Mémoire année zéro
Mémoire année zéro | |
Auteur | Emmanuel Hoog |
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Pays | France |
Genre | Essai |
Éditeur | Éditions du Seuil |
Date de parution | |
Nombre de pages | 207 |
ISBN | 978-2-02-099036-3 |
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Mémoire année zéro est un livre d’Emmanuel Hoog paru en 2009 aux éditions du Seuil.
Dans cet essai, le président de l’INA analyse la mutation du concept de mémoire à l’heure des nouvelles technologies numériques[1].
Lors de la 19e journée du livre politique le , l'ouvrage a été récompensé par le Prix des députés[2],[3].
Résumé
[modifier | modifier le code]Emmanuel Hoog commence par s’interroger sur ce qu’il considère être une crise de notre mémoire collective. Selon lui, le « roman national » qui assurait la cohésion de la société française depuis le XIXe siècle est en train de disparaître au profit d’une « privatisation de la mémoire[4] » collective favorisant le repli sur soi et les réflexes identitaires. À mesure que la notion de patrimoine s’élargit pour englober progressivement n’importe quel témoignage du passé, nous entrons dans une nouvelle religion où « chacun peut s’autoproclamer grand-prêtre de sa propre mémoire[5]. »[6]
Pour l’auteur, cette confusion est amplifiée par l’irruption des nouvelles technologies : les outils numériques sont à l’origine d’une véritable « inflation mémorielle[7] », dans la mesure où ils permettent de stocker indéfiniment un nombre croissant de données, tout en les partageant via Internet. Cette profusion de mémoire sans hiérarchie est selon lui à l’origine d’une perte de repères.
Dans les derniers chapitres, Emmanuel Hoog propose quelques pistes pour sortir de cette crise : il faut « civiliser cette nouvelle mémoire numérique, en lui donnant des repères et en trouvant un juste équilibre entre sauvegarde et oubli[8]. » Cela suppose de garantir pour chacun un véritable « droit à l’oubli », d’organiser un dépôt légal du Web, mais aussi de réhabiliter l’intervention de la puissance publique pour mieux réguler Internet et inventer une politique culturelle ambitieuse.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Angeliki Koukoutsaki-Monnier, « Emmanuel Hoog, Mémoire Année Zéro », Questions de communication, no 17, (ISSN 1633-5961, DOI 10.4000/questionsdecommunication.239, lire en ligne, consulté le )
- Site de l'Assemblée nationale
- « Le Prix des députés attribué à Emmanuel Hoog », sur Acteurs Publics, (consulté le )
- Mémoire année zéro, page 53.
- Ibid.
- Alain Simon, « Mémoire année zéro, Emmanuel Hoog, Editions du Seuil, 2009: », Humanisme, vol. N° 288, no 2, , p. 121–122 (ISSN 0018-7364, DOI 10.3917/huma.288.0121, lire en ligne, consulté le )
- Ibid., page 113.
- Ibid., page 141.
Liens externes
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