Jonathan Adagogo Green

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Jonathan Adagogo Green
Jonathan Adagogo Green dans les années 1900
Biographie
Naissance
Décès
Activité

Jonathan Adagogo Green, plus connu sous ses initiales J.A. Green, né en 1873 et mort en 1905, est un photographe nigérian. Il est considéré comme le premier photographe professionnel du Royaume du Bénin (actuel Nigeria) et comme l'un des pionniers de la photographie dans ce pays de l'Afrique de l'Ouest. Il est surtout connu pour sa documentation photo sur la période coloniale britannique dans cette région, et sur les cultures locales, plus particulièrement dans la communauté d'Ibani Ijo[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Enfance et études[modifier | modifier le code]

Green naît en 1873 dans le village d'Ayama à Bonny, dans l'actuel État de Rivers au Nigéria. Il est le fils du chef Sunju Okoronkwoye Dublin Green (un riche commerçant et homme d'affaires) et de Idameinye Green. Après la mort de son père en 1875, il est élevé par son oncle Uruasi Dublin Green. Il fait ses études à Lagos[2] puis étudie probablement la photographie en Sierra Leone.

En 1891, il crée un studio à Bonny sa ville natale[3]. La région où il vivait a été intégrée au protectorat britannique Oil Rivers en 1884, rebaptisé protectorat de la Côte du Niger en 1893. Elle a fait partie du Protectorat du Nigeria du Sud pendant les dernières années de la vie de Green, à partir de 1900.

Carrière[modifier | modifier le code]

Ovonramwen, l'Oba du Bénin, photographié par Green à bord du bateau Protectorat de la côte du Niger SY Ivy, alors que l'Oba était en route pour l'exil en 1897.

Green n'a été actif en tant que photographe que pendant une courte période, puisqu'il est mort à l'âge de 32 ans. « Mais pendant cette période, il a été à la fois énergiquement productif et remarquablement habile à servir les clientèles indigènes et coloniales »[4]. Ses travaux couvrent un large éventail de thèmes : portraits d'officiers coloniaux britanniques, de marchands européens, de chefs éminents et de leurs familles, scènes de la vie quotidienne et rituelles, commerce et construction. Un ensemble de travaux qui plaisent à la fois aux élites locales et aux clients expatriés[2],[5]. Avec son nom britannique « Jonathan Green », et surtout l'usage de ses initiales « J. A. Green », qui cachaient ses origines africaines, il avait une facilité d'accès aux colons, ce qui a favorisé ses activités dans la région[6].

Malgré ses travaux d'une grande qualité, Jonathan Green est resté dans l'anonymat pendant près d'un siècle. En 2017, le photographe et ses travaux sont révélés grâce à la publication du livre African Photographer J. A. Green : Reimagining the Indigenous and the Colonial, publié par Indiana University Press en 2017 et écrit par les professeurs d'université Martha G. Anderson et Lisa Aronson, et les contributeurs, le professeur émérite E.J. Alagoa, Tam Fiofori et Christraud M. Geary[6],[7].

Mort[modifier | modifier le code]

Green est mort en 1905 à l'âge de 32 ans, après avoir exercé dans le delta du Niger pendant 14 ans. Ses œuvres sont conservées dans plusieurs collections au Royaume-Uni, aux États-Unis et au Nigeria[2].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Nigeria's First Indigenous Photographer, Jonathan Green, Hits Limelight », sur AllAfrica, .
  2. a b et c « Collections Online | British Museum », sur www.britishmuseum.org (consulté le ).
  3. « Nigeria's First Indigenous Photographer, Jonathan Green, Hits Limelight », .
  4. « Journal of Folklore Research: JFR Review for African Photographer J. A. Green: Reimagining the Indigenous and the Colonial » [archive du ], sur www.jfr.indiana.edu (consulté le ).
  5. (en) lisa aronsonlisa aronson et martha andersonmartha anderson, « Green, Jonathan Adagogo », dans Dictionary of African Biography, Oxford University Press, (ISBN 978-0-19-538207-5, DOI 10.1093/acref/9780195382075.001.0001/acref-9780195382075-e-0768?rskey=f7rmwk&result=768, lire en ligne).
  6. a et b (en-US) « History Files: Jonathan Adagogo Green - SmartPreneur », (consulté le ).
  7. (en-US) Guardian Nigeria, « Green… Nigeria’s first indigenous photographer in spotlight », sur The Guardian Nigeria News - Nigeria and World News, (consulté le ).

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Martha G. Anderson et Lisa Aronson, African Photographer J. A. Green: Reimagining the Indigenous and the Colonial, Bloomington, Indiana University Press, 2017, 400 pages (ISBN 978-0-253-02895-2).
  • (en) Martha G. Anderson et Lisa Aronson, « Jonathan A. Green: An African Photographer Hiding in Plain Sight », dans African Arts, vol. 44, no 3, p. 38-49.

Liens externes[modifier | modifier le code]

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