Najat Anwar

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Najat Anwar
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Najat Anwar en 2014.
Nom de naissance Najia El Boukari Dlimi
Naissance (57 ans)
Sidi Kacem, Maroc
Nationalité Marocaine
Pays de résidence Maroc
Diplôme
Licence en droit islamique
Profession
Présidente associatif
Activité principale
Lutte contre la pédocriminalité
Autres activités
Lutte contre toutes maltraitances infantiles

Najat Anwar (aussi écrit Anouar), née Najia El Boukari Dlimi le à Sidi Kacem au Maroc, est une militante associative marocaine.

Biographie[modifier | modifier le code]

Famille et scolarité[modifier | modifier le code]

Najia El Boukari Dlimi est née à Sidi Kacem (Maroc). Issue d'une fratrie de sept enfants, elle est la quatrième ; elle a deux frères et quatre sœurs. Dès sa naissance, sa famille la surnomme Najat, terme deviendra naturellement son prénom d'usage. Elle perd son père à l'âge de huit ans.

Najat Anwar étudie à l'école primaire Rouqaya Bentrassoul de Sidi Kacem, au collège Mehdi Bnou Toumert et au lycée Mansour Dahbi. Elle décroche un baccalauréat Littéraire section anglaise à Sidi Kacem et une licence en droit islamique à l'université de Fès.

Débuts professionnels[modifier | modifier le code]

Entreprenante et indépendante, elle ouvre à l’âge de 25 ans une entreprise d'articles de mode. Cette aventure durera trois ans, avant de se lancer dans le négoce immobilier[1].

Engagement associatif[modifier | modifier le code]

C'est en 2003, à la suite du viol du petit garçon de trois ans d'une de ses amies par le gardien de sa crèche, que Najat Anwar, bouleversée par cet acte de pédophilie, prend conscience de l'ampleur de ce fléau et décide de créer, quelques mois plus tard, l'organisation Touche pas à mon enfant[2],[3]. Lors de l'instruction, il s’avéra que le pédophile avait agi impunément durant plus de 18 ans. Il fut condamné à une peine légère[4].

Najat Anwar a été la première personnalité publique marocaine à briser la loi du silence et à oser parler de pédophilie et de tourisme sexuel infantile au Maroc[4],[5]. Au bilan : à partir de 2006, une loi qui introduit les termes "tourisme sexuel", pédophilie" et "mariage forcé de mineur", et des condamnations de touristes européens ont commencé[4].

En 2011, lorsque Luc Ferry révèle les pratiques pédophiles d'un ancien ministre français, Najat Anwar porte plainte contre X à Paris et Marrakech[6].

En , le dirigeant de la chaîne hôtelière Mandarin Oriental Patrick Finet est poursuivi pour débauchage et prostitution de mineurs, mais il fuit le pays avant de se présenter à son procès. Lors de ce procès, Najat Anwar demande un mandat d'arrêt international à son encontre[7]. En , Touche pas à mon enfant sort un guide de prise en charge des victimes de la pédophilie[8]. Le même mois, Najat Anwar déclare que les cas de pédophilie se déclarent très souvent lors des heures de diffusion de l'émission télévisée Samhini, diffusée sur 2M, et qui détournerait l'attention des adultes dans les foyers[9].

Distinctions[modifier | modifier le code]

  • Trophée Suzuki Bellara pour son engagement au sein de son ONG Touche pas à mon enfant[10]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Najat Anwar, une femme engagée », sur agadir.madeinmedina.com, (consulté le )
  2. « Najat Anwar », sur bladi.net, (consulté le )
  3. « Najat El Boukari Anwar », sur Maghress, (consulté le )
  4. a b et c « «Personne ne parlait de pédophilie» », Libération,‎ (lire en ligne)
  5. « Maroc : « Jusqu'à récemment, les pédocriminels n’étaient punis que par une amende » », 20 minutes,‎ (lire en ligne)
  6. Ali Amar, « Najat Anwar, en lutte contre les pédophiles au Maroc », sur Slateafrique.fr, (consulté le )
  7. Benjamin Roger, « Najat Anwar : « Maintenant, les autorités traitent de la même manière un pédophile marocain ou étranger » », sur Jeuneafrique.com, (consulté le )
  8. « Lancement du 1er Guide de prise en charge des victimes de la pédophilie », sur Huffpostmaghreb.com,
  9. Qods Chabaa, « « Samhini », la cause de la recrudescence des viols de mineurs au Maroc ? », sur Le360.ma,
  10. « Najat Anwar à l'honneur au Trophée Suzuki Bellara », sur aujourdhui.ma, (consulté le )

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]