L'Homme noir (jeu)

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L'Homme noir
Jeu enfantin
Données clés
Date de 1re édition 17ème ou 18ème siècle
(ou même plus ancien)
Joueur(s) 20 et +
Âge À partir de 5[1] ou 6[2] ans
Durée annoncée env. 10–15 min

L'Homme noir, ou Qui a peur de l'Homme noir?, est un jeu d'enfant traditionnel allemand. Le jeu a été décrit pour la première fois par Johann Christoph Friedrich GutsMuths en 1796[3].

Déroulement[modifier | modifier le code]

Le terrain de jeu est divisé en trois champs: un grand champ central et deux champs latéraux. Les joueurs s'alignent dans les champs latéraux. L'homme noir se tient dans la champ A, le groupe de joueurs à attraper se tient dans le champ opposée B[3],[4].

Maintenant, l'Homme noir crie haut et fort aux autres: "Qui a peur de l'Homme noir?""Personne!", répondent les autres joueurs et courent vers l'Homme noir pour arriver à le champ A. Ce faisant, ils doivent essayer d'éviter habilement l'Homme noir. L'Homme noir, quant à lui, quitte le champ A avec l'intention d'atteindre le champ opposée B et d'attraper un ou plusieurs joueurs qui courent devant lui. Les captifs deviennent les aides de l'Homme noir et doivent se joindre à lui pour capturer les joueurs restants[3],[4].

L'Homme noir et le groupe de joueurs ont maintenant échangé leurs places. Les joueurs se tiennent maintenant sur le champ où l'Homme noir se tenait au début et vice versa. L'homme noir répète sa question: "Avez-vous peur de l'Homme noir?", ce à quoi les joueurs répondent: "Non!". Le prochain tour commence[3],[4]. L'Homme noir et ses aides peuvent former une chaîne en se tenant par la main pour attraper les joueurs restants[5],[6].

Le jeu se poursuit de cette manière jusqu'à ce que tous les participants aient été capturés. Le dernier joueur restant prend le rôle de l'Homme noir dans le jeu suivant[3],[4].

Le jeu de l'homme noir ressemble beaucoup à celui des éperviers[7].

Interprétation de la figure de l'Homme noir[modifier | modifier le code]

Le jeu serait tiré de la légende de l'Homme noir. L'Homme noir est un croque-mitaine ou la personnification de la mort (peste noire). Il est surtout connu en Allemagne[8],[9].

La phrase Qui a peur du Père Fouettard? (C’est pas nous, c’est pas nous!), bien connue en France, est un dérivé de ce jeu.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Johanna Friedl: « Der schwarze Mann. » in: Alles hat Hand und Fuß. Spiele zur Förderung der Motorik, Koordinations- und Wahrnehmungsfähigkeit für Kinder von 0 bis 8 Jahren. Ökotopia Verlag, Münster 2011, (ISBN 978-3-86702-140-1), p. 103.
  2. Ferdinand August Schmidt: « Zur gesundheitlichen Gestaltung unseres Schulturnens. » in: Carl Maria Finkelnburg, Eduard Lent, Siegfried Wolffberg: Centralblatt für allgemeine Gesundheitspflege. Verlag von Emil Strauss, Bonn 1891, p. 19.
  3. a b c d et e Johann Christoph Friedrich GutsMuths: « Der schwarze Mann. » in: Spiele zur Uebung und Erholung des Körpers und Geistes, für die Jugend, ihre Erzieher und alle Freunde unschuldiger Jugendfreuden. Im Verlage der Buchhandlung der Erziehungsanstalt zu Schnepfenthal, Schnepfenthal 1796, p. 259–261
  4. a b c et d Friedrich Ludwig Jahn, Ernst Wilhelm Bernhard Eiselen: « Schwarzer Mann. » in: Die deutsche Turnkunst zur Einrichtung der Turnplätze. Eigenverlag, Berlin 1816, p. 173–174
  5. Theodor Vernaleken, Franz Branky: « Der schwarze Mann. » in: Spiele und Reime der Kinder in Oesterreich. Verlag von Sallmayer & Comp., Wien 1876, p. 77.
  6. Jakob Bollinger-Auer: « Der schwarze Mann. » in: Handbuch für den Turnunterricht an Mädchenschulen. Verlag Artistisches Institut Orell Füssli, Zürich 1894, p. 57–60.
  7. Auguste Omont: « L'homme noir » in: Les jeux de l’enfance à l’école et dans la famille. Librairie Classique Internationale A. Fouraut, Paris 1894, p. 38.
  8. Wilhelm Wackernagel: « Gargantua 1575 (1582, 1590). » in: Johann Fischart von Strassburg und Basels Antheil an ihm. Schweighauserische Verlagsbuchhandlung, Basel 1870, p. 52.
  9. Hermann Däbritz: « Der Totentanz und das Kinderspiel vom schwarzen Mann. » in: Friedrich Mann: Deutsche Blätter für erziehenden Unterricht. Verlag Hermann Beyer & Söhne, Langensalza 1880, p. 96–97.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Johannes Niggeler: « L'homme noir » in: Manuel de gymnastique pour les écoles de garçons et de filles. Imprimerie Loertscher & Fils, Vevey 1866, p. 444–445.
  • Auguste Omont: « L'homme noir » in: Les jeux de l’enfance à l’école et dans la famille. Librairie Classique Internationale A. Fouraut, Paris 1894, p. 38.
  • Eduard Balsiger: « L'homme noir » in: Cours pratique de gymnastique élémentaire pour garçons. Orell Füssli & Comp., Zurich 1889, p. 53.
  • R. S.: « L'homme noir » in: Revue pédagogique. Nouvelle série, Tome XV, No. 12, Décembre 1889, Librairie Ch. Delagrave, Paris 1889, p. 602.
  • Louis Kuypers: « L'homme noir » in: Manuel pratique pour l'éducation physique des enfants. Henry Paulin & Cie., Paris 1911, p. 25–26.