Marchamont Needham

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Marchamont Needham
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Marchamont Nedham, né en 1620 à Burford dans le comté d'Oxford, mort en 1678, est un journaliste anglais.

Il se signala par son talent, mais aussi par sa versatilité : il publia, de 1643 à 1660, un journal le Mercurius, successivement qualifié de Britannicus, Pragmaticus, Politicus. Il passe du presbytérianisme au royalisme, puis au parti indépendant.

Biographie[modifier | modifier le code]

Élevé par son beau-père instituteur et pasteur, il étudie à Oxford puis travaille successivement comme sous-maître à l'école des marchands-tailleurs puis chez un procureur[1].

Il quitta cet emploi pour fonder, au mois d'août 1643, un journal hebdomadaire, Mercurius Britannicus, titre qu'il semble avoir emprunté à celui d'une comédie populaire de Richard Brathwaite. En même temps il se mit à étudier la médecine. Après avoir poursuivi de ses sarcasmes le parti royaliste dans le Mercurius Britannicus, il en devient en 1647 l'ardent défenseur dans le Mercurius Pragmaticus, à la suite d'une brouille avec ses amis républicains, avant de vouer à nouveau sa plume à Oliver Cromwell, en juin 1649, pour couvrir de sa satire Charles Ier d'Angleterre, avec une troisième version de son journal, cette fois appelé Mercurius Politicus'[1]. Lors des difficultés qu'il vit en 1649 en raison de la fin des royalistes, il est caché et protégé par un autre journaliste, Peter Heylin (15991 - 1662). Il publie une série d'éditoriaux entre et avec pour intention expresse d'apprendre à ses concitoyens ce qu'être « installé dans un État de liberté » veut dire[2]. Les éditoriaux de Nedham sont autorisés et supervisés par John Milton[3], qui a été nommé au secrétariat du Conseil d'État nouvellement crée en [4]. Après la suppression de son journal lors de la Restauration anglaise de 1660, il se livra à la médecine et à la chirurgie.

Bien avant Adam Smith, il fut l'un des premiers auteurs à exprimer l'idée qu'une société fondée sur l'intérêt économique plutôt que sur l'honneur était possible[5].

Œuvres[modifier | modifier le code]

Medela medicinæ, 1665.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b "Nouvelle biographie générale depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours" Volume 37, Firmin Didot frères, fils et cie, 1863 [1]
  2. (en) Marchamont Nedham, The Excellency of a Free State, Londres, Richard Baron, , p. XII :

    « Their first care is to [...] be settled in a state of freedom »

  3. (en) Joseph Frank, Cromwell's Press Agent : A critical Biography of Marchamont Nedham, 1620-1678, Lanham, Md., , p. 86
  4. (en) Blair Worden, Milton and Republicanism, Cambridge University Press, , « Milton and Marchamont Nedham », p.156-180
  5. "La formation de la pensée économique", Paul Vidonne, Economica, 1986

Source[modifier | modifier le code]

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