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Modèle océanique de Canfield

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Carte indiquant la composition des océans

Le modèle océanique de Canfield a été proposé par le géochimiste Donald Canfield pour expliquer la composition de l'océan au Protérozoïque moyen et tardif. Sa théorie a été proposée sous le nom de « Canfield Ocean » et demeure l'une des théories fondamentales de la composition de l'oxygène de l'océan à cette époque.

Présentation

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Dans un article précurseur publié en 1998 dans la revue scientifique Nature[1], Canfield a soutenu que l'océan était anoxique et sulfureux à l'époque dite du « Milliard ennuyeux », et que ces conditions affectaient le dépôt minéral des formations ferrugineuses (formations riches en fer). Avant la parution de ce modèle, on croyait que l'océan s'était oxygéné pendant la Grande Oxygénation. La présence d'oxygène dans les profondeurs de l'océan a rendu impossible la formation de dépôts ferrugineux, ce que l'on retrouve dans les enregistrements de sédiments marins datant de cette période[2]. Inversement, le modèle océanique de Canfield postule que l'eau des grands fonds marins est demeurée anoxique longtemps après la Grande Oxygénation. Ce modèle soutient que les conditions euxiniques dans les grands fonds marins ont permis l'arrêt de dépôts ferrugineux dans les sédiments océaniques[1]. Un milieu euxinique décrit des conditions anoxiques en présence de sulfure d'hydrogène[3]. Les conditions océaniques euxiniques, terme décrivant une circulation hydrologique restreinte qui conduit à des conditions stagnantes ou anaérobiques, comptent parmi les facteurs susceptibles de conduire à des océans sulfurés[1].

Notes et références

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  1. a b et c Canfield, D.E., « A new model for Proterozoic ocean chemistry », Nature, vol. 396, no 6710,‎ , p. 450–453 (DOI 10.1038/24839, Abstract PDF)
  2. Heinrich D. Holland, « The oxygenation of the atmosphere and oceans », Philosophical Transactions of the Royal Society of London. Series B, Biological Sciences, vol. 361, no 1470,‎ , p. 903–915 (ISSN 0962-8436, PMID 16754606, PMCID 1578726, DOI 10.1098/rstb.2006.1838)
  3. Timothy W. Lyons, Ariel D. Anbar, Silke Severmann, Clint Scott et Benjamin C. Gill, « Tracking Euxinia in the Ancient Ocean: A Multiproxy Perspective and Proterozoic Case Study », Annual Review of Earth and Planetary Sciences, vol. 37,‎ , p. 507–53 (DOI 10.1146/annurev.earth.36.031207.124233, lire en ligne, consulté le )

Articles connexes

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