz attire un grand nombre de Pieds-noirs lors du pèlerinage, le jeudi de l’[[Ascension (fête)|Ascension]]. Le quartier connaît un fort taux de chômage (environ 25 %).
* '''Montaury''' : c’est une des sept collines nîmoises, elle culmine à {{unité|105|mètres}}. L’appellation viendrait de la couleur dorée qu’elle prenait au soleil levant autrefois.
* '''La Placette''' : historiquement, quartier populaire protestant, la « Placette » est aujourd'hui le quartier où vivent des Gitans sédentaires, des commerçants et des boulistes. Un village au cœur de Nîmes.
* '''La Planète''' : c’est le quartier nord de Nîmes. Le nom vient de la topographie des lieux, un vaste terrain plat (''planet'').
[[Fichier:Vue ensemble pissevin.JPG|vignette|[[Pissevin-Valdegour|Pissevin]], la [[Zone à urbaniser en priorité|ZUP]] Sud de Nîmes.]]
[[Fichier:Vue ensemble zup nord valdegour.JPG|vignette|Valdegour, la [[Zone à urbaniser en priorité|ZUP]] Nord de Nîmes.]]
* '''Pissevin''' : le terme vient de la [[viticulture]]. Un pissevin est un [[sarment]] taillé plus long. C'est notamment ici que s'est construit la [[ZUP]] à partir du milieu des années 1960 (zone à urbaniser en priorité), construite par l'architecte [[Xavier Arsène-Henry]], caractérisée par des tours de béton qui hébergent environ {{nombre|9600|habitants}} (le taux de chômage y est de 25 % et près de 70 % de la population vit en dessous du seuil de pauvreté).
* '''Préfecture''' : au {{s-|XIX}}, dès que la décision de faire passer la ligne de chemin de fer au sud de la ville fut connue, un ingénieur des ponts et chaussées, [[Charles Didion]], fut chargé de dessiner un nouveau quartier entre la gare, dont il détermina l'emplacement, et la vieille ville. Les normes constructives furent strictes pour les hôtels particuliers et bâtiments (hauteur minimale, grilles en ferronnerie si bâtiments en retrait, etc.) afin d'affirmer l'élégance du quartier. La volonté de construire l'hôtel de la préfecture sur l'avenue centrale du quartier (avenue Feuchères par l'architecte [[Léon Feuchère]]) consacra le caractère prestigieux et résidentiel du quartier. Aujourd'hui encore, ce quartier est un des plus prestigieux de Nîmes.
* '''Puech du Teil''' : ce sommet culminant à {{unité|98|mètres}} est situé à l’ouest de la ville entre l’avenue Jean-Jaurès et la ZUP. Le ''Teil'', c’est le [[tilleul]]. Une magnifique source, blottie au fond d’une grotte, a été réaménagée en [[1995]].
* '''Quais de la Fontaine''' : quartier très prestigieux situé entre le centre-ville et les [[Jardins de la Fontaine]] (un des plus beaux et anciens parcs publics français) et longeant le canal de la Fontaine, du square Antonin à la Maison de santé protestante.
* '''Quartier d’Espagne''' : situé sur la route d’Alès, ce quartier porte le nom d’une fontaine. C’est là-bas que se trouvait la carrière de Lecques, dans laquelle les protestants célébraient le culte au temps du [[Désert (protestantisme)|Désert]].
* '''[[Saint-Césaire-lès-Nîmes|Saint-Césaire]]''' : ce village rattaché à Nîmes, forme l’extrémité ouest de la ville. Le hameau est partiellement occulté par les zones industrielles et le marché.
* '''Serre Paradis''' : ce quartier culmine à {{unité|106|mètres}}. Son parc, au sommet de la colline, a abrité au début du {{s-|XX}} la première maison d'accueil pour les filles-mères.
* '''Valdegour''' : ce vallon caractérisé par des [[gour]]s a vu émerger les hautes tours de la « ZUP nord » de [[1965]] à [[1975]], visibles de fort loin, construites par l'architecte [[Xavier Arsène-Henry]]. Aujourd'hui, il n'existe plus de gours, ces trous d’eau du torrent. Il reste le Gardon mais un nombre des tours ont été démolis et la ville a réaménagé le quartier où vivent presque  {{nombre|6000|habitants}} (le taux de chômage y est de 37 % et près de 70 % de la population vit en dessous du seuil de pauvreté).

L'agglomération de Nîmes accueille aussi le [[camp des Garrigues]], camp militaire d'une surface totale de {{unité|1818|hectares}}, situé au nord de la ville depuis [[1875]] (« concession quasi perpétuelle » – à l'origine {{unité|99|ans}}, par la ville du terrain dit « camp des Garrigues » et ses alentours au ministère de la Défense).
|align=left|alignT=center|label=Dérouler
|hauteur=1.6em|largeur=100%}}

=== Aménagements urbains en cours ou prévus ===
==== Requalification urbaine en centre-ville ====

Depuis le milieu des années 2000, le centre-ville a connu des vagues successives de requalification urbain  et continue à transformer des secteurs urbains anciens, telles que les place du Chapitre, Montcalm, les places du Griffe à Saint-Césaire, la percée Clérisseau, l'îlot Corcomaire, le square Antonin ainsi que les places Saint-Baudile, Saint-Charles, Questel et Saint-Paul qui bordent les boulevards qui ceinturent « l’Écusson médiéval ».

Ces derniers travaux se sont déroulés dans le cadre du prolongement de Tango+, le réseau de bus à haut niveau de service autour de l’Écusson<ref>{{Lien web |url=http://www.nimes.fr/index.php?id=3329 |titre=Transformation des places de l’Écusson |site=nimes.fr}}.</ref>.

À ces travaux s'ajoute également la construction de l'immeuble ''La Porte Romaine'' face à l'antique [[porte d'Auguste]] et à proximité de l'[[Église Saint-Baudile de Nîmes|église Saint-Baudile]], par le cabinet Norman Foster inauguré en 2015<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Marie-Christine |nom=Dejax |titre=Inauguration de la Résidence La Porte Romaine |url=https://www.lereveildumidi.fr/économie/bâtiment/inauguration-de-la-residence-la-porte-romaine |site=Le réveil de midi |consulté le=2022-12-26}}.</ref>.

==== Musée de la Romanité et autres projets culturels ====
Nîmes renoue également avec la « tradition » des nouvelles constructions à but culturel en vogue dans les années 1980-1990 avec l'ouverture du [[musée de la Romanité de Nîmes|musée de la Romanité]] en [[2018]], situé face à l'amphithéâtre romain et conçu par les architectes [[Elizabeth de Portzamparc]] et [[Christian de Portzamparc]]<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Accueil |url=https://museedelaromanite.fr/ |site=Musée de la romanité – Nîmes |consulté le=2022-12-26}}.</ref>.

La ville souhaite enfin construire un [[palais des congrès]] d'une capacité de {{unité|800|places}} et créer un Institut de formation des métiers et de l'[[Artisanat (France)|artisanat]], juste à côté de l'actuelle chambre des métiers. Cet édifice d'une superficie de {{unité|6500|m|2}} fera partie intégrante du futur projet d'université régionale des métiers<ref>
{{Lien web |titre=Visite du chantier de la {{1re}} phase de l'Institut de formation des métiers |url=http://lereveildumidi.fr/visite-du-chantier-de-la-1ere-phase-de-linstitut-de-formation-des-metiers-23-19.html |site=lereveildumidi.fr |consulté le=2 avril 2015}}.</ref>. Ce projet doit se concrétiser pour 2026.

==== Écoquartier Hoche-Sernam et Triangle de la Gare ====
Dans le nouvel écoquartier qui sort de terre autour de l'ancien hôpital [[Gaston Doumergue|Gaston-Doumergue]] et la réhabilitation de l'ancien hôpital du {{S-|XIX}}, la ville aménage un nouveau site universitaire pour l'[[université de Nîmes]] ainsi que plusieurs centaines de logements étudiants. Cette opération est prévue de se concrétiser en 2023<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Ecoquartier Hoche Sernam : l'Université de Nîmes va ériger un bâtiment « Sciences et Arts » |url=https://www.lesechos.fr/pme-regions/occitanie/ecoquartier-hoche-sernam-luniversite-de-nimes-va-eriger-un-batiment-sciences-et-arts-1272716 |site=Les Echos |date=2020-12-10 |consulté le=2022-12-26}}.</ref>.

À ces grands chantiers s'ajoute également celui du ''Triangle de la gare'', en construction depuis 2007 entre la gare de Nîmes, le boulevard Natoire et l'avenue du général Leclerc. Soumis à de vifs débats, le réaménagement de cet espace vise à prolonger vers le sud la nouvelle avenue Feuchères. Il accueille de nouveaux logements, des bureaux, des locaux commerciaux de même qu'un cinéma depuis [[2017]]. Le dernier aménagement de ce quartier se réalisera en 2023 avec la construction d'un dernier bâtiment à usage variés dont 89 logements<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Nîmes. 89 futurs logements au triangle de la Gare |url=https://www.lagazettedenimes.fr/live/636644d9fee264759d99085c/nimes |site=Gazette live |consulté le=2022-12-26}}.</ref>.

==== Nouveau programme national de renouvellement urbain ====
Nîmes compte aussi des zones de grands ensembles populaires très vieillissants comme à l'Est avec les zones du [[Chemin-bas d'Avignon]] et à l'ouest, sur les collines, de [[Pissevin-Valdegour|Valdegour et de Pissevin]], devenues des îlots de précarité comportant des immeubles vieillissants qui ne répondent plus aux normes de vie.

L'agglomération de Nîmes Métropole fait ainsi l'objet de l'aide nationale du NPNRU  financée en partie par le plan européen ''[[France Relance]]'' de même que le plan du gouvernement ''[[France 2030]]'' pour lancer un vaste programme de modernisation, de désenclavement et de réhabilitation de ces quartiers<ref>{{Lien web |titre=Ville de Nîmes - NPNRU : Un projet ambitieux pour « Nîmes, quartiers d’avenir » |url=https://www.nimes.fr/habitat/npnru-un-projet-ambitieux-pour-nimes-quartiers-davenir.html |site=nimes.fr |consulté le=2022-12-26}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=Projet de renouvellement urbain des quartiers Pissevin et Valdegour sur le territoire de la commune de Nîmes - Enquêtes publiques - Publications - Les services de l'État dans le Gard |url=https://www.gard.gouv.fr/Publications/Enquetes-publiques/Projet-de-renouvellement-urbain-des-quartiers-Pissevin-et-Valdegour-sur-le-territoire-de-la-commune-de-Nimes |site=gard.gouv.fr |consulté le=2022-12-26}}.</ref>.

=== Risques majeurs ===
Le territoire de la commune de Nîmes est vulnérable à différents [[aléa naturel|aléas naturels]] : [[météorologie|météorologiques]] ([[tempête]], [[orage]], [[neige]], grand froid, [[canicule en France|canicule]] ou [[sécheresse en France|sécheresse]]), [[Inondation en France|inondations]], [[feu de forêt|feux de forêts]] et [[Risque sismique dans le Gard|séisme]] (sismicité faible). Il est également exposé à deux [[Risque#Dans l'industrie|risques technologiques]], le [[transport de matières dangereuses]] et le [[risque industriel]]<ref name=Géorisques>{{Lien web|url=https://www.georisques.gouv.fr/mes-risques/connaitre-les-risques-pres-de-chez-moi/rapport2?city=N%C3%AEmes&typeForm=adresse&codeInsee=30189&lon=4.36&lat=43.836944&go_back=%2F&adresse=N%C3%AEmes|titre=Les risques près de chez moi - commune de Nîmes|site=Géorisques|consulté le=17 octobre 2022}}.</ref>. Un site publié par le [[Bureau de recherches géologiques et minières|BRGM]] permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle<ref>{{Lien web|url= https://errial.georisques.gouv.fr/#/ |titre= Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien|site=Géorisques|auteur=BRGM|consulté le=8 septembre 2022}}.</ref>.

==== Risques naturels ====
La commune fait partie du [[territoire à risques importants d'inondation]] (TRI) de Nîmes, regroupant {{nobr|20 communes}} soumises aux aléas de ruissellement pour la commune de Nîmes et de débordements de cours d’eau, notamment du [[Vistre]], d'un de ses affluents, le [[Rhôny]], et plus à la marge du [[Rhône]], à l’aval, un des {{nobr|31 TRI}} qui ont été arrêtés fin 2012 sur le [[bassin Rhône-Méditerranée]]<ref>{{Lien web|url=https://www.rhone-mediterranee.eaufrance.fr/gestion-de-leaugestion-des-risques-dinondationterritoires-risques-important-dinondation-tri/liste |titre=Liste des territoires à risque important d'inondation (TRI) de 2012|site=rhone-mediterranee.eaufrance.fr|consulté le=8 septembre 2022}}.</ref>. Les événements significatifs passés relatifs au Vistre sont des crues rapides et violentes, qui causent d’importants dégâts, voire des pertes humaines en novembre 1963, 3 octobre 1988, 9 septembre 2002, décembre 2003, septembre 2005, octobre 2014, septembre 2021, septembre 2022 notamment. Concernant le Rhôny, les principales crues recensées à Codognan ont eu lieu en 1845, 1907, 1933, 1938, 1945, 1958, 1963, 1976, 1977, 1987 et surtout en octobre 1988 sans oublier octobre 2014 et septembre 2021. Celle de 1988 est la plus importante et marquante pour la population nîmoise. Des cartes des surfaces inondables ont été établies pour trois scénarios : fréquent (crue de [[temps de retour]] de {{nobr|10 ans}} à {{nobr|30 ans}}), moyen (temps de retour de {{nobr|100 ans}} à {{nobr|300 ans}}) et extrême (temps de retour de l'ordre de {{Unité|1000|ans}}, qui met en défaut tout système de protection)<ref>{{Lien web|url=https://www.rhone-mediterranee.eaufrance.fr/cartographie-des-risques-dinondations-du-tri-de-nimes|titre=cartographie des risques d'inondations du TRI de Nîmes|site =rhone-mediterranee.eaufrance.fr|consulté le=8 septembre 2022}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|url=0|titre=0|site =rhone-mediterranee.eaufrance.fr|consulté le=8 septembre 2022}}.</ref>. La commune a été reconnue en [[état de catastrophe naturelle]] au titre des dommages causés par les inondations et [[coulée de boue|coulées de boue]] survenues en 1982, 1983, 1987, 1988, 1994, 1998, 2003, 2005, 2014, 2018 et 2021<ref>{{Lien web|url=https://www.gard.gouv.fr/Politiques-publiques/Securite-et-protection-de-la-population/Risques/Dossier-Departemental-des-Risques-Majeurs-DDRM/DDRM-2021|titre=Dossier départemental des risques majeurs dans le Gard|site=gard.gouv.fr|consulté le=8 septembre 2022}}, partie 1 -  chapitre Risque inondation.</ref>{{,}}<ref name=Géorisques/>.

[[Fichier:30189-Nîmes-argile.png|vignette|redresse=1.4|Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Nîmes.]]
Le [[retrait-gonflement des argiles|retrait-gonflement des sols argileux]] est susceptible d'engendrer des [[endommagement|dommages]] importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de [[sécheresse en France|sécheresse]] et de pluie. 72,2 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (67,5 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les {{Unité|23261 bâtiments}} dénombrés sur la commune en 2019, 18120 sont en aléa moyen ou fort, soit 78 %, à comparer aux 90 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au [[retrait-gonflement des argiles|retrait gonflement des sols argileux]] est disponible sur le site du [[Bureau de recherches géologiques et minières|BRGM]]<ref>{{Lien web|url=https://www.georisques.gouv.fr/risques/retrait-gonflement-des-argiles|titre=Retrait-gonflement des argiles|site =le site de l'observatoire national des risques naturels|consulté le=8 septembre 2022}}.</ref>{{,}}<ref group=Carte>{{Lien web|url=https://infoterre.brgm.fr/actualites/exposition-au-retrait-gonflement-argiles|titre=Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles|site=infoterre.brgm.fr|consulté le=8 septembre 2022}}.</ref>.

Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des [[cavité souterraine|cavités souterraines]] permet de localiser celles situées sur la commune<ref name="ECS">{{Lien web |url=https://www.georisques.gouv.fr/risques/cavites-souterraines/donnees#/dpt/30/com/30189/page/1 |titre= Liste des cavités souterraines localisées sur la commune de Nîmes |site =georisques.gouv.fr |consulté le= 8 septembre 2022}}.</ref>.

Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2007, 2012, 2017, 2018 et 2019 et par des mouvements de terrain en 1983<ref name=Géorisques/>.

==== Risques technologiques ====
La commune est exposée au risque industriel du fait de la présence sur son territoire d'une entreprise soumise à la [[Directive Seveso|directive européenne SEVESO]]<ref>{{Lien web|url=https://www.gard.gouv.fr/Politiques-publiques/Securite-et-protection-de-la-population/Risques/Dossier-Departemental-des-Risques-Majeurs-DDRM/DDRM-2021|titre=Dossier départemental des risques majeurs dans le Gard|site=gard.gouv.fr|consulté le=8 septembre 2022}}, chapitre Risque industriel.</ref>.

Le risque de [[transport de matières dangereuses]] sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'[[hydrocarbure]]s. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à {{Unité|350|m}}, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence<ref>{{Lien web|url=https://www.gard.gouv.fr/Politiques-publiques/Securite-et-protection-de-la-population/Risques/Dossier-Departemental-des-Risques-Majeurs-DDRM/DDRM-2021|titre=Dossier départemental des risques majeurs dans le Gard|site=gard.gouv.fr|consulté le=8 septembre 2022}}, chapitre Risque transport de matières dangereuses.</ref>.

== Toponymie ==
Le nom de la ville dérive du latin  ''[[Nemausus]]'' qui devint en occitan médiéval ''Nimes'' ou ''Nemze'', puis en occitan moderne ''Nimes'', puis en français ''Nîmes''. La légende veut que l’origine de la ville soit attribuée à Nemausus, un des fils d’[[Héraclès|Hercule]] héros éponyme de Nîmes. Étymologiquement ''Nemausus''<ref group="Note">Voir également [[Nemours]] (''Nemausus'' vers 843)</ref> pourrait trouver son origine dans le mot celtique ''nem''<ref>[[Albert Dauzat]] et [[Charles Rostaing]], ''Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France'', éditions Larousse 1968</ref>, qui signifie lieu consacré et que l'on retrouve dans ''nemeto(n)'', enclos sacré, temple, suivi du suffixe gaulois ''-ausu''<ref>Jean-François D. Maucomble, ''Histoire abrégée de la ville de Nîmes, avec la description de ses antiquités'', Amsterdam, 1767</ref>.

== Histoire ==
{{Article détaillé|Histoire de Nîmes}}
=== Antiquité ===
[[Fichier:Nîmes-Jardin de La Fontaine-Résurgence de la Fontaine-20101001.jpg|vignette|La source de la Fontaine.]]
==== Époque pré-romaine ====
[[Strabon]] et [[Pline l'Ancien|Pline]] rapportent qu’une peuplade celte se serait établie dans la région et aurait fondé, sur le territoire de la ville de Nîmes, l’antique capitale des [[Volques Arécomiques]]. Cette dernière devint maîtresse de vingt-quatre bourgs considérables. Durant l'âge du fer ({{-sp-|VIII|-|II|s}}), sous le possible toponyme de ''Namausikabo''<ref>{{ouvrage|nom=Woodard|prénom=Roger D.|titre=The Ancient Languages of Europe|url=https://books.google.com/books?id=aPEENAEp938C&pg=PA183|année=2008|éditeur=Cambridge University Press|isbn=978-1-139-46932-6|page=183}}</ref>{{,}}<ref>Dupraz, Emmanuel. "Commémorations cultuelles gallo-grecques chez les Volques Arécomiques". In: ''Etudes Celtiques'', vol. 44, 2018. pp. 36-38. DOI: https://doi.org/10.3406/ecelt.2018.2180; www.persee.fr/doc/ecelt_0373-1928_2018_num_44_1_2180</ref>, se constitue l'un des principaux [[oppidum|oppida]] de la [[Celtes|Celtique]] méditerranéenne<ref>[[Dominique Garcia]], ''La Celtique méditerranéenne. Habitats et sociétés en Languedoc et en Provence. {{-sp-|VIII|-|II|s}}'', éditions Errance, Paris, 2004 {{ISBN|978-2-87772-286-5}}.</ref>.

À Nîmes, les [[Volques Arécomiques]] s'installent près de la [[Source (hydrologie)|source]] de la Fontaine. Là, au pied du mont Cavalier, un sanctuaire se crée et la source est divinisée. C'est à cette époque qu'est notamment édifiée la [[tour Magne]], au sommet du mont Cavalier, qui sera plus tard intégrée à l'enceinte romaine.

==== Époque romaine ====
La victoire remportée sur les [[Arvernes]] par [[Cnaeus Domitius Ahenobarbus (consul en -122)|Cnaeus Domitius Ahenobarbus]] et [[Quintus Fabius Maximus Verrucosus|Quintus Fabius Maximus]], en [[121 av. J.-C.]], décida du sort de la ville. En effet, l’inquiétude que leur causaient leurs turbulents voisins engagea les Volques à s'offrir d'eux-mêmes aux [[Rome antique|Romains]] et à se mettre sous leur protection. Cela ne leur permit pas pour autant d’échapper aux dévastations causées par l’irruption des [[Cimbres]] et des [[Teutons]]. La [[colonie romaine|colonie]] fondée par [[Octave Auguste]] sous la direction de [[Marcus Vipsanius Agrippa]] ne fut définitivement organisée qu’en l’an [[27 av. J.-C.|27 {{av JC}}]].

{{multiple image
 | align = left

 | image1 = Augustus colonia nemausus dupondius type 4 obverse.jpg

 | image2 = Augustus colonia nemausus dupondius type 4 reverse.jpg

 | footer = Nîmes, [[dupondius]] d'[[Auguste]], 10 - 14 ap. J.-C., commémorant la soumission de l'[[Égypte]] en 30 av. J.-C.

[[Avers (numismatique)|Avers]] : deux têtes adossées, à droite celle d'[[Auguste]] nue et à gauche celle d'[[Agrippa]] avec la Couronne rostrale d'or suprême récompense pour ses exploits militaires.
Avec en exergue les inscriptions : « IMP P P DIVI F » (« IMPerator DIVI Filius Pater Patriæ », Emperor).

[[Revers (numismatique)|Revers]] : [[crocodile]] à droite enchaîné à un [[palmier]] incliné à droite. Le palmier est orné d'une bandelette flottante à droite et de deux autres à gauche, d'une couronne de chêne à gauche, à partir de son pied poussent deux rejetons à gauche et à droite. Dans le champ les inscriptions : COL NEM (Colonia Nemausus - Colonie de Nîmes).}}

La ''Colonia Augusta [[Nemausus]]'' est dotée de nombreux monuments et d’une [[Enceinte romaine de Nîmes|enceinte]] de {{unité|6|km}} de long, enfermant la troisième superficie urbaine des [[Gaules]] (provinces de Germanie incluses), {{unité|220|ha}}<ref>[[Gérard Coulon]], ''Les Gallo-Romains : vivre, travailler, croire, se distraire – 54 {{av JC}}-486 {{ap JC}}'', Paris : Errance, 2006. Collection ''Hespérides'', {{ISBN|978-2-87772-331-2}}, {{p.|21}}.</ref>.

Vers la fin du {{s-|III}}, le christianisme commença son histoire en [[287]] à Nîmes avec [[Baudile de Nîmes|saint Baudile]]. Au début du {{s-|V}} (407-408), une invasion des [[Vandales]] avec [[Chrocus]] à leur tête apporta son lot de dévastations dans la colonie qui vit disparaître, entre autres, la basilique élevée en l’honneur de [[Plotine]].

En [[333]], l'[[anonyme de Bordeaux]], sur la route de Jérusalem, s'y arrêta et nota sur son itinéraire : [[Civitas]] Nemauso.

En 2016 est officialisée la découverte de ce qui aurait été la première église de Nîmes, construite au {{s-|V}}, avec approximativement 130 tombes<ref>Guillaume Mazoyer, [http://www.lefigaro.fr/culture/2016/07/25/03004-20160725ARTFIG00192-la-plus-ancienne-eglise-de-nimes-decouverte.php « La plus ancienne église de Nîmes découverte »], [[Le Figaro|lefigaro.fr]], 25 juillet 2016.</ref>.

=== Moyen Âge ===
[[Fichier:Nîmes Les Arènes de nuit.JPG|vignette|Les arènes en habit de lumière.]]
==== Grandes invasions ====
En [[472]], aux Vandales succédèrent les [[Wisigoths]]. Aux Wisigoths succédèrent les [[Monde arabo-musulman|Arabo-musulmans]] du [[califat omeyyade de Damas|califat omeyyade]] (appelés "[[Sarrasins]]" par les occidentaux de ce temps) qui, après avoir franchi les Pyrénées en [[719]], prennent Nîmes en [[725]]<ref>[[Jean Flori]], ''L'Islam et la Fin des temps: l'interprétation prophétique des invasions musulmanes dans la chrétienté médiévale'', Seuil, 2007, p. 169. {{ISBN|2020592665}}.</ref>, comme en témoignent les sépultures exceptionnelles découvertes dans la ville en 2007<ref>En 2016, une analyse génétique de squelettes provenant de trois tombes musulmanes découvertes à Nîmes en 2007, réalisée par Gleize et al., a montré qu'il s'agissait de personnes originaires d'Afrique du Nord, appartenant à l'[[haplogroupe]] paternel [[Haplogroupe E#E–M81|E-M81]] très fréquent au Maghreb. Ces personnes étaient âgées respectivement de 20 à 29 ans pour l'un, d'une trentaine d'années pour le deuxième, et de plus de 50 ans pour le troisième. Selon l'[[Inrap]] « L’ensemble de ces données suggère que les squelettes découverts dans les tombes de Nîmes appartenaient à des soldats berbères enrôlés dans l’armée omeyyade durant l’expansion arabe en Afrique du Nord ». Pour Yves Gleize, l'auteur principal de l'étude, « l'analyse archéologique, anthropologique et génétique de ces sépultures du début de l'époque médiévale à Nîmes fournit des preuves matérielles d'une occupation musulmane au {{s-|VIII}} dans le sud de la France », [https://www.sciencesetavenir.fr/archeo-paleo/archeologie/20160225.OBS5283/3-tombes-musulmanes-les-plus-anciennes-de-france-decouvertes-a-nimes.html 3 tombes musulmanes, les plus anciennes de France, découvertes à Nîmes] {{Lien archive|url=https://www.sciencesetavenir.fr/archeo-paleo/archeologie/20160225.OBS5283/3-tombes-musulmanes-les-plus-anciennes-de-france-decouvertes-a-nimes.html |horodatage archive=20160810134133 |titre=Copie archivée }}, Sciences et Avenir, 26 février 2016, Gleize et al. 2016, [http://journals.plos.org/plosone/article?id=10.1371/journal.pone.0148583 Early Medieval Muslim Graves in France: First Archaeological, Anthropological and Palaeogenomic Evidence], Published: February 24, 2016 DOI: 10.1371/journal.pone.0148583</ref>{{,}}<ref>Journal Le Figaro 25 02 2016 http://www.lefigaro.fr/culture/2016/02/25/03004-20160225ARTFIG00092-nimes-decouverte-de-trois-tombes-musulmanes-datant-du-moyen-ge.php</ref>.
De Nîmes partit un raid musulman en direction de la ville d'[[Autun]], qui fut ravagée le 22 août 725. Les Omeyyades demeurèrent dans la région jusqu'à sa reconquête  par [[Charles Martel]] en [[737]], les divers combats de ces rudes époques entraînant de très grands dommages à la cité.

Ce fut certainement pendant ce temps que l’amphithéâtre fut converti en [[citadelle]].

Reprise par les Sarrasins, avec plusieurs autres communes voisines, la ville fut {{référence souhaitée|définitivement libérée}} en [[752]] par [[Pépin le Bref]], grâce à l'action d'un seigneur goth du nom d’[[Ansemond]], qui se plaça sous la protection du nouveau roi franc. Néanmoins, Ansemond fut tué par un groupe wisigoth rival. Un soulèvement eut lieu à Nîmes en [[754]], lequel fut rapidement réprimé par le roi, qui imposa le comte franc Radulfe.

En [[892]], le comté de Nîmes passa dans la maison des [[Liste des comtes de Toulouse|comtes de Toulouse]]<ref group="Note">Raymond II fils d’Eudes 918-924 fut le premier. ''Abrégé de l’histoire de Nismes'' de Ménard t. 1, {{p.|77}}, 1831</ref>, puis aux [[Maison Trencavel|Trencavels]]<ref group="Note">Surnom donné à Raymond Bernard (?-1074), père de [[Bernard Aton IV Trencavel|Bernard Aton (1074-1129)]]</ref>, [[Vicomté d'Albi|vicomtes d'Albi]], qui restèrent néanmoins soumis à la suzeraineté des comtes de Toulouse, avant de revenir en [[1181]] sous l’autorité directe des comtes de Toulouse. En [[925]], la ville eut à subir de nouvelles désolations : les [[Normands]] et les [[Magyars|Hongrois]] la traversèrent et en emportèrent quelques lambeaux<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Désiré|nom1=Nisard|titre=Nîmes|éditeur=Desenne|année=1835|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=NhE7AAAAcAAJ&pg=PA10&dq=normand+lambeaux+nimes|consulté le=2019-02-22}}.</ref>.

==== Moyen Âge tardif ====
En [[1226]], les Nîmois, à l’approche de [[Louis VIII de France|Louis VIII]] en croisade contre les [[Croisade des Albigeois|Albigeois]], se soumirent volontairement. Le roi en profita pour réunir la ville au domaine royal ([[sénéchaussée]] de [[Sénéchaussée de Beaucaire|Nîmes-Beaucaire]]). Le [[Traité de Paris (1229)|traité]] fut passé le {{Date|12|avril|1229}}.

Au {{s-|XII}}, la ville avait déjà perdu son unité matérielle et formait<ref group="Note">Division matérielle qui devait remonter au temps des invasions</ref> deux quartiers indépendants<ref group="Note">Les deux factions qui s’étaient formées jouissaient d’une organisation municipale distincte : quatre consuls bourgeois administraient la cité, quatre consuls nobles, le château. La communauté nîmoise demanda à Raimond V, comte de Toulouse, et obtint de lui, en 1194, la confirmation de toutes ses franchises. Ils veillaient séparément ceux-là aux intérêts de la noblesse, ceux-ci de la bourgeoisie, et ne se réunissaient que dans les affaires d'administration d’un intérêt général</ref>. D'un côté, l’amphithéâtre romain devenu forteresse (le ''castrum arenarum'', occupé par la noblesse qui en avait la garde sous le titre de ''Chevaliers des arènes''). De l'autre, le reste de la cité occupé par la population. En [[1378]], le consulat sortait presque tout entier des rangs de la bourgeoisie<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Désiré|nom1=Nisard|titre=Nîmes|éditeur=Desenne|année=1835|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=NhE7AAAAcAAJ&pg=PA12&dq=1378+consulat+nimes|consulté le=2019-02-22}}.</ref>. Les chevaliers quittèrent peu à peu les arènes en abandonnant aux bourgeois une partie de leurs privilèges municipaux. En [[1390]], la population entière des arènes avait disparu et avec elle son consulat.

La fin du {{s-|XIV}} voit une ville qui, si elle n'est plus menacée par les Anglais ni les [[routiers]], n’en est pas moins épuisée par les [[Taille (impôt)|taille]]s et les [[peste]]s. Elle eut à disputer le peu de substance qui lui restait à l’avidité fiscale d’abord du [[Louis Ier de Naples#Révolte contre les impôts en Languedoc|duc d’Anjou]], puis du [[Jean Ier de Berry|duc de Berry]], frère du duc d’Anjou nommé gouverneur du Languedoc. La résistance que la ville opposa à la rapacité du duc donna naissance en [[1382]] à une [[jacquerie]] locale que l'on nomma « [[Révolte des Tuchins|Tuchinat]] » et dont les protagonistes étaient qualifiés de Tuchins.

L'histoire de Nîmes pendant la première moitié du {{s-|XV}} s'inscrit comme une triste continuation de celle du {{s-|XIV}}, sans compter les calamités climatiques qui dévastèrent la ville. La peste, qui trouvait une proie facile sur une population déjà malade, faible et mal nourrie, y sévit trois fois en dix ans ([[1448]], [[1455]] et [[1459]]).

=== Époque moderne ===
==== Guerres de religion ====
[[Fichier:Le Grand Temple (1).jpg|vignette|Le Grand temple.]]
Au {{s-|XVI}} la situation de la ville s’améliora sensiblement. En [[1533]] elle fit un accueil magnifique au roi [[François Ier de France|François {{Ier}}]] et mérita l’établissement de son [[Ancienne université de Nîmes|université]] par lettres patentes datées de mai 1539. Très vite, Nîmes devint un foyer des plus actifs du [[calvinisme]] et les désaccords entre [[Catholicisme|catholiques]] et [[Protestantisme|protestants]] furent courants, se partageant le pouvoir soit de manière consensuelle, soit de manière forcée et violente.

Le {{Date|29|septembre|1567}}, le jour de la Saint-Michel, a lieu la [[Michelade]] par laquelle des protestants assassinent près de {{unité|90|clercs catholiques}}. En [[1569 en France|1569]], la ville, fortement gardée par les troupes catholiques, fut prise par un coup d'audace des [[huguenots]], commandés par Nicolas Calvière. En effet, ceux-ci parvinrent à s'introduire par les égouts<ref>{{Lien web|url=http://www.nemausensis.com/Nimes/NimReligionnaires.htm |titre=Les religionnaires surprennent la ville de Nîmes, 1569. |site=nemausensis.com |consulté le=27 mai 2013}}.</ref>.

Si l’[[édit de Nantes]] apporta une relative tranquillité, sa révocation en octobre [[1685]], à la suite des pressions violentes des Réformés, fut suivie de restrictions à l'encontre des protestants. Les réformés ne pouvaient éduquer leurs enfants dans la religion [[Calvinisme|calviniste]], leurs inhumations étaient interdites dans les cimetières paroissiaux, leurs cultes encadrés et limités et ils se voyaient refuser toute fonction publique. C'est logiquement qu'en [[1702]], à la suite de l'assassinat de l'[[François de Langlade du Chayla|abbé du Chayla]], commença la [[guerre des Cévennes]], dénommée également guerre des [[Camisard]]s, où de simples paysans et des bourgeois, fanatisés, se battirent contre les [[Dragon (militaire)|dragons]] du roi. L'équivalent du territoire actuel du Gard fut touché par ce conflit et Nîmes vit se reproduire, le {{Date|1|avril|1703}}, des tueries de Protestants contre Catholiques et vice versa comme celle du [[Massacre du moulin de l'Agau|massacre du moulin de l’Agau]] où les troupes catholiques du [[Nicolas Auguste de La Baume|maréchal de Montrevel]] engagèrent des répressions contre des Protestants.

La première moitié du {{s-|XVIII}} ne voyait pas encore l'avènement d'une véritable entente. Celle-ci fut véritablement acquise en [[1789]] avec la [[Révolution française]] et la [[Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789|Déclaration des droits de l'homme et du citoyen]], dont l'un des auteurs, [[Jean-Paul Rabaut Saint-Étienne|Rabaut-Saint-Étienne]], est un pasteur nîmois anticlérical (il est notamment l'auteur de l'article garantissant la liberté de culte). Cependant, la Révolution provoqua de derniers affrontements. Catholiques, proches des royalistes, et protestants, proches des idées révolutionnaires, se livrèrent, du 13 au 16 juin [[1790]], à des combats meurtriers désignés sous le nom de « [[bagarre de Nîmes]] ».

==== Essor économique ====
Dans le domaine économique, c'est à la [[Renaissance]], puis aux {{s2-|XVIII|XIX}} que Nîmes connaît un essor impressionnant, lorsque se développent de grandes manufactures de tissus. Dès [[1552]], le conseil municipal installe un grand marché de la viande et subventionne l'installation d'une usine de douilles, puis en [[1557]] il fait venir à Nîmes des [[soyeux]] italiens qui vont développer l'industrie de la [[soie]]<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Josiane Pagnon, Marc Kérignard (photogr.)|titre=Nîmes en joie, église en soie|lieu=Lyon|éditeur=Inventaire général du patrimoine, Région Languedoc-Roussillon|année=Novembre 2012|pages totales=124|isbn=978-2-36219-059-9}}.</ref>, au moment où [[Olivier de Serres]] et le jardinier [[François Traucat]], développent la culture du [[Bombyx du mûrier|ver à soie]]. La ville finance un an plus tard la création d'une manufacture de soie par Pierre Dupont<ref>{{Persée |id=rhmc_0996-2743_1908_num_10_4_4580 |t=L'industrie de la soie à Nîmes jusqu'en 1789}}</ref>. Vers 1680, le [[métier à tisser]] les [[bas]] est introduit à Nîmes. On attribue cette importation à [[Simon-Pierre Grizot]]<ref name=":0">{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Daniel|nom1=Slowik|titre=Catalogue. Les plombs de scellés. L'industrie de la soie de Nîmes|passage=58|éditeur=Lulu.com|date=2016-08-11|isbn=978-1-326-74834-0|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=o2o8DwAAQBAJ&newbks=0&printsec=frontcover&pg=PA58&dq=Simon-Pierre+Grizot&hl=fr|consulté le=2022-06-14}}.</ref>[[Simon-Pierre Grizot|{{,}}]]<ref name=":1">{{Ouvrage|langue=FR|prénom1=Albin|nom1=Michel|titre=Nîmes et ses rues. T. 2, De la lettre G à la lettre Y /|passage=41-46|lieu=Nîmes|éditeur=Clavel-Ballivet|date=1879|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1028443|consulté le=2022-06-14}}.</ref>.

[[Fichier:SigalonDeuxPortefaix.png|vignette|[[Xavier Sigalon]], ''Deux portefaix de Nîmes'', vers 1831.]]
Nîmes, cité manufacturière vouée au [[textile]] et place commerciale importante, devient une plaque tournante ferroviaire essentielle lors de la mise en place du réseau de [[chemin de fer]] dès les années [[1830]]-[[1840]]. Mais la concurrence lyonnaise est rude durant la deuxième moitié du {{s-|XIX}} et la bourgeoisie nîmoise réinvestit les capitaux du textile dans la [[banque]] ou la vini-[[viticulture]]. La culture de la [[vigne]] est facilitée par la construction du [[canal du Midi]] (dès le {{s-|XVII}}) et surtout sa [[Canal du Rhône à Sète|liaison]] avec le [[Rhône]], par [[Sète]] ({{s-|XIX}}). Le transport du vin est aussi grandement favorisé par l'apparition du chemin de fer à Nîmes dès [[1839]]. On notera cependant le coup rude porté aux activités vinicoles par la terrible crise liée au [[phylloxéra]] à partir de [[1872]].

<gallery mode="packed">
Fichier:INCONNU 94 - NIMES - La Gare P.L.M..jpg|<center>Nîmes est raccordé au chemin de fer dès [[1839]].</center>
Fichier:LL 43 - NIMES - Le Lycée.JPG|<center>Le [[tramway de Nîmes]] a desservi la ville de [[1880]] à [[1951]].</center>
</gallery>

=== Époque contemporaine ===
==== {{s-|XX}} ====
Le {{Date|27|mai|1944}}, quatre vagues de bombardiers américains [[Consolidated B-24 Liberator]] larguent plus de {{unité|450|bombes}} visant la gare de marchandises. Le bilan sera de {{unité|271|morts}}, {{unité|289|blessés}}, {{unité|443|immeubles}} détruits et {{unité|5000|sinistrés}}<ref>{{Lien web|url=http://www.nemausensis.com/Nimes/Nimes1944.htm |titre=''Bombardements de Nîmes et résistance gardoise'' par Philippe Ritter et Georges Mathon |site=nemausensis.com }}.</ref>. Seront notamment détruits ou gravement endommagés : la caserne des pompiers de la place de l’Écluse, l’École ménagère de la rue Notre-Dame, l’imprimerie Notre-Dame-le-Carmel, le monastère des carmélites, l’hôpital Gaston-Doumergue, la clinique des Franciscaines et les salles du presbytère de Jeanne-d’Arc<ref>{{Lien archive|url=http://nimes.catholique.fr/actualite/v_actu_1.php?ID=313 |titre=Mémoire: le 27 mai 1944 Nîmes était bombardée |site=nimes.catholique.fr |horodatage archive=20150210144046}}.</ref>.

== Politique et administration ==
=== Tendances politiques et résultats ===
==== Élections nationales ====

==== Récapitulatif de résultats électoraux récents ====
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! scope="row" |[[Élection présidentielle française de 2022|Présidentielles 2022]]<ref>{{Lien web |titre=Résultats des élections présidentielles 2022 - NÎMES (30) |url=https://www.interieur.gouv.fr/Elections/Les-resultats/Presidentielles/elecresult__presidentielle-2022/(path)/presidentielle-2022/076/030/030189.html|site=interieur.gouv.fr}}.</ref>
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|}


===== Présidentielles =====
{{boîte déroulante/début|titre=Résultats des dernières élections présidentielles}}
<small>''Candidats ayant obtenu plus de 5 % des suffrages exprimés :''</small>
{| class="wikitable" style="text-align:center"
|+ Élection présidentielle de 2007<ref>[http://www.interieur.gouv.fr/Elections/Les-resultats/Presidentielles/elecresult__presidentielle_2007/%28path%29/presidentielle_2007/091/030/30189.html Résultat de l'élection présidentielle de 2007 à Nîmes] sur le site du ministère de l'intérieur</ref>
!rowspan=2|Candidat !!colspan=2|{{1er|tour}} !!colspan=2|{{2e|tour}}
|-
!Nîmes !! National
!Nîmes !! National
|-
|align=left|[[Nicolas Sarkozy]]||32,31 %||31,18 %||44,78 %||54,50 %
|-
|align=left|[[Ségolène Royal]]||25,92 %||25,87 %||55,22 %||45,50 %
|-
|align=left|[[François Bayrou]]||16,78 %||18,57 %|| ||
|-
|align=left|[[Jean-Marie Le Pen]]||12,35 %||10,44 %|| ||
|-
|align=left|Votants||83,21 %||83,77 %||83,61 %||83,97 %
|}

{| class="wikitable" style="text-align:center"
|+ Élection présidentielle de 2012<ref>[http://www.interieur.gouv.fr/Elections/Les-resultats/Presidentielles/elecresult__PR2012/%28path%29/PR2012/091/030/030189.html Résultat de l'élection présidentielle de 2012 à Nîmes] sur le site du ministère de l'intérieur</ref>
!rowspan=2|Candidat !!colspan=2|{{1er|tour}} !!colspan=2|{{2e|tour}}
|-
!Nîmes !! National
!Nîmes !! National
|-
|align=left|[[François Hollande]]||27,15 %||28,63 %||51,14 %||51,64 %
|-
|align=left|[[Nicolas Sarkozy]]||26,86 %||27,18 %||48,86 %||48,36 %
|-
|align=left|[[Marine Le Pen]]||20,61 %||17,90 %|| ||
|-
|align=left|[[Jean-Luc Mélenchon]]||13,38 %||11,10 %|| ||
|-
|align=left|[[François Bayrou]]||7,08 %||9,13 %|| ||
|-
|align=left|Votants||78,57 %||79,48 %||79,53 %||80,35 %
|}
{{boîte déroulante/fin}}

===== Européennes =====
Lors des [[élections européennes de 2014 en France|élections européennes de 2014]], le [[Front national (parti français)|Front national]] arrive en tête dans la ville. La liste conduite par [[Louis Aliot]] recueille 26,16 % des suffrages, devant la liste [[Union pour un mouvement populaire|UMP]] de [[Michèle Alliot-Marie]] qui obtient 23,3 % et devant la liste [[Parti socialiste (France)|PS]] loin derrière avec 11,61 %<ref>{{Lien web|langue = fr|titre = Nîmes : résultat des élections européennes 2014|url = /page/elections/resultats/region_departement/afficher_region_departement/nimes.html|site = Le Monde.fr|consulté le = 2015-06-26}}.</ref>.

==== Élections locales ====
===== Municipales =====
{{Article connexe|Élections municipales de 2014 à Nîmes}}

En 2014, le maire sortant [[Jean-Paul Fournier]] est réélu au second tour avec 46,80 % des suffrages lors d'une quadrangulaire l'opposant au [[Front national (parti français)|Front national]] (qui recueille 24,41 % des voix), au [[Front de gauche (France)|Front de gauche]] (qui en obtient 14,83 %) et au [[Parti socialiste (France)|Parti socialiste]] de la député [[Françoise Dumas]] (13,94 %)<ref>{{Lien web|prénom1 = lefigaro.fr|titre = Nîmes 30000 - Résultats des municipales 2014 de la ville|url = http://elections.lefigaro.fr/resultats/elections-municipales-2014/gard/nimes/|consulté le = 2015-06-26}}.</ref>.

{{Article connexe|Élections municipales de 2020 à Nîmes}}

La liste menée par Jean-Paul Fournier est élue après une élection qui fut reportée à cause de la [[Pandémie de Covid-19|pandémie mondiale]] qui sévissait alors<ref>[https://www.midilibre.fr/2020/06/28/municipales-a-nimes-jean-paul-fournier-reelu,8953938.php]</ref>.

=== Administration municipale ===
Le [[Conseil municipal (France)|conseil municipal]] actuel de la ville de Nîmes est présenté dans le tableau ci-dessous.
<center>
'''Conseil municipal de Nîmes (2020-)'''

{|class="toccolours"
! !! width=15px| !! width=250px | Groupe !! width=150px |Président !! width=200px |Effectif !! width=150px | Statut
|----- ALIGN="center"
| || bgcolor=#3C77BF| || [[Les Républicains (parti français)|Les Républicains]] et apparentés || Julien Plantier || 41 || majorité
|----- ALIGN="center"
| || bgcolor=#73C2FB| || [[Nouveau Centre]]-[[Union des démocrates et indépendants|UDI]] || [[Yvan Lachaud]] || 5 || opposition
|----- ALIGN="center"
| || style="background:#000000;"| || [[Rassemblement national|RN]]|| [[Yoann Gillet]] || 4 || opposition
|----- ALIGN="center"
| || bgcolor=#FF0000| || [[Parti communiste français|PCF]] || Vincent Bouget || 8 || opposition
|}
</center>

=== Liste des maires ===
{{Article détaillé|Liste des maires de Nîmes}}
Depuis [[1945]], six [[Maire (France)|maire]]s se sont succédé à Nîmes. Le tableau ci-dessous en présente la liste.

{{ÉluDébut |Titre= Liste des maires successifs|Charte=commune}}
{{Élu |Début= 1945 |Fin= 1947 |Identité= [[Léon Vergnole]] |Parti= [[Parti communiste français|PCF]] |Qualité= Sénateur du Gard<br>Conseiller général}}
{{Élu |Début= octobre 1947 |Fin= mars 1965 |Identité= [[Edgar Tailhades]] |Parti= [[Section française de l'Internationale ouvrière|SFIO]]|Qualité= Sénateur du Gard}}
{{Élu |Début= mars 1965 |Fin= mars 1983 |Identité= [[Émile Jourdan]]| Parti= [[Parti communiste français|PCF]] |Qualité= Député (1973-1986)<br>Conseiller général (1967-1973)}}
{{Élu |Début= mars 1983 |Fin= juin 1995 |Identité= [[Jean Bousquet (homme politique)|Jean Bousquet]] | Parti= [[Union pour la démocratie française|UDF]]-[[Parti radical valoisien|RAD]]|Qualité= Député (1986-1997)}}
{{Élu |Début= juin 1995 |Fin= mars 2001 |Identité= [[Alain Clary]]| Parti= [[Parti communiste français|PCF]] |Qualité= Député (1997-2002)<br>Conseiller général du [[canton de Nîmes-3]] (2004-2011)}}
{{Élu actuel |Début= mars 2001 |Fin=    |Identité= [[Jean-Paul Fournier]]| Parti=[[Rassemblement pour la république|RPR]], [[Union pour un mouvement populaire|UMP]] puis [[Les Républicains (parti français)|LR]] |Qualité= Sénateur du Gard (2008-2017)<br>Conseiller général (1988-2008) du [[canton de Nîmes-1]]<br>Conseiller régional du [[Languedoc-Roussillon]] (1986-2001)}}
{{ÉluFin}}

=== Situation administrative ===
==== Cantons ====
Depuis le [[Redécoupage cantonal de 2014 en France|redécoupage cantonal de 2014]], Nîmes est divisée en cinq [[Liste des cantons du Gard|cantons]]<ref>{{Lien web |url=http://www.nimes.fr/index.php?id=574 |titre=Cantons de Nîmes |site=nimes.fr |consulté le=22 mai 2015}}.</ref> dont 4 ont pour bureau centralisateur la ville de Nîmes. Les anciens cantons de [[Canton de Nîmes-5|Nîmes-5]] et [[Canton de Nîmes-6|Nîmes-6]] sont intégrés au nouveau découpage nîmois tandis que la partie de la commune située dans l'ancien [[canton de La Vistrenque]] est intégrée au [[canton de Saint-Gilles]].

{| align="center" rules="all" cellspacing="0" cellpadding="5" style="border:1px solid #999;background-color:#f3fff3"
! style="text-align:center;background-color:#ddffdd" colspan="5" |Les cinq cantons de Nîmes
|- style="text-align:center"
| '''[[Canton de Nîmes-1]]'''<br>36 504 habitants<br>Conseillers départementaux<br>Julien Plantier (LR)<br>Sophie Roulle (LR) || '''[[Canton de Nîmes-2]]'''<br>38 081 habitants<br>Conseillers départementaux<br>Christian Bastid ([[Parti communiste français|PCF]])<br>Amal Couvreur ([[Parti communiste français|PCF]]) || '''[[Canton de Nîmes-3]]'''<br>37 503 habitants<br>Conseillers départementaux<br>Dominique Andrieu-Bonnet (EELV)
Vincent Bouget (PCF)
| '''[[Canton de Nîmes-4]]'''<br>38 040 habitants<br>Conseillers départementaux<br>Véronique Gardeur-Bancel (UD)<br>Richard Tiberino (UD)|| '''[[Canton de Saint-Gilles]]'''<br>482 habitants <small><br>(uniquement la partie nîmoise)</small><br>Conseillers départementaux<br>Huguette Sartre (UD)<br>Eddy Valadier (UD)
|}

==== Circonscriptions ====
Nîmes est divisée en deux [[Circonscriptions électorales (France)|circonscriptions législatives]] :
* [[Première circonscription du Gard|{{1re|circonscription}} du Gard]], député : [[Yoann Gillet]] ([[Rassemblement national|RN]])
* [[Sixième circonscription du Gard|{{6e|circonscription}} du Gard]], député : [[Philippe Berta]] ([[MoDem]])

==== Intercommunalité ====
La [[communauté d'agglomération]] nîmoise, [[Communauté d'agglomération Nîmes Métropole|Nîmes Métropole]], compte {{unité|39|communes}} depuis [[2017]] :
{{début de colonnes|taille=15}}
* Nîmes
* [[Bernis (Gard)|Bernis]]
* [[Bezouce]]
* [[Bouillargues]]
* [[Cabrières (Gard)|Cabrières]]
* [[Caissargues]]
* [[Caveirac]]
* [[Clarensac]]
* [[Dions]]
* [[Domessargues]]
* [[Fons (Gard)|Fons]]
* [[Gajan (Gard)|Gajan]]
* [[Garons]]
* [[Générac (Gard)|Générac]]
* [[La Calmette (Gard)|La Calmette]]
* [[Langlade (Gard)|Langlade]]
* [[Lédenon]]
* [[Manduel]]
* [[Marguerittes]]
* [[Mauressargues]]
* [[Milhaud (Gard)|Milhaud]]
* [[Montagnac (Gard)|Montagnac]]
* [[Montignargues]]
* [[Moulézan]]
* [[Poulx]]
* [[Redessan]]
* [[Rodilhan]]
* [[La Rouvière]]
* [[Saint-Bauzély]]
* [[Saint-Chaptes]]
* [[Saint-Côme-et-Maruéjols]]
* [[Saint-Dionisy]]
* [[Saint-Geniès-de-Malgoirès]]
* [[Saint-Gervasy]]
* [[Saint-Gilles (Gard)|Saint-Gilles]]
* [[Saint-Mamert-du-Gard]]
* [[Sainte-Anastasie (Gard)|Sainte-Anastasie]]
* [[Sauzet (Gard)|Sauzet]]
* [[Sernhac]]
{{fin de colonnes}}

=== Instances judiciaires et administratives ===
Nîmes est le siège de la [[Cour d'appel de Nîmes|cour d'appel]] du [[Gard]], de l'[[Ardèche (département)|Ardèche]], du [[Vaucluse (département)|Vaucluse]] et de la [[Lozère (département)|Lozère]].

Nîmes est également le siège du tribunal administratif du [[Gard]], du [[Vaucluse (département)|Vaucluse]] et de la [[Lozère (département)|Lozère]], récemment installé dans les locaux de l'ancien hôtel Silhol qui abritait, jusqu'en [[2006]], l'ancien commissariat central.

<gallery mode="packed">
La Mairie de Nîmes.jpg|<center>L'[[Hôtel de ville de Nîmes|hôtel de ville]].</center>
Palacio de Justicia Nimes.jpg|<center>Le [[Palais de justice de Nîmes|palais de justice]].</center>
Nîmes-Hôtel de la Préfecture-20150822.jpg|{{centrer|L'[[Hôtel de préfecture du Gard|hôtel de préfecture]].}}
</gallery>

=== Finances et fiscalité locales ===
Nîmes est l'une des villes les plus endettées de France :
* [[1995]] (fin des mandatures de [[Jean Bousquet (homme politique)|Jean Bousquet]], [[Union pour la démocratie française|UDF]]) : {{unité|290|M€}}
* [[2001]] (fin de la mandature d'[[Alain Clary]], [[Parti communiste français|PC]]) : {{unité|280|M€}}
* [[2011]] (deuxième mandature en cours de [[Jean-Paul Fournier]], [[Union pour un mouvement populaire|UMP]]) : {{unité|210|M€}}

La ville affiche un [[taux d'endettement]] deux fois supérieur à la moyenne des autres villes françaises, (+ 37,78 % pour des communes similaires). Toutefois son endettement par habitant est en baisse 27,94 % entre 2000 et 2011 (plutôt mieux que des communes comparables). Par ailleurs sa "rigidité structurelle" (qui traduit les marges de manœuvre dans les dépenses de la commune) est inférieure de 5,44 % à la moyenne<ref>{{Lien web|url=https://www.decomptes-publics.fr/languedoc-roussillon,19/gard,60/comptes-publics-nimes,11833 |titre=Rapports sur les comptes et budgets de la commune Nimes |site=decomptes-publics.fr }}.</ref>.

L'accroissement de la dette correspond à l'ère des « grands travaux » de Jean Bousquet qui a réveillé cette « belle endormie »<ref>{{Lien web|url=https://www.lesechos.fr/31/05/1995/LesEchos/16909-121-ECH_nimes--un-scrutin-a-hauts-risques-pour-le-maire-pdg-de-cacharel-jean-bousquet.htm |titre=Nîmes: un scrutin à hauts risques pour le maire PDG de Cacharel Jean Bousquet |site=lesechos.fr }}.</ref>. À la fin de son mandat en 1995, avec une dette de {{unité|2,4|milliards}} de francs, Nîmes se classait parmi les dix villes françaises les plus endettées et a failli être mise sous tutelle préfectorale.

Cette situation pèse sur la fiscalité locale, Nîmes se classant dans le palmarès des villes où les taxes [[Taxe foncière|foncière]] et d'[[Taxe d'habitation|habitation]] sont les plus élevées.

=== Sécurité ===
Depuis les années 1980, le problème de la sécurité est évoqué dans la ZUP de Pissevin<ref>[https://mediaclip.ina.fr/fr/r23236194-la-probleme-de-la-securite-dans-la-zup-de-pissevin-a-nimes.html Le problème de la sécurité dans la ZUP de Pissevin à Nîmes], ina.fr, 22 août 1981</ref>. Le quartier est marqué par le trafic de drogues. Selon l’ancien procureur de Nîmes Eric Maurel, une quinzaine de règlements de compte font huit morts dans la ville en 2020 et trois en 2021, dont un adolescent de 17 ans<ref>[https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/08/24/a-nimes-un-homme-de-18-ans-tue-par-balle-dans-le-quartier-de-pissevin_6186398_3224.html A Nîmes, un homme de 18 ans tué par balle dans le quartier de Pissevin, marqué par le trafic de drogues], lemonde.fr, 24 août 2023</ref>.

En juin 2023, l’aggravation des violences liées au trafic de stupéfiants à Pissevin, conduit le maire à fermer la médiathèque municipale. Ce dernier prend cette mesure pour protéger le personnel municipal, plusieurs fois agressé par des dealers de ce quartier. Selon la préfecture, entre janvier et début juin 2023, « pas moins de 93 opérations de police (anti-délinquance, lutte contre le trafic de stupéfiants, contrôles anti-rodéo urbain et opérations de visibilité sur réquisition du parquet) » ont été menées dans le quartier de Pissevin-Valdegour. Elles ont pour résultat 44 interpellations et à la saisie de 26 kg de résine de cannabis, plus de 5 kg d’herbe, et {{formatnum:480000}} euros<ref>Sarah Finger, [https://www.liberation.fr/societe/police-justice/nimes-fermeture-dune-mediatheque-a-cause-des-violences-liees-a-un-trafic-de-stupefiants-20230606_N4ZTAK3TCRBXNHME4GWWSUX2OU/ Violences liées aux trafics de stupéfiants à Nîmes : une médiathèque fermée, un journaliste agressé], liberation.fr, 6 juin 2023</ref>. En août de la même année, après deux homicides, [[Gérald Darmanin]] annonce des renforts « au moins jusqu’à la fin de l’année » et des moyens d’enquête supplémentaires dans le quartier « gangrené par le trafic de drogues »<ref>[https://www.huffingtonpost.fr/faits-divers/article/dans-le-quartier-pissevin-a-nimes-darmanin-deploie-les-gros-moyens-policiers_222224.html Dans le quartier Pissevin à Nîmes, Darmanin déploie les gros moyens policiers], huffingtonpost.fr, 25 août 2023</ref>.

En septembre 2023, le quartier Pissevin n'est plus desservi par les bus Tango pour des raisons de sécurité. La direction du réseau de bus Tango met en avant l'augmentation des « actes d'incivilité » dont une fusillade, mais aussi des caillassages à bord des bus<ref>Tony Selliez, [https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/les-lignes-de-bus-t2-et-8-du-reseau-tango-a-nimes-a-l-arret-complet-pour-des-raisons-de-securite-4963440 Le quartier Pissevin à Nîmes n'est plus desservi par les bus Tango pour des raisons de sécurité], francebleu.fr, 12 septembre 2023</ref>{{,}}<ref>[https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/gard/nimes/apres-les-fusillades-et-les-caillassages-a-nimes-un-arret-de-bus-provisoire-pour-desservir-le-quartier-pissevin-2847341.html Après les fusillades et les caillassages à Nîmes, un arrêt de bus provisoire pour desservir le quartier Pissevin], francetvinfo.fr, 28 septembre 2023</ref>. A la fin du mois, le maire annonce une réduction du temps d'accueil périscolaire à Pissevin afin de protéger les agents des risques liés au quartier<ref>[https://www.midilibre.fr/2023/09/29/insecurite-a-pissevin-la-mairie-annonce-une-nouvelle-reduction-de-services-publics-11484400.php# Insécurité à Pissevin : le maire de Nîmes annonce une réduction du temps d'accueil périscolaire], midilibre.fr, 29 septembre 2023</ref>. En 2024, le quartier est décrit comme un « haut lieu du trafic de stupéfiants de Nîmes (Gard) et sa région »<ref>Boris de la Cruz, [https://www.leparisien.fr/faits-divers/a-nimes-les-trafiquants-de-drogue-paient-90-000-euros-par-mois-pour-la-surveillance-dun-point-de-deal-27-04-2024-CM25NDSBGJGRHMVKL3PQFFWTIY.php À Nîmes, les trafiquants de drogue paient 90 000 euros par mois pour la surveillance d’un point de deal], leparisien.fr, 27 avril 2024</ref>.

=== Politique environnementale ===
La ville a été récompensée par trois fleurs en [[2007]] et [[2010]] puis quatre fleurs au palmarès [[2014]] du [[concours des villes et villages fleuris]]<ref>{{Lien web|url=http://www.villes-et-villages-fleuris.com/11709-parcs_et_jardins_nimes-47.html |titre=Fiche de Nîmes |site=villes-et-villages-fleuris.com |consulté le=2 avril 2015}}.</ref>.

La ville a hébergé, au sein de l'incubateur technologique de l'école des Mines d'Alès (Innov'up) sur le site de Georges-Besse, le projet de vigilance de la filière [[Apiculture|apicole]] en Europe ''Apisystems''. Ce projet donné naissance à l'association internationale ''Maksiska'' et au programme d'évaluation de l'environnement et de la santé des abeilles ''Bee Secured'', à partir de {{formatnum:300000}} ruches innovantes instrumentées déployées sur toute l'Europe.

Pour faire face aux enjeux climatiques de la transition énergétique et à la croissante pollution de l'air, la préfecture du Gard n’échappe pas à au projet national de [https://www.ggpauto.fr/zfe-vignette-critair-nimes/ création d'une ZFE (zone à faibles émissions)] et se prépare à sa mise en place qui interviendra au 1er janvier 2025.

=== Jumelages ===
Au {{date|25|décembre|2022}}, Nîmes est [[Jumelage|jumelée]] avec<ref name="JUMEL">
{{Lien web|url=https://pastel.diplomatie.gouv.fr/cncdext/dyn/public/atlas/accesFrance.html |titre= Atlas français de la coopération décentralisée et des autres actions extérieures |site=pastel.diplomatie.gouv.fr |consulté le=2 avril 2015}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|url=https://www.nimes.fr/mairie/jumelages.html#:~:text=Fort%20Worth%2C%20une%20nouvelle%20soeur,Texas%2C%20aux%20%C3%89tats%2DUnis.|titre=Site officiel de la ville de Nîmes, section jumelages|site=nimes.fr|consulté le=25 décembre 2022}}.</ref> :
{{colonnes|taille=25|
* {{jumelage|Preston (Lancashire)|Royaume-Uni|ville=Preston|année=1954}} ;
* {{jumelage|Vérone|Italie|année=1960}} ;
* {{jumelage|Brunswick (Basse-Saxe)|Allemagne|ville=Brunswick|année=1962}} ;
* {{jumelage|Francfort-sur-l'Oder|Allemagne|année=1962}} ;
* {{jumelage|Prague|République tchèque|année=1967}} ;
* {{jumelage|Salamanque|Espagne|année=1979}} ;
* {{jumelage|Rishon LeZion|Israël|année=1986}}.
*{{jumelage|Meknès|Maroc|année=2005}}
*{{Jumelage|Fort Worth|États-Unis|
| année = 2019
| mois = février
| jour = 13
}}
}}

Par ailleurs, un contrat de partenariat a été signé en [[1965]] avec la ville de [[Meknès]] au [[Maroc]]<ref name="JUMEL"/> et le centre de préparation militaire marine (PMM) de Nîmes est parrainé par la frégate anti-sous-marine ''[[Montcalm (frégate)|Montcalm]]'' de la [[Marine nationale (France)|Marine nationale française]]<ref>{{Lien web|url=http://www.netmarine.net/tradi/engagez/pmm%20nimes/nimes.htm |titre=La Préparation Militaire Marine de Nîmes |site=netmarine.net |consulté le=14 novembre 2012}}.</ref>.

== Population et société ==
=== Démographie ===
==== Évolution démographique ====
Au regard de la population, Nîmes était jusqu'en 2016 la deuxième ville de l'ancienne région Languedoc-Roussillon et est depuis cette date la troisième de l'actuelle région Occitanie. La ville qui fut un centre de l'immigration [[Espagne|espagnole]], [[italie]]nne, [[Portugal|portugaise]] et [[Maghreb|maghrébine]] est devenue la vingtième ville de [[France]] par sa population intra-muros<ref>Voir article de l'Insee : {{Lien web|url=http://www.insee.fr/fr/themes/tableau.asp?reg_id=0&ref_id=NATTEF01214|titre=Les communes de France les plus peuplées|site=insee.fr}}.</ref>.
En [[2007]], l'[[Unité urbaine (France)|unité urbaine]] de Nîmes compte {{nombre|175990|habitants}}<ref>{{Lien web|url=http://www.insee.fr/fr/themes/tableau.asp?reg_id=0&ref_id=nattef01204|titre=Unités urbaines de plus de 100 000 habitants|site=insee.fr}}.</ref>. D'après les prévisions, la population de celle-ci pourrait atteindre {{nombre|300000|habitants}} dans les [[années 2030]]. En [[2008]], elle est au centre d'une [[aire urbaine de Nîmes|aire urbaine]] de {{nombre|246300|habitants}}, ce qui en fait la troisième [[Aire urbaine (France)|aire urbaine]] de la région après celles de [[Aire urbaine de Montpellier|Montpellier]] et [[Aire urbaine de Perpignan|Perpignan]]. C'est la quarantième aire urbaine de France<ref>{{Lien web|url=http://www.insee.fr/fr/insee_regions/languedoc/themes/chiffres/chi1107/chi1107.pdf|titre=Nouvelles aires urbaines|site=insee.fr}}.</ref>.

La [[communauté d'agglomération Nîmes Métropole]] qui comprend {{unité|27|communes}} depuis [[2009]] totalise {{nombre|230000|habitants}} selon son site officiel.

{{Population de France/introduction}}
<div style="float:center">
{{Population de France/tableau}}
</div>
<div style="float:center">
{{Population de France/graphique}}
</div>
{{clr|left}}

==== Pyramide des âges ====
En 2021, le taux de personnes d'un âge inférieur à {{nobr|30 ans}} s'élève à 38,1 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (32,1 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à {{nobr|60 ans}} est de 27,6 % la même année, alors qu'il est de 30,7 % au niveau départemental.

En 2021, la commune comptait {{Unité|70619|hommes}} pour {{Unité|77485|femmes}}, soit un taux de 52,32 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,77 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit :

{{Pyramide des âges communes de France
 |année=2021
 |département=Gard
 |ref=<ref group="I">{{Lien web |titre=Évolution et structure de la population en 2021 - Commune de Nîmes (30189) |url=https://www.insee.fr/fr/statistiques/8200783?sommaire=8200811&geo=COM-30189#ancre-POP_T3 |date=2024-06-27 |consulté le=2024-07-21 |auteur institutionnel=[[Institut national de la statistique et des études économiques|Insee]]}}.</ref>
 |group="I"
 |h90=0.9 |f90=2.2
 |h75=7.8 |f75=10.5
 |h60=15.8 |f60=17.6
 |h45=17.2 |f45=17.6
 |h30=17.1 |f30=16.7
 |h15=22.7 |f15=19.5
 |h00=18.5 |f00=15.9
}}

=== Enseignement ===
==== Enseignement primaire et secondaire ====
[[Fichier:Nîmes École René Char.png|vignette|L'école René-Char.]]
Nîmes est située dans l'[[académie de Montpellier (éducation)|académie de Montpellier]]. La ville administre {{unité|44|[[école maternelle en France|écoles maternelles]]}} (dont {{unité|14|situées}} en ZEP) et {{unité|40|[[école élémentaire en France|écoles élémentaires]]}} (dont une dizaine situées en ZEP) communales.

Les écoles maternelles accueillent et scolarisent {{unité|4000|à=5000}} enfants chaque année. Le cycle élémentaire (écoles maternelles et élémentaires) accueille chaque année entre {{unité|7000|et=7500}} enfants.

Le département gère {{unité|12|[[collège en France|collèges]]}} (Antoine-Bigot, Capouchiné, Condorcet, Diderot, Feuchères, Jean-Rostand, Mont-Duplan, Les Oliviers, Révolution, Romain-Rolland, Jules-Vallès et Jules-Verne) et la région cinq [[lycée en France|lycées]] à Nîmes : [[Lycée Alphonse-Daudet|Alphonse-Daudet]], Philippe-Lamour et Albert-Camus (ex-Montaury), établissements d'enseignement général et technologique, Ernest-Hemingway (ex-Camargue), établissement d'enseignement polyvalent et le [[Lycée technologique régional Dhuoda|lycée Dhuoda]], établissement d'enseignement technologique. Les lycées professionnels publics au nombre de quatre : Jules-Raimu, Gaston-Darboux, Frédéric-Mistral, et le lycée Voltaire à vocation hôtelière (ex-L'Étincelle), auxquels il faut ajouter le lycée agricole Marie-Durand à Rodilhan (formations générales et dans le domaine de l'agriculture, de l'environnement et de l'aménagement paysager).

Les nîmois disposent également de cinq lycées et collèges privés : Institut Emmanuel-d'Alzon, Saint-Stanislas, école et collège la Valsainte, Saint-Vincent-de-Paul, Saint-Jean-Baptiste-de-La-Salle et le lycée privé de la [[Chambre de commerce et d'industrie de Nîmes-Bagnols-Uzès-Le Vigan|CCI de Nîmes]].

==== Enseignement supérieur ====
===== Enseignement supérieur public =====
Nîmes devient au fil des années une vraie [[ville universitaire]] autour des sites de Vauban, des Carmes et du futur site « Hoche-Gaston Doumergue », où {{unité|10000|à=12000|étudiants}} sont prévus d'ici à [[2015]]. Derrière la fidélisation des jeunes à Nîmes, l'objectif avoué était d'y obtenir la création d'une véritable université de plein exercice, ce qui a été obtenu en [[2006]], pour la rentrée universitaire [[2007]]. Depuis, l'enseignement supérieur à Nîmes tend à se développer rapidement, compte tenu d'une forte volonté politique (de toutes tendances) et à une demande croissante de la part d'une population locale qui ne cesse d'augmenter. À l'heure actuelle, la population étudiante de Nîmes n'est cependant que d'environ {{unité|6000|étudiants}}, dont près de {{formatnum:4000}} à l'[[université de Nîmes]]. Nîmes a, par ailleurs, la particularité de posséder un [[Centre hospitalier universitaire de Nîmes|centre hospitalier universitaire]] (CHU Carémeau) autonome et indépendant alors que l'[[Unité de formation et de recherche|UFR]] de médecine n'est qu'une antenne de celle de [[Université Montpellier 1|Montpellier]].

Nîmes dispose de plusieurs établissements d'enseignement supérieur, dont le principal est donc l'[[université de Nîmes]], située sur trois pôles : le site historique Vauban (''Arts, Droit, Économie, Lettres, Sciences Sociales, Psychologie''), celui des Carmes (''Sciences'') ainsi que le parc scientifique et technique Georges-Besse (avec la CCI de Nîmes). Les autres établissements sont l'École de sages-femmes et l'antenne de l'UFR de médecine de l'[[université Montpellier 1]], l'Institut universitaire de technologie de Nîmes (IUT Génie Civil, GEII, SGM, GMP, GEA) de [[université Montpellier 2]], l'École d'infirmières du [[Centre hospitalier universitaire|CHU]] de Nîmes, l'[[Institut universitaire de formation des maîtres]] (IUFM), l'[[École nationale supérieure des mines d'Alès]] (institut EERIE), l'École de Notariat, l'[[École nationale de police]] (ENP), l'École des employés territoriaux et le [[Conservatoire national des arts et métiers]] (CNAM) de Nîmes.

La ville dispose également d'un [[Conservatoire de musique, danse et art dramatique en France|Conservatoire à rayonnement départemental]] et d'une [[École supérieure des beaux-arts de Nîmes|École supérieure des beaux-arts]], située dans l'ancien hôtel Rivet. Par ailleurs, plusieurs établissements publics proposent des [[Classe préparatoire aux grandes écoles|classes préparatoires]] scientifiques, littéraires, économiques et technologiques ainsi que de nombreux [[Brevet de technicien supérieur|BTS]].

<gallery mode="packed">
Iutnimes.jpg|<center>L'IUT de Nîmes.</center>
Medecinenimes.jpg|<center>L'antenne de l'UFR de médecine à Nîmes.</center>
Scines nimes.jpg|{{centrer|Le site des Carmes, pôle « Sciences ».}}
</gallery>

===== Enseignement supérieur privé =====
Plusieurs établissements d'enseignement secondaire privés proposent des formations dans le supérieur (classes préparatoires et BTS) comme le lycée de la CCI de Nîmes (BTS), le lycée Saint-Vincent de Paul (BTS), l'Institut Emmanuel-d'Alzon (classes préparatoires et BTS) et le lycée Saint-Stanislas (classes préparatoires artistiques). Des formations sont également proposées par l'IFC Nîmes (baccalauréat professionnel, BTS, Bachelors, bac +3 DCG, bac +5 DSCG) et Pigier (formation initiale et formation en alternance).

Des établissements proposent des formations dans le domaine des [[science]]s et de la [[santé]], comme l'École de l'ADN, l'[[IFSI]] [[Croix-Rouge française|Croix-Rouge]], l'IPESUD et Formatic Santé. Des écoles dispensent également des formations dans le [[commerce]], comme l'IFAG Nîmes. SUPEXUP cherche depuis plusieurs années une implantation au centre de Nîmes pour développer une grande école de l'immobilier.

Citons également la maison des [[Compagnons du Devoir]], l'[[École hôtelière Vatel]] et l'école de formation de [[Pilote (aviation)|pilote de ligne]] Airways Formation. Enfin, l'école des métiers du [[jeu vidéo]] Créajeux propose des formations d'artiste 2D/3D spécialisé dans le jeu vidéo, d'artiste 2D/3D spécialisé dans l'animation, de programmeur de jeu vidéo, de testeur de jeu vidéo ainsi qu'une année de préparation aux différentes filières proposés (Prépa-JV) (label [[Syndicat national du jeu vidéo|SNJV]]).

=== Manifestations culturelles et festivités ===
==== Tauromachie ====
[[Fichier:Nimes arenes.jpg|vignette|Nîmes un jour de fête.]]
[[Fichier:Arenes de Nimes panorama.jpg|vignette|left| Les [[arènes de Nîmes]]|alt=]]

Nîmes a été la première ville de France à accueillir une [[école taurine]] de tauromachie espagnole dans le ''Centre français de tauromachie'' en 1984<ref>{{Ouvrage |langue=fr |prénom1=Robert |nom1=Bérard |directeur1=oui |titre=Histoire et dictionnaire de la Tauromachie |lieu=Paris |éditeur=Bouquins Laffont |année=2003 |pages totales=1056 |passage=476 |isbn=2-221-09246-5}}.</ref>.

La ville est connue pour ses ''[[feria]]s'', qui existent officiellement depuis [[1952]]. La feria de Pentecôte, dite [[Feria de Nîmes]], se déroule fin mai-début juin du mardi au lundi qui suit, tandis que la feria des Vendanges se tient durant trois jours en septembre. Une troisième feria, la feria de Primavera, se tenait durant deux jours au mois de février. Elle n'existe plus aujourd'hui car une toile, appelée « la bulle » par les Nîmois, qui recouvrait les arènes et protégeait ainsi les spectacles de l'hiver, n'est aujourd'hui plus installée.

À cette occasion, des [[corrida]]s, qui se pratiquent officiellement à Nîmes depuis [[1853]], sont organisées avec ou sans mise à mort, dans les arènes. Les rues sont envahies par des ''[[peña]]s'' (orchestres de rue d'origine espagnole), et des ''[[bodega]]s'' (bars souvent temporaires, boite de nuit en plein air dans des hôtels particuliers...) ouvrent au centre-ville en caves ou en extérieurs. La fête dure toute la nuit jusqu'au lever du jour. La feria de Pentecôte, tout comme celle des vendanges, constitue l'une des fêtes les plus populaires d'Europe. Pour les deux ferias nîmoises, certains médias parlent de plus d'un million de visiteurs par an<ref>h[ttp://www.midilibre.fr/2016/05/21/le-compte-est-plutot-bon-pour-la-feria-de-pentecote,1335812.php Nîmes : le compte est plutôt bon pour la feria de Pentecôte 2016]</ref>. En [[2012]], la feria de Pentecôte a célébré ses 60 ans.

La Feria se compose de la ''Pégoulade'', [[défilé]] d'ouverture de la Feria avec des chars, des ''[[Banda (musique)|bandas]]'' et un spectacle [[Pyrotechnie|pyrotechnique]]. Elle a lieu le jeudi ou le mercredi précédant la Pentecôte, de ''[[corrida]]s'' ou de ''[[novillada]]s'', deux fois par jour à 11 heures et 17 ou 18 heures ; une [[course camarguaise]] le samedi et deux corridas le dimanche et le lundi de [[Pentecôte]]. Il y a aussi des
[[concert]]s place de la [[Maison Carrée]], parvis des [[arènes de Nîmes|Arènes]], allées Jean-Jaurès et aux [[jardins de la Fontaine]]  et
''l'[[encierro]]'' et l'''[[abrivado]]'' dans les rues de la ville.

Les [[arènes de Nîmes]] accueillent également des courses camarguaises pendant l'année.
{{article détaillé|Feria de Nîmes}}

==== Autres manifestations ====
Des manifestations musicales de renom se déroulent à Nîmes chaque année. Le [[Festival de Nîmes]] est un [[festival de musique]] se tenant chaque été dans les arènes et où se retrouvent de nombreux groupes et artistes d'envergure internationale. Le festival a ainsi vu défiler [[Stevie Wonder]], [[Muse (groupe)|Muse]], [[Jamiroquai]], [[Mika (chanteur)|Mika]], [[Metallica]], [[Rammstein]], [[Radiohead]], [[David Guetta]], [[LMFAO]], [[Depeche Mode]], [[Elton John]]… Nîmes accueille aussi des artistes renommés dans le cadre de l'[[Automne Musical de Nîmes]], du festival de Jazz organisé par [[Jazz 70]] en octobre et du festival Tout Simplement Hip-Hop (concerts rap, ''battles'' hip-hop, ''live graffiti'') également organisé en octobre.

De nombreuses manifestations culturelles et artistiques se tiennent annuellement à Nîmes. Citons notamment la foire d'[[art contemporain]] ARTéNIM (en septembre) et le salon de l'[[artisanat]] Nimagine (en novembre). Le Salon des Antiquaires (en décembre) est un des plus importants du sud de la France et incontournable pour la qualité remarquable de ses meubles régionaux. Les établissements culturels de Nîmes, dont le [[musée archéologique de Nîmes|musée archéologique]] et [[Carré d'art]], proposent de nombreuses expositions en lien avec leurs collections. Le théâtre [[Bernadette Lafont|Bernadette-Lafont]] propose quant à lui une riche programmation tout au long de l'année. Il organise notamment le Festival Flamenco, en janvier. Notons que Nîmes accueille chaque année plusieurs manifestations liées au monde [[Littérature|littéraire]], comme le [[Festival de la biographie]] (en janvier), le Festival des auteurs psy (en mars), le Salon européen de la BD (en mai) et le Salon du livre d'artiste (en juin).

[[Fichier:5791 Arenes NIM 6062 C Recoura.jpg|vignette|Reconstitution d'un combat de gladiateurs lors des Grands Jeux Romains.]]
Entre [[2010]] et 2020, la ville de Nîmes et la société [[Culturespaces]] organisaient chaque année les Grands Jeux Romains, [[reconstitution historique]] des ''[[Jeux (Rome antique)|ludi]]'' romains, tels qu'ils devaient se dérouler il y a 2000 ans au sein de la cité de ''Nemausus''. L'évènement se tient généralement au mois de mai et dure le temps d'un week-end. Chaque édition est l'objet d'une thématique particulière : la [[guerre de Troie]] en [[2012]], le triomphe de [[Jules César|César]] en [[2013]], l'avènement d'[[Auguste]] en [[2014]] ou encore [[Hannibal Barca|Hannibal]] en [[2015]]<ref>{{Lien archive|url=http://www.arenes-nimes.com/fr/evenements/grands-jeux-romains-6e-edition|titre=Les Grands Jeux Romains - {{6e}} édition|site=arenes-nimes.com|horodatage archive=20150511164147}}.</ref>. Depuis, la société [[Edeis]] Romanité a pris la relève en créant le spectacle Hadrien, la Guerre des Pictes en mai 2022. À cette occasion, de nombreuses manifestations se tiennent dans les rues de la ville (défilés, visites guidées...).

Depuis plus de vingt ans, les Jeudis de Nîmes se tiennent chaque jeudi de l'été et animent les rues de la ville avec des [[marché (lieu)|marché]]s ouverts durant la soirée. Durant la belle saison, des manifestations artistiques et musicales en plein air se tiennent également dans les [[jardins de la Fontaine]]. Dans le cadre des Nuits des Jardins, des concerts et spectacles ont lieu vers la fin du mois de juin à la tombée de la nuit. La ville participe également au festival culturel et musical le Temps des Jardins, chaque année en juin. La Féérie des Eaux est un spectacle de jeux d'eaux en [[Son et lumière|son-et-lumière]] qui se déroule chaque été au mois d'août ; en [[2013]], des représentations se sont également tenues dans les arènes. Les Jardins de la Fontaine accueillent également chaque année le festival Un Réalisateur dans la Ville, festival de [[cinéma]] où sont programmés et diffusés en plein air pendant une semaine les principaux films d'un [[réalisateur]], en présence de ce dernier et de certains acteurs. Parmi les réalisateurs déjà invités : [[Claude Chabrol]], [[Bertrand Tavernier]], [[Claude Lelouch]], [[Claude Miller]], [[Jean-Pierre Mocky]], [[Patrice Leconte]] ou encore [[Danièle Thompson]] en 2016. Notons que le festival réunit environ {{nombre|3000|personnes}} par soir, soit un total de {{nombre|14000|personnes}} chaque année.

Nîmes met également en avant la culture et le [[terroir]] méditerranéens, avec les Journées méditerranéennes de l'olivier (en mai). Au mois de juillet se tient l'Université Occitane d'Été, durant laquelle les associations M.A.R.P.OC. (Maison pour l'Animation et la Recherche Populaire OCcitane) et I.E.O. 30 ([[Institut d'Estudis Occitans]]) organisent une semaine de conférences, de colloques et de spectacles dont le thème central est l'[[Occitanie (région historique)|Occitanie]]. Le {{date|21|avril|2006}}, a eu lieu le {{16e|concours}} des vins des vignerons indépendants qui est un concours itinérant visant à promouvoir le [[vin]] et les [[Viticulteur|vigneron]]s<ref>{{Lien web|url=http://www.vigneron-independant.com/concours/ |titre=Concours des vins des vignerons indépendants |site=vigneron-independant.com }}.</ref>. Lors de cette manifestation, 353 médailles d'or, 436 médailles d'argent et 226 médailles de bronze ont récompensé les meilleurs vignerons de France.

=== Sports ===
{{Article détaillé|Sport à Nîmes}}

Nîmes est une ville sportive et possède des [[Club sportif|clubs sportifs]] dans la plupart des disciplines, aussi bien individuelles que collectives. Les principaux clubs sportifs de la ville sont le [[Nîmes Olympique]] pour le football évoluant en [[Championnat de France de football National|National]], l'[[USAM Nîmes|USAM]] et le [[Handball Cercle Nîmes|HBC Nîmes]] pour le handball évoluant le plus souvent dans les championnats de France de première division et enfin le [[Rugby club nîmois|RC Nîmes]] en rugby qui évolua dans les années 1980 et 90 en groupe A de {{1re|division}} du [[Championnat de France de rugby à XV|Championnat de France]] (ancienne formule). La ville de Nîmes possède également des infrastructures de qualité comme le [[stade des Costières]], [[Le Parnasse (Nîmes)|Le Parnasse]] et le stade nautique [[Nemausa]]. Elle possède aussi un [[Aérodrome de Nîmes-Courbessac|aérodrome]] dans le quartier de Courbessac.

Nîmes a accueilli quelques événements sportifs comme le [[WWE Raw|WWE Raw LIVE! Tour]] aux arènes en [[2009]] avec les stars suivantes : ''[[Triple H]]'', [[John Cena]], [[Randy Orton]], [[Michael Mizanin|''The Miz'']], [[Big Show (catcheur)|''The Big Show'']], [[Alvin Burke, Jr|''MVP'']], [[Matt Hardy]], [[Kofi Kingston]], [[Maryse Ouellet]], [[Kelly Kelly]], [[Carly Colón|''Carlito'']], [[Edwin Colón|''Primo'']], [[Cody Rhodes]], [[Theodore DiBiase|Ted DiBiase Jr.]], [[Dustin Patrick Runnels|''Goldust'']] et [[William Regal]]. Par le passé, le [[Grand Prix automobile de Nîmes]] a été organisé en [[1932]], [[1933]] et [[1947]] sur le circuit de Nîmes-Courbessac.

En [[2012]], la ville a reçu les Championnats du monde de squash féminin.

Nîmes a également été une ville étape du [[15e étape du Tour de France 2014|Tour de France 2014]], le {{date|20|juillet|2014}}.

Enfin, Nîmes accueille régulièrement des manifestations sportives d'ampleur nationale et internationale, comme la [[Coupe du monde de tir à l'arc en salle]] qui se tient chaque année au mois de janvier. La ville reçoit aussi des épreuves de la [[Coupe du monde d'escrime]].

En [[2017]], la ville accueille le Grand Départ du [[Tour d'Espagne 2017|Tour d'Espagne]]. La première étape est un contre-la-montre par équipes dans les rues de la ville tandis que la deuxième est un départ en direction de [[Gruissan]].

Le {{Date-|23|juillet|2019}}, Nîmes est ville-étape du [[Tour de France 2019]]. Cette étape est une boucle romaine qui part devant l'arènes pour revenir au sud de la ville. Cette [[16e étape du Tour de France 2019|16e étape]] est remportée par l'australien [[Caleb Ewan]].

En [[natation]], la ville de Nîmes a vu naître un grand champion, [[Yannick Agnel]], médaille d'or sur {{unité|200|m}} nage libre et sur {{dunité|4|100|m nage libre}} et d'argent sur {{dunité|4|200|m nage libre}} aux [[Jeux olympiques d'été de 2012]]. Il est le premier et le seul nîmois à avoir été vainqueur d'une médaille olympique.

Le {{Date-|8 juillet 2021}}, Nîmes est ville-étape du [[Tour de France 2021]] (arrivée de la [[12e étape du Tour de France 2021|12e étape]]).

<gallery mode="packed">
Nîmes-Tours septembre2008.JPG|{{centrer|Le [[stade des Costières]].}}
Nîmes La piscine olympique Nemausa.png|{{centrer|Le stade nautique [[Nemausa]].}}
</gallery>

=== Santé ===
Nîmes dispose d'un [[Centre hospitalier universitaire|CHU]] (Nîmes Carémeau) et de plusieurs [[Hôpital en France|clinique]]s dont la Polyclinique Grand-Sud. La [[Maison de santé protestante de Nîmes|maison de santé protestante]] est quant à elle une institution médico-sociale reconnue d'utilité publique depuis [[1872]]. Elle gère aujourd'hui trois [[Établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes|EHPAD]] sur la commune de Nîmes.

=== Cultes ===

{{Article détaillé|Liste des édifices religieux de Nîmes}}

Les Nîmois disposent de lieux de culte [[catholicisme|catholique]], [[judaïsme|israélite]], [[islam|musulman]], [[orthodoxie|orthodoxe]] et [[protestantisme|protestant]].

==== Cultes catholique et orthodoxe ====
La ville de Nîmes est le siège du [[diocèse de Nîmes]].

La communauté catholique dispose de nombreux lieux de culte : dix-sept églises (Bethléem, [[Cathédrale Notre-Dame-et-Saint-Castor de Nîmes|cathédrale Notre-Dame et Saint-Castor]], [[Église Notre-Dame-des-enfants|Notre-Dame-des-enfants]], Notre-Dame-du-Salut, [[Église Notre-Dame-du-Suffrage-et-Saint-Dominique|Notre-Dame-du-Suffrage-et-Saint-Dominique]], [[Église Saint-Baudile de Nîmes|Saint-Baudile]], [[Église de Saint-Césaire-lès-Nîmes|Saint-Césaire]], [[Église Saint-Charles de Nîmes|Saint-Charles]], Saint-Luc, Saint-François-de-Sales, Saint-Jean de Courbessac, Sainte-Jeanne-d'Arc, Saint-Joseph-des-Trois-Piliers, [[Église Saint-Paul de Nîmes|Saint-Paul]], Saint-Pierre, Saint-Vincent-de-Paul, [[Église Sainte-Perpétue et Sainte-Félicité de Nîmes|Sainte-Perpétue et Sainte-Félicité]]), cinq chapelles (Institut Emmanuel-d'Alzon, [[Chapelle Sainte-Eugénie de Nîmes|Sainte-Eugénie]], Saint-Jean-Baptiste de La Salle, Saint-Louis, Sainte-Madeleine-Sainte-Rita) ainsi que le monastère des Stellamarins (Œuvre de l'Étoile), le sanctuaire Notre-Dame-de-Santa-Cruz et l'ancien [[grand séminaire de Nîmes]].

Le culte orthodoxe grec est assuré dans l'église ''Saint Antoine le Grand et de la Pêche miraculeuse'', chemin de la Planète, chaque dernier dimanche du mois.

==== Culte israélite ====
La [[Histoire des Juifs à Nîmes#La synagogue|synagogue de Nîmes]] a été édifiée en [[1793]] par des marchands juifs (marchands de mules, marchands de textiles) venus du [[Comtat Venaissin]], principalement de [[Carpentras]] et installés depuis peu à Nîmes. Comme celles du Comtat Venaissin, la synagogue qu'ils ont édifiée se trouve au premier étage tandis qu'au rez-de-chaussée se trouvent des annexes : le logement du [[rabbin]], le four à ''[[Matza|Matsot]]'' ([[pain azyme]]) ou le ''[[Mikvé]]'' (bain rituel). Elle a été restaurée en [[1893]] et la façade actuelle sur rue date de cette époque. Depuis, elle n'a subi aucun changement notable.

==== Culte musulman ====
La communauté musulmane dispose de sept lieux de culte : association culturelle des musulmans de Nîmes (rue des Greffes), association culturelle et cultuelle du Mas de Mingue (Chemin du Mas de Mingue), association culturelle musulmane de Nîmes (route de Nîmes), association culturelle musulmane Mosaïque de Nîmes (rue Galilée), association franco-musulmane de la ZUP Sud (place Fragonard), association de l'union culturelle musulmane Imano-Paix (quai Mégisserie) et la [[Mosquée Lumière et Piété de Nîmes|mosquée Lumière et Piété]] (rue Jacques-Monod).

==== Culte protestant ====
Les différentes communautés protestantes et leurs lieux de culte sont les suivants : [[Église protestante unie de France]] (Chapelle de Garons, Fraternité, [[Grand temple de Nîmes|Grand temple]], [[Petit temple de Nîmes|Petit temple]], Temple de l'Oratoire, Temple Réformé de Nîmes - Saint-Césaire, Temple Réformé de Nîmes-Sud, Temple Réformé de Nîmes-Ouest), [[Union nationale des Églises réformées évangéliques indépendantes]] (rue Adrien), [[Association évangélique d'Églises baptistes de langue française]] (chemin de la combe des oiseaux), [[Fédération des Églises évangéliques baptistes de France]] (Centre Martin Luther King), [[Armée du salut]] (boulevard Victor-Hugo et rue régale), [[Assemblées de Dieu]] (rue Godin), [[Union des Églises évangéliques libres]] (rue du fort), [[Église adventiste du septième jour]] (rue Saint-Rémy et route d'Avignon).

L'[[Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours]] se situe, quant à elle, chemin du Mas de Vignolles.

=== Médias ===
==== Presse écrite ====
Nîmes reçoit deux [[Quotidien régional|quotidiens régionaux]] principaux, le ''[[Midi libre]]'' et ''[[La Marseillaise (journal)|La Marseillaise]]'' (édition gardoise du quotidien provençal) ainsi qu'un hebdomadaire, ''[[La Gazette de Montpellier|La Gazette de Nîmes]] et un bimensuel Objectif Gard.''

==== Télévision ====
Deux [[Chaîne de télévision locale|chaînes de télévision locales]] émettent sur Nîmes et sa région :
* [[France 3 Languedoc-Roussillon]] émet sur Nîmes sous le nom de « France 3 Pays Gardois »<ref>Les studios sont dans l'Immeuble du Colisée au 1 rue du Colisée</ref>. Elle propose, en plus des programmes montpelliérains de France 3, une édition locale consacrée au [[Gard (département)|Gard]] lors du 12/13 et du 19/20 ;
* [[ViàOccitanie Pays Gardois]] (Anciennement ''TV Sud Camargue-Cévennes'', ''Télé Miroir)'' est la chaîne privée gardoise.
Ces deux chaînes émettent sur Nîmes grâce aux sites [[TDF]] de la route d'Arles (multiplex R1 avec France 3 et TV Sud) et de la Tour France Télécom du Mas des Capitelles (simplex R15 avec TV Sud)<ref>[http://www.tvnt.net/forum/30-gard-t12659.html Les émetteurs TNT du Gard]</ref>.

==== Radio ====
Plusieurs [[Station de radio|radio]]s locales peuvent être reçues à Nîmes :
* 90.2 [[France Bleu Gard Lozère]] : station locale publique du [[Gard (département)|Gard]] et de la [[Lozère (département)|Lozère]]. Ses studios sont à Nîmes<ref>[https://www.schoop.fr/ficheradio.php?id_radio=465 Fiche de France bleu Gard Lozère sur SchooP]</ref>.
* 92.2 [[Radio Fréquence Nîmes|Radio Fréquence Nîmes (RFN)]] : radio associative de Nîmes. Elle émet ses programmes depuis ses studios sur la route d'Uzès.
* 96.6 [[Chérie FM|Chérie FM Grand Sud]] : déclinaison nimoise de Chérie FM. Elle émet des décrochages locaux pour Nîmes mais aussi [[Alès]] (90.5 FM) et [[Florac]] (92.6 FM)<ref>[https://www.schoop.fr/ficheradio.php?id_radio=4324 Fiche de Chérie FM Grand Sud sur SchooP]</ref>.
* 99.9 [[Fun Radio|Fun Radio Nîmes]] : déclinaison nîmoise de Fun Radio<ref>[https://www.schoop.fr/ficheradio.php?id_radio=1720 Fiche de Fun Radio Nîmes sur SchooP]</ref>. Ses studios sont situés à [[Saint-Gilles (Gard)|Saint-Gilles]], sur la route d'Estagel.
* 100.8 [[Radio Ecclesia]] : radio du [[Diocèse de Nîmes]].
* 102.5 RAJE : radio associative arrivée en 2007 sur Nîmes. Il existe une déclinaison sur [[Avignon]] (90.3 FM).
* 103.1 Radio Alliance Plus : radio associative nîmoise protestante<ref>[https://www.schoop.fr/ficheradio.php?id_radio=1225 Fiche de Radio Alliance Plus sur SchooP]</ref>.
* 105.8 [[NRJ|NRJ Nîmes]] : déclinaison nîmoise d'NRJ. Elle diffuse des décrochages locaux et partage ses studios avec Chérie FM Grand Sud<ref>[https://www.schoop.fr/ficheradio.php?id_radio=1717 Fiche d'NRJ Nîmes sur SchooP]</ref>.
* 106.6 RTS FM : radio locale commerciale basée à [[Sète]]. Elle est aussi diffusée dans l'[[Hérault (département)|Hérault]] et le [[Vaucluse (département)|Vaucluse]]<ref>[https://www.schoop.fr/ficheradio.php?id_radio=491 Fiche de RTS sur SchooP]</ref>.

==== Internet ====
L'actualité de la ville de Nîmes est relayée sur internet par les [[Site internet|site]]s suivants :
* ''Gard-Entreprises.com'' : web magazine économique et annuaire multimédia et multi-langues (français, anglais, allemand et espagnol) des entreprises de Nîmes et du Gard. Agenda des sorties professionnelles, articles économiques et juridiques, recherche et offres d'emplois ciblées sur le département du Gard<ref>[https://gardentreprises.com/ Site web de Gard Entreprises]</ref>.
* ''Objectifgard.com'' : actualité politique, économique, culturelle et sportive de la ville de Nîmes et du département du Gard<ref>[https://www.objectifgard.com/ Site web d'Objectif Gard]</ref>.
* ''Nîmes-actu.com '': actualité de Nîmes et de sa région, agenda, communiqués, clips vidéo.
* ''Nimes-gard.fr (ex- Nemausus.com)'' : découverte de Nîmes et de sa région, bons plans de sorties<ref>[https://nimes-gard.fr/ Nîmes-Gard.fr]</ref>.

== Économie ==
=== Revenus de la population et fiscalité ===
Concernant les revenus<ref>{{Lien web|url=http://www.insee.fr/fr/insee_regions/languedoc/rfc/accueil_rfc.asp?theme=4|titre=Insee - La région par thème|site=insee.fr}}.</ref>, celui moyen par ménage est d'environ {{unité|16500|€/an}} quand il est d'environ {{euro|21000}} au niveau national. En 2023 le nombre de bénéficiaires du [[revenu de solidarité active]] (RSA) s'élève à {{nombre|9325|personnes}}, soit 6,3 % de la population totale<ref>{{Lien web |url=https://www.linternaute.com/ville/nimes/ville-30189/sante-social|titre=Santé et social à Nîmes (30)|éditeur=[[L'Internaute]]|site=linternaute.com|consulté le=13 septembre 2024}}.</ref>.

En [[2010]], le [[Revenu fiscal par ménage en France|revenu fiscal médian par ménage]] était de {{euro|21060}}, ce qui plaçait Nîmes au {{formatnum:29134}}{{e}} rang parmi les {{unité|31525|communes}} de plus de {{unité|39|ménages}} en métropole<ref>{{Lien web|url=http://www.insee.fr/fr/ppp/bases-de-donnees/donnees-detaillees/structure-distrib-revenus/structure-distrib-revenus-2010/structure-distrib-revenus-com-2010.zip|titre= Insee - Fichier RFDM2010COM : Revenus fiscaux localisés des ménages - Année 2010|site=insee.fr|consulté le=11 novembre 2012}}.</ref>.

=== Emploi ===
[[Fichier:Chambre de commerce et d'industrie, Nîmes, France - 20060823.jpg|vignette|La Chambre de commerce et d'industrie.]]
En [[2009]], la population de Nîmes se répartissait ainsi : 66,7 % d'[[Population active|actifs]] et 33,3 % d'inactifs dont 7,7 % de [[retraité]]s et 13,2 % d'élèves, d'étudiants et de stagiaires non rémunérés<ref>''EMP T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité'' sur la fiche Insee de la commune, {{lire en ligne|lien=http://www.statistiques-locales.insee.fr/FICHES/DL/DEP/30/COM/DL_COM30189.pdf}}.</ref>.

En [[2009]], la population active nîmoise se compose pour 34,2 % d’employés, pour 27,9 % de professions dites intermédiaires, pour 17 % d’ouvriers, pour 15,1 % de cadres et autres professions intellectuelles, pour 5,5 % d’artisans, commerçants et chefs d'entreprise. Les actifs des professions du secteur agricole ne comptent que pour 0,3 % de la population active<ref>{{Lien web|url=http://recensement.insee.fr/chiffresCles.action?zoneSearchField=&codeZone=30189-COM&idTheme=2|titre=Insee - statistiques Nîmes - Année 2009 |site=recensement.insee.fr}}.</ref>.

Le taux de chômage était de 20,4 %, légèrement plus faible que celui de [[1999]] (22,9 %), mais supérieur au taux de chômage du département du [[Gard]] et du territoire national. Les données concernant les [[Quartier prioritaire de la politique de la ville|quartiers prioritaires]] de [[Pissevin-Valdegour|Valdegour et Pissevin]] sont encore plus préoccupantes et méritent une attention particulière, s'agissant de la sixième zone la plus pauvre de France<ref>{{pdf}}{{Lien web|url=http://www.epsilon.insee.fr/jspui/bitstream/1/5196/1/synthese0511.pdf|titre=Les salariés des zones franches urbaines en Languedoc Roussillon en 2005 |site=epsilon.insee.fr }}.</ref>. Dans ces îlots de précarité, (en 1999 44,2 % de la population y était au chômage) on trouvait en 2009 78 % des jeunes adultes sans diplôme de niveau au moins égal au baccalauréat<ref>{{Lien web|url=http://sig.ville.gouv.fr/zone/9103050 |titre=ZUP Pissevin, Valdegour |site=sig.ville.gouv.fr }}.</ref>.

Malgré un accroissement marqué de sa population de plus de {{nombre|7000|personnes}} entre les années 2000 et 2005, le taux de sa population active n’atteint que les 42,5 % environ, soit en valeur absolue environ {{unité|67000|actifs}} à comparer au taux de 45,5 % de la moyenne nationale. La comparaison des données concernant le taux d'activité des travailleurs dont l’âge se situe entre 20 et 59 ans se fait encore en défaveur de la cité nîmoise ; il n’atteint que les 78 % alors que la moyenne nationale s'élève à 82,5 % et sa population de retraités est supérieure d'un demi point à celle de la moyenne nationale qui n'est qu'à 18,5 %<ref>{{Lien web|titre=Emploi et chômage à Nimes (30000)|url=http://www.journaldunet.com/management/ville/nimes/ville-30189/emploi|site=journaldunet.com|consulté le=2019-02-22}}.</ref>.

=== Entreprises et commerces ===
[[Fichier:Le Parc scientifique et technique Georges Besse.jpg|vignette|Le parc scientifique et technique Georges-Besse.]]
[[Fichier:Vignes en bordure de Nîmes.jpg|vignette|Vignes en bordure de Nîmes.]]

Au {{date|31|décembre|2010}}, Nîmes comptait {{unité|14687|établissements}} : 226 dans l'agriculture-sylviculture-pêche, 735 dans l'industrie, {{formatnum:1414}} dans la construction, {{formatnum:9698}} dans le commerce-transports-services divers et {{formatnum:2614}} étaient relatifs au secteur administratif<ref>''CEN T1 - Établissements actifs par secteur d'activité au 31 décembre 2010'' sur la fiche Insee de la commune, {{lire en ligne|lien=http://www.statistiques-locales.insee.fr/FICHES/DL/DEP/30/COM/DL_COM30189.pdf}}.</ref>. En [[2011]], {{unité|1570|entreprises}} ont été créées à Nîmes<ref>''DEN T1 - Créations d'entreprises par secteur d'activité en 2011'' sur la fiche Insee de la commune, {{lire en ligne|lien=http://www.statistiques-locales.insee.fr/FICHES/DL/DEP/30/COM/DL_COM30189.pdf}}.</ref> dont 635 par des [[auto-entrepreneur]]s<ref>''DEN T2 - Créations d'entreprises individuelles par secteur d'activité en 2011'' sur la fiche Insee de la commune, {{lire en ligne|lien=http://www.statistiques-locales.insee.fr/FICHES/DL/DEP/30/COM/DL_COM30189.pdf}}.</ref>.

Après avoir traversé des années de sérieuses difficultés, notamment en ce qui concerne le secteur du [[textile]], la ville semble avoir retrouvé depuis [[2000]] le chemin de l’essor et du dynamisme économique grâce, entre autres, au dynamisme de Montpellier et d'Avignon. L’environnement nîmois, devenu relativement attractif, est un gage de succès pour les entreprises qui s’installent dans les zones d’activité créées et leurs capacités d’accueil sont dépassées.

Pour maintenir le rythme du nouvel essor économique, la ville avec l'aide de la communauté d'agglomération Nîmes Métropole, et la [[Chambre de commerce et d'industrie de Nîmes-Bagnols-Uzès-Le Vigan]], dont la ville est le siège, cherche à valoriser ses atouts. Les efforts déployés pour améliorer la situation économique portent en particulier sur l’extension des zones d’activités économiques. La zone d’activité de Grézan avec ses {{unité|100|entreprises}} procure quelque {{unité|1200|emplois}} principalement dans la logistique. La zone du parc scientifique et technique Georges-Besse spécialisée dans les hautes technologies et les [[nouvelles technologies de l’information et de la communication]] (NTIC), compte 100 entreprises et apporte environ {{unité|1700|emplois}}<ref>{{pdf}}{{Lien web|url=http://www.nimes-metropole.fr/fileadmin/mediatheque/Dossier-commun/Documentations/plaquette-actiparc-mitra-FR-2012.PDF|titre=Fiche Actiparc Mitra Nîmes Métropole|site=nimes-metropole.fr}}.</ref>. La [[zone franche urbaine]] (ZFU) de [[Pissevin-Valdegour]], avec l'attractivité de ses avantages fiscaux temporaires pour les entreprises, a prospéré de façon assez significative. Son attractivité a favorisé, mais sans doute pas dans de suffisantes proportions, l’emploi dans les [[Quartier prioritaire de la politique de la ville|quartiers prioritaires]] qui reste encore à un niveau trop élevé. Toutes ces zones ont fait l’objet d’extensions et les nombreuses demandes d'installations venant d'entreprises souhaitant s'y installer créent une situation encourageante.

Nîmes est une commune [[Viticulture|viticole]] connue grâce au vin [[Appellation d'origine contrôlée|AOC]] [[Costières-de-nîmes]] (en rouge, blanc et rosé). Son terroir lui donne également la possibilité de produire de l'AOC [[Languedoc (AOC)|Languedoc]] et les [[Indication géographique protégée|IGP]] [[Gard (IGP)|Gard]] et [[Pays-d'oc (IGP)|Pays-d'oc]]<ref>{{Lien web|url=http://www.vin-vigne.com/commune/Nimes-30000.html |titre=Vin Nîmes |site=vin-vigne.com|consulté le= 14 novembre 2012}}.</ref>.

Deux AOC [[oléiculture|oléicoles]] sont également produites sur le territoire nîmois : l'[[olive de Nîmes AOC]] et l'[[huile d'olive de Nîmes AOC]].

== Culture locale et patrimoine ==
Nîmes est classée [[Villes et Pays d'art et d'histoire|ville d'art et d'histoire]]. Connue sous le nom de ''Colonia Augusta Nemausus'' à l'époque [[rome antique|romaine]], Nîmes conserve de nombreux témoignages de la splendeur romaine et des largesses de l'empereur [[Auguste]]. La ville possède également des édifices religieux, [[Hôtel particulier|hôtels particuliers]], places et [[musée]]s prestigieux.

Nîmes possède également un patrimoine textile important. Longtemps le textile a fait la richesse de la ville qui possédait par le biais de certains commerçants des comptoirs à l'étranger. La ville est connue pour sa production de soie et surtout de la toile de Nîmes ancêtre du "[[Denim]]" que nous connaissons maintenant.

=== Patrimoine architectural ===
{{Article détaillé|Liste des monuments historiques de Nîmes}}
==== Monuments romains ====
[[Fichier:233 Ar nes NIM 1012.jpg|vignette|Les Arènes.]]
[[Fichier:France-002364 - Square House (15867600545).jpg|vignette|La Maison Carrée.]]
[[Fichier:281 Tour Magne NIM 1008.jpg|vignette|La tour Magne.]]

Nîmes abrite de remarquables témoins du passé romain de la ville. Certains de ses monuments figurent aujourd'hui parmi les mieux préservés au monde dans leur catégorie. C'est notamment le cas du plus connu d'entre eux, l'amphithéâtre, appelé également [[arènes de Nîmes]]<ref>{{Base Mérimée|PA00103091|Amphithéatre ou Arènes}}.</ref>. Construit à la fin du {{sap-|I}}, l’amphithéâtre mesure {{unité|133|mètres}} de long et {{unité|101|mètres}} de large. La façade, haute de {{unité|21|mètres}}, est composée de deux niveaux de 60 arcades chacun. À l’intérieur, près de {{nombre|25000|spectateurs}} pouvaient assister aux combats d’animaux et de [[gladiateur]]s. Une légende affirme qu'un tunnel relierait les arènes de Nîmes à [[Arènes d'Arles|celles d'Arles]] (à {{unité|25|km}}). Ce tunnel traverserait ainsi le [[Rhône]]. En réalité, de nombreux tunnels existent sous les arènes, correspondant à un système très perfectionné d'[[Égout (architecture)|égout]]s romains. Aujourd’hui, les arènes de Nîmes, lieu de prestige, se transforment régulièrement en une grande salle de spectacle où artistes nationaux et internationaux viennent se produire. Elles constituent de même le cœur des [[Feria de Nîmes|ferias de Nîmes]], où des [[corrida]]s réunissent des milliers de spectateurs venus du monde entier. Un vaste programme de sauvegarde et de [[Restauration (art)|restauration]] de la totalité du monument est peu à peu réalisé, tant pour l'ensemble des façades extérieures (120 arches reparties sur deux niveaux) que pour le lourd et très problématique traitement de l'étanchéité interne. Ce programme devrait durer de longues années étant donné l'importance de l'édifice.

L'autre monument romain emblématique de la ville est la [[Maison Carrée]], [[temple romain]] construit en 3 et 5 {{ap JC}}, qui dominait le [[forum romain|forum]] de la ville antique<ref>{{Base Mérimée|PA00103125|Maison Carrée}}.</ref>. Dédiée donc, dans un second temps, à [[Caius César|Caius]] et [[Lucius César]], petits-fils et fils adoptifs de l’empereur [[Auguste]], la Maison Carrée est dans un état de conservation tout à fait exceptionnel qui en fait le temple le plus "intact" du monde romain. La restauration de ses façades, initiée en [[2006]], a nécessité quatre années de travaux. La Maison Carrée est entourée d'un [[péristyle]] élevé sur un [[Podium (architecture)|podium]] et marquée dans son architecture classique par une influence grecque ([[ordre corinthien]]). Le forum romain auquel elle appartenait autrefois était un important ensemble immobilier.

Source d’inspiration des plus grands poètes tels que Frédéric Mistral et Guillaume Apollinaire, la [[tour Magne]] domine Nîmes du haut de ses 32 mètres. Elle est le plus important vestige de l’enceinte romaine qui entourait Nîmes jadis. Le rempart n’existe plus, mais des ruines sont régulièrement découvertes lors des fouilles menées par les archéologues. Véritable tour de guet, la tour Magne permettait de repérer les envahisseurs au loin. Aujourd’hui, elle offre depuis son sommet une vue imprenable sur la capitale gardoise.

Les jardins de la Fontaine abritent un autre monument romain, datant du {{sap-|II}} : le [[temple de Diane (Nîmes)|temple de Diane]]. Il se dresse dans la partie basse des jardins, à proximité de la source<ref>{{Base Mérimée|PA00103124|Jardin de la Fontaine}}.</ref>. Il était encore entier au milieu du {{s-|XVI}}, transformé en église. Les frères en furent chassés au moment des [[Guerres de Religion (France)|guerres de Religion]] et le bâtiment servit alors d'entrepôt à bois et foin. Mais, rapidement, un différend apparaît entre deux personnages sur l'attribution de la propriété du lieu qui est alors incendié. Sa voûte s'effondre, le mur sud est démoli, la façade principale est dépouillée de son ordonnancement de colonnes et de ses [[Fronton (architecture)|fronton]]s étagés. Le temple de Diane constitue néanmoins le seul monument conservé en élévation de l'ensemble du [[Sanctuaire de la Fontaine|sanctuaire romain]] dédié au culte impérial et aux loisirs autour de la source sacrée. Sa fonction d'origine reste incertaine, même si l'on penche vers un édifice à vocation culturelle, de type [[bibliothèque]]. D'une manière générale, ce monument a été assez peu étudié.

De l'antique enceinte augustéenne, deux [[Porte de ville|portes de villes]] nous sont parvenues : la [[porte d'Auguste]] et la [[Porte de France (Nîmes)|porte de France]] (16-15 {{av JC}}). Dite également « porte d'Arles », la porte d'Auguste est une des principales portes de l'époque romaine de la ville. Elle s'ouvrait sur la [[voie Domitienne]] et faisait partie des remparts. D'après certains érudits, une [[borne milliaire]] y fixait le point de départ de la voie Domitienne de Nîmes à [[Beaucaire (Gard)|Beaucaire]]. Elle fut redécouverte au moment de la démolition du château royal durant la période révolutionnaire et échappa de peu aux coups de pioches. Elle était flanquée à l'origine de deux puissantes tours. On notera, à cet effet, que la ville antique était entourée d'une [[muraille]] autant défensive que symbolique de la puissance de la cité. S'étendant sur plus de {{unité|6|km}}, ponctuée de nombreuses tours, sa partie la mieux conservée et la plus impressionnante s'étend du bas de la route de Sauve au sommet du Montaury. Par endroits, elle a conservé sa hauteur initiale ce qui en fait un monument exceptionnel ; le tronçon de rempart antique le mieux conservé en France selon le ministère de la Culture.

La porte de France portait autrefois le nom de porte d'[[Espagne]]. Elle compte une seule arcade en plein cintre surmontée d'une galerie aveugle décorée de pilastres toscans. Durant l'Antiquité, elle était, elle aussi, flanquée de deux tours semi-circulaires. Visible de loin, elle signalait la présence de la cité et du sanctuaire impérial située au pied de la colline, autour de la source.

Le [[Castellum divisorium de Nîmes|''castellum divisorium'']], aussi appelé ''castellum aquae'' ({{s-|I}}) est situé rue de la Lampèze, au pied de l'ancien « fort Vauban »<ref>{{Base Mérimée|PA00103093|Château d'eau romain ou Castellum Divisorium}}.</ref>. Redécouvert il y a près de {{unité|170|ans}}, ce bassin de distribution des eaux répartissait dans la ville l'eau arrivant d’[[Uzès]] sur {{unité|50|km}}, ''via'' l'[[aqueduc de Nîmes]] et le [[pont du Gard]]. C'est un témoin unique et exceptionnel du génie des ingénieurs romains. Il est le seul du monde antique à avoir conservé l'intégralité de son socle percé de bouches. De ce bassin circulaire de {{unité|5.50|mètres}} de diamètre et de {{unité|1.40|mètre}} de profondeur, taillé dans le roc, partaient des canalisations en plomb qui acheminaient l’eau vers les monuments, les fontaines et les différents quartiers de la cité antique<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Alain Veyrac|titre=Nîmes romaine et l'eau|lieu=Paris|éditeur=[[CNRS Éditions]]|année=2006|pages totales=424|isbn=978-2-271-06444-8}}.</ref>.

De la fin du {{sp-|XVIII|au début du|XIX}}, les monuments antiques nîmois ont été très étudiés par les érudits de l'époque : Hubert Gaultier a ainsi écrit une ''Histoire de la ville de Nismes''<ref>{{Google Livres|id=w7MIv5E7c3QC|titre=Hubert Gautier, L'histoire de la ville de Nismes et de ses antiquitez|couv=1}}.</ref> ; [[Léon Ménard]] a écrit quant à lui une ''Histoire des Antiquités de la ville de Nismes et de ses environs''<ref>{{Google Livres|id=VOpX9pQ7mPkC|titre=M. Ménard, Histoire des Antiquités de la Ville de Nismes et de ses environs|couv=1}}.</ref>.

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Roman Temple - Nîmes.JPG|{{centrer|Le temple de Diane.}}
Nîmes La porte Auguste.png|{{centrer|La porte d'Auguste.}}
Nîmes, Castellum Divisorium, Chambre de distribution..JPG|{{centrer|Le ''castellum divisorium''.}}
</gallery>

==== Monuments religieux ====

===== Cathédrale Notre-Dame-et-Saint-Castor de Nîmes =====
[[Fichier:Cathedral, Nimes.JPG|vignette|La cathédrale Notre-Dame-et-Saint-Castor.]]

L'architecture religieuse médiévale est relativement peu représentée à Nîmes. En effet, les vicissitudes de l'histoire ont emporté de nombreux témoins bâtis de cette époque. Parmi les édifices parvenus à ce jour, citons surtout la [[cathédrale Notre-Dame-et-Saint-Castor de Nîmes|cathédrale Notre-Dame-et-Saint-Castor]], édifice [[Architecture romane|roman]] du {{s-|XII}}<ref>{{Base Mérimée|PA00103092|Cathédrale Notre-Dame et Saint-Castor}}.</ref>. Flanquée d'une tour massive d'environ {{unité|40|mètres}}, elle a subi les assauts des guerres de religion et dû malgré tout être remaniée. Seules la tour nord et les six premières scènes de la [[Frise (architecture)|frise]] sculptée sur le large fronton de la façade appartiennent à l'édifice d'origine. L'église a été reconstruite à deux reprises au {{s-|XVII}}. L'intérieur a été entièrement remanié à la fin du {{s-|XIX}} par l'architecte diocésain [[Henri Révoil|Henri Antoine Révoil]] qui restaura également, entre autres, l'amphithéâtre romain ou encore la [[Cathédrale Saint-Pierre de Montpellier|cathédrale de Montpellier]]. On remarquera cependant la chapelle du [[Rosaire]], très bel exemple d'architecture religieuse [[baroque]] du {{s mini-|XVII}}, un [[sarcophage]] paléochrétien intégré dans l'autel d'une chapelle latérale et, bien sûr, la frise du grand fronton de la façade extérieure, chef-d'œuvre de sculpture de l'art roman, en partie restaurée au {{s mini-|XVII}}, inspirée elle aussi des représentations antiques. La cathédrale est élevée au rang de [[Basilique (christianisme)|basilique]] depuis [[1882]]. La hauteur des [[voûte]]s de la [[Nef (architecture)|nef]] atteint {{unité|20|mètres}}. Henri Antoine Révoil ne fut cependant pas autorisé à remanier la façade en style néo-roman.

===== Chapelle Sainte-Eugénie de Nîmes =====
La [[Chapelle Sainte-Eugénie de Nîmes|chapelle Sainte-Eugénie]] est la plus ancienne église de Nîmes encore ouverte à ce jour. Elle était également romane à l'origine. Sa façade (beaucoup plus haute que l'église elle-même) est un [[trompe-l'œil]] de style néo-roman réalisé par des maîtres cimentiers marseillais spécialistes en la matière à la fin du {{s-|XIX}}. L'intérieur présente un plan très irrégulier et conserve une partie de ses voûtes gothiques refaites au {{s-|XVII}}, de nombreux tombeaux médiévaux à même le sol, un étonnant et monumental [[retable]] en bois et un [[maître-autel]] de style néo-gothique formant dentelle de boiseries<ref>{{Base Mérimée|PA30000077|Chapelle Sainte-Eugénie}}.</ref>.

===== Chapelle du collège des Jésuites de Nîmes =====
L'ancienne chapelle du collège des [[Compagnie de Jésus|Jésuites]] est un des rares témoins nîmois de l'architecture religieuse du {{s-|XVII}}. Son architecture se distingue par l'emprunt de nombreux éléments de décoration aux monuments romains de la ville. Elle possède une vaste [[coupole]] centrale d'où pénètre la lumière, des balcons en fer finement ouvragés et sa toiture est ponctuée d'originaux [[clocheton]]s cylindriques surmontés de petits dômes. Le maître autel et son retable du {{s-|XVII}} sont invisibles au public, stockés depuis fort longtemps dans les réserves du musée des beaux-arts. La chapelle accueille aujourd’hui des expositions temporaires et des manifestations culturelles. L'ancien collège des Jésuites abrite depuis [[1886]] le [[Musée archéologique de Nîmes|musée archéologique]] et le [[Muséum d'histoire naturelle de Nîmes|muséum d'histoire naturelle]] de la ville.

===== Chapelle Saint-Joseph de l'Hôtel-Dieu de Nîmes =====
La chapelle Saint-Joseph est une petite église située rue Jean-Reboul, à proximité de la porte de France. À l'intérieur de ce discret mais intéressant édifice du {{s-|XVII}} se trouve un retable et plusieurs peintures de la même époque. Ancienne chapelle conventuelle, elle faillit être démolie en même temps que son couvent à la fin des [[années 1970]].

===== Église Saint-Charles à Nîmes =====
La façade monumentale de l'[[Église Saint-Charles de Nîmes|église Saint-Charles]] donne sur le boulevard Gambetta. Elle est surmontée d'un vaste fronton triangulaire de style [[Architecture néo-classique|néo-classique]] s'inspirant des temples antiques, avec [[pilastre]]s et sculpture d'une [[coquille Saint-Jacques]] au-dessus de la fenêtre qui domine la porte d'entrée. On notera que cet édifice, œuvre de l'architecte Claude Rollin dans les années [[1770]], est bien peu mis en valeur et n'a été que très récemment inscrite [[Monument historique (France)|monuments historiques]]. La hauteur des voûtes de la nef s'élève à {{unité|19|mètres}}. Cette nef longue de {{unité|33|mètres}} pour {{unité|11.70|mètres}} de large se compose de 4 travées. Le clocher carré, terminé aujourd'hui par une simple terrasse sans ornement, a malheureusement perdu son couronnement d'origine.

De nombreuses églises nîmoises ont été construites au {{s-|XIX}}. C'est notamment le cas de l'[[église Saint-Paul de Nîmes|église Saint-Paul]] de style [[Style néo-roman|néo-roman]], réalisée par l'architecte [[Charles-Auguste Questel]] ([[1835]]-[[1849]])<ref>{{Base Mérimée|PA00103095|Église Saint-Paul}}.</ref>. Elle possède un puissant [[Clocher-tour|clocher]] s'élevant à {{unité|62|mètres}} à la [[croisée du transept]] de la nef formant une coupole sur trompes. La hauteur des voûtes de la nef centrale atteint {{unité|18|mètres}}. La coupole de la croisée du transept atteint environ 24 mètres. La façade est, à trois porches, s'inspire des portails de [[Ancienne cathédrale Saint-Trophime d'Arles|Saint-Trophime]] d'[[Arles]] et de ceux de l'[[Abbatiale Saint-Gilles de Saint-Gilles|abbatiale de Saint-Gilles]]. Le clocher, quant à lui, à deux étages d'arcades, reprend le modèle de [[Honorat d'Arles|Saint Honorat]] des [[Alyscamps]] d'Arles tout en y ayant adjoint une haute flèche. Le [[chevet]] est également remarquable, avec son [[abside]] semi-circulaire encadrée par deux [[abside|absidioles]] dont l'ensemble forme, avec les toitures, jusqu'au clocher, une élévation à multiples décrochements particulièrement réussie. On notera enfin que Saint-Paul de Nîmes est le premier projet d'église néo-romane présenté en France au {{s-|XIX}} et qu'il s'agit d'un édifice majeur de ce siècle tant décrié, qui devait être « à la hauteur » architecturale des fleurons que constituent la Maison Carrée et l'amphithéâtre romain.

[[Fichier:Nimes Eglise Sainte Perpetue.jpg|vignette|L'église Sainte-Perpétue-et-Félicité.]]
L'[[église Sainte-Perpétue et Sainte-Félicité de Nîmes|église Sainte-Perpétue-et-Félicité]] est représentative du mouvement [[Éclectisme (architecture)|éclectique]], à tendance [[Style néo-gothique|néo-gothique]], style de rigueur sous le [[Second Empire]]. Elle fut édifiée entre [[1854]] et [[1865]] sur les plans de l'architecte [[Léon Feuchère]], sur l’emplacement  de la petite chapelle de l’ancien couvent des Capucins — ce dernier fut détruit en 1984, avec ses bâtiments, son cloître, son réfectoire, sa laverie, son puits, ses [[latrines]] et son passage dissimulé. La hauteur des voûtes intérieures sur croisées d'ogives est de plus  {{unité|20|mètres}} et l'intérieur de l'édifice, pouvant contenir {{nombre|1200|personnes}}, mesure {{unité|45|mètres}} de long par {{unité|20|mètres}} de large. Remarquer l'étonnante présence d'arcs outrepassés sur les [[Bas-côté (architecture)|bas-côtés]]. La disposition générale de sa façade occidentale ainsi que son haut clocher ne sont pas sans rappeler l'architecture de la [[basilique de l'Immaculée-Conception de Lourdes]], construite 15 ans plus tard. Le clocher, qui est le plus haut de la ville, s'élance à {{unité|71|mètres}} au-dessus de l'[[Esplanade Charles-de-Gaulle (Nîmes)|esplanade]] au niveau du sommet de sa grande croix en fer. Elle était encadrée à l'origine par le palace du Luxembourg au nord et la façade de la manutention militaire (partie importante de l'ancien couvent et son cloître), au sud qui permettaient de la mettre en valeur. Aujourd'hui, deux hauts immeubles modernes gâchent quelque peu cette harmonie primitive. L'église renferme une très belle ''[[pietà]]'' en marbre du {{s-|XVII}}. Notons que [[Perpétue et Félicité]] sont deux martyres suppliciées dans l’arène en [[203]] à [[Carthage]]. Nîmes est la seule ville de France qui possède une église où sont honorées les deux saintes. On ne sait pas vraiment par quel cheminement le culte de ces martyres nord-africaines est arrivé jusqu’à Nîmes.

L'[[église Saint-Baudile de Nîmes|église Saint-Baudile]] est un édifice de style néo-gothique, réalisé entre [[1867]] et [[1877]] en pierre de Beaucaire et dédié à [[Baudile de Nîmes|saint Baudile]]. Elle possède deux clochers surmontés de hautes [[Flèche (architecture)|flèche]]s. L'église Saint-Baudile fut construite sur les plans de l'architecte bordelais Mondet, au détriment du projet romano-byzantin avec coupole et [[campanile]] d'[[Henri-Jacques Espérandieu]]. À l'intérieur se trouvent les mosaïques des [[fonts baptismaux]] et un ensemble de [[Vitrail|vitraux]] de belle qualité, exécutés par des ateliers bordelais. Elle est la plus spacieuse église de Nîmes. La longueur de la nef est de {{unité|65|m}}, la largeur au transept de {{unité|30|m}} et la hauteur sous voûtes de {{unité|20|mètres}}. En façade, les flèches sont hautes de {{unité|70|mètres}}. Les visiteurs confondent souvent l'église Saint-Baudile avec la cathédrale, car il s'agit de la plus vaste église de Nîmes. Comme pour l'église Sainte-Perpétue, le monument nécessiterait une importante campagne de restauration.

Les hameaux de [[Saint-Césaire-lès-Nîmes]] et de [[Courbessac]] disposent chacun d'une église. À Saint-Césaire, une [[Église Saint-Césaire de Saint-Césaire-lès-Nîmes|ancienne église]], romane à l'origine, possède un intéressant chevet. À Courbessac se trouve une église du {{s-|XI}}, largement réaménagée depuis le {{s-|XV}}.

Haut lieu du [[protestantisme]] dès le {{s-|XVI}}, Nîmes possède plusieurs édifices religieux affectés à ce culte. La plupart de ces édifices date des {{s2-|XVIII|XIX}}, les guerres de religion ayant détruit les édifices antérieurs. Le principal d'entre eux, le [[Grand temple de Nîmes|Grand temple]], est une ancienne église des Dominicains datant de la fin {{s-|XVIII}}. Elle fut affectée au culte protestant sous la [[Révolution française|Révolution]]. Sa façade [[Architecture baroque|baroque]] a été en partie remaniée au {{s-|XIX}} par l'ajout d'une grande [[Bible]] sculptée. Le [[Petit temple de Nîmes|Petit temple]] est quant à lui une ancienne église d'un couvent du {{s-|XVIII}} ; on notera à l'intérieur un remarquable [[buffet d'orgue]] très travaillé, du milieu du {{s-|XVIII}}.

Enfin, le temple de l'Oratoire a été édifié dans un style néo-roman de [[1866]] à [[1877]]. Il se situe près de la porte de France, non loin du quartier de la Placette. Il possède la particularité d'avoir une charpente apparente en fonte de fer ouvragée typique de la seconde moitié du {{s-|XIX}}. Il est le temple de Nîmes possédant la plus grande capacité d'accueil (forme intérieur quasi en hémicycle). À l'arrière de ce bâtiment est installé le conseil régional Cévennes-Languedoc-Roussillon de l'[[Église protestante unie de France]] depuis l'arrivée du président de région (ERF-CLR) Christian Bouzy.

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Église Saint-Baudile de Nîmes (France).JPG|{{centrer|L'église Saint-Baudile.}}
Nîmes (30) Église Saint-Paul 02.JPG|{{centrer|L'église Saint-Paul.}}
Nîmes - Temple de l'Oratoire.jpg|{{centrer|Le temple de l'Oratoire.}}
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===== Monuments civils =====
[[Fichier:Maison romane de Nîmes 3.JPG|vignette|La maison romane de Nîmes.]]

Parmi les édifices civils, deux maisons représentent principalement l'époque médiévale. La [[maison romane de Nîmes]] a été édifiée au {{s-|XII}}. Elle présente une décoration sculptée composée de [[Frise (architecture)|frises]], de colonnettes surmontées de têtes de monstre, de têtes de bélier ou de visages humains et de [[Glossaire de l'architecture|cupules]] ornées d'un visage, de [[feuille d'acanthe|feuilles d'acanthe]] ou de fleurs. La [[Maison de l'avocat des pauvres|maison]] dite de "l'avocat des pauvres", située rue Fresque, a quant à elle longtemps hébergé une fondation de bienfaisance. Cette dernière logeait un [[Avocat (métier)|avocat]], qui défendait la cause des pauvres aux tribunaux de Nîmes.

La [[Tour de l'horloge de Nîmes|tour de l'horloge]] a été réédifiée à l'emplacement de l’ancien [[beffroi]] de l'hôtel de ville en [[1752]]. Cette tour de {{unité|30|mètres}} de haut est surmontée d'un [[campanile]] en fer forgé très ouvragé formant une sorte de couronne et abritant une cloche de [[1757]].

Les rues de Nîmes sont parsemées de nombreux [[Hôtel particulier|hôtels particuliers]] construits à l'[[époque moderne]], entre les {{s2-|XVI|XIX}}. L'édification de ces demeures coïncide avec l'essor économique qu'a connu la ville à cette époque. Parmi les hôtels particuliers nîmois les plus prestigieux, on compte notamment, l'[[hôtel de l'Académie]] ({{s-|XVI}}, siège de l'[[Académie de Nîmes]] depuis [[1919]]), l'[[hôtel de Balincourt]], l'[[hôtel de Bernis]], l'[[hôtel Bézard]], l'[[hôtel Boudon]] ou ''Meynier de Salinelles'', l'[[hôtel de Brueys]] ou ''André'', l'[[hôtel de Chazelles]], l'[[hôtel Davé]], l'[[hôtel Démians]], l'[[hôtel de Fontfroide]] ({{s-|XVII}}, remarquable escalier), l'[[hôtel Foulc]] ou ''Colomb de Daunant'' ({{s-|XIX}}, remarquable jardin d'hiver du début du {{s-|XX}}, réaménagé selon un plan inspiré d'[[Édouard André (paysagiste)|Édouard André]]), l'[[Hôtel Lagorce (Nîmes)|hôtel Lagorce]], l'[[hôtel Milliarède]], l'[[hôtel Novi de Caveirac]] ou ''Chouleur'', l'[[hôtel de Possac]], l'[[hôtel de Régis]], l'[[hôtel de Rozel]], l'[[hôtel Rivet]] ({{s-|XVIII}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Un jour un Monument : L'évolution architecturale de l'Ancien hôtel Rivet à Nîmes, de la préfecture à l'école des Beaux-Arts |url=https://carte-du-patrimoine.gregoryalary.dev/blog/un-jour-un-monument-levolution-architecturale-de-lancien-hotel-rivet-a-nimes-de-la-prefecture-a-lecole-des-beaux-arts/ |site=carte-du-patrimoine.gregoryalary.dev |date=2024-01-05 |consulté le=2024-01-05}}</ref>, siège de l'[[École supérieure des beaux-arts de Nîmes|École supérieure des beaux-arts]] depuis [[1985]]), l'[[hôtel Séguier]], l'[[hôtel Villard]], la [[maison des Atlantes]] ou encore le [[château Fadaise]]. La rue Dorée, à l'arrière de l'hôtel de ville, concentre à elle seule une quantité non négligeable de ces hôtels particuliers, encore peu mis en valeur pour certains.

[[Fichier:Nîmes-Hôtel de Ville-PA00103101.jpg|vignette|L'hôtel de ville.]]
L'[[Hôtel de ville de Nîmes|hôtel de ville]] a quant à lui été construit à la charnière des {{s2-|XVII|XVIII}}. Sa façade du {{s mini-|XVIII}} est ornée de [[mascaron]]s remarquables. Son escalier d'honneur abrite quatre crocodiles naturalisés des {{s2-|XVI|XVIII}} provenant de l'ancienne [[foire de Beaucaire]]. À noter le ''Mandarin'' égrenant les heures sur la place de l'hôtel de ville, au sein de l'ancien hôtel Méjean<ref>{{Base Mérimée|PA00103101|Hôtel de ville}}.</ref>.

L'architecture civile nîmoise du {{s-|XIX}} est principalement représentée par des bâtiments administratifs et officiels. L'[[hôtel de préfecture du Gard]] est un édifice monumental, typique de l'architecture éclectique ([[1855]]) sous le [[Second Empire]]. Il donne alors sur la nouvelle et prestigieuse avenue Feuchères. Il dispose d'une tour-horloge sur la façade centrale à portiques et colonnades, d'un avant-corps à frontons inspirés de l'Antiquité, de toitures mansardées couvertes d'ardoises et de [[Tour (édifice)|tour]]s d'angle donnant sur le parc surmontées de grandes toitures pointues à pans coupés, couvertes, là aussi, d'ardoises. La construction de l'édifice s'est tenue sous la direction de l'architecte [[Léon Feuchère]]. Le décor du grand escalier d'honneur reprenant la composition d'[[Hubert Robert]] sur les monuments antiques de Nîmes est remarquable ; les salons, chambres et la galerie du {{1er|étage}} sont dans le plus pur [[style Napoléon III]] de la [[Troisième République (France)|{{IIIe}} République]]. En revanche, les décors du rez-de-chaussée n'ont jamais été achevés.

Le [[Palais de justice de Nîmes|palais de justice]] est un imposant monument [[Architecture néo-classique|néo-classique]] édifié à de [[1836]] à [[1846]] par l'architecte [[Gaston Bourdon]]. Il possède une puissante colonnade donnant sur l'[[Esplanade Charles-de-Gaulle (Nîmes)|esplanade]], largement inspirée par la Maison Carrée et récemment restaurée<ref>{{Base Mérimée|PA00125485|Palais de Justice}}.</ref>.

L'[[Hôtel-Dieu de Nîmes|ancien hôpital Ruffi]], ou ''Hôtel-Dieu'', est situé rue de la République. Il fut réédifié par Charles-Étienne Durand<ref>{{Lien web|url=http://www.inha.fr/spip.php?article2098&pv=17471|titre=Charles-Étienne Durand 1762-1840|site=inha.fr}}.</ref>, ingénieur des ponts et chaussées et architecte dans les années [[Années 1820|1820-30]] dans le style néo-classique monumental avec frontons triangulaires et arcades, qui rappelle un peu le premier palais de justice édifié par le même architecte. Il abrite la [[Chambre de commerce et d'industrie de Nîmes-Bagnols-Uzès-Le Vigan|CCI de Nîmes]] depuis [[1937]] ; l'édifice conserve de belles peintures régionalistes de style [[art déco]] dans la salle d’honneur et une cheminée [[Architecture de la Renaissance|Renaissance]] provenant du château de Montcalm.

Situé route d'Uzès, près des casernes, l'ancien hospice d'humanité fut édifié à partir de [[1863]] et inauguré le {{date|1|novembre|1874}}. Il a malheureusement perdu sa grande coupole à quatre pans, son [[lanternon]] abritant une cloche qui surmontait la chapelle et ses toitures d'origine donnant au centre de la façade principale du bâtiment sur la route d'Uzès. Côté route d'Uzès, l’ancienne grille d’entrée en fer forgé richement travaillée encadrée de deux petits pavillons est remarquable. Des constructions ont été adjointes à l'édifice dans les [[années 1920]] pour servir de nouvel [[hôpital]] à Nîmes (ancien hôpital [[Gaston Doumergue|Gaston-Doumergue]]) lors de son déménagement définitif de l'ancien hôpital Ruffi en 1937. Il va subir de graves dommages lors du bombardement allié du {{date|27|mai|1944}} (55 victimes) qui visait les casernes militaires voisines. Il est à son tour désaffecté progressivement après les terribles [[Inondation de Nîmes du 3 octobre 1988|inondations du 3 octobre 1988]] au profit du grand et moderne hôpital Carémeau au milieu des [[années 1990]] sur les hauteurs ouest de la ville. Le site, abandonné depuis 10 ans, fait actuellement l’objet d’une vaste campagne de réhabilitation en vue d’accueillir le nouveau campus universitaire de Nîmes. Seuls les bâtiments de l'hospice d'humanité {{s mini-|XIX}} avec leurs gracieuses cours à portiques seront conservés. Le grand dôme de la chapelle et son lanternon devraient être reconstruits à l'identique.

Situé à l'emplacement de l'ancienne église des Carmes, près de l'actuelle église Saint-Baudile, l'ancien théâtre de la Renaissance, puis de la Scala, fut construit durant la seconde moitié du {{s-|XIX}} ([[1877]]). Il brûle à deux reprises, en [[1885]] et [[1893]]. Du théâtre original, seule la façade nous est parvenue. Son affectation en tant que théâtre est de courte durée, puisque dès le début du {{s-|XX}} le magasin Paris-Nîmes y prend ses quartiers puis ce seront les Dames de France qui s'y installeront, jusque dans les [[années 1980]]. Un faubourg des antiquaires s'y installe durant une courte période puis le bâtiment est affecté au Rakan, association d'artistes. De style éclectique, très en vogue durant la seconde moitié du {{s-|XIX}}, la façade n'est pas sans rappeler l'architecture d'autres monuments destinés au théâtre et à l'opéra, comme l'[[Opéra Comédie]] de [[Montpellier]] ou même le [[Opéra Garnier|Palais Garnier]], de [[Paris]], de manière bien plus modeste. L'édifice abrite aujourd'hui la majorité de la partie scientifique de l'[[université de Nîmes]] (site des Carmes).

Construite au sein du complexe urbanistique de l'ancien cloître des Jésuites par Maximilien Raphel en [[1894]], la galerie [[Jules Salles-Wagner|Jules-Salles]] vient de retrouver ses décors d'origine au cours d'une restauration. Son architecture et ses décors sont typiques de la fin du {{s-|XIX}}, avec une impressionnante [[Verrière (architecture)|verrière]] zénithale.

Le [[lycée Alphonse-Daudet]] a d'abord été un hôpital. Sa façade néo-classique donnant sur le boulevard Victor Hugo, édifiée au tout début du {{s-|XIX}} avec arcades au rez-de-chaussée, possède, dans sa partie supérieure, une frise à l'antique sur le thème de la médecine. L'intérieur, dont l'aménagement fut un temps envisagé pour accueillir le palais des arts et de la culture de la ville, est richement décoré. Le bâtiment a été finalement affecté au [[Lycée en France|lycée]] de garçons en [[1883]], après que ce dernier ait quitté ses locaux du cloître des Jésuites en 1886. Face aux arènes, se dresse une rotonde d'angle (tour de l'horloge vers [[1885]]) surmontée d'une coupole dont les pilastres évoquent les différentes civilisations antiques. Cette tour possède un cadran d'[[horloge]] inscrit dans un arc monumental dans lequel s'inscrivent les 12 signes du [[zodiaque]], dont l'état très dégradé. Il est soutenu par deux grandes colonnes de [[marbre]] rose. L'horloge possède un [[carillon]] de plusieurs cloches qui vient d'être remis en marche lors de récents travaux de restauration de la partie haute du campanile. De la même époque datent les différentes adjonctions de bâtiments en pierres et briques avec cours protégées de portiques en [[Fonte (métallurgie)|fonte]] de fer, typiques de l'architecture sous la {{IIIe}} République. Certaines façades sont soulignées de bandeaux de carreaux émaillés.

L'architecture civile du début du {{s-|XX}} est peu représentée à Nîmes. La ville possède toutefois un témoignage intéressant du style [[art déco]], avec le [[Lycée technologique régional Dhuoda|lycée Dhuoda]], édifié dans les [[années 1930]]. Il possède un programme iconographique caractéristique de cette période et de ce style : colonnade en façade et [[bas-reliefs]], décors peints de la salle des fêtes, etc.

L'un des édifices civils nîmois les plus contemporains est sans doute l'ensemble résidentiel [[Nemausus 1]], construit en [[1987]] sur une ancienne friche industrielle par l'architecte [[Jean Nouvel]]. Cet ensemble original de deux immeubles se trouve dans la banlieue sud de la ville.

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30NimesRDoree16MeyerCh1Tr.JPG|{{centrer|L'hôtel de l'Académie.}}
30NimesGdeRue10MeyerCh3Tr.JPG|{{centrer|L'hôtel Rivet.}}
Nîmes Hôtel de Fontfroide.jpg|{{centrer|L'hôtel de Fontfroide.}}
30NimesPlSalamandr 1203MeyerCh2Tr.JPG|{{centrer|L'hôtel de Chazelles.}}
</gallery>

==== Places monumentales et parcs publics ====
[[Fichier:NimesJardins.jpg|vignette|Les jardins de la Fontaine.]]
[[Fichier:Antoninnimes.JPG|vignette|Le square Antonin.]]

Les [[jardins de la Fontaine]], aménagés au milieu du {{s-|XVIII}}, constituent le principal [[jardin public]] de la ville et l’un des plus importants jardins d’Europe. Respectant en partie le plan du [[Sanctuaire de la Fontaine|sanctuaire antique]] autour de la source fondatrice de la ville, [[Jacques Philippe Mareschal]] et Gabriel Dardailhon ont dessiné, sous l'influence de [[André Le Nôtre|Le Nôtre]], un [[jardin à la française]] où sont actuellement rassemblées de nombreuses espèces végétales méditerranéennes. Entre les {{s2-|XVIII|XIX}} un petit [[théâtre romain]], a été enfoui plusieurs fois sous les pelouses. Au {{s-|XIX}}, des influences anglaises et italiennes se sont manifestées dans l'aménagement du jardin, contribuant à l'esprit « romantique » du lieu.

L'[[Esplanade Charles-de-Gaulle (Nîmes)|esplanade Charles-de-Gaulle]] est une [[Place (voie)|place]] majeure du centre-ville, à mi-chemin entre la gare et les arènes. Son premier aménagement remonte au {{s-|XVI}}. De nombreux embellissements y furent apportés au cours des siècles qui suivirent et plus particulièrement au {{s-|XIX}}. L'esplanade est dominée, à l'est, par la haute flèche néogothique de l'église Sainte-Perpétue, au nord-est par le grand dôme recouvert d'ardoises de l'immeuble art déco ([[1924]]) des anciens « grands magasins Bloch », au nord-ouest par le palais de justice avec sa puissante colonnade puis, en arrière, par les imposantes arènes romaines. Au sud, le départ de la très large avenue [[Adrien Victor Feuchères|Feuchères]] ({{unité|60|m}} × {{unité|300|m}}) bordée de façades monumentales telles la préfecture, l'ancien « hôtel Silhol » (actuel tribunal administratif) ou encore l'ancien hôtel des Postes (ancien « hôtel Bézar ») en direction de la grande gare centrale, confèrent au site un aspect particulièrement monumental.

La fontaine en marbre inaugurée en [[1851]] au centre de l'esplanade, la [[Fontaine Pradier (Nîmes)|fontaine Pradier]], est l'œuvre du sculpteur [[James Pradier]] et de l'architecte [[Charles-Auguste Questel|Charles Questel]], auteur de l'église Saint-Paul. La figure féminine monumentale représente la ville de Nîmes (une des toutes premières représentations [[Allégorie (représentation)|allégoriques]] de ce type en France) couronnée des arènes et des colonnades de la Maison Carrée, celles du palais de justice et de l'[[Théâtre municipal (Nîmes)|ancien théâtre]]. Elle est entourée de personnages symbolisant les cours d'eau importants pour la ville ; le [[Gardon (rivière)|Gardon]], le [[Rhône]], la [[fontaine d'Eure]] (source d'[[Uzès]], point de départ de l'ancien aqueduc romain) et la fontaine de Nîmes.

Aménagé durant la seconde moitié du {{s-|XIX}} sur les plans de l'architecte Henri Révoil à l'emplacement du bassin terminal du quai de la Fontaine, le [[square Antonin]] témoigne de l'attachement des Nîmois à leur passé antique. La statue monumentale dédiée à [[Antonin le Pieux|Antonin]], érigée au centre du square en [[1874]], est l'œuvre du sculpteur [[Auguste Bosc (sculpteur)|Auguste Bosc]]. La grille extérieure en fer forgé est quant à elle l'œuvre de Marius Nicolas, serrurier nîmois. Sur le piédestal de la statue, près de la dédicace, se trouvent ces quelques vers du poète nîmois [[Jean Reboul]], dans son épître « À [[Xavier Sigalon|M. Sigalon]] » :
:''« Le Nîmois est à demi romain'',
:''Sa ville fut aussi la ville aux sept collines,''
:''Un beau soleil y luit sur de grandes ruines,''
:''Et l'un de ses enfants se nommait Antonin. »''

À proximité du square Antonin se trouve la place d'Assas, place du centre-ville avec une imposante fontaine imaginée par l'artiste [[Martial Raysse]] au milieu des [[années 1980]]. Cet artiste est également à l'origine de la fontaine au crocodile de la place du Marché, située au cœur de l’Écusson, œuvre réalisée avec les sculpteurs italiens Silvio et Vito Tongiani. Le [[crocodile]] qui se rafraîchit dans l'eau du bassin en marbre et le [[palmier]] situé de l'autre côté de place rappellent les armoiries de la ville. Notons qu'il s'agit du seul endroit de Nîmes où figure une plaque de nom de voie écrite en occitan (''Plan dau mercat'').

Le [[Bois des Espeisses]] est un vaste espace de garrigue de 82 hectares situé sur une colline au nord de Nîmes. 26 hectares sont protégés et interdits au public. Ce lieu renferme une biodiversité dense et qui peut se développer à l’abri de l’homme. Véritable poumon au cœur de la ville, le Bois des Espeisses est apprécié des Nîmois, qui s’y rendent nombreux pour une promenade dominicale en famille. N’hésitez pas à le découvrir et parcourez les différents sentiers qui s’y trouvent.

<gallery mode="packed">
Nîmes-Fontaine Pradier VE-20121024.jpg|{{centrer|La fontaine Pradier.}}
Nîmes-Place d'Assas-Fontaine.jpg|{{centrer|La place d'Assas.}}
Fontaine au Crocodile - Place du Marché - Nîmes 2014.JPG|{{centrer|La fontaine au crocodile.}}
</gallery>

==== Architecture militaire ====
L'architecture militaire nîmoise est principalement représentée par l'ancien fort dit « Vauban », datant de la fin du {{s-|XVII}}, réalisé suivant les plans de [[François Ferry]] présentés au roi en 1687. Sa porte d'accès est surmontée d'une remarquable [[coquille Saint-Jacques]] sculptée. Il fut construit pour prévenir des menaces venant de l'intérieur, après la [[Réforme protestante|Réforme]] et la [[Révocation de l'édit de Nantes (1685)|révocation de l'Édit de Nantes]]. L'édifice est aujourd'hui le site principal de l'[[université de Nîmes]].

==== Architecture ferroviaire ====
[[Fichier:Gare de Nîmes IMG 20140701 164034.jpg|vignette|Façade de la gare de Nîmes.]]
Nîmes possède une importante architecture ferroviaire. Le [[viaduc]] à arceaux qui dessert l'actuelle [[gare de Nîmes]] est long de {{unité|2|km}}. Sa façade monumentale, l'une des premières et des plus anciennes en France à posséder de telles proportions, est ponctuée de près de 20 [[Arche (architecture)|arche]]s à son rez-de-chaussée et autant de grandes fenêtres à arcades au premier étage ([[1842]]-[[1844|44]]) ; clin d'œil aux arènes romaines…) avec horloge en son centre. Les vastes frontons qui couronnent l'ensemble ne furent ajoutés qu'entre [[1947]] et [[1948]] afin de masquer la nouvelle [[Marquise (architecture)|marquise]] en voile de béton lors de l'électrification de la ligne. Si la gare a la particularité d'être établie au premier étage et la ligne de passer sur un viaduc surplombant la ville, c'est tout simplement parce que les ingénieurs de l'époque ont tenu compte des risques de barrage que constituerait une « voie classique sur remblais » et du barrage que ce dernier constituerait en cas d'[[inondation]] de la ville… De plus, élément esthétique non négligeable, toutes ces arcades ouvertes permettaient, à l'origine, d'apercevoir l'autre côté de la ville (alors la campagne). Mais au fil des décennies, nombre de ces arches furent bouchées pour créer garages et autre ateliers et il aura fallu attendre les [[Inondation de Nîmes du 3 octobre 1988|inondations du 3 octobre 1988]] pour voir rouvrir certaines d'entre elles. L'idéal serait bien entendu la réouverture totale de l'ensemble des arcades afin de diminuer la coupure fort disgracieuse que ce « pont bouché » engendre et dans un but de réunification du centre-ville avec les quartiers souvent oubliés dits de « derrière la gare ».

Notons également l'ensemble formé par les bâtiments de la gare de marchandises : le pavillon néo-classique à colonnes [[Ordre dorique|dorique]]s, donnant sur la route d'Uzès, date de [[1839]] et constituait, avec son frère jumeau hélas disparu en [[1977]] lors d'un élargissement du carrefour, la première gare de Nîmes.

Les anciennes [[Rotonde (ferroviaire)|rotondes]] de garage des locomotives ont hélas été détruites durant la [[Seconde Guerre mondiale]]. Leurs emplacements ont été toutefois en partie rénovés et quelques anciennes colonnes en [[Fonte (métallurgie)|fonte]] subsistent. En revanche, la grande et magnifique halle métallique de ce dépôt existe toujours et abrite une partie du musée du chemin de fer.

==== Architecture de pierre sèche ====
[[Fichier:Capitelle, Route de La Liquière-20090610.jpg|vignette|Plateau de La Liquière, [[Vaunage]], Gard. [[Mazet]] en [[pierre sèche]] à trois corps de bâtiment.]]
La commune de Nîmes, très étendue par sa superficie, possèderait, selon une estimation, plus de 1500 [[capitelle]]s, [[Cabane en pierre sèche|cabanes de pierre sèche]], témoins de l'[[architecture vernaculaire]] rurale locale. Sans oublier les nombreux murs d'enclos et autres [[clapas]], construits en [[pierre sèche]] du {{sp-|XVII|au début du|XX}} : ils forment un ensemble unique et exceptionnel protégé, en théorie, depuis 25 ans par la « Charte de la [[garrigue]] ».

Notons aussi la présence de très nombreux [[mazet]]s, petites constructions rurales à pièce unique, en maçonnerie liée (enduite ou non de mortier) et à couverture de tuiles, qui servaient au {{s-|XIX}} de maisonnettes dominicales aux petites gens propriétaires d'un lopin dans la garrigue.
{{clr}}

=== Patrimoine culturel ===
==== Musées ====
[[Fichier:Musée Archéologique de Nîmes2.JPG|vignette|Le musée archéologique.]]

Le [[Muséum d'histoire naturelle de Nîmes|muséum d’histoire naturelle]] est installé dans l'enceinte du collège des Jésuites ({{s-|XVII}}). Ce musée, aménagé en [[1892]], abrite de très riches collections relevant des domaines des sciences de la nature et des sciences de l’homme. Il possède, notamment, l'herbier de l'érudit nîmois [[Jean-François Séguier]].

Le [[Musée archéologique de Nîmes|musée archéologique]] possède une très riche collection d'antiquités. De [[1896]] à [[2013]], l'institution était installée dans une partie l'ancien collège des Jésuites ({{s-|XVII}}), dont la fameuse chapelle. Le musée présentait alors des collections de l’[[âge du bronze]] à l’[[Gaule romaine|époque gallo-romaine]] des céramiques sigillées, des vaisselles en [[bronze]], des parures, des objets artisanaux, des verreries romaines, des [[Pièce de monnaie|monnaie]]s issues du médailler, des maquettes des monuments antiques remontant au {{S-|XIX}}, des [[Mosaïque romaine|mosaïque]]s et surtout une très importante collection [[Épigraphie|épigraphique]] d’inscriptions latines sur stèles souvent en rapport avec la [[Gladiateur|gladiature]], spécificité nîmoise de l'époque<ref>{{Lien archive |url=http://www.nimes.fr/index.php?id=280 |titre=Le musée archéologique |site=nimes.fr|horodatage archive=20150812132744}}.</ref>. Aujourd'hui, ces collections sont présentées avec une nouvelle muséographie au sein du [[Musée de la Romanité de Nîmes|musée de la Romanité]].

Le [[musée du Vieux Nîmes]] présente la vie, la culture, l'économie et l'artisanat nîmois depuis la fin du Moyen Âge. Il est installé depuis [[1921]] dans l'ancien palais de l'évêché de la fin du {{s-|XVII}}, près de la cathédrale.

[[Fichier:Musée Beaux Arts.JPG|vignette|Le musée des beaux-arts.]]
[[Fichier:Carré d'art.JPG|vignette|Carré d'art.]]
Le [[Musée des beaux-arts de Nîmes|musée des beaux-arts]], construit en [[1907]] sur les plans de l'architecte nîmois [[Maximilien Raphel]], a été réaménagé en [[1986]]-[[1987]] par l’architecte [[Jean-Michel Wilmotte]]. La salle principale s'inscrit autour d'une remarquable mosaïque romaine découverte en [[1883]] ''(Le Mariage d'Admète)''. Le musée abrite, outre de nombreuses peintures françaises, flamandes et hollandaises, des œuvres italiennes des {{s2-|XVI|XVII}}, une collection de peintures françaises des {{s2-|XVIII|XIX}}. On notera la présence d'un exceptionnel [[tondo]] du  {{s-|XV}} en terre cuite émaillée réalisé par l'artiste italien Della Robia. La mosaïque romaine a été découverte à l'occasion de la construction des anciennes halles centrales de type « [[Victor Baltard|Baltard]] » en [[1883]].

Inauguré en mai [[2002]] dans l'ancien bâtiment du Crédit municipal (« Le Mont de Piété »), à proximité des arènes et du récent musée de la romanité, le musée des cultures taurines permet de découvrir une culture qui perdure depuis l’Antiquité autour du culte du [[taureau]]. Il offre un véritable panel de traditions régionales et internationales.

Le musée du chemin de fer présente l'ancien matériel ferroviaire, dont une locomotive. L'exposition est riche en histoire, en documentation, objets divers et modélisme. Les amateurs d'architecture métallique du {{s-|XIX}} seront comblés par la très grande halle, rescapée des bombardements de [[1944]], qui donne accès au musée.

Enfin, le [[Carré d'art]] se trouve face à la Maison Carrée qui se reflète dans sa façade vitrée. Il a été construit à l'emplacement de l'[[Théâtre municipal (Nîmes)|ancien grand théâtre]] ([[1798]]) détruit par les flammes en [[1952]]. Conçu par l'architecte [[Norman Foster (architecte)|Norman Foster]], Carré d'art regroupe la [[bibliothèque municipale classée]], conservant un fonds ancien et proposant tous les services d'une médiathèque moderne, ainsi que le musée d'[[art contemporain]], complété par une audiothèque et une médiathèque. La collection du musée comprend près de 370 œuvres et présente un panorama de la création contemporaine des [[années 1960]] à nos jours<ref>{{Lien web |url=http://www.nimes.fr/index.php?id=285 |titre=Le Carré d'art |site=nimes.fr|consulté le=2 avril 2015}}.</ref>.

La ville possède deux cimetières marquants d'un point de vue patrimonial, le [[cimetière protestant de Nîmes]] et le [[cimetière Saint-Baudile de Nîmes]].

==== Textile ====
Le textile a joué une place importante dans l'histoire et le patrimoine culturel nîmois. Dès le {{s-|XIII}}, on relève des traces d'un artisanat local. Cette industrie a eu son point culminant au {{s-|XVII}}, époque à laquelle Nîmes était la troisième ville la plus importante du royaume de France dans le domaine textile. Les productions comme la soie ou la célèbre toile de Nîmes sont les plus connues.

Au {{s-|XX}}, Nîmes héberge encore quelques usines de chaussures, de lingerie, de pantalons, des bonneteries, etc. La marque [[Cacharel (entreprise)|Cacharel]] fondée en 1958, célèbre pour ses tissus Liberty et ses chemisiers, y avait son usine et ses bureaux jusqu'à la fin des années 1990.

Depuis 2014, la marque [http://www.ateliersdenimes.com Les Ateliers de Nîmes] relance ce passé textile autour d'articles en [[denim]], rendant ainsi hommage à la toile du même nom. Au mois de septembre 2017, la marque a réussi à tisser ses premiers mètres de toile de Nîmes, impulsant ainsi une nouvelle dynamique dans ce domaine.

==== Sociétés savantes, culturelles, religieuses ====
[[Fichier:Mdpnimes.JPG|vignette|La Maison du Protestantisme.]]
L'[[Académie de Nîmes]] est une des plus anciennes sociétés savantes de [[France]]. Officiellement reconnue par [[Louis XIV de France|Louis XIV]], l'Académie royale de Nîmes s'est vu conférer, par lettres patentes d'août [[1682]] « les honneurs, privilèges, facultés, franchises et libertés » dont jouissait depuis [[1635]] l'[[Académie française]]. Fidèle à ses traditions, elle travaille à l'enrichissement du patrimoine culturel, local (Nîmes, Gard), régional (Languedoc-Provence) et national. Sans jamais oublier la devise inscrite au fronton de son [[Hôtel de l'Académie|hôtel]] de la rue Dorée : ''Ne Quid Nimis'' (en [[latin]] : rien de trop).

Centre de rencontres, d’accueil et d’échanges, la Maison du Protestantisme se veut la vitrine nîmoise des [[Réformés]] et de leur histoire, très liée à la cité. Située à deux pas de la Maison Carrée et du Carré d'art, elle a vocation à recevoir les visiteurs en organisant des circuits touristiques protestants. Quelques vitrines donnent un aperçu des collections du patrimoine réformé, qui manquent d’un espace permanent d’exposition au musée du Vieux Nîmes. La Maison du Protestantisme (qui n’est pas un temple) est selon ses responsables, une « expérience de médiation entre une confession religieuse et son environnement urbain ». À l’échelle du département, elle met en place des itinéraires « sur les traces des [[huguenot]]s, des Cévennes à la Méditerranée ».

==== Bibliothèques et médiathèques ====
La ville dispose de plusieurs [[bibliothèque]]s, la principale étant la [[médiathèque]] municipale de [[Carré d'art]]. Les annexes constituent un réseau à travers la ville avec les médiathèques de [[Marc Bernard|Marc-Bernard]], [[Jean Paulhan|Jean-Paulhan]], et Serre Cavalier.

==== Galeries et salles d'expositions ====
Ville d'art, Nîmes possède plusieurs galeries susceptibles d'accueillir [[Œuvre d'art|œuvre]]s et [[Exposition artistique|exposition]]s. Les galeries d'art majeures sont la chapelle des Jésuites<ref>{{Lien archive|url=http://www.nimes.fr/index.php?id=917|titre=La chapelle des Jésuites|site=nimes.fr|horodatage archive=20151001031042}}.</ref>, la galerie [[Jules Salles-Wagner|Jules-Salles]], la galerie des arènes, la galerie 4 ou encore la galerie Anne-Paulin.

==== Théâtres et salles de spectacles ====
Le principal [[Théâtre (édifice)|théâtre]] nîmois est le théâtre [[Bernadette Lafont|Bernadette-Lafont]], ou théâtre de Nîmes. D'autres établissements proposent une programmation assez riche, comme le théâtre ATP, l'Odéon, le théâtre [[Christian Liger|Christian-Liger]], le théâtre Beau Parleur, le théâtre Télémac, le théâtre du Périscope ou encore la Comédia 7, qui est une salle de spectacle.

Nîmes possède également une scène de [[musiques actuelles]] (SMAC) avec la salle [[Paloma (salle de spectacle)|Paloma]], inaugurée le {{date|7|septembre|2012}} à Courbessac.

==== Cinémas ====
Le principal [[cinéma]] nîmois est le multiplexe du groupe [[Kinepolis Group|Kinepolis]], situé en périphérie. CGR possède un cinéma multiplexe de 10 salles, depuis [[2016]] dans le nouveau quartier du Triangle de la gare. Nîmes dispose également d'un cinéma d'[[art et essai (salle de cinéma)|art et essai]], [[Le Sémaphore (cinéma)|Le Sémaphore]], avec ses 6 salles.

=== Gastronomie ===
Certains produits locaux nîmois possèdent une [[appellation d'origine contrôlée]] « de Nîmes ». De plus, la plupart des spécialités du département du [[Gard]] sont fabriquées et/ou vendues à Nîmes.

La [[Brandade de morue|brandade]] de Nîmes est un plat typiquement nîmois. En effet, depuis le Moyen Âge, la morue était échangée contre le sel de [[Camargue]], d'où sa présence en abondance. La recette de la [[brandade de morue]] est signalée dès [[1786]]. Ce mets a acquis son titre de noblesse en [[1830]] grâce au célèbre cuisinier [[Charles Durand (cuisinier)|Charles Durand]]. La brandade de Nîmes est faite de morue dessalée que l'on monte avec de l'[[huile d'olive]] et un peu de lait. Servie de préférence chaude, la brandade se mange également en feuilleté ou tout simplement mélangée à la purée de pommes de terre<ref>{{Lien web|titre=Brandade de Nîmes, toute une histoire|url=http://www.leshallesdenimes.com/nouvelles.php?Id=32|site=leshallesdenimes.com|consulté le=2019-02-22}}.</ref>.

Le vignoble des [[Costières-de-nîmes]] s'étend au sud de la ville sur {{formatnum:12000}} hectares. Celui des [[Coteaux-du-languedoc]] s’étend plus à l’ouest de la ville. Rouge, rosé ou blanc, la qualité de ces vins AOC n'a cessé de s'améliorer ces vingt dernières années, permettant à certains costières-de-nîmes et coteaux-du-languedoc de figurer parmi les meilleurs vins français. Les vins de Nîmes, plus particulièrement de [[Langlade (Gard)|Langlade]] (village en bordure ouest de Nîmes, dans la vallée de la [[Vaunage]]), sont loués par des chants provençaux (le langlade fut un vin fort apprécié par [[Louis XIV de France|Louis XIV]])<ref>{{Lien web|langue=fr-FR|titre=Costières de Nîmes AOC (Rhône) - Dico du vin, le dictionnaire du vin|url=https://dico-du-vin.com/costieres-de-nimes-aocaop-costieres-de-nimes-rhone/|site=dico-du-vin.com|consulté le=2019-02-22}}.</ref>.

[[Fichier:Olive-tree-fruit-august-0.jpg|vignette|Olives de Nîmes.]]
L'[[olive de Nîmes AOC]] est une [[picholine]]. Sa chair abondante, ferme et douce se croque verte. Son [[Huile d'olive de Nîmes|huile]] (également AOC) au goût très fruité provient de fruits mûrs récoltés en décembre et janvier<ref>{{Lien web|titre=L'huile d'olive et les olives de Nîmes AOP|url=https://agriculture.gouv.fr/lhuile-dolive-et-les-olives-de-nimes-aop|site=agriculture.gouv.fr|consulté le=2023-10-08}}.</ref>.

La [[tapenade]] est une pâte d'olives noires ou vertes que l'on pile avec de câpres (en occitan "tapènas"),des [[anchois]], des herbes de [[Provence]] et de l'huile d'olive. On la déguste froide, tartinée sur du pain grillé.

Le Crocus de Nîmes est un croque-monsieur composé uniquement d’aliments que consommaient les Gallo-romains<ref>Le Crocus de Nîmes a été conçu par Gilles Deschamps. Il a alors été servi par Jérôme Nutile au restaurant Le Castellas. À Nîmes, il est proposé au restaurant Le Printemps.</ref>.

[[Fichier:Barquettes 250g de Gariguette litées.jpg|vignette|Gariguettes.]]
La [[fraise de Nîmes]] est généralement disponible dès le 15 mars. Elle est la première fraise printanière de [[France]]. De forme allongée et élégante, les deux variétés « gariguette » (qui n'est pas strictement une spécialité nîmoise) et « ciflorette » sont précoces, cultivées en pleine terre et particulièrement parfumées.

L'[[Agneau (viande)|agneau]] de Nîmes est élevé sous la mère. Son âge ne doit pas dépasser trois mois. Ainsi sa viande très blanche reste particulièrement goûteuse et appréciée des gourmets.

La ''[[Sarsuela|zarzuela]]'' est une spécialité espagnole adaptée à Nîmes. Il s'agit d'une sorte de ragoût espagnol importé par les immigrants ibériques venus s’installer en masse dans la ville, fuyant le [[Espagne franquiste|franquisme]] ou la misère. La communauté espagnole est importante à Nîmes et a amené avec elle de nombreuses traditions et coutumes, adoptées et adaptées par une ville que les traditions taurines rapprochent de ce qui vient de la péninsule<ref>{{Lien web|langue=fr|nom1=alaincochard|titre=Une brève histoire de la Zarzuela - I. FLORAISON BAROQUE|url=http://www.concertclassic.com/article/une-breve-histoire-de-la-zarzuela-i-floraison-baroque|site=Concertclassic|date=2014-01-31|consulté le=2019-02-22}}.</ref>.

Le [[petit pâté nîmois]] est présenté dans une petite boîte ronde qui cache sous son couvercle un pâté réputé. On le trouve aux halles de Nîmes, dans quelques charcuteries et pâtisseries et on le déguste chaud<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=La "sucess story" du petit pâté nimois|url=https://www.francebleu.fr/infos/economie-social/la-sucess-story-du-petit-pate-nimois-1513345184|site=France Bleu|date=2017-12-17|consulté le=2019-02-22}}.</ref>.

Les [[dragée]]s Amande de la maison BEZ ont accompagné plusieurs générations de gardois. Cette maison a ouvert sa première boutique en [[1860]] au 16 ''bis'', rue Nationale. Elle y a demeuré jusqu'en [[2008]], date de son déménagement temporaire au centre commercial des 7 Collines.

La recette du [[croquant]] Villaret est tenue secrète par la famille Villaret et ses successeurs ; elle n'a pas changé depuis [[1775]]. C'est un [[biscuit]] mince et doré fait à base de farine, de sucre, d’eau, de [[fleur d'oranger|fleur d’oranger]], d’extrait de citron et d'éclats d'amandes. Il est particulièrement dur.

L'[[Oreillette (cuisine)|oreillette]] est un beignet languedocien, qui demeure une fabrication très artisanale. Sa forme évoque pour certains le pavillon d’une [[oreille]]. Ce beignet est traditionnellement préparé dans les familles et consommé pendant toute la période du [[carnaval]].

La [[Minerve (pâtisserie)|minerve]] n'est pas une spécialité strictement nîmoise, mais plutôt du [[Gard]] et de l'[[Hérault (département)|Hérault]]. C'est une pâtisserie qui serait née à l’occasion de l’[[Épiphanie]]. Les gâteaux des rois invendus par les boulangers auraient été découpés en tranches et recouverts d’une « croûte » sucrée ([[meringue]] aromatisée à la fleur d'oranger), donnant ainsi la minerve.

La [[fougasse]] d'[[Aigues-Mortes]], ou de [[Saint-Gilles (Gard)|Saint-Gilles]], est une brioche glacée au sucre et levée à la fleur d'oranger. La recette reste secrète car cette fougasse est unique dans la région. De nombreuses boulangeries en préparent dans le Gard<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Gard : histoire et secret de fabrication de la fougasse d’Aigues-Mortes|url=https://www.midilibre.fr/2017/08/11/gard-histoire-et-secret-de-fabrication-de-la-fougasse-d-aigues-mortes,1546937.php|site=midilibre.fr|consulté le=2019-02-22}}.</ref>.

La [[Rouille (cuisine)|rouille]] d'Aigues-Mortes, provenant de la même cité gardoise et préparée avec du [[poulpe]], de la pomme de terre et de l'[[aïoli]]. On la retrouve également dans les restaurants nîmois.

En Camargue, la viande de taureau, viande corsée, se déguste en « [[gardianne]] », c’est-à-dire, marinée dans du vin. Elle peut également se déguster en grillade, notamment lors de [[ferrade]]s et fêtes champêtres camarguaises.

Le Gard est également un important producteur d'[[asperge]]s « blanches » ou « vertes ». L'asperge des sables, quant à elle, est produite en Petite Camargue, dans la vallée du Rhône et dans la plaine de Beaucaire<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Camargue : les asperges sortent du sable en retard|url=https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/metiers/agriculture/camargue-les-asperges-sortent-du-sable-en-retard_2691232.html|site=Franceinfo|date=2018-04-05|consulté le=2019-02-22}}.</ref>.

=== Nîmes dans la culture populaire ===
==== Nîmes au cinéma ====
La ville de Nîmes est une ville riche en patrimoine cinématographique. Pour la beauté de ses décors naturels et son climat chaud et ensoleillé pratiquement toute l'année, Nîmes a attiré et attire encore de nombreux réalisateurs et acteurs tels que [[François Truffaut]], [[Agnès Varda]], [[Claude Chabrol]], [[Claude Lelouch]], [[Patrice Leconte]], [[Gérard Depardieu]], [[Thierry Lhermitte]], [[Bernadette Lafont]] ou encore [[Philippe Noiret]]. Le ''Dictionnaire du cinéma dans le Gard'' de [[Bernard Bastide]] et [[Jacques-Olivier Durand]] (Presses du Languedoc, 1999) évoque les rapports de la ville au cinéma : histoire des tournages, des salles, des festivals, personnalités cinématographiques originaires de Nîmes.

Prochainement est prévue l'ouverture d'un ''Bureau national du cinéma'' ainsi que de ''Studios de cinéma'' (les {{3e}} en France, après [[Saint-Denis (Seine-Saint-Denis)|Saint-Denis]] et les [[Studios de la Victorine]] à [[Nice]]), afin d'augmenter et de faciliter les tournages.

Quelques films principalement tournés à Nîmes :
* ''[[Les Mistons]]'' de [[François Truffaut]], ''(1957)'', avec [[Bernadette Lafont]].
* ''[[Le Jour de gloire]]'', de [[Jacques Besnard]], ''(1976)'', avec [[Jean Lefebvre]], [[Pierre Tornade]], [[Darry Cowl]], [[Robert Rollis]], [[Pierre Doris]], [[Corinne Lahaye]], [[Jacques Marin]], [[Chantal Nobel]], [[Hans Verner]], Frantz Wolf, Tony Rödel, [[Jean Rougerie]].
* ''[[Sans toit ni loi]]'' d'[[Agnès Varda]] ''(1985)'', avec [[Sandrine Bonnaire]], [[Stéphane Freiss]], [[Yolande Moreau]], [[Macha Méril]].
* ''[[Les Fugitifs (film, 1986)|Les fugitifs]]'' de [[Francis Veber]] ''(1986)'', avec [[Gérard Depardieu]], [[Pierre Richard]], [[Michel Blanc]] et [[Jean Carmet]].
* ''[[De sable et de sang]]'' de [[Jeanne Labrune]], ''(1987)'', avec [[Sami Frey]], [[Maria Casarès]] et [[Clémentine Célarié]].
* ''[[L'Homme qui voulait savoir]]'' de [[George Sluizer]] ''(1989)'', avec [[Bernard-Pierre Donnadieu]].
* ''[[Vincent et Théo]]'' de [[Robert Altman]] ''(1991)'', avec [[Tim Roth]], [[Jean-François Perrier]]
* ''[[La Belle Histoire|La Belle histoire]]'' de [[Claude Lelouch]] ''(1992)'', avec [[Gérard Lanvin]], [[Béatrice Dalle]], [[Vincent Lindon]], [[Anémone (actrice)|Anémone]], [[Marie-Sophie L.]].
* ''[[Tango (film, 1993)|Tango]]'' de [[Patrice Leconte]] ''(1993)'', avec [[Philippe Noiret]], [[Richard Bohringer]], [[Thierry Lhermitte]], [[Carole Bouquet]], [[Jean Rochefort]], [[Michèle Laroque]] et [[Miou-Miou]].
* ''[[Roulez jeunesse !]]'' de [[Jacques Fansten]] ''(1993)'', avec [[Jean Carmet]].
* ''[[Pourvu que ça dure]]'' de Michel Thibaud, ''(1996)'', avec [[Gérard Darmon]] et [[Emmanuelle Seigner]].
* ''[[Bienvenue au gîte]]'' de [[Claude Duty]] ''(2003)'', avec [[Marina Foïs]], [[Annie Grégorio]], [[Julie Depardieu]], [[Philippe Harel]] et [[Léa Drucker]].
* ''[[Bellamy (film)|Bellamy]]'', de [[Claude Chabrol]], ''(2009)'', avec [[Gérard Depardieu]], [[Clovis Cornillac]] et [[Marie Bunel]].
* ''[[Partir (film, 2009, Corsini)|Partir]]'', de [[Catherine Corsini]], ''(2009)'', avec [[Kristin Scott Thomas]], [[Sergi López]] et [[Yvan Attal]].
* ''[[Les Meilleurs Amis du monde]]'' de [[Julien Rambaldi]] ''(2010)'', avec [[Marc Lavoine]], [[Léa Drucker]], [[Pierre-François Martin-Laval]] et [[Maxime Godart]].
* ''[[Le Bruit des glaçons]]'' de [[Bertrand Blier]] ''(2010)'', avec [[Jean Dujardin]], [[Albert Dupontel]] et [[Audrey Dana]].
* ''[[Omar m'a tuer (film)|Omar m'a tuer]]'' de [[Roschdy Zem]] ''(2010)'' avec [[Sami Bouajila]] et [[Denis Podalydès]].
* ''[[Chez Gino]]'' de [[Samuel Benchetrit]] ''(2010)'', avec [[José Garcia]], [[Anna Mouglalis]] et [[Sergi López]].
* ''[[Un balcon sur la mer]]'' de [[Nicole Garcia]] ''(2010)'', avec [[Jean Dujardin]], [[Marie-Josée Croze]] et [[Michel Aumont]].
* ''Palais des Glaces'' de Cyril Rigon ''(2011)'', avec [[Gérard Depardieu]].
* ''[[J'ai peur d'oublier]]'' d'[[Élisabeth Rappeneau]] ''(2011)'', avec [[Clémentine Célarié]] et [[Daniel Russo]].
* ''A Long Way from Home'' de Virginia Gilbert ''(2012)'', avec [[James Fox (acteur)|James Fox]], [[Brenda Fricker]] et [[Natalie Dormer]].
* ''Rupture des sentiments croisés'' de Thibault Loucheux ''(2012)'', [[court-métrage]].
* ''[[Un beau dimanche]] ''de [[Nicole Garcia]] ''(2012)'', avec [[Louise Bourgoin]].

=== Personnalités liées à la commune ===
{{Catégorie détaillée|Naissance à Nîmes}}
{{Article détaillé|Liste de personnalités liées à Nîmes}}

=== Garnison ===
Nîmes est l'une des plus grandes villes de [[garnison]] de France et un site clé dans le dispositif de [[Défense (technique de combat)|défense]] français.

Conséquence de la nouvelle organisation territoriale mise en place par le ministère de la Défense, Nîmes devient à compter du {{date|1|janvier|2011}} l'une des 51 [[Base de Défense|bases de défense]] de métropole. Cette base regroupe en fait les diverses unités déjà stationnées : l’état-major de la [[6e brigade légère blindée|{{6e|brigade}} légère blindée]] (200 personnes), le [[2e régiment étranger d'infanterie|{{2e|régiment}} étranger d'infanterie]] (plus de {{formatnum:1200}}), le [[4e régiment du matériel|{{4e|régiment}} du matériel]] (plus de 300), le [[503e régiment du train|{{503e|régiment}} du train]] (1000), auxquelles s'ajoutent le centre de formation initiale des militaires (300) ainsi que le groupement de soutien de la base de défense (350).

Créé en [[1841]], le [[2e régiment étranger d'infanterie|{{2e|régiment}} étranger d'infanterie]] est le plus ancien des régiments d'infanterie de la [[Légion étrangère]]. Son histoire est glorieuse tout au long des {{s2-|XIX|XX}}. Le régiment se distingue particulièrement lors du combat d'[[Bataille d'El-Moungar|El-Moungar]], au Maroc, le {{date|2|septembre|1903}}. Cette date symbolique est devenue fête de tradition du régiment. À l'image des autres régiments étrangers, le {{2e}} REI a été engagé lors des combats d’[[Guerre d'Indochine|Indochine]]. Son premier bataillon s'est illustré notamment lors de la bataille de [[Bataille de Diên Biên Phu|Diên Biên Phu]]. Par la suite il sera engagé dans les très durs combats de la [[guerre d’Algérie]]. Aujourd'hui stationné à la caserne [[Marie Louis Henry de Granet-Lacroix de Chabrières|Colonel-de-Chabrières]], le {{2e}} REI est l'un des deux régiments d'infanterie de la {{6e}} BLB. Avec ses {{nombre|1320|hommes}}, le {{2e}} REI a la particularité d'être le plus gros régiment de l'infanterie française.

=== Héraldique ===
{| class="wikitable centre"
|-
| Colspan="4" style="text-align:center;"|'''Les armes successives de la ville de Nîmes'''
|-
|style="text-align:center;"|'''Au Moyen Âge'''
|style="text-align:center;"|'''En 1516'''
|style="text-align:center;"|'''Depuis 1535'''
|rowspan="2" valign="top" style="text-align:justify;"|<center>'''Les armes de la ville de Nîmes au Moyen Âge'''</center>Vers le {{s-|XIII}}, le blason de Nîmes était, dit-on, de gueules plein, armes qui appartenaient alors à la maison des [[Liste des vicomtes de Narbonne|vicomtes de Narbonne]].<br><center>'''Les armes de la ville de Nîmes en 1516'''</center>Au {{s-|XVI}}, les consuls de cette vieille cité voulurent orner ce champ de gueules vide d'emblème qui composait le blason du Moyen Âge en y plaçant un « [[Taureau]] d'Or passant », pour rappeler sans doute l'attachement de la ville à la culture taurine. Ce souhait fut exaucé par [[François Ier de France|François {{Ier}}]] en avril [[1516]].<br><center>'''Les armes actuelles de la ville de Nîmes'''</center> La découverte en [[1517]] de la médaille portant au revers un [[crocodile]] attaché à une [[Feuille de palmier|palme]] motiva une nouvelle requête des consuls auprès de [[François Ier de France|François {{Ier}}]]. En [[1535]] le roi concéda ces nouvelles armoiries à la ville de Nîmes. Elles se blasonnent ainsi : <br> « De gueules au palmier de sinople posé sur une terrasse du même. Au crocodile passant et contourné, aussi de sinople, attaché avec une chaîne d'or au tronc du palmier. À la couronne florale d'or, liée d'un ruban du même, accrochée à une palme, en chef de l'écu à dextre. À l'inscription d'or en lettres latines ''COL'' à la dextre du tronc et ''NEM'' à senestre. »
|-
|[[Fichier:Blason ville fr Nîmes (Gard) Moyen-Age.svg|80px|<br>« Un simple champ de gueules »]]
|[[Fichier:Blason ville fr Nîmes (Gard) 1516.svg|80px|<br>« De gueules, à un taureau d'or passant à dextre »]]
|[[Fichier:Blason ville fr Nîmes (Gard).svg|80px|alt=Blason de Nîmes.]]
|}

L'emblème de la ville d'aujourd'hui s'inspire de l'iconographie de l'[[As de Nîmes|as]], monnaie frappée à Nîmes dans les débuts de notre ère, au revers de laquelle figure un crocodile enchaîné à un palmier qui symbolise la soumission de l'[[Égypte]] à [[Rome antique|Rome]] et où sont frappés les mots : ''COL NEM''. Ces mots ayant la signification de ''colonia Nemausus'', ou ''Nemausa'', ou ''Nemausensis'', en français ''colonie de Nîmes''. Pendant le Moyen Âge, la ville dut perdre entièrement le souvenir de ce symbole, car le sceau de la ville, scellant un acte de [[1226]] qui était propre à la communauté de Nîmes représentait les quatre consuls de la ville, debout en habits civils<ref group="Note">Actuellement ce sceau fait partie des ornements vestimentaires du « Docte Collège des Consuls de Nîmes »</ref>.

Ainsi le [[Logotype|logo]] actuel de la ville, conçu en [[1985]] par [[Philippe Starck]], garde-t-il la symbolique romaine tout en modernisant le trait de manière plus lisible.

<gallery mode="packed">
Emblemedenimes.JPG|<center>Le logo actuel de Nîmes.</center>
</gallery>

== Notes et références ==
=== Notes ===
{{Références|groupe=Note}}

=== Cartes ===
{{Références|groupe=Carte}}

=== Références ===
;Site de l'Insee
{{Références|group="I"}}

;Autres références
{{Références nombreuses|taille=25}}

== Voir aussi ==
{{Autres projets|commons=Category:Nîmes|commons titre=Nîmes|wiktionary= Nîmes|wikivoyage= Nîmes}}

=== Bibliographie ===
* Guy Dugas, ''Pour l'amour de Nîmes'', Paris Magellan et Cie, 2024, 80 p. {{ISBN|9-782350-747361}}
* {{Chapitre | libellé=Fournier 1891|auteur=[[Marcel Fournier (juriste)|Marcel Fournier]] | titre ouvrage= Statuts et privilèges des universités françaises|sous-titre ouvrage=Depuis leur fondation jusqu'en 1789 | tome=2, Première partie :''Moyen Âge'' | titre chapitre=Studium de Nîmes | sous-titre chapitre= {{s-|XIV}} | éditeur=L. Larose et Forcel éditeurs | lieu= Paris | année=1891 |passage=747-754 | lire en ligne=https://archive.org/details/statutsetprivile02four/page/746/mode/2up }}
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Josiane Pagnon, Marc Kérignard (photogr.)|titre=Nîmes en joie, églises en soie|lieu=Lyon|éditeur=Inventaire général du patrimoine, Région Languedoc-Roussillon|année=2012|pages totales=124|isbn=978-2-36219-059-9}}
* {{Ouvrage |langue=fr |prénom1=Roland |nom1=Andreani (collectif) |titre=Nouvelle histoire de Nîmes |lieu=Toulouse |éditeur=[[Éditions Privat|Privat]] |année=2005 |pages totales=319 |isbn=2-7089-8340-7}}
* {{Ouvrage |langue=fr |prénom1=Grégory|nom1=Viguié |titre=Poilus nîmois, l'accent du sacrifice |lieu=Nîmes |éditeur=[[Éditions la Fenestrelle]] |année=2018 |date=11 novembre 2018|pages totales=506 |isbn=978-2-37871-027-9}}
* {{Ouvrage |langue=fr |prénom1=Dominique |nom1=Darde |titre=Nîmes antique |lieu=Paris |éditeur=[[Centre des monuments nationaux]] |année=2005 |pages totales=128 |isbn=2-85822-797-7}}
* {{Ouvrage |langue=fr |prénom1=Dominique |nom1=Balaÿ |titre=Il était une fois… Nîmes |éditeur=Falaises |année=2005 }}
* {{Ouvrage |langue=fr |prénom1=Dominique |nom1=Garcia |lien auteur1=Dominique Garcia |titre=La Celtique méditerranéenne |sous-titre=habitats et sociétés en Languedoc et en Provence {{-sp-|VIII|-|II|s}} |lieu=Paris |éditeur=Errance |année=2004 |pages totales=206 |isbn=978-2-87772-286-5}}
* {{Ouvrage |langue=fr |nom1=Collectif |titre=Nîmes, pays gardois |éditeur=Déclic |année=2002 }}
* {{Ouvrage |langue=fr |prénom1=Pierre |nom1=Mazier |prénom2=Jean-Paul |nom2=Pignède |titre=Nîmes et le rail, de la « bricole » au TGV |éditeur=Cabri |année=2001 }}
* {{Ouvrage |langue=fr |prénom1=Catherine |nom1=Bernié-Boissard |lien auteur1=Catherine Bernié-Boissard |titre=Nîmes, le choc de la modernité |éditeur=[[Éditions L'Harmattan|L’Harmattan]] |année=2000 }}
* {{Ouvrage |langue=fr |prénom1=Pierre |nom1=Varène |titre=L’enceinte gallo-romaine de Nîmes |sous-titre=les murs et les tours |éditeur=[[CNRS Éditions]] |année=1999 }}
* {{Ouvrage |langue=fr |prénom1=René |nom1=Domergue |lien auteur1=René Domergue (sociologue) |titre=La rumeur de Nîmes, dix ans après l’inondation |éditeur=[[Édisud|Edisud]] |année=1998 }}
* {{Ouvrage |langue=fr |prénom1=Michel |nom1=Py |lien auteur1=Michel Py |titre=Recherches sur Nîmes préromaine |sous-titre=habitats et sépultures |éditeur=[[CNRS Éditions]] |année=1998 }}
* {{Ouvrage |langue=fr |prénom1=Anne-Marie |nom1=Duport |lien auteur1=Anne-Marie Duport |titre=Journées révolutionnaires à Nîmes |éditeur=Chambon |année=1998 }}
*Raoul Arnaud, ''Sous la rafale (La Terreur à Nîmes)'', Etudes d'Histoire révolutionnaire, Perrin, 391 p., 1913.
* {{Ouvrage |langue=fr |prénom1=Josef |nom1=Smets |titre=Quatre voyageurs allemands à Nîmes {{sp-|XVII|-|XIX|s}}, {{t.|110}}, {{numéro|221}} |éditeur=Annales du Midi |année=janvier-mars 1998 }}
* {{Ouvrage |langue=fr |prénom1=Jean-Luc |nom1=Fiches |titre=Nîmes |éditeur=Académie des belles lettres |année=1997 }}
* {{Ouvrage |langue=fr |prénom1=André |nom1=Fraigneau |lien auteur1=André Fraigneau |titre=L’Arène de Nîmes |lieu=Monaco/Paris |éditeur=Rocher |année=1997 |pages totales=41 |isbn=2-268-02563-2}}
* {{Ouvrage |langue=fr |prénom1=Aimat |nom1=Serre |lien auteur1=Aimé Serre |titre=Les rues de Nîmes |sous-titre=du Moyen Âge à nos jours |lieu=Montpellier |éditeur=Espace Sud |année=1989 |isbn=978-2-906334-05-2}}
* {{Ouvrage |langue=fr |prénom1=Christian |nom1=Liger |lien auteur1=Christian Liger |prénom2=Claudette |nom2=Déom |titre=Le guide de Nîmes |éditeur=La Manufacture |année=1989 }}
* {{Ouvrage |langue=fr |prénom1=Christian |nom1=Liger |titre=Nîmes sans visa |sous-titre=portrait d'une ville |lieu=Paris |éditeur=[[Ramsay (maison d'édition)|Ramsay]] |année=1987 |pages totales=377 |isbn=2-85956-598-1}}
* {{Ouvrage |langue=fr |prénom1=Fernand |nom1=Benoît |titre=Nîmes, Arles et la Camargue |éditeur=Alpina |année=1946 }} 
* {{Ouvrage |langue=fr   |prénom1=Gérard  |nom1=Joyon  |titre=L'Appel de la Garrigue |année=1989|pages totales=128 |auteur1=Gérard Joyon|passage=de 5 à 13   et  106|lieu=NÎMES|éditeur=Chez l'auteur|date=Décembre  1989|isbn=2 -950-4214-0-7}}
* {{Ouvrage |langue=fr |prénom1=Jean |nom1=Vieilleville |lien auteur1=David Gomès |titre=Nîmes, vingt siècles d’histoire |éditeur=Maison Carrée |année=1941 |pages totales=405 }}
* A. Bon, La fontaine de Nîmes, dans ''Revue des Études Anciennes'', 1940, tome 42, {{n°|1-4}}, {{p.|580-592}} [https://www.persee.fr/doc/rea_0035-2004_1940_num_42_1_3144 (''lire en ligne'')]
* {{Ouvrage |langue=fr |prénom1=Jules |nom1=Igolen |titre=Nîmes, son histoire, ses monuments |éditeur=Louis Salle |année=1939 }}
* {{Ouvrage |langue=fr |prénom1=Charles |nom1=Terrin |titre=Frédéric Mistral et l'Académie de Nîmes |lieu=Paris |éditeur=[[Mercure de France]], {{n°|774}} |année=1930 }},
* {{Ouvrage |langue=fr |prénom1=Michel |nom1=Jouve |titre=Le palais de justice de Nîmes |éditeur=Mémoires de l'Académie de Nîmes |année=1901 |lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k486359f/f86.item.r=grangent.zoom}}
* {{Ouvrage |langue=fr |prénom1=Adolphe |nom1=Joanne |titre=Nîmes et Aigues-Mortes.. |lieu=Paris |éditeur=[[Hachette Livre|Hachette]] |année=1897 |pages totales=90 |lire en ligne=http://1886.u-bordeaux-montaigne.fr/items/show/9096 |consulté le=12 juin 2014}}
* {{Ouvrage |langue=fr |prénom1=Edgard |nom1=de Balincourt |titre=L'ancienne ville des arènes |éditeur=Revue du Midi |année=1896 |lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k369800/f12.image}}
* {{Ouvrage |langue=fr |prénom1=Léon |nom1=Ménard |lien auteur1=Léon Ménard |titre=Histoire civile, ecclésiastique et littéraire de la ville de Nismes |lieu=Paris |éditeur=Hugues-Daniel Chaubert |année=1744-1758 |lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k58468064/f10.image}}
* {{Ouvrage |langue=fr |prénom1=Jean |nom1=Poldo d'Albenas |lien auteur1=Jean Poldo d'Albenas |titre=Discours historial de l’antique et illustre cité de Nismes |lieu=Lyon |éditeur=Guillaume Roville |année=1559-1560 |lire en ligne=http://bibliotheque-numerique.nimes.fr/fre/ref/104585/B301896101_061366/}}

=== Articles connexes ===<!--Liens vers des pages de l'encyclopédie fr.wikipedia-->
* [[Liste des communes du Gard]]
* [[Ligne nouvelle Montpellier - Perpignan]]

=== Liens externes ===
* {{Site officiel}}
* {{Autorité}}
* {{Dictionnaires}}
* {{Bases}}
* [http://www.ot-nimes.fr/ Site de l'office de tourisme]
* [http://www.nimes-metropole.fr/ Site de la communauté d'agglomération]

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