Luna Park (Tokyo)

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Entrée principale du Luna Park de Tokyo (1910).

En service en 1910 et 1911, le Luna Park de Tokyo (Runa pāku, également appelé Asakusa Luna Park)[1] est le premier parc de ce nom ouvert au Japon. Détenu et construit par la société de production cinématographique japonaise Yoshizawa Shōten (dirigée par Ken'ichi Kawaura) dans l'arrondissement Asakusa de Tokyo[2], le parc est conçu à l'imitation du Luna Park original construit à Brooklyn, à New York en 1903[3].

En dépit de sa popularité, le parc ne reste ouvert que huit mois avant de brûler en [4],[5]. Luna Park est en effet victime d'un sinistre dans des circonstances suspectes[6], à peu près en même temps que deux salles de cinéma appartenant à la Yoshizawa Shōten ne soient incendiées à Osaka[7].

Ces trois sinistres frappent Kawaura et sa compagnie à leur moment le plus vulnérable. L'industrie cinématographique japonaise est assiégée par les progrès réalisés sur le marché nippon par un consortium de ses homologues américains. Kawaura, fatigué de travailler avec Yoshizawa Shōten, vend la société à Shōkichi Umeya (propriétaire de la M. Pathe) pour l'équivalent de 375 000 $ USD[5]. Kawaura décide alors de construire un nouveau Luna Park, non pas à Tokyo mais à Osaka. Le nouveau parc ouvre ses portes en 1912 et reste en activité jusqu'en 1923[8].

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Article connexe[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Isolde Standish A New History of Japanese Cinema: A Century of Narrative Film (Continuum International Publishing Group 2006) (ISBN 0-8264-1790-6)
  2. The Problem of Cinema - Swarming Ants and Elusive Villains: Zigomar and the Problem of Cinema in 1910s Japan
  3. Miodrag Mitrašinović, Total Landscape, Theme Parks, Public Space (Ashgate Publishing 2006) (ISBN 0-7546-4333-6)
  4. Comments in Sakutarō Hagiwara's Rats' Nests: The Collected Poetry of Hagiwara Sakutarō (Yakusha 1993) (ISBN 1-880276-40-2)
  5. a et b Joseph L. Anderson and Donald Richie, The Japanese Film: Art and Industry (Princeton University Press 1982) (ISBN 0-691-00792-6)
  6. Isolde Standish, A New History of Japanese Cinema: A Century of Narrative Film (Continuum International Publishing Group 2006) (ISBN 0-8264-1790-6)
  7. David Richard Ambaras rapporte dans Bad Youth: Juvenile Delinquency and the Politics of Everyday Life in Modern Japan (University of California Press 2006, (ISBN 0-520-24579-2)) que le parc populaire a acquis la réputation d'abriter la délinquance juvénile, citant un article de 1911 de la New Review (Shin kóron), dans laquelle il est suggéré que les autorités locales soit ignorent, soit soutiennent les activités des bandes criminelles de voleurs à la tire à Asakura
  8. History of Shinsekai

Source de la traduction[modifier | modifier le code]