Miaray

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Citrus miaray
Description de cette image, également commentée ci-après
Province de Bukidnon à Mindanao, d'un climat tropical, chaud et humide
Classification
Règne Plantae
Classe Equisetopsida
Sous-classe Magnoliidae
Super-ordre Rosanae
Ordre Sapindales
Famille Rutaceae
Genre Citrus

Espèce

Citrus miaray
Wester, (1917)

Miaray, Citrus miaray est un agrume du Nord de Mindanao, aux Philippines méridionales. Son fruit est légèrement plus gros qu'une lime tropicale, le jus est très acide. Il a une valeur ornementale[1]. Il est peu diffusé et peu étudié.

Dénomination[modifier | modifier le code]

Citrus miaray Wester est décrit par Wester dans Philippines Agricultural Review no 10 (1917) comme une plante cultivée et nommé de son nom local Miarai (Bukidnon). Ce nom est adopté dans toutes les langues, chinois 米阿雷 (mǐ ā léi), japonais ミアライ (mia ra i)[2].

Merrill (1922) sans argument probant le classe en C. aurantifolia Var. Miaray (Wester) comb. nov. «Citrus miaray Wester, est ici ramené à une variété de C. aurantifolia Swingle, c'est probablement un hybride entre C. aurantifolia et quelques autres espèces. Parmi les espèces de Wester, je n'ai vu que des spécimens avec de très jeunes fruits»[3].

Citrus ×aurantium L. var. racemosa (Risso & Poit.) ined[4] décrit par Risso sous le nom de Bigaradier à fruits en grappes[5] est un fruit rond qui ne correspond pas à miaray. Les rares photos disponible de l'exemplaire de Riverside montrent qu'i ne s'agit pas d'un Citrus paradisi Macfad.[6]

R. Cottin et al. (1997) retient Citrus miaray Wester[7].

Histoire[modifier | modifier le code]

Wester le décrit ainsi en 1921 (dans Les plantes comestibles des Iles Carolines): Petit arbre, avec des branches minces et saules et peu d'épines, les jeunes pousses tomenteuses. Les fruits sont produits à l'aisselle des feuilles et sont un peu plus gros qu'un citron vert, généralement un peu aplatis, acides et font une bonne limonade Trouvé uniquement à Bukidnon et Lanao. Un porte-greffe prometteur pour d'autres agrumes[8].

En 1918 International Review of The Science and Practice of Agriculture signale Le Miaray (C. miaray) comme un nouvel agrume des Philippines.

Il est introduit aux États-Unis par Wester depuis Manille en janvier 1930[9]. En 1933 Tanaka le décrit comme une plante sauvage des Philippines[10].

Description[modifier | modifier le code]

Il a été trouvé dans les provinces de Bukidnon, Lanao et Misamis. Il a un aspect salicifolié pleureur (fines branches de saule tombantes) vert foncé. Le fruits ressemble à la lime «en apparence et en saveur»[11]. À l'ouest de Lanao, un miaray d'au moins 7,5 m de haut, a été trouvé dans la jungle à Lapak (province de Sulu) en 1929[12].

Porte-greffe[modifier | modifier le code]

C. miaray est sensible au CTV, mais a été testé comme porte-greffe de citron par W. P. Bitters à Lindcove Field Station (1972) avec des performances médiocres[13].

Polyméthoxyflavones[modifier | modifier le code]

Une série de composés originaux a été isolée du flavedo (2015) : tétraméthoxyflavone, tangérétine, heptaméthoxyflavone, nobilétine, hexaméthoxyflavone, 2 pentaméthylquercétines, triméthoxyflavone, tétraméthoxyflavone, limonène, les auteurs montrent un pouvoir bactéricide[14].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en-US) « Miaray - Arca del Gusto », sur Slow Food Foundation (consulté le )
  2. « Citrus_2 », sur www.plantnames.unimelb.edu.au (consulté le )
  3. LuEsther T. Mertz Library New York Botanical Garden, An enumeration of Philippine flowering plants, Manila, Bureau of Printing, (lire en ligne)
  4. « Citrus miaray Wester GRIN-Global », sur gringlobal.irri.org (consulté le )
  5. Antoine Risso et Alexandre Poiteau, Histoire naturelle des orangers, Herissant Le Doux, (lire en ligne), p 92
  6. (en) « Miaray », sur idtools.org (consulté le ).
  7. https://agritrop.cirad.fr/314812/1/ID314812.pdf
  8. Hernandez Adriano, The Philippine Agricultural Riview Vol-xiv Jan-dec(1921), Bureau Of Printing Manila, (lire en ligne)
  9. https://www.ars-grin.gov/npgs/pi_books/scans/102/pi102_042.pdf
  10. Laboratoire d'agronomie coloniale (Paris) Auteur du texte, « Revue de botanique appliquée et d'agriculture coloniale : bulletin du Laboratoire d'agronomie coloniale / dir. Auguste Chevalier », sur Gallica, (consulté le )
  11. (en) « Miaray sour orange hybrid », sur Givaudan Citrus Variety Collection at UCR (consulté le )
  12. (en) The Philippine Agricultural Review, Bureau of Agriculture, Department of Agriculture and Natural Resources., (lire en ligne)
  13. (an) Willard P. Bitters, CITRUS ROOTSTOCKS: THEIR CHARACTERS AND REACTIONS, Riverside (Ca), Marty Nemeth, Reference Librarian, UC Riverside Science Library,, , 236 p. (lire en ligne), p 114
  14. Ram M. Uckoo, G. K. Jayaprakasha, Amit Vikram et Bhimanagouda S. Patil, « Polymethoxyflavones Isolated from the Peel of Miaray Mandarin (Citrus miaray) Have Biofilm Inhibitory Activity in Vibrio harveyi », Journal of Agricultural and Food Chemistry, vol. 63, no 32,‎ , p. 7180–7189 (ISSN 1520-5118, PMID 26140409, DOI 10.1021/acs.jafc.5b02445, lire en ligne, consulté le )

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Agrumes des Philippines[modifier | modifier le code]