Jorge Carpio Nicolle

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Jorge Carpio (, ) est un important éditeur de journaux et un politicien guatémaltèque.

Patron de presse[modifier | modifier le code]

Jorge Carpio a fondé, dirigé et publié El Gráfico, l'un des plus importants quotidiens guatémaltèques à une époque. Il a également fondé La Tarde, El Deportivo, La Razón et d'autres journaux.

Carrière politique[modifier | modifier le code]

Jorge Carpio a également été l'ambassadeur du Guatemala auprès des Nations unies, où il a fait partie de la commission des droits de l'homme en 1966[1].

Jorge Carpio a fondé le parti Unión del Centro Nacional (Union du Centre National, ou UCN) en 1984.

Il a participé en tant que candidat de ce parti aux élections présidentielles de 1985 et de 1990. Il n'a pas été élu président de la république, mais a été second lors des deux élections.

Assassinat[modifier | modifier le code]

Jorge Carpio a été assassiné le , en même temps que trois autres dirigeant politiques de l'UCN, dans la municipalité de Chichicastenango, dans le département du Quiché. Les témoins survivants ont rapporté que les meurtres ont eu lieu après que le groupe ait été intercepté par les membres d'une « patrouille de défense civile guatémaltèque », un type d'unité paramilitaire sous le contrôle de l'armée[2]. D'après sa veuve, Marta Arrivillaga de Carpio, qui était avec Jorge Carpio et les autres pendant l'attaque, le mini-van du parti a été arrêté par un groupe d'hommes armés portant des masques de ski. Les assaillants ont dit « Vous êtes Jorge Carpio » et lui ont ensuite tiré dessus à trois reprises[3]. Les autres victimes de l'attaque étaient Juan Vicente Villacorta, Alejandro Ávila Guzmán et Rigoberto Rivas González[4].

Peu après l'assassinat de Jorge Carpio, son cousin immédiat Ramiro de León Carpio a été nommé président après la tentative ratée d'auto-coup d'état de Jorge Serrano Elías.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « Jorge Carpio Nicolle, Guatemala (1932-1993) », Liberal International (consulté le )
  2. (en) « Carpio Nicolle Case, Order of the Court of June 4, 1995, Inter-Am. Ct. H.R. (Ser. E) (1995) », University of Minnesota Human Rights Library (consulté le )
  3. (en) Larry Rohter, « Death Squads in Guatemala: Even the Elite Are Not Safe », New York Times,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. (en) « Annual Report 2003 », Inter-American Commission on Human Rights,‎ (lire en ligne, consulté le )

Source[modifier | modifier le code]