Mal-inscription électorale

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La mal-inscription électorale est un terme défini par Céline Braconnier et Jean-Yves Dormagen comme « le fait d’être inscrit dans un bureau de vote qui ne correspond plus à son lieu de résidence effectif »[1].

Dans la Revue française de sociologie, Céline Braconnier et al. estiment qu'il y a environ 6,5 millions de mal-inscrits sur les listes électorales en 2012[2].

La mal-inscription touche particulièrement les jeunes. En effet, 43 % des 25-29 ans sont mal-inscrits[3].

La mal-inscription est une des causes de l'abstention. En effet, selon une étude réalisé par Céline Braconnier, le fait de ne pas être inscrit dans la région de résidence augmente de quasiment douze points les chances d'être abstentionniste[4].

Ce phénomène a été qualifié dans La démocratie de l'abstention de « bug démocratique »[1].

La mal-inscription par pays[modifier | modifier le code]

La mal-inscription est un phénomène spécifique à la France et aux États-Unis. En effet, ces deux pays sont les seuls où l'inscription sur les listes électorale repose sur une démarche volontaire. Cette mal-inscription est donc causée par la non-automatisation du changement d'adresse en France en cas de déménagement. Au contraire d'autre pays européens comme l'Allemagne, le Royaume Uni ou l’Espagne[3].

Lutte contre la mal-inscription[modifier | modifier le code]

En France[modifier | modifier le code]

Trois lois ont été votées le simplifiant les procédures d'inscription sur les listes électorales permettant notamment de raccourcir le délai d'inscription à un mois[1].

Des personnalités politiques et associatives ont aussi lancé des campagnes de sensibilisation[5].

Au États-Unis[modifier | modifier le code]

Le vote par correspondance permet en partie de lutter contre ce phénomène[5].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Ouvrages[modifier | modifier le code]

  • La démocratie de l'abstention, Céline Braconnier et Jean-Yves Dormagen

Articles[modifier | modifier le code]

  • Sociologie de la mal-inscription et de ses conséquences sur la participation électorale, de Céline Braconnier, Jean-Yves Dormagen, Ghislain Gabalda, Xavier Niel. 2016lire en ligne
  • Pistes pour mesurer la nature de la mal-inscription et comprendre ses effets différentiels sur la participation électorale, de L Bernard, C Marchand-Lagier, D Josselin et R Louvet. Actes du congrès AFSP de 2015 lire en ligne
  • Mal-inscription de proximité et effets sur la participation électorale en région PACA, de Laura Bernard, Christèle Marchand-Lagier, Didier Josselin, Romain Louvet, 2016 lire en ligne.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c « La « mal-inscription » sur les listes électorales touche des millions de Français », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. Céline Braconnier, Jean-Yves Dormagen, Ghislain Gabalda et Xavier Niel, « Sociologie de la mal-inscription et de ses conséquences sur la participation électorale », Revue française de sociologie, vol. 57, no 1,‎ , p. 17-44 (DOI 10.3917/rfs.571.0017)
  3. a et b « Présidentielle 2022 : la "mal-inscription" sur les listes électorales, un mal français », sur France 24, (consulté le )
  4. « Présidentielle 2022. Listes électorales : combien y a-t-il de mal-inscrits ou de non-inscrits en France ? », sur estrepublicain.fr (consulté le )
  5. a et b « Comment lutter contre la mal-inscription, « cause principale de l’abstention des jeunes » ? », sur L'Obs, (consulté le )

Articles connexes[modifier | modifier le code]