Maison sport-santé

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Une maison sport-santé un établissement en France réunissant des professionnels de la santé et du sport. Leur création est la conséquence d'un constat : alors que les bénéfices pour la santé de la pratique régulière d’une activité physique sont avérés, quels que soient l’âge et le sexe, moins de la moitié des Français âgés de 15 à 75 ans atteignent un niveau d’activité physique favorable à la santé. La volonté des pouvoirs publics est de favoriser la création d'espaces favorisant la pratique sportive.

Historique[modifier | modifier le code]

Les études internationales comme françaises convergent pour souligner les bienfaits d'une activité physique, et tout particulièrement l'activité sportive. En 2018, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a lancé le Plan d’action mondial pour promouvoir l’activité physique 2018-2030[1] qui définit quatre objectifs stratégiques et recommande 20 mesures concrètes à l’intention des États Membres, des partenaires internationaux et de l’OMS, en vue d’accroître l’activité physique dans le monde. Le Plan appelle les pays, les villes et les communautés à adopter une approche « systémique » telle que tous les secteurs et les parties prenantes puissent s’employer aux niveaux mondial, régional et local à instaurer des environnements sûrs et stimulants et à assurer à chacun plus de possibilités de relever son niveau d’activité physique. L'objectif mondial consiste à réduire la sédentarité physique de 10 % d’ici à 2030.

En France les bénéfices pour la santé de l’activité physique sont démontrés, depuis longtemps, quels que soient l’âge et le sexe. C'est par exemple ce qui ressort d'un rapport de 2016 de l'Agence nationale de sécurité sanitaire alimentation environnement travail (ANSES) [2]Sur la base d’une analyse de la littérature scientifique récente, ce rapport montre que la majorité de la population française, pour les catégories de populations étudiées, ne pratique pas assez d’activité physique (AP) et peut être considérée comme inactive (c’est-à-dire n’atteignant pas les recommandations de l’OMS). En effet, moins de 37 % 28 des adultes et moins de 32 % des personnes âgées de plus de 65 ans sont considérés comme inactifs. .Des travaux d’envergure, réalisés au cours de ces 30 dernières années, permettent aujourd’hui d’affirmer, avec un haut niveau de preuve, que la pratique régulière de l’AP contribue à prévenir la survenue de nombreuses pathologies chroniques, dont certains cancers (notamment cancers du sein et du colon). A l’inverse, l’inactivité physique, ainsi que la sédentarité favorisent l’apparition de ces pathologies. Plus généralement, un mode de vie actif est associé à une bonne santé à tout âge. La promotion de l’AP et de la réduction de la sédentarité constituent des facteurs de première importance pour réduire l’incidence des pathologies chroniques et améliorer la qualité de vie de la population vivant en France, et pour maintenir l’autonomie et limiter les états de fragilité des personnes âgées en particulier". Ces constats ont conduit les pouvoirs publics à prendre diverses initiatives dont celle de la création de maison sport-santé.lancée en 2019 mais le concept de maison sport-santé a été introduit dans le Code de la santé publique par la loi du 2 mars 2022[3].

Finalité[modifier | modifier le code]

L’article 5 de la loi du 2 mars 2022, modifiant le code de la santé publique précise que les Maisons sport-santé. doivent faciliter et promouvoir l'accès à l'activité physique et sportive à des fins de santé et à l'activité physique adaptée. Pour cela elles sont chargés de l'accueil, l'information et l'orientation du public. et elles doivent mettre en réseau des professionnels de santé, du social, du sport et de l'activité physique adaptée.

Création et fonctionnement[modifier | modifier le code]

Les maisons sport-santé sont habilitées par l'autorité administrative. Les conditions et les modalités de cette habilitation et de son renouvellement, son retrait ou sa suspension sont définies par décret[4]. .L'habilitation est accordée pour une durée de cinq ans, lorsque le demandeur s'engage à respecter le cahier des charges, lorsque la maison sport-santé contribue à assurer un maillage territorial permettant d'apporter une réponse de proximité aux besoins de la population, et lorsque le demandeur présente un budget prévisionnel équilibré.

Le statut des Maisons Sport-Santé est très variable : 51 % sont gérées par des associations, 29 % par des sociétés commerciales, 14 % par des collectivités locales, les autres par des mutuelles, des fondations.

Pour accompagner ce programme, le Ministère des Sports a alloué 0,82 M€ en 2020 et 2,83 M€ en 2021, montant porté à 4 M€ en 2023 et 2024[5]. Certaines Caisses primaire d'assurance maladie (CPAM) cofinancent des maisons ou des réseaux de sport-santé, de même que certaines Agence Régionale de Santé (ARS).mais ce n'est pas le cas partout[6].

Union nationale des maisons sport-santé[modifier | modifier le code]

L'Union Nationale des Maisons Sport Santé est une association qui a pour objet de représenter et de soutenir les Maisons Sports Santé (MSS) et dapporter l'expertise des MSS dans le parcours des usagers.

Au début 2022 en France le réseau comprend 436 Maisons Sport-Santé[7]. Depuis leur lancement en 2019, les Maisons Sport-Santé ont accompagné 360 000 personnes malades ou éloignées de la pratique sportive et qui utilisent l’activité physique à des fins de santé[8]. À la fin de 2022 ces structures sont au nombre de 573..

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Activité physique », sur who.int,
  2. ANSES, « Rapport d’expertise collective relatif à l’activité physique et à la sédentarité », sur anses.fr,
  3. Loi n° 2022-296 du 2 mars 2022 visant à démocratiser le sport en France
  4. Décret n° 2023-170 du 8 mars 2023 relatif à l'habilitation des maisons sport-santé
  5. Sénat, Projet de loi des finances pour 2023, Sports.[lire en ligne]
  6. David Picot, « Que toutes les ARS et les CPAM cofinancent toutes les structures de sport-santé sur ordonnance… », Gazette des communes,‎ (lire en ligne)
  7. Roxana Maracineanu, Ministre déléguée chargée des Sports, Le réseau des Maisons Sport-Santé poursuit son déploiement; 14 janvier 2022
  8. Ministère des sports Le réseau des Maisons Sport-Santé poursuit son déploiement, dossier de presse, 14 janvier 2022 [lire en ligne]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Rendez-vous « Sport, Santé Bien-être »