Journal d'un raté

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Journal d'un raté
Image illustrative de l’article Journal d'un raté
Edward Limonov en 2008.

Auteur Edouard Limonov
Pays États-Unis
Genre Roman
Version originale
Langue Russe
Version française
Éditeur Albin Michel
Date de parution 1982
Nombre de pages 288

Le Journal d'un raté est un recueil de textes de l'écrivain Édouard Limonov, traduit en français par Antoine Pingaud[1]. Écrits alors que Limonov a émigré de l'URSS à New York, ces textes forment une sorte de journal, non daté et souvent sans titre. Il avait été édité en France en 1982, puis a été réédité chez Albin Michel en 2011, à la suite du succès du Limonov d'Emmanuel Carrère, qui retrace la vie de l'écrivain russe.

Limonov a alors trente-quatre ans et vit de manière assez miséreuse en travaillant comme majordome chez un millionnaire new-yorkais[2]. Sa vie est totalement marginale, et les personnes qui passent autour de lui n'ont toujours que rapport avec le sexe ou la honte. Le livre consiste en observations de petits événements de la vie courante[3], de remarques sur la société, de descriptions de ses (nombreuses et variées) pulsions sexuelles[4], de souvenirs de l'URSS[5], ou d'injonctions à la révolte. Il ne cherche pas à se donner le beau rôle, bien que ces textes montrent une grande fascination éprouvée pour lui-même[6]. On ne sait pas en revanche si toutes les situations que l'auteur dit avoir vécues sont vraies ou simplement des fantasmes imaginés sur son bureau d'écriture.

Ce livre dénote un cynisme à toute épreuve et une révolte contre tout, les personnes, la société, les humains en général ; et un désir de destruction qui trouve son apothéose dans la formule "Vous aimez l'expression guerre civile ? Moi, beaucoup". Tout le livre est écrit de manière crue et directe, bien souvent en passant par le vulgaire et le sexuel. Ainsi, ce livre ne souffre d'aucune gêne et d'aucune censure.

Limonov fait un constat amer sur lui-même : « J'ai trente-quatre ans et je suis fatigué des relations humaines », et est furieux contre lui-même : « Parfois, je pleure de fureur. De fureur je frappe ma paume avec le poing, je jure comme un beau diable et je crache des larmes[7] ».

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Journal d'un raté » sur le site albin-michel.fr
  2. Emmanuel Carrère, Limonov, P.O.L, 2011
  3. Le Journal d'un raté, page 140, Albin Michel, 2011
  4. Le Journal d'un raté, page 117, Albin Michel, 2011
  5. Le Journal d'un raté, page 100, Albin Michel, 2011
  6. Marie-Hélène Vaugeois, La citation de la semaine : Edouard Limonov (Journal d'un raté), parue sur le site de la Librairie Vaugeois
  7. Le Journal d'un raté, page 206, Albin Michel, 2011