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Manoir de l'Aubinière

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Manoir de l'Aubinière
Présentation
Type
Manoir
Destination initiale
Lieu d'habitat du seigneur
Destination actuelle
Habitation privée
Période
XVème et XVIème
Style
Entre renaissance et "grand siècle"
Construction
1450-1567
Hauteur
6,2 m
Patrimonialité
Aire de mise en valeur de l'architecture et du patrimoine
Localisation
Commune
Thorigné d'Anjou
Région historique
Anjou
Coordonnées
Carte

Le manoir de l'Aubinière[1]est une demeure du Haut-Anjou d'origine seigneuriale. Il se situe au bord de la rivière Mayenne sur le territoire de la commune française de Thorigné d'Anjou dans le département du Maine et Loire, en région Pays de la Loire.

Positionné en face de la Voie verte du chemin de halage de la Mayenne, le manoir de l'Aubinière est intégré à une aire de mise en valeur de l'architecture et du patrimoine.

Localisation

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Le manoir se situe, à l'ouest, en face du Parc départemental de l'Isle Briand, au nord, à proximité du pont[2] à la sortie du Lion d’Angers en direction de Thorigné d'Anjou, à l'est, en bordure de la route du Val de Mayenne et de carrières de sables et, au sud, à "quelques encablures" du Moulin de Varennes. Isolé au bord de la rivière (2,3 km à l'ouest du village), il est aussi bordé, au nord, par le ruisseau de Thorigné.

Le toponyme « Aubinière » pourrait être dérivé du nom propre latin Albinus, qui était assez courant à l'époque romaine et médiévale. Ce nom signifie "blanc" ou "pur" en latin (albus). Le suffixe "-ière" pourrait indiquer un lieu appartenant ou lié à une personne nommée Albinus, comme une ferme[3], un domaine ou une propriété. A Angers et dans ses alentours, plusieurs lieux ou bâtiments ont un lien avec Aubin d'Angers.

Description

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Le manoir est construit selon une orientation est/ouest. Les murs sont en pierre de pays avec des entourages de portes et de fenêtres en pierres de tuffeau. Il en est de même pour les 10 lucarnes qui ornent cette toiture en ardoises.

Vue côté rivière

Les bâtiments principaux se composent d’un logis en deux parties et de dépendances. Ces dernières ont été remaniées au début des années 2000 et sont désormais d'un seul tenant avec une orientation nord/sud. L'ensemble logis et dépendances forme un L avec, au milieu, une cour délimitée, à l'est et au sud, par des murets en pierres et en ardoises ajoutées récemment.

Si le manoir de l'Aubinière a été rénové, il n’a subi que peu de transformations depuis sa construction. Les principaux éléments intérieurs de cette bâtisse sont l’escalier en pierres et en ardoises et trois cheminées en tuffeau de la vallée de la Loire.

En juin 1940, les troupes françaises battues se replient vers la Loire, tandis que les soldats du 4ème Régiment de Dragons portés tentent de ralentir l'avancée allemande près de la Mayenne. Le 19 juin, des combats éclatent, notamment au pont de l'Aubinière, malgré le faible effectif français (150-175 hommes sur un front de 12 km). Mal équipés, ils sont rapidement débordés par les forces allemandes. Certains soldats sont capturés après s'être cachés dans l'eau, tandis que les résistances locales sont brisées. C’est l’un des rares endroits du Maine-et-Loire où il y a eu des combats face aux Allemands comme à Saumur avec les Cadets. Au Lion-d'Angers, les Dragons défendent la rivière (ouest-france.fr)

Jacques de Châtillon : « Sauver l'honneur, quelques jours encore »

Le lieutenant Jacques Chasseloup de Châtillon, âgé de 39 ans et père de quatre enfants, est mort lors des derniers combats à proximité du manoir de l'Aubinière en juin 1940. Chevalier de la Légion d'honneur et décoré de la croix de guerre, il avait laissé une lettre inachevée à sa femme. Refusant l'exemption malgré la naissance de son quatrième enfant, il rejoint son unité et meurt en défendant la Mayenne contre l'avance allemande.

Bibliographie

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Célestin Port (édition révisée par André Sarazin et Pascal Tellier), t.  4, Angers, H. Siraudeau et Cie, 1996, 2e éd.

Références

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  1. « Lieux incontournables », sur Thorigné-d'Anjou (consulté le )
  2. Courrier de l'Ouest, « Thorigné-d'Anjou. Un village de carte postale [photos] », sur Courrier de l'Ouest, (consulté le )
  3. « Claude Leroux prolonge de 5 ans le bail à ferme fait à René Vallier, Champigné 1610 – MODES de VIE aux 16, 17e siècles par Odile HALBERT », (consulté le )