Main de Pangboche

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Main momifiée de Pangbotchi, photographiée en 1961.

La main de Pangboche (ou main de Pangbotchi) est un artefact provenant du monastère bouddhiste de Pangbotchi, situé dans le massif de l'Himalaya, au Népal.

Les partisans de son authenticité ont longtemps soutenu que la main (et le scalp qui l'accompagnait) proviendrait d'un yéti, un animal scientifiquement non reconnu, censé vivre dans les montagnes de ce massif. Après un retrait, puis une restitution assez rocambolesque, un os d'un doigt de la main a été testé et l'ADN s'est révélé être humain.

À la suite d'un vol survenu avant le début des années 1990, l'ensemble des reliques ont été remplacées par des accessoires de cinéma.

Histoire[modifier | modifier le code]

Le vilage de Pangboche (Pangbotchi)

Pangboche (en népalais Pangbotchi) est une localité en haute altitude de la commune de Khumjunga, située Népal et dans laquelle se trouve un temple abritant une relique (une main et le sommet d'un crâne) attribuée au Yéti selon une légende locale.

James Stewart et sa seconde épouse Gloria Hatrick McLean, lors de leur mariage en 1949

Un de ses doigts fut plus ou moins négocié et habilement remplacé par un faux en 1959 par l'explorateur et alpiniste irlandais Peter C. Byrne (en)[1], à la demande d'un primatologue du Royal College of Surgeons et de l'homme d'affaires et cryptozoologue Tom Slick (en), fondateur du Southwest Research Institute (SwRI). Le doigt fut exporté par Byrne hors de l'Inde grâce à l'aide active de l'acteur américain James Stewart, alors en voyage dans ce pays et qui le cacha dans la valise de sa femme, née Gloria Hatrick McLean (en) (dont il fut le second époux). L’acteur a confirmé par une lettre manuscrite envoyée à Loreen Coleman, auteur de la biographie de Tom Slick, que cette histoire était authentique[2]. Ce fait est relaté par l'historienne de l'art Marie-Ève Sténuit dans son livre Faux trésors et impostures, paru aux éditions du Trésor en 2022[3].

Après examen, les scientifiques auraient conclu que le doigt serait très proche de celui des hommes de Neandertal. Heuvelmans pensait que la main provenait d'un homme (ou d'un hominidé) et non d'un yéti. Le vol (ou emprunt) rocambolesque de la main de Pangboche fut redécouvert en 1989, par la cryptozoologue Loren Coleman (en) qui étudiait les archives de Tom Slick dans le but d'écrire sa biographie[4].

Dans les années 1990, peu de temps après la diffusion sur une chaîne américaine d’un documentaire sur les reliques du « yéti », le reste de la main et le scalp ont disparu du monastère. Une équipe de Néo-Zélandais attristés par les difficultés financières du monastère suite à ce vol ont demandé à la société Wētā Workshops, spécialisée dans les effets spéciaux pour le cinéma de fabriquer des copies. Ces copies de la main et du haut du crâne ont été offertes au monastère de Pangboche en 2011[5].

Dans les arts[modifier | modifier le code]

Dans la bande dessinée[modifier | modifier le code]

  • La main de Pangboche est une album de bande dessinée d'André Taymans (Scénario, Dessin), publié chez Paquet en 2017[6]. (ISBN 9782888906971).

Références[modifier | modifier le code]

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]