Monture azimutale

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Monture azimutale construite d'après les plans issus de la Construction du télescope d'amateur de Jean Texereau
Monture de type Dobson

La monture azimutale est une monture (un dispositif équipant les télescopes leur permettant de les orienter tout en ayant une bonne stabilité) qui se caractérise par sa simplicité conceptuelle, de mise en oeuvre et de pointage.

Elle s'oppose à la monture monture équatoriale plus lourde, plus complexe à réaliser, à mettre en place, confrontée aux opérations de retournement... mais aussi plus adaptée au suivi du mouvement apparent du ciel.


Elle comporte un axe vertical, ou encore axe d'azimut, et un axe horizontal, également appelé axe de hauteur.

Cette disposition permet le pointage intuitif du sujet.

La verticale pouvant n'être qu'approximative, sa mise en place sur un sol à peu près plat se résume à la poser.

Le centre de gravité du télescope peut être placé sur son axe vertical : elle ne nécessite pas l'utilisation de contrepoids, sa réalisation mécanique est relativement simple et légère.

Ces qualités en font la monture de prédilection des télescopes pour débutants, et de l'observation de sujets terrestres fixes.

Les Dobsons sont des télescopes possédant une monture de ce type intégrée à leur structure, mais généralement avec un léger décalage du centre de gravité (compensé par une friction plus importante sur l'axe horizontal, voire de légers contrepoids).

Du fait de leur importantes contraintes mécaniques, c'est également le type de monture utilisée dans les grands télescopes scientifiques construits depuis la fin du XXe siècle.


Dans sa version non motorisée, elle possède cependant un important inconvénient : il faut pouvoir gérer simultanément deux axes pour suivre le mouvement apparent d'un sujet céleste dû à la rotation de la Terre. Aux forts grossissements (typiquement, ceux utilisés pour observer les planètes) cela peut être problématique pour un débutant (le sujet risque de disparaitre du champ de vision, et il faut alors recommencer la procédure de pointage)... ou tout simplement inconfortable. Et cela interdit toute tentative d'astrophotographie recourant à un suivi manuel, ce qui est à la rigueur encore envisageable avec une monture équatoriale.


Dans sa version motorisée, elle possède un inconvénient qui s'en rapproche : contrairement à la monture équatoriale qui ne nécessite qu'un à deux moteurs, elle exige de deux à trois moteurs.

Deux moteurs suffisent en visuel, en astrophotographie planétaire, lunaire ou solaire, voire en ciel profond pour des temps de pose relativement court (typiquement, avec une optique lumineuse sans filtrage). Mais contrairement à une monture équatoriale à un seul moteur, ils doivent obligatoirement être asservis par un système électronique pour coordonner leur action.

Pour l'astrophotographie en ciel profond classique, où l'on a recours à des poses longues pour accumuler plus de lumière provenant des sources faibles observées, souvent filtrées (nébuleuses, constellations), un troisième moteur non pas intégré à la monture mais au niveau de l'imageur est nécessaire. En effet, même lorsque les mouvements sont compensés en hauteur et azimut, le champ observé tourne lentement et accomplit une rotation complète en un jour sidéral. Pour comprendre ce phénomène, il suffit d'imaginer que l'instrument est pointé vers le pôle céleste : aucun mouvement n'est alors nécessaire en hauteur ni en azimut. En revanche, il est clair que le champ visé tourne apparemment autour du pôle céleste. La platine supportant l'instrumentation est être mise en rotation afin de compenser cet effet. Cet accessoire porte parfois le nom de « dérotateur de champ ». Il est parfois possible de contourner ce problème en utilisant un dérotateur informatique qui va compiler plusieurs poses courtes (à ne pas confondre avec les dérotateurs informatiques, qui traite la rotation des planètes sur elles-mêmes). Enfin, on peut imaginer à l'avenir que les dispositifs de stabilisation de certains capteurs soient mis à contribution pour réaliser cette fonction (ils sont déjà parfois utilisés pour le suivi sidéral sur pied fixe).

Voir aussi

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