Le Triomphe de la République

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Le monument avec son bassin sur une carte postale vers 1908.

Le Triomphe de la République est un ensemble monumental en bronze situé au centre de la place de la Nation à cheval sur les 11e et 12e arrondissement de Paris.

Historique

Afin de commémorer la République française, un concours pour la conception d'un monument est lancé par la municipalité parisienne dès 1878. Ce sont les frères Morice (Léopold Morice, sculpteur et François-Charles Morice, architecte) qui remportent le concours et leur Monument à la République est mis en œuvre pour orner la place de la République, il sera terminé en 1883.

Le groupe monumental en 2006, vue d'ensemble.

Cependant, le projet[1] grandiose et remarqué de Jules Dalou, arrivé en deuxième position, retient l'attention du jury et de la Ville de Paris qui passe commande de sa réalisation en bronze pour être installé au centre de la place de la Nation. Dalou mettra vingt ans pour terminer cette œuvre colossale. À l'occasion des fêtes du centenaire de la République, un monument provisoire en plâtre peint est inauguré en 1889. La version définitive en bronze ne sera inaugurée que dix ans après, le 19 décembre 1899.

En 1908, des monstres marins réalisés par le sculpteur animalier Georges Gardet sont installés dans le bassin. Ces animaux qui crachent des jets d'eau vers le groupe monumental reprennent une idée qui avait été esquissée puis abandonnée par Dalou[2]. Ces éléments en bronze seront enlevés durant la Seconde Guerre mondiale pour récupération du métal par l'occupant allemand. Le bassin disparaît durant les années 1960 lors de la construction de la première ligne du Reseau Express Régional qui passe sous la place de la Nation

Description

Debout sur un char tiré par deux lions, symboles de la force populaire, et conduit par le Génie de la Liberté, Marianne est entourée des allégories du Travail, de la Justice (une femme tenant un manteau d'hermine et la main de justice), de la Paix et de l'Abondance. Elle tient un faisceau, attribut hérité de la République romaine, et porte le bonnet phrygien, symbole de la liberté et de la République. Sous ses pieds, le globe terrestre évoque le caractère universel de la République. Le forgeron, un marteau sur l'épaule, symbolise les ouvriers. Près de lui, l'enfant portant un livre épais évoque la mission éducative de la République.

Bibliographie

  • Amélie Simier, Daniel Imbert, Guénola Groud, Dalou à Paris, éditions Paris Musées, 2010 (ISBN 978-2-7596-0121-9).

Notes et références

  1. Notice sur le site Petit Palais. Paris.fr - Voir le modèle en plâtre patiné de 1879 sur le site du Petit-Palais - « Le mouvement tournoyant de la composition et le réalisme exubérant de ses personnages font de cette esquisse un chef-d’œuvre qui révolutionne les conventions de la sculpture de son époque.»
  2. Maurice Dreyfous, Dalou, sa vie et son œuvre, p.139