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Ludolph Büsinck

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Ludolph Büsinck
Biographie
Naissance
Décès
Activités

Ludolph Büsinck, né à Hann. Münden dans les années 1590 et mort en 1669[1], est un peintre et graveur sur bois allemand.

Il travaille à Paris entre 1623 et 1630, où il réalise une série de gravures sur bois en clair-obscur, les premières à être réalisées en France[2]. Son nom est parfois orthographié "Buesinck".

Ludolph Büsinck, né à Hann. Münden dans le centre de l'Allemagne entre 1599 et 1602, est le fils de Johann Büsinck et de sa femme Kunigunde Voss[3]. Il épouse Katharina Ludwig, avec qui, selon les actes de baptême, il a six enfants[3]. Il est possible qu'il ait suivi une formation d'artiste aux Pays-Bas[4].

Entre 1623 et 1630, on sait qu'il séjourne à Paris, où il réalise un certain nombre de gravures en clair-obscur datées, dont certaines sont publiées par Melchior Tavernier[4]. Il s'agit d'œuvres audacieusement incisées dans la tradition du graveur néerlandais Hendrick Goltzius[5]. Il est le premier artiste à réaliser des gravures sur bois en clair-obscur en France, et la plupart de ses œuvres dans cette technique sont basées sur des dessins du peintre Georges Lallemand[6], bien que l'une d'entre elles, probablement sa première, soit d'après une peinture d' Abraham Bloemaert [5]. On ne sait pas s'il a réalisé des gravures sur bois après 1630[4].

Il retourne à Hann. Münden, où il devient membre de la guilde des marchands ( Kaufmannsgilde ) en 1639. Il est connu pour avoir été actif en tant que peintre dans les années 1630, ses œuvres comprenant un retable pour le maître-autel de l'église Saint-Jean de Göttingen[4]. En 1647, il est enregistré comme fonctionnaire des douanes[4].

Il meurt le à Münden[4].

Ses estampes comprennent des sujets religieux des images de cavaliers, de paysans, de musiciens et de mendiants[2],[4].

Ses œuvres sont conservées dans de nombreux musées du monde entier, dont l'Ashmolean Museum[7], le Cleveland Museum of Art[6], le musée d'art Nelson-Atkins[8], le Smart Museum of Art[9], les musées d'Art de Harvard[10], l' University of Michigan Museum of Art[11], le musée d'Art du comté de Los Angeles[12], le musée d'Art Blanton[13], le Philadelphia Museum of Art[14], le Bowdoin College Museum of Art[15], et le British Museum[16].

Notes et références

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  1. Stechow 1939, p. 349.
  2. a et b Bryan 1886, p. 204.
  3. a et b Gealt 1989.
  4. a b c d e f et g Wegner 1957.
  5. a et b Washton et Ward, « The Seventeenth Century: Tradition and Experiment », Yale Art Gallery Bulletin, vol. 27/28,‎ , p. 19–23 (JSTOR 40514059)
  6. a et b « St. Matthias, 1623–30 », Cleveland Museum of Art (consulté le )
  7. « Ashmolean », collections.ashmolean.org (consulté le )
  8. (en) « Aeneas Saving His Father Anchises from Troy », art.nelson-atkins.org (consulté le )
  9. (en) « Saints Mark and Luke (after Georges Lallemand) », smartcollection.uchicago.edu (consulté le )
  10. (en) Harvard, « From the Harvard Art Museums' collections Aeneas Saving Anchises », harvardartmuseums.org (consulté le )
  11. « Exchange: St. Luke and St. Mark with a Portrait of the Virgin and Child », exchange.umma.umich.edu (consulté le )
  12. « Moses with the Tablets of Law | LACMA Collections », collections.lacma.org (consulté le )
  13. « Blanton Museum of Art - Aeneas Saving Anchises, after Georges Lallemand », collection.bma.utexas.edu (consulté le )
  14. « Philadelphia Museum of Art - Collections : Search Collections », www.philamuseum.org (consulté le )
  15. « EmbARK Web Kiosk - Saints Mark and Luke, after George Lallemant », artmuseum.bowdoin.edu (consulté le )
  16. (en) « print | British Museum », The British Museum (consulté le )

Bibliographie

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Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • [Bryan 1886] (en) Michael Bryan, « Businck, Ludwig », dans Bryan's Dictionary of Painters and Engravers, vol. 1, Londres, George Bell & Sons, , 3e éd. (lire en ligne), p. 204. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • (en) F. W. H. Hollstein, Dutch And Flemish Etchings, Engravings And Woodcuts c. 1450–1700, Amsterdam, 1949.
  • (en) Walter L. Strauss, Chiaroscuro: The Clair-Obscur Woodcuts By The German And Netherlandish Masters Of The XVI And XVII Centuries, Londres, Thames & Hudson, 1973.
  • (en) Marcel Roethlisberger, Abraham Bloemaert and His Sons: Paintings And Prints, 2 vols., Ghent, 1993.
  • (en) Wolfgang Stechow, « Ludolph Buesinck », The Print Collector's Quarterly (en), décembre 1938, Vol. 25, no 4, p. 393.
  • [Stechow 1939] (en) Wolfgang Stechow, « Catalogue of the Woodcuts by Ludolph Buesinck », The Print Collector's Quarterly (en), vol. 26, no 3,‎ , p. 349. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • [Wegner 1957] (de) Wolfgang Wegner, « Büsinck, Ludolph », dans Neue Deutsche Biographie, vol. 3, (lire en ligne), p. 4. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • [Gealt 1989] (en) Adelheid M. Gealt, Beyond Black & White: Chiaroscuro Prints from Indiana Collections, Indiana University Art Museum, . Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Liens externes

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